Chalands de type "ARMES SPECIALES" ou "A.S."

LES CHALANDS TYPE « ARMES SPECIALES » OU « A.S. » (1)


Les premiers chalands du Rhin en service au sein des Forces Maritimes du Rhin.

Vers 1950, la nécessité d’assurer la sûreté des opérations logistiques de la zone des arrières des armées par le franchissement discontinu transversal du Rhin en cas de rupture des moyens continu devient une préoccupation dominante des états-majors. Les Forces Maritimes Françaises du Rhin ne disposaient, jusqu’en 1950, que d’un petit nombre d’engins de faible tonnage, la plupart vétérans de la guerre, et de bâtiments réquisitionnés. Les premiers essais de franchissement du Rhin par des chars de 30 tonnes ont eu lieu dans la région de Bingen le 6 juillet 1951 avec 3 chalands type « Constance ».

Grâce à d’importants crédits mis à leur disposition par le commandant en chef des F.F.A. et le Haut Commissariat de la République française en Allemagne, les F.M.R., avec l’aide de la Mission Technique Permanente de la Marine en Allemagne (Coblence), sous le commandement de l’Ingénieur-Général Launois, élabore un programme d’engins fluviaux, en particulier de chalands de franchissement, et les plans d’aménagement de bases définitives pour l’état-major et la Flottille Sud à Kehl, et pour la Flottille Nord à Koblenz-Lützel. L’expérience des premières années de fonctionnement et l’évolution des événements internationaux montrèrent la nécessité de doter les Forces Maritimes du Rhin d’un matériel adapté aux missions qui s’étaient précisées entre temps.

Au moyen d’importants crédits accordés par le Général Commandant en Chef les Forces Françaises en Allemagne, la Mission Technique Permanente de la Marine en Allemagne se chargea de réaliser (établissement des projets, commandes dans les chantiers allemands, contrôle de la fabrication et essais) les engins répondant aux caractéristiques militaires fixées par le Commandant des Forces Maritimes Françaises du Rhin et adaptés aux conditions particulières de navigation sur le Rhin.

En 1950, une « tranche navale » de quatre vedettes marquait le début des constructions neuves. Celles-ci prirent peu à peu de l’extension pour s’accroître rapidement en 1953 et atteindre leur maximum en 1954.
La presque totalité des bâtiments était terminé à la fin de 1955 et les trois premiers entreront en service en 1956.

Dans ce court espace de temps, la Mission technique Permanente de la Marine en Allemagne aura réalisé sous la direction de l’ingénieur général Launois :
- pour une somme de 35 millions de DM, soit 3 milliards de francs,
- un ensemble de près de 100 bâtiments,
- d’un déplacement total de 10 000 tonnes,
- d’une puissance totale de propulsion de 60 000 CV.

Dès leur création, les F.M.R. disposaient de 3 chalands de prise de guerre. Un important programme de construction de 42 chalands, construits entre 1951 et 1955 va compléter la capacité de transport des F.M.R. :
- 2 L.C.M. « spéciaux » ;
- 7 L.C.M. type « OBERWINTER » ;
- 6 L.C.M. type « MANNHEIM » ;
- 6 L.C.M. type « MAYENCE » ;
- 3 L.C.M. type « MAYENCE allongé » ;
- 9 L.C.M. type « A.S. » ;
- 9 L.C.M. type « M.R. ».

Pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances sur l'histoire des Forces Maritimes du Rhin, je vous recommande de lire le remarquable ouvrage publié en 2007 : Contre-amiral Georges Prud'homme, Roland Oberlé et Alain Kleimberg : Les Forces Maritimes du Rhin ; Editions Carré Blanc, 159 pages.  

Les chalands de type « ARMES SPECIALES » dits « A.S. »

Les chalands de type “ARMES SPECIALES” dit « A.S. », conçus pour naviguer sur le Rhin par la Mission Technique de la Marine à Coblence, ont été construits à 9 exemplaires par trois chantiers spécialisés dans la construction de bâtiments fluviaux. Ils ont été mis en service au cours des années 1950. Leur dénomination rappelle qu’il était prévu pour faire traverser le canon atomique américain.

