TENUES EN VIGUEUR DANS LES ANNEES 60/70 - Vêtements humides - Vêtements étanches - Vêtements à Volume Constant.

Pour faire suite au sujet évoqué par François, les équipement dans les années 80/90, je propose un retour en arrière de quelques décennies.
Les premiers plongeurs du Génie sélectionnés pour constituer l'Equipe Expérimentale des Nageurs d'Aide au Franchissement (EENAF) ont été formés par la Marine à St Mandrier. Ils y avaient été précédés 1 an avant par 3 plongeurs du 33RG/GCFR (j'en était).

La première photo présente le plongeur en tenue de base, tenue d'immersion jusqu'à 12m sans PA, au delà et jusqu'à 40m avec PA: règlement Plongeur de Bord de la Marine en date du 1 juin 1966.
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Cette tenue est constituée:
D'un vêtement non étanche en néoprène souple de 4mm non doublé, d'où les traces blanche de talc indispensable à l'habillage. La cagoule n'est pas attenante à la veste et le pantalon s'arrête à la taille (pas de recouvrement veste pantalon au niveau de la poitrine). La protection thermique est loin d'être idéale du fait de l'importance de la circulation d'eau,
Une ceinture de plomb largable,
Une paire de palme,
Un masque, un poignard,
Un bathymètre (indicateur de profondeur),
Un bloc bi-bouteilles an aluminium AG5 d'une pression de chargement à 15° de 150 bars,
Un détendeur simple étage "Mistral"


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Cette seconde photo est issue du manuel d'instruction de plongée à l'air de la Marine, elle permet de voir la bi-alu et son plomb de lestage coincé entre les 2 bouteilles (en fin de plongée, les bi-alu flottent) et surtout un autre équipement obligatoire au delà de 12m, la brassière de sauvetage FENZY PA 61. Cet équipement permet au plongeur d'ajuster sa pesée et une remonté d'urgence en cas de problème (mais à maitriser, sinon ça rique d'être pire).

Personnellement j'ai utlisé cet équipement jusque dans les années 68.

A suivre.....................

ha le fameux "mistral"!
Les bi-alu sont restés longtemps dans la Marine, l'Armée de terre est passée plus rapidement à un seul bloc de plongée du moins c'est l'impression que j'ai. A contrario il me semble que pour gilet stabilisateur c'est l'inverse, non

Pour le confort thermique du plongeur, la grande avancée a du se faire en 1968 (si quelqu'un a une date plus précise?).
Nous la devons à un plongeur rendu célèbre par sa descente du Rhin en plein hivers par des températures négatives: Louis LOURMAIS.
Dailleurs nous avons longtemps appellé cette tenue la Lourmais" ou "super Lourmais".

Il s'est agit d'une tenue en néoprène souple de 5mm d'épaisseur, doublée à l'intèrieur d'un "lycra bouclé". D'ou une plus grande facilité d'habillage, par contre pour se déséquiper il fallait de l'aide pour retirer la veste.
Le pantalon est montant avec des bretelles, d'ou, avec le chevauchement de la veste,  une double épaisseur au niveau au niveau de l'abdomen. la cagoule est solidère de la veste. La tenue est bien coupée donc colle bien au corps, ce qui limitte les entrées et la circulation de l'eau. A cela s'ajoutte pour les grands froids des gants 3 ou 5 doigts, un gilet de 3mm pour protéger la poitrine et une cagoule fine pour masquer au maximum le visage.
Sur les photos qui vont suivres, vous verrez des tenues avec des bandes jaunes et d'autre avec des bandes noires. Les bandes noires c'est plus discret pour des militaires, mais cela a contribué a encore limiter les entrées d'eau, car elles sont collées et non pas cousues comme les jaunes.

Avec cette nouvelle tenue, les équipements ont évolués et nous avons vu arriver la mono-bouteille et surtout le détendeur "Aquilon" à 2 étages, d'ou une grande amèlioration du confort respiratoire.


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Photos de début 1973 On distingue les deux types de tenue à banbes noires ou jaunes au premier plan.  Fini les 2 tuyaux annelés du "Mistral" un seul tuyau plus fin et l'on voit qui pend sur la poitrine du plongeur l'embout bucal qui englobe le second étage du détendeur. On distingue également les planchettes de navigation qui portent la montre, le compas et le profondimètre.  En plongée militaire on travaille en binome, relié par une sangle de 2.5m.


