Chalands de type "ARMES SPECIALES" ou "A.S."

Deux photos qui m'ont été communiquées par Jean Claude Demotte, ancien plongeurs de l'équipe SAF des 33 et 32RG.
Un AS de la série 44,45 et 46 en navigation sur le Rhin et chargé de 3 AMX30.
Un AS pouvait embarquer jusqu'à 4 AMX30.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

salut Gilles , belles photos qui doivent dater des années 70 car l'AS sur les photos n'est pas équipé du radar et possède encore le mat du bleu de dépassement .
Jean-Paul

Bonjour Jean Paul,
Enlève moi un doute, j'étais à la base en tant que patron des SAF de juillet 76 à juillet 81, aucun des chalands n'étaient équipés de radar. A moins que je n'ai un gros trou de mémoire.

Salut les anciens, je confirme qu'il n'y avait aucun chaland équipé de radar à mon départ de Kehl en 81. Pour le bleu de croisement et non de dépassement mon cher J-P, je pense qu'il s'agit du 45 sur lequel nous avions avec mon Patron Christian Le Gueu installé un bleu à enroulement du type automoteur civil, récupéré à la Scar. En effet, on ne voit pas de mât incliné à tribord de la passerelle.

Salut les pilotes , effectivement il s'agit du L 945 , mais je parlait du mat avant babord qui servait en 75 pour signaler notre intention de dépassement en hissant un pavillon?

Bonjour à tous.
Au sujet des radars, si ma mémoire est encore bonne, seul les 3 remorqueurs avaient ce matériel, du moins jusqu'en 1974. Ces radars ne pouvaient pas être utilisés sur le Rhin, (ces derniers faisaient office de décoration, je plaisante, bien que...). pour l'Enclume et l'Exelmance, j'ai un trou.
Merci à tous, pour ces "remises en mémoire".
Ch.L.

Bonsoir Tuamo,
Je confirme que les trois remorqueurs et l'Exelmans avaient bien un élément de décoration dans la passerelle appelé "radar" et de marque Téléfunken. Pendant notre stage de pilote avec la Marine, il n'ont jamais été mis en œuvre, et par la suit non plus.
Par ailleurs pour répondre à une de tes interrogations formulées au chapitre des AS et relatives au mode de chauffage des bateaux, je peux te confirmer le mode de chauffage des vedettes: un cuisinière à charbon qui servait pour se chauffer et préparer les repas. La photo que propose et qui m'a été communiquée par Jean Claude Demotte met en évidence, au premier plan et sur le toit de la passerelle, la cheminée du dit poêle.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

A bord l'embryon de l'équipe SAF du 33RG, pour une mise à l'eau pour une NTI (Natation Tenue Immersion).

Bonjour Christmann et merci pour toutes cette série de photos sur les AS.

Les AS de part leurs dimensions et leur tonnage ne pouvaient être sortie d'eau à la base, donc pour entretien ils allaient au chantier de la SCAR avant port Sud de Strasbourg.

Dans la série de photos sur la salle des machines, sur la seconde, on distingue bien les deux pompes à injection qui alimentent les cylindres: 6 par pompe.
Sur la suivante, au premier plan est bien visible l'embrayeur inverseur réducteur, avec si mon souvenir est bon, à droite le cylindre vertical c'est le réfrigérant d'huile.
Le régime de croisière d'un moteur d'AS c'était  dans les 1200 tours/mn, il pouvait avoisiner les 1500t/mn. Le rôle de l'embrayeur, le moteur tournant toujours dans le même sens, était double: inverser le sens de rotation de l'hélice (avant ou arrière) et de réduire le nombre de tours des 2/3. En route normale nous devions tourner à 380/400 t/mn aux hélices. Pour les coups de bourre nous pouvions monter à 480 c'est quand nous faisions la course entre nous, les mécanos allaient tirer sur les crans de pétrole dans la machine.

Autre photo inintéressante, la septième qui montre bien l'hélice dans son tunnel et les 3 safrans par hélice: un grand central et deux plus petit de part et d'autre.
Les tunnels, outre de canaliser les flux de l'hélice, les protégeaient si nous talonnions les bancs de sable ou épis. Les safrans en cas de choc étaient plus vulnérables. La mèche du safran pouvaient être faussées ou tordues à des degrés divers ce qui rendait la barre dure, voir inutilisable.
Entre 1966 et 1973, puis entre 1976 et 1981 il faudrait que je recherche sur mes carnets de plongées le nombre de safrans que j'ai pu changé. Je me souviens bien de ces opérations avec les Sgt mécanos Vargas et Tavernier. J'ai toujours bien en mémoire la technique utilisée et la décomposition des pièces.
Une particularité pour l'AS, quant il était à quai et non ballasté, dans le tunnel de l'hélice, tunnel dans lequel je tenais à genou, il y avait une poche d'air. Ce qui faisais que nous pouvions communiquer avec la surface en hurlant et sans remonter.

bonjour Gilles
le cylindre dont tu parles n'était ce pas le réfrigérant eau-eau ?
je me pose la question parce que les moteurs étaient refroidis avec de
l'eau douce qui elle même était refroidie par la dénommée eau de mer