Appartenant au Forces Maritimes du Rhin pendant plus de dix ans, les 9 bateaux sont transférés le 1er novembre 1966 à l’Armée de terre. En service au Groupement des Chalands de Franchissement du Rhin (33e RG) en 1966, ils sont tous transférés au 32e RG au sein du Bataillon des Engins Fluviaux du Génie en 1978, puis lors de la dissolution du 32e RG en 1991, remis au service des domaines allemande et revendus. En 2007, j’ai encore croisé un « A.S. » dont la timonerie avait été modernisée, près d’Amsterdam.

Conception.

Ces bateaux devaient être des bâtiments fluviaux aptes à naviguer sur le Rhin caractérisé par un cours irrégulier, un courant rapide en thalweg, des épis, des bancs de sable. Ils devaient également servir de bac de transport de véhicules assurant un délai d’embarquement ou de débarquement le plus court possible par rapport au temps de traversée du fleuve (250 m de largeur en moyenne) ; de cette condition découlait la nécessité de supprimer tout amarrage habituel avec des câbles de diamètre important dont la mise en place est toujours longue et délicate.

Afin de résoudre au mieux le problème posé, la Marine a retenu une double solution : des chalands de franchissement et des cales aménagées sur les berges en fonction des caractéristiques de ces bâtiments.

Caractéristiques.

Longueur : 39 m.

Largeur : 8,25 m.

Tirant d’eau : 1,25 m.

Vitesse : 19 km/h.

Déplacement : environ 173 tonnes.

Carburant : 5 000 litres.

Moteur principal de propulsion : 2 moteurs diesels de marque MERCEDES-BENZ, type MB 820B.

Puissance : 2 x 630 CV à 1 350 tr/mn.

Propulsion : 2 hélices

Moteurs auxiliaires : à moteurs électriques.

Constructeurs.

3 chantiers fluviaux, ce qui a entraîné quelques petites différences entre les bâtiments :

Rheinwerft à Mainz-Mombach (3 chalands) ;

Ruthof à Mainz-Kastell (3 chalands) ;

Schiffs-und-Maschinenbau de Mannheim (3 chalands).

Dimensions de la "cuve".

Longueur utile :
30 m (1ère série : C41, C42, C43) ;
29,50 m (2e série : C44, C45, C46) ;
29,50 m (3e série : C47, C48, C49) ;

Largeur utile à l’avant :
4,75 m (1ère série : C41, C42, C43) ;
4,79 m (2e série : C44, C45, C46) ;
4,97 m (3e série : C47, C48, C49) ;

Largeur utile à l’arrière :
4,34 m (1ère série : C41, C42, C43) ;
4,75 m en moyenne (2e série : C44, C45, C46) ;
4,85 m (3e série : C47, C48, C49) ;


Capacités de chargement.

Conçu pour transporter un ensemble « canon atomique », il est également capable de transporter 3 à 4 blindées AMX 30.

En navigation : 112 tonnes en emploi normal, 128 tonnes en emploi avec risque.

En franchissement : 128 tonnes en emploi normal, 153 tonnes en emploi avec risque.


Description.

Ressemblant à des chalands de débarquement, voici leurs caractéristiques principales :

Fond de coque

Un fond de coque plat relevé sur le quart avant de la longueur à 12%; cette partie assure « une surface de frottement » de 60 m² inclinée d’environ 18% pour les chalands de type « MAYENCE ». Elle est prévue pour venir en contact avec une aire ayant une pente sensiblement identique aménagée sur la berge ; le chaland doit donc venir s’échouer en vue d’embarquer ou de débarquer les véhicules, la surface de frottement assurant normalement seule l’amarrage. Le poids supplémentaire dû au chargement augmentant l’adhérence de ces surfaces l’une sur l’autre, tend à empêcher le chaland de se déséchouer ; il dispose donc d’un jeu de ballasts avant et arrière qui permet de faciliter la remise en eau libre du bâtiment.

Moteurs

Deux moteurs diésels de 630 CH entraînant chacun une hélice ; cette disposition facilite les manœuvres et permet de rejoindre la rive sur une seule ligne d’arbre en cas d’avarie sur l’autre ; ces moteurs assurent une vitesse maximale en eau calme de 19 km/h.