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Sur cette photo on distingue le gilet de 3mm et les hauts de pantalons sont retournés ce qui permet de voir la doublure en lycra à l'intérieur de couleur bleu. Les tenues sont intégralement noires et le gilet de 3mm offre une protection supplémentaire contre le froid.



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Tout en noir ça fais plus mili.....



Le plongeur est dans une recherche permanente de l'économies de précieuses calories. Donc un jour un illustre moniteur inconu de l'EPAT a eu l'idée de mettre les tenues à l'envers, néoprène contre la peau et lycra verx l'extérieur. Cette photo est 74 au pédiluve de Mourmelon.

A suivre.........

Dans les années 70, à l'EPAT mais aussi dans les équipes, chaque plongeur était en quête du "Graal": c'est à dire quelle serait la tenue idéale pour éviter de se peler et des les avoir petites, bleues et coller au c..... comme nos amis de la Cavalerie.

De 73 à 76, en charge des moyens techniques et des expérimentations à l'EPAT, avec mes collaborateurs nous avons vu et testé bons nombres de tenues et d'équipements.

A l'époque, le fournisseur quasi exclusif des plongeurs de l'Armée de Terre était la société Spirotechnique, et il était aussi en position dominante dans le secteur civil qu'il soit de loisir ou professionnel.
Donc la concurence est devenue inovante et nous a proposés un grand panel de modèles. Les améliorations portaient surtout: sur l'épaisseur des néoprène 7, 8 voir 10mm; sur l'adjonction de manchons au niveau des poignés, des chevilles et même du autour de la cagoule au niveau du visage et ce pour limiter les entrées d'eau; amélioations aussi des techniques d'assemblage des éléments constitutif de la tenue.

Toutes ces belles tenues n'existaient qu'en quelques exemplaires et uniquement à l'EPAT. Pour mémoire en 81 au 1°RPIMa, au commando nautique, nous avions toujours les "Lourmais".
Il arrivait que certains d'entre nous se fassent faire des tenues plus performantes et sur mesure bien sur à leurs frais.




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Sur cette photo, de gauche àn droite:
La tenue réglementaire des SAF au moins jusqu'en 81,
Un vêtement humide, sans doute de 7 ou 8mm proposé par????
Enfin un néoprène étanche, le "Poseïdon" proposé par une société Suédoise, j'en ai fait les essais. Il s'agit d'un vêtement totalement étanche des pieds jusqu'au cou. Avec se type de tenue, il n'est plus besoin de bouée stabilisatrice un raccord part du premier étage du détendeur et est branché directement sur les vêtement au niveau de la poitrine. Pour éviter le phénomène de placage avec l'augmentation de la pression, il suffit d'appuyer sur un poussoir pour faire entrer de l'air dans l'habit. Inversement quand on remonte il faut appuyer sur une soupape pour que l'air puisse s'échapper et éviter les incidents. (visible sur la photo au niveau de la poitrine).
De mon humble avis (quelques milliers de plongées), les vêtement étanches sont plus délicats d'emploi, il faut des plongeurs d'expérience.



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Deux vêtements humides, mais de 8mm. Une particularité, ces vêtements sont également doublés d'un lycra à l'extérieur ce qui en améliore considérablement la résistance. Sur la belle tenue bleu (portée par le rédacteur du sujet) on distingue en noir les manchon d'étancheïté pour limiter les entrée d'eau et aussi autour du visage.



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Sur cette photo on voit mieux le vêtement "Poseïdon", à gauche sur la poitrine le flexible d'arrivée d'air pour gonfler le vêtement, à droite la soupape. Pour enfiler cette tenue il faut une ouverture. Dans le cas présent une fermeture éclaire qui part du nombril et qui va au milieu du dos. Par ailleurs, le vêtement étant étanche, le plongeur s'habille chaudement, généralement un survêtement, les sous vêtements chauds de l'époque ou une souris. Photo prise dans le Haut Jura au lac du Grand Maclu, lors du tournage d'un film sur les SAF. Il n'y avait pas de neige mais une température polaire inférieure à -20. Et bivouac sous tentes 56, y compris pour l'équipe de tournage.

A suivre.................

Sympa le défilé de mode aquatique , bravo pour les commentaires ,qui sont limpides et fluides ;bref tu es dans ton élément ,même si tu as du palmé quelquefois dans des eaux troubles et bien dégeulaces .

