GILLOIS TRAVURE & et construction de ponts et portières

Bonsoir à tous, un peu tard pour écrire mais venant de découvrir d'autres pages Gillois, je réponds à Dailloux, si ce n'est déjà fait, concernant le remorquage des engins sur l'eau. Le GEN 413 n'a jamais interdit la navigation Gillois par des courant supérieur à 2.5m/s mais cela devenait avec précaution.....le risque c'était surtout pour des courants supérieurs à 3m, mais là, cela devenait épique car l'on avancait pas beaucoup et le renfort de la vedette était bien nécessaire, d'abord la 27 pieds puis la F1, nettement plus puissante. Pour le remorquage, simple: la vedette navigue un instant à côté de l'engin à remorquer, le temps de lui lancer une amarre reliée préalablement à un des chaumards de coque où il est préconisé de faire un noeud de cabestan ou d'ancre, l'idéal est celui de tribord si on doit rentrer en cale par le babord, le contraire dans l'autre cas tribord. Le petit soucis est que la traction de remorquage a tendance à faire piquer légérement la proue, donc plus de resistance, puissance à développer et vague d'étrave conséquente pour les engins ponts mais moins pour les bacs qui ont une amarre de 30 m gancée qui peut être relié à l'engin par une des manilles de l'élingue à 3 brins que l'on a pas oublié de placer sur l'un des flotteurs et surtout pas omis de fixer à l'engin. La largeur de la manille d'élingue permet de placer également la cosse du cordage 30 m et celle de l'élingue. Faut avoir été chef bac....Donc l'amarre, placée plus bas sur la coque évite limite l'effet d'enfoncement dû au remorquage.
Pour le poussage: la vedette viens en appui, grâce à ses pieux de poussée en position haute avec barre de sécurité, sur l'arrière de l'engin sur l'un de ses côtés car elle ne peut se placer dans l'axe à cause du propulseur de l'engin L'amarrage est facultatif selon la dexterité du vedettiste.
Le couple est aussi une solution: la vedette viens soit à babord ou tribord, contre le flanc du flotteur, on amarre l'avant de l'engin à l'un des chaumards avant de la vedette et l'arrière de l'engin à l'arrière de la vedette en passant l"amarre dans le chaumard de poupe puis sur la bite de remorquage. Bien tendre les amarres et enlever les manivelles des cabestans. Soucis, cela navigue un peu en crabe.
Bien compris j'espère
Cordialement

tu as raison Denis , mais j ai eu l occasion de naviguer avec un Bac sur le Danube au nord ouest d'Ingolstad(region de regensburg) avec un courant de 3m/s (mesuré) et il est vrai que le terme "donner à passer" rentre là dans sa vrai definition(pour sortir de l 'eau camion MAN 320cv et elingue ) . Pour le remorquage sur l 'eau comme d 'hab c est un vrai cours et on sent l experience.

Concernant les accidents de Gillois, la 19/25 peut en parler car régulièrement vanait au 4 pour boucler le Rhône. En 1975, lors de déplacement aller, un motard a fait ralentir la rame dans une succession de virages vers Chalamont, un engin pont s'est arrêté brusquement suivis par un GMC compresseur Leroi, le bac qui suivait n'a pas freiné assez tôt et a percuté le GMC qui est venu s'encaster dans l'ancre du pont, ce qui a fait se relever le pare brise du GMC, lequel est venu au niveau des visage du conducteur et du chef de bord GMC occasionnant décallotage au niveau du nez. Ce fut terrible, deux morts et 3 blessés dans le bac. Je ne vous parle pas de la cabine du GMC qui a été mis sous scellées dans le hangar de ma section, cabine à peine nettoyée et dans laquelle il y avait encore des débris humains et du sang.
Seconde épreuve, 3 ans plus tard, déplacement aller, un membre d'équipage sort de la cabine afin d'uriner. D'habitude, on fait cela avant de partir, dans une bouteille ou alors par la fenêtre ou encore dans la salle des machines, mais la personne s'est soulagée debout dos à la route et manque de chance, il y a eu un pont, un peu bas, et notre homme est mort, la tête comme vous pouvez l'imaginer. Paix à leurs âmes.
Des accidents gillois, il y en a eu beaucoup, nombreux au cours de l'instruction au CIG4, mais heureusement pas tous mortels.
J'ai aussi le souvenir d'un motard de la gendarmerie écrasé lors d'un convoi au 71Comme quoi, nous faisions tout de même un métier dangereux.