Porte

Une porte de 5 m de large située à l’avant formant étrave lorsqu’elle est relevée ; rabattue, son extrémité devant reposer sur le sol, elle sert de rampe pour l’embarquement et le débarquement des véhicules ; le contact du dessous de porte avec le sol n’étant en général qu’une ligne, la porte de ces chalands ne participe pas à l’amarrage.

Différences entre les trois séries :

1ère série : C41, C42, C43 : porte droite, potence de porte à un montant contreventé, fermeture sur verrou mis en place du pont supérieur, porte complètement fermée pénètre dans un logement, sans bavette.

2e série : C44, C45, C46 : porte bombée, potence de porte à deux montants en U, fermeture sur goupille mise en place sur la porte, la porte complètement fermée pénètre dans un logement, sans bavette.

3e série : C47, C48, C49 : porte droite, potence de porte à un montant, fermeture sur goupille mise en place en étant sur la porte, porte bord à bord, avec bavette.

Pont de cuve

Un pont dit « cuve » pour garer les véhicules en transit, offrant une surface double de celle du type « MAYENCE », utilisable de 155 à 165 m² pour les chalands de type « A.S. ». Comme pour la porte, des barres antidérapantes de 20 / 20 mm sont soudées transversalement sur la surface de roulement.

N° d’immatriculation de la Marine Nationale et date de mise en service :

L 941 : constructeur : Rheinwerft à Mainz-Mombach

L 942 : constructeur : Rheinwerft à Mainz-Mombach

L 943 : constructeur : Rheinwerft à Mainz-Mombach

L 944 : constructeur : Ruthof à Mainz-Kastell

L 945 : constructeur : Ruthof à Mainz-Kastell

L 946 : constructeur : Ruthof à Mainz-Kastell

L 947 : constructeur : Schiffs-und-Maschinenbau de Mannheim

L 948 : constructeur : Schiffs-und-Maschinenbau de Mannheim

L 949 : constructeur : Schiffs-und-Maschinenbau de Mannheim


N° d’immatriculation Initiale « Marine » puis « Armée de terre » et noms de baptême :

Liste remise à jour avec les contributions de François Brechat et Gilles Campillo

L 941 : C41 ; ADOUR.

L 942 : C42 ; AIN.

L 943 : C43 ; AISNE.

L 944 : C44 ; ALLIER.

L 945 : C45 ; ARDECHE.

L 946 : C46 : ARIEGE.

L 947 : C47 : ARMANCON.

L 948 : C48 : ALLIER.

L 949 : C49 : AVEYRON.


Utilisation des cales d’embarquement.

Les points de franchissement spécialement aménagés pour les chalands sont constitués par des couples de « cales marines ».

Chaque cale marine comprend des ouvrages annexes (accès et plate-forme de manœuvre pour les véhicules, raccordement etc.…) et une rampe dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Largeur de 10 à 15 mètres
- Pente de 12 à 15 % vers le fleuve correspondant à celle des surfaces de frottement des chalands,
- Un axe incliné à 45 degrés par rapport au lit du Rhin,
- Partie inférieure correspondant au niveau moyen du Rhin,
- Un revêtement en pavés de béton sur le lit de gravillon et terrain compacté.

Il existe également sur le Rhin deux autres types de points de passage aménagés pour les franchissements discontinus.

Les rampes mixtes dont la pente moyenne est de 15 % et l’axe perpendiculaire au fleuve. Servant le plus souvent pour les portières des matériels classiques de franchissement, leur permet de les utiliser par les chalands ; ces derniers étant alors échoués perpendiculairement à la rive, la vitesse du courant devait être inférieure à 2 m/s pour autoriser normalement l’embarquement et le débarquement des véhicules.

Les rampes « portières » dont la pente de 28% interdit toute utilisation des chalands en chargement de matériels.

Expérimentations et classification par l’armée de terre

En 1973, l’état-major de l’armée de terre demande à la Section technique de l’armée de terre de procéder à des expérimentations techniques pour déterminer les possibilités des chalands encore en service, les chalands de type « MAYENCE » (M.Y.), « MANŒUVRES RAPIDE » (M.R.) et « ARMES SPECIALES » (A.S.), qui dans leur état de l’époque, n’étaient pas encore connue avec suffisamment de précisions.

