E.I.P.5 ou l'Equipement Intégré de Plongée N°5

A l'EPAT (1973/1976) nous expérimentions toutes sortes d'équipements et de matériels, soit sur notre demande soit sur propositions des fournisseurs. A cet époque j'étais en charge de ces essais.

La société Spirotechnique a mis à notre disposition le scaphandre EIP5 (Equipement Intégré de Plongée N°5) pourquoi 5? je n'en sais rien.

Cela m'a donné l'occasion ainsi qu'à quelques moniteurs, de plonger avec un scaphandre très particulier mais difficile à maîtriser. En fait une version moderne du scaphandre "pieds lourds", destinée aux travaux sous-marin et n'offrant pas d'intérêt au plan militaire.

Ce scaphandre est resté à l'état de prototype (2 ou 3 exemplaires). Par le plus grand des hasard, il y a quelques années, je l'ai retrouvé exposé au stand du musée de la Marine lors du salon nautique de Paris. M'extasiant devant le scaphandre et les panneaux explicatifs, j'ai été interpellé par la responsable du stand, lui ai expliquée les raisons de mon intérêt  et j'ai pu lui apporter quelques précisions supplémentaires.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Vêtement d'une pièce en toile caoutchoutée lourde. Autour du cou et au niveau de la poitrine un ensemble de plus de 10kg nommé le plastron détendeur, avec une série de manettes qui permettait de faire fonctionner l'ensemble.
Sur ce plastron arrive un ombilical à 4 tuyaux pour l'alimentation et le retour du mélange respiratoire, le cordon radio et une alimentation électrique pour l'utilisation d'un vêtement chauffant à grande profondeur.
Une ceinture de plomb à plus de 10kg et on les voit le long de la jambe, droite des plombs de lestage 1.5kg, 3 par jambe. poids moyen du lest global 30kg.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Un équipement de tête qui se compose d'un casque souple qui reçoit les écouteurs, et d'un inhalateur sur lequel on distingue le tuyau annelé de l'arrivée du mélange respiratoire, à l'opposé la soupape d'évacuation en partie centrale basse le microphone et en partie centrale haute un dispositif pince nez ou écrase nez qui était sensé aider le plongeur à décompresser!!.....


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Dernière opération on clampe le casque (lourd) sur le plastron détendeur. A partir de là, le scaphandrier est coupé du monde extérieur, seule liaison la radio et dés que l'on est immergé, on ne peut compter que sur soi.
Sur le casque une petite lucarne pour avoir un semblant de vision verticale et un gros bouton moleté qui permettait en le fermant manuellement d'emprisonner un volume de gaz dans l'habit et d'aider à la remonté, soit de palier à une infiltration d'eau en créant une surpression (disposition que j'ai eu à utiliser). Inversement, à l'autre extrémité à l'intérieur du casque il y avait un gros poussoir métallique avec lequel nous agissions d'une poussée latérale de la tête pour évacuer le gaz en cas de surpression, pour contrôler la vitesse de remonté.


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
OK tout va bien


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Première plongée avec l'EIP5 dans les fosses de plongée de l'EPAT à La Valbonne, ensuite nous sommes passés en site naturel et en avons rapidement conclu que cet équipement n'était d'aucun intérêt pour nous, même pour les travaux.
Le plongeur qui m'accompagne est le S/C K.. équipé d'un vêtement étanche souple en néoprène de type "Piel" avec comme équipement de tête  un casque étanche à visière rabattable.

Une dernière photo en couleur cette fois pour admirer le beau casque orange.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


En conclusion une expérimentation intéressante, mais un scaphandre à ne pas mettre entre toutes les mains.

Très intéressant ce reportage, j'avais reconnu ton regard ravageur avant de lire que c'était toi sur la photo!