Bonsoir,
Je me rattrape sur la page 6 ou Daniel et Richard publient des photos de leur CTE 1975 et 1978. Les engins étaient ceux de la section pont 1, insigne du crocodile sur plaque de dépannage, dont j'étais le sous officier adjoint de Lt D'Angeleo pour 1975 et Lt Montmitonnet pour 1978. J'étais chef de la portière de Richard car mon Lt n'aimait pas beaucoup la navigation. Je remercie mes deux bleus b.. de m'avoir fait la joie de publier ces photos et me permettre ainsi de revivre de bons souvenirs. Pour l'engin 14, Daniel tu es tout excusé, et le chef d'engin de l'époque, le Sgt Alexandre Vidal à qui j'ai adressé tes photos, en est lui aussi tout heureux. Richard a fait plaisir aussi au chef d'engin de l'époque, le Sgt Vigneron pour le Grenoble 614 0017. Pour les noms de baptême des engins, tous ceux du 4 jusqu'en 1978 étaient baptisés car il n'y avait que trois sections, 2 ponts et une bac, la cie est passée à 6 sections EAF à la dissolution du 33 et nous avons hérité de 3 des sections de ce RG dont pas mal d'engins n'étaient pas baptisés. On a hérité aussi de quelques incompétents et ivrognes notoires qu'il a fallu "remouler"
Daniel, l'exercice à St Vulbas, c'était en mai 1989, manoeuvre Gentiane avec la 27 DA , tu étais avec les EAF à St Vulbas et nous en cale 3 avec un pont PFM effectué grâce à un renfort d'une section du 1 RG adj Schwartz, que j'avais eu en CT2 1 an auparavant. Le summum de cette manoeuvre a été que le général n'a fais passer sur le pont PFM que 5 véhicules, des GMC châssis courts avec des 105 H2M2 du 93 RAM, et encore, il avait donné la consigne de ne les faire passer que un par un sur le pont, pendant que le reste de la DA passait sur le pont routier de Jonc à 1 km en aval. Le commandant d'unité de l'époque, un certain Raymon F... a dit à ce gégène qu'il n'y connaissait rien en FRCHT, et qu'on ne construisait pas un pont log de cette importance pour faire passer si peu de monde et si mal...Raymond a émargé car à ce général, on lui avait jamais causé comme çà! Chef de pont, cela m'a aussi passé ras les oreilles car j'avais été témoin...

Tu es un vrai livre Denis, respects...Comment peux-tu te souvenir de tout. En attendant cela fait plaisir à lire et nous ramène dans ces temps épiques de l'ère du franchissement

Bonjour à tous,

Encore quelques photos de Denis:

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4°RG/24° Cie, 1989 à AVIGNON (Ile Piot). Les engins équipés en position navigation (ma section...)

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Mise à l'eau d'une travure à l'Ile Piot. C'est ma pomme qui se cramponne

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4°RG/24°Cie, exercice Gentiane mai 1990. Vue aérienne de la portière 4+2 que je dirige sur le Rhône à ST VULBAS

Encore deux autres photos de Denis sur lesquelles il prend la pause.

Juin 1979 au 4° RG à LA VALBONNE. Une travure retournée dans la descente qui mène à l'école des ponts. C'est pas lui qui conduisait...

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a+

Cool de voir même de loin la tronche de DENIS ,qui parait bien Zen (vu qu'il ne pilotait pas )malgré la situation un peu scabreuse de la bête ,si je puis me permettre le cheveux est bien long pas très réglo . Belles images inédites Merci à vous deux

Bonsoir à tous,
Petites corrections aux deux photos d'un engin pont retourné: c'est celui d'un chef d'engin dont je ne citerai pas le nom mais qui s'est endormi à côté de son conducteur cinq minutes après le départ du convoi pour un exercice à Tournon sur le Rhône. Le conducteur, dernier du convoi, a décroché de celui-ci car trop novice et au premier carrefour, à 1 km à peine de l'école des ponts, a demandé au chef d 'engin par où il fallait aller. Notre dormeur s'étant brusquement réveillé, perdu dans son ivresse, à dit: c'est à droite; erreur car c'était tout droit mais notre conducteur à obéi, à 60 km/h, virage à 15 % de dévers à gauche, sans problème, l'engin s'est couché sur le flanc gauche, glissé sur 40 m avant de plonger dans le terrain d'un pépiniériste. Un blessé, le chef d'engin qui a pris une de ses caisses à outils sur la tronche, caisse qui était en cabine au lieu d'être sous le siège. Si je suis sur la photo, c'est que j'étais le seul chef de section resté au 4 afin d'assurer un stage CTE avec ma section bac et de préparer la mutation de celle-ci au 71 RG (mai 1979) Donc, je suis descendu avec mes deux CR8 afin de retourner l'engin, une G15 et un CLD sont venus compléter les moyens de dépannage. Il a fallu bloquer la départementale, installer les CR8 de part et d'autre de l'engin, un qui tire, l'autre qui retiens, avec un engin à 1.5 m de contrebas. C'est là qu'on se dis: pourvu que cela tienne. Mais les CR8: y'a rien de mieux pour ce genre de manip. Par contre, le pépiniériste n'a pas apprécié du tout que l'on lui retourne son terrain, de même le chef d'engin quand il a pris ma main dans sa g... cela se faisait encore en ce temps là.