Ces expérimentations se déroulent sur le Rhin du 28 mai au 9 juin 1973 sur les chalands du Groupement de Chalands de Franchissement du Rhin. Cette expérimentation menée notamment sur le chaland de type « ARMES SPECIALE » dénommé C 47 ARMANCON de la troisième série, équipé de sa bavette de porte. Ces expérimentations ont été menées à la base de Kehl, sur le Rhin à Plobsheim et à Drusenheim.

Un chaland de type « A.S. » en tant que bateau école

De janvier 1982 au 5 octobre 1984, l’école de pilotage du Rhin est transférée sur un chaland de type « A.S. » : le chaland C49 AVEYRON suite à l'incendie et au naufrage du bateau école AMIRAL EXELMANS.

Remarque :

Une fois de plus je fais appel à tous ceux qui sont en mesure de compléter cette fiche, par des témoignages, photos ou tout autre renseignements : il nous manque quelques noms de baptême, les dates de mise en service, la destination de chaque chaland après la vente, des témoignages, etc...

Merci

MJR

quelques photos de chalands de type AS
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avec un beau Michigan!
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photos d'un ancien du 32, par contre je ne sais pas où c'était (la dernière ressemble à l'école des ponts du 11 mais c'est peut être celle du 32!)
Richard je pense que tu dois savoir!

Encore merci à MJR pour ce sujet et cette photos d'archives de l'adj Robert

un chaland AS lors de la fête du Rhin entre Strasbourg et Kehl à laquelle participait le 32e RG / BEFG.
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un 30D vient de débarquer d'un MY
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Essai effectué en 1973, un AS (ARIEGE) avait chargé 3 bacs Gillois du 1°RG pour faire un test de flottabilité.

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photo transmise par notre camarade Philippe CLEMENT, merci!

Bonsoir,

Je suis arrivée par hasard, ce jour, sur ce site et j'ai été impressionné par la précision et la qualité des historiques et descriptifs techniques de "L'Amiral Exelmans - A793" et des Chalands de Type AS. Bravo au rédacteur.


Je peux y apporter une information manquante, ayant été "patron des L 942, 945 et 948, de 1967 à 1971, Sergent Chef à l'époque:
L'AS L945 est devenu le C45 ARDECHE
L'AS L948 est devenu le C48 ALLIER


Pour info, j'ai fait partie du premier stage de pilote en 1966, ai été le premier plongeur de la base en juillet 1966 (Stage Marine - Plongeur de bord à St Mandrier) avec les Sergent DAVID et THOMAS, ai quitté l'unité en Août 1973 pour rejoindre les SAF et l'Ecole de Plongée de l'Armée de Terre à la Valbonne. Suis revenu ensuite comme patron de l'équipe SAF au BEFG de 1976 à 1981.

Merci à ceux qui animent ce site

Bien cordialement

Gilles CAMPILLO

Merci beaucoup pour ces informations et bienvenue!
Le hasard fait bien les choses visiblement, ça fait plaisir d'avoir des membres avec une solide expérience!
Pour que ce soit plus clair je vais mettre les noms des deux AS dans le poste du début, merci

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merci à Philippe Clément

le C47 ARMANCON
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Bonjour,

Aprés une relecture attentive de cette passsionante documentation, je peux apporter (en faisant appel uniquement à une mémoire pas trop défaillante) quelques précisions techniques dont vous jugerez de l'intérêt:

Capacité en carburant, 14000 litres répartis en 2 cuves de 7000l qui se situaient dans le compartiment technique central arrière, devaient aussi s'y trouver les tableaux électriques.
L'autonomie donnée sur la documentation technique ou Marine était de 100 heures de marche, d'ou 70l/h par moteur. Donnée cohérente pour un 630 CV 12 cylindres en V turbocompressé des années 55.