Je reste admiratif de mes camarades "plouf". Je rends hommage à leur courage d'avoir et de plonger dans des conditions toujours très difficiles.
Pas mal la comparaison des attributs trempés dans l'eau froide avec ceux de nos amis cavaliers...

Présentation du scaphandre à "Volume Constant".

Dans les années 60/70 il y avait un scaphandre étanche dit à volume constant, conçu et réalisé par la société Spirotechnique, dont la mise en oeuvre et l'utilisation n'étaient pas des plus simple, seul avantage, nous étions au sec et au chaud.

Cet équipement était en service à l'Ecole de Plongée de l'Armée de Terre et de la Marine à St Mandrier. Il pouvait être utilisé soit avec des bouteilles sur le dos, soit avec un "Narguilé" auquel cas nous étions relié à la surface par une "glène" de plusieurs dizaine de mètres.
Ce vêtement était plutôt destiné aux travaux sous-marin, car il n'autorisait pas les déplacement sur de moyenes ou grandes distances.

Les quelques photos qui suivent, doivent vous permettre de mieux comprendre à quel engin nous avions à faire.


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Cette photo représente le vêtement seul; sur la botte de gauche, à l'extérieur on observe une soupape dite "bec de canard", il y a la même à droite et une sur le sommet de l'équipement de tête que nous verons plus loin. Ce dispositif permettait à l'air dans l'habit de s'échapper dés qu'il y avait une surpression et ce sans action du plongeur, contrairement aux autres équipements étanches dits à volume variable.
Par contre pour enfiler ce vêtement, il fallait 4 personnes pour aider le plongeur à passer par la collerette au niveau du cou, une page de gloire. Pour se déséquiper, manoeuvre inverse. L'étancheïté au niveau des poignés était assurer par des manchettes en caoutchouc souple.


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Cette photo permet de voir l'équipement de tête. C'est un casque souple qui vient s'assembler au niveau de la colerette du vêtement au moyen d'un collier métalique en alu et d'un collier de serrage. L'assistant visse ensuite les deux tuyaux annelés du détendeur et enfin fixe la vitre du masque qui lui est solidère de la cagoule. Cette opération réalisée, le plongeur est alors totalement coupé du monde extérieur et en cas de problème il n'y a pas grand chose à faire.
Sur cette photo prise au pédiluve de l'EPAT à La Valbonne, le VC est équipé d'un "Narguilé". On devine dans le dos du plongeur la petite bouteille tampon ou de secours, de laquelle part le glène en direction de la surface.


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Cette photo a du être prise à St Mandrier, le plongeur est équipé avec une bouteille tri-alu qui va lui permettre d'évoluer avec plus d'aisance.




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Photos extraites du manuel de plongée de la Marine (édition de 1966) qui permettent de comprendre le principe de la plongée en "Narguilé".

La mise en oeuvre du "Volume Constant" a été grandement amélioré en 74 ou 75 par une modification d'importance demandée par l'Ecole de Plongée de l'Armée de Terre et validée par le constructeur: La cagoule a été intégrée au vêtement et l'habillage s'est fait à partir d'une ouverture pratiquée dans le dos, d'une épaule à l'autre et fermée par une fermeture éclaire étanche. Quel progrès!!!....
Mais cet équipement n'a jamais doté les équipes et n'était utilisé qu'à la marge à l'EPAT, pour travaux et instruction.

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Salut Gilles , tu dois certainement reconnaître ce plongeur des années 1970 après une plongée quelque part en France ?

Et bien mon cher Jean Paul, n'est ce pas toi par hasard, ou bien l'Adj Abel?

L'équipement est ancien, bi-alu avec détendeur Mistral, nous sommes à la fin des années 60, mais la combinaison est une super-Lourmais, bandes noires et lycra bleu. J'aimerais bien avoir plus de précisions. Quant au lieu, comme tu dis n'importe ou en France. Sont-ce les galets de Miribel, d'Angers ou d'ailleurs?

Bien cordialement

Gilles

Oui est moi dans la gravière de Miribel et effectivement avec Abel . kjan , Demotte , Destarac et bien d'autres .

salut les anciens ,vous êtes sympas avec vos devinettes ,alors vu que GILLES a tout bon il gagne quoi ???
amicalement
Dominique

oui Dominique , tu as raison , un peu de tenue

mais Jean-Paul et Gilles ,vos échanges sont fort sympathiques et montrent que quand on fait son métier de militaire avec passion ,la mémoire reste intacte et très efficace .
Cordialement
Dominique .