Au fait, grand merci à Daniel d'avoir bien voulu poster les photos que je lui ai adressé, j'ai un soucis avec l'herbergeur, disons plutot que je me drébrouille mal avec mon PC et tout sera dis. Point...

salut DENIS,
la suite de ton récit est marrante et consternante à la fois ,l'irresponsabilité du chef d'engin est sidérante ;un mec comme ça c'est un gros coup de poing qu'il méritait dans sa tronche ;a-t-il bien plongé ?
Cordialement
DOMINIQUE

Je ne sais pas pour vous? mais moi, je ne me lasse pas de voir ces sujets sur les GILLOIS, rien que pour ça je ne regrette pas d'avoir créé ce forum   un seul tout petit regret, dommage que je n'ai pas eu certaines images au moment de la confection du livre. j'espère que pour celui sur les poseurs de pont les membres ayant des images me contactent.

En attendant Pierre MARCHAL, m'autorise à partager quelques images que je n'ai pas utilisées pour le livre, alors pour le plaisir des yeux et la remonté de souvenirs, c'est parti!

Accouplement de parties de ponts
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2°RG
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un pont du 2°RG
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C'est certainement le jour d'une journée porte-ouverte.
Qu'elle année si l'information est disponible?

Toujours un réel plaisir de voir des nouvelles photos de nos engins.  Elles se font un peu rares (stock épuisé..), mais grâce aux nouveaux membres et à quelques trouvailles on peut se faire plaisir.
Merci  

Effectivement encore de belles photos des GILLOIS.

Ce qui me frappe, c'est la fierté et l'attachement manifestés par tous les personnels, quelque fût leur rang, qui ont servis ces magnifiques engins. Je comprend tout à fait, c'était la même chose avec nos bateaux.

tu as raison Gilles, je pense qu à cette époque il y avait une notion de "servir", le materiel etait performant et nous etions tous volontaire car au 6(regiment d instruction) nous avions le choix entre VCG et EAF et de plus il y avait une histoire de taille . C' est vrai nous sommes tous attachés à nos "tas de tole" et l' époque nous mettait en situation aussi . je me souviens la 163° section Bac à KEHL devait avoir 4 engins prets 0 tout instant à se deployer sur les zones de desserements
Bref que de bon souvenir

bonjour les franchisseux nostalgiques ,
et à juste titre ,c'est vrai que c'étaient de beaux engins,qui faisaient des ponts efficaces et rapides .Ce qui est chouette aussi à voir c'est la foule des civils massée pour les admirer ;quelle fierté pour les équipages !!!!!!

Les photos sont magnifiques, on ne se lasse pas de les regarder

Bonjour ,
les 2 photos ou l'on voit l'engin PUEBLA viennent je pense, de la manœuvre MEUSE 81 pas loin du village de Consenvoyes .

Possible Jean-Paul, je vais demander à Pierre ce weekend. en attendant encore quelques images de notre ami.

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Là ce sont des engins du 13 au dessus du 2 je crois
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bon j'ai un problème avec l'hébergeur, la suite plus tard

je confirme , ce sont bien des engins du 2eRG avec au premier plan , la rampe travure L'ARGONNE

cette photo , je l'ai récupéré dans un journal                                                 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

la suite mais au 2° RG.
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Merci Jean-Paul, je continue avec les images de Pierre, ici se sont des engins du 1°RG  sur le lac d'Haspelschiedt et ce sont des portières.

Construction de la portière, il n'y a plus qu'à lâcher les rampes.
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Chargement d'un 30
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Déchargement
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déchargement de ce qui est pour moi un AMX13 VTT
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encore le 1°RG faisant le pont, où  
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Encore de bien belles photos. Dites moi si je vois mal, sur la photo de déchargement des X30, l'homme à la rive porte un fusil MAS 36 ?