Les ballasts étaient au nombre de 3: 1 ballast avant de 25 m3 et 2 arrière de 13 m3. Le compartiment pompe se trouvait à l'avant en position centrale. La pompe "Hanibal" servait au remplissage ou au transfert d'un ballast à l'autre. Dans le même compartiment se trrouvait la "Clarinette d'assèchement" de l'ensemble des compartiments étanches du chaland.

La série 44,45 et 46 était la plus différente des deux autres, les listons de coques étaient semi circulaire, la barre totalement en bois avec des rayons trés ouvragés et une double ceinture circulaire, sur les autres séries, les rayons étaient métaliques et uniquement le cercle en bois (laméllé/collé).

Aprés avoir quitté les AS en 1971, j'ai été patron de la section "Sécurité" remorqueurs et vedettes jusqu'en juillet 1973.

En souhaitant que ce complément d'infos conviennent,

Bien Cordialement

Gilles CAMPILLO

Bonjour Gilles,
Ces renseignements conviennent tout à fait, en fait c'est exactement ce qu'on attend de vous les anciens pilotes!
Il y a peu d'informations sur les chalands et les autres engins de franchissement et c'est bien dommage, c'est bien pour cela que nous existons!
Grasse à vous les membres actifs, notre forum devrait combler ce manque, nous vous en remercions!
cordialement françois

Bonjour,

J'ai malheureusement perdu la quasi totalité des photos prises lors de mon affectation en qualité de pilote au GCFR, de janvier 1966 à juillet 1973.
Celles qui me restent sont en mauvais état. Je fais une première tentative de transfert.

En amont de Vieux Brisach, photo de l'AS C45 prise par l'Adjudant ALBALADEJO à partir d'une Vedette, lors du déplacement pour le renflouement d'un AMX 30 tombé du pont d'un MAYENCE lors d'un franchissement de nuit. Sans doute en 1970.

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Bien Cordialement

Gilles CAMPILLO

Quelques infos concernant le devenir de certains chalands transmises par François Bréchat (merci à lui )

L 941 et L 942 achetés auprès de WEBEG par société néerlandaise de dragage DREDGING INTERNATIONAL. Noms attribués: L 941=RHINO L 942=BULL

RHINO aménagé pour logement des personnels et utilisé à la base de Port Harcourt Nigeria
BULL utilisé pour transport de matériels sur les voies navigables, au Nigeria

RHINO revendu le 22 Août 1997 à M & C Marine Ltd Port Harcourt Nigeria

Je viens de constater que la photo de L'AS L945 avait disparu, je la renvois

Gilles CAMPILLO

ok Gilles , je viens de la remettre à sa place.

François Bréchat m'a envoyé ces informations et cette belle photo!


l'ex-L 945, devenu H.C.HAGEMANN 1,déchargeant du matériel sur l'ile allemande d'Helgoland
en mer du Nord.Avait été acheté au Vebeg par la société H.G.Hagemann GmbH d'Hambourg.

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Merci François

Cette photo est formidable et amène de ma part plusieurs questions:
Est-il actuellement toujours en service?
Comment François BRECHAT s'est-il procuré ou a quelle occasion a-t-il pris cette photo, et comment a -t-il eu les informations sur la position de l'ex AS L945 Ardèche?

Il est identifiable à ses listons de section semi-circulaire, aux potances de câbles de portes et aux cheminées.

Bravo, une photo que je vais ajouter à ma collection.

Gilles CAMPILLO

Bonjour CPIO, François a fait des recherches sur la flottille du Rhin et sur le destin de ses unités.Je vais donc lui laisser le soin de te répondre plus précisément!

Bonjour,

Aprés un premier regard passionné sur cette belle photo de l'ex AS L 945, j'y ai porté une regard plus technique et constaté qu'il a subit trois modifications significatives:
La première concerne les sabords des machines qui sont de forme différente. ils ont sur la photo la forme d'un bloc rectangulaire beaucoup plus        volumineux que ceux d'origine. Cela laisse suposer que les blocs moteur ne sont sans doute pas les "Mercedes de 12 cylindres en V du départ.
La seconde porte sur les deux manches à air. Elles ont été modifiées pour atteindre une hauteur équivalente à celle de la passerelle. Je serais curieux d'en savoir la raison? Une motorisation plus puissante qui nécessite un apport en air plus important? j'en doute car leurs sections ne me semble pas supèrieures à celles d'origine?
Enfin à l'arrière tribord de la passerelle on voit un bossoir avec un canot de sauvetage.

En tous cas, lorsque nous navigions sur ces merveilleux chalands qui étaient tout en puissance, nous nous sommes toujours interrogé sur leurs capacité à naviguer en mer. La preuve en ait faite.

Bien cordialement

Gilles CAMPILLO

Chaland L942 lors de la fête du Rhin juin 1989


Le chaland "L942" du 32e RG lors de la fête du Rhin entre Strasbourg et Kehl
en juin 1989.

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Ces photos ont été prises à partir du pont routier de Kehl.

Question aux anciens pilotes :

En qu'elle année les chalands ont-ils changés de couleur (entre le gris "Marine" et le vert OTAN???)

Cordialement

Richard

Même série de photos à la fête du Rhin de juin 1986 avec le chaland L943.

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MJR

Salut Richard,
tu es sûr pour les dates? (2 différentes)
Sur la photo aérienne de cpio (1977) dans le sujet" chalands généralités" il me semble que les AS sont vert .
Il nous dira ça , quand il sera rentré de son séjour de pêche en mer!

Salut François

je pense que la date estimée doit être plus proche de celle du transfert de la Marine au Génie ; problème la bonne qualité des photos couleurs... peut-être un retirage... Date estimée entre 1968-1977, à moins que les anciens pilotes se rappelle de l'année du changement au vert OTAN....

Cordialement

Richard

Bonjour à tous

Sur cette série de photos, qu'ils sont beaux les AS 42 et 43.

A la question quand les chalands et autres bateaux de la flotille du Rhin sont-ils passés du "gris Marine au Vert armée NATO", je n'ai pas la réponse.

Par contre une chose est certaine, cela s'est fait bien avant que les FMR passe au Génie et deviennent le GCFR en octobre 1966.

Quand je suis arrivée au FMR en janvier 1966, tous les bateaux étaient en vert armée, y compris la vingtaine de bateaux désarmés destinés à être restitués aux allemands pour être vendus, de mémoire: les 3 cannonières Kléber Hoche et Marceau, 3 remorqueurs dont le Donon et le Honeck, 3 vedettes de 15m dites les petites P, 3 ou 4 vedettes de 20m dites les moyennes P, 3 ou 4 vedettes de 25m les grosses P et un chaland. Seul l'Amiral Exelmans était de couleur grise.

Sur la série de photos, on peut relever les détails suivants:

L'immatriculation sur la passerelle est L942 alors qu'avec le Génie le L942 est devenu C42 plus un nom, en l'occurence AIN pour le C42. J'en ai été par ailleurs le patron ainsi que les 45 et 48 pendant plusieurs années.

J'oserve que seul la coque et la passerelle sont en gris Marine et que la cuve comme les plats bords semble bien vert armée. La bâche également.
Sur les chalands de la Marine, les fond de cuve et plats bords sont en gris trés foncé ou noir.

Ces AS sont dotés de Radars et la forme de l'antenne s'apparente à celles des radars de navigation marine de génération récente. Rien à voir avec les vieux radars "téléfunken" qui équipaient au départ sur les remorqueurs et l'Exelmans. On voit également des antennes radio de nouvelle génération en fibre blanche et des cornes de brûme 3 tons fixées sur la passerelle.
Je suis certain que jusqu'en 1980, les AS n'étaient pas équipés de radar et que préalablement il n'en n'avaient jamais eu du temps de la Marine.

Donc je pense que ces photos datent bien d'aprés 1980 et s'agissant de la fête du rhin, peut être que pour l'occasion deux d'entre eux avaient été repeints aux couleurs marine.

Un autre détail bizarre, si l'on regarde la photo ou l'on voit en premier plan la passerelle avec le marquage L942 et un pilote a priori en civil, on observe une barre totalement en bois, spécifique de la série 44 45 et 46. Pour les AS de la série 41 42 et 43 les rayons de la barre étaient en acier et seule la roue en bois. Quelle explication?

A suivre.....................?

Bien cordialement

Gilles Campillo