Equipage de pont américain
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Equipage de pont américain
Equipage de pont des Etats-Unis
J'ai trouvé quelques renseignements sur le pont d'équipage américain à la bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg. Aussi je vous propose de découvrir ce texte et ces schémas tirés de la Revue d'Artillerie.
Les premiers essais faits par les Etats-Unis pour organiser des équipages de pont remontent aux années 1846-1848. On construisit, à cette époque, deux équipages qui furent employés pendant la guerre du Mexique, et dont les bateaux étaient en caoutchouc.
La paix conclue, on les envoya à l’Ecole des cadets de West-Point, où ils servirent à l’instruction des élèves et de la troupe.
On ne tarda pas à reconnaître les nombreux inconvénients que présentait ce système, qui ne pouvait constituer un bon matériel de guerre.
Sous l’influence des changements de température, le caoutchouc se détériorait facilement ; lorsque le bateau était employé comme corps de support, la moindre surcharge occasionnait des oscillations telles, que le passage des cavaliers devenait fort difficile, sinon dangereux. Enfin, un coup heureux, l’atteignant soit au-dessus, soit au-dessous de la ligne de flottaison, avait pour effet de le couler immédiatement.
Aussi, en 1858, ces équipages de pont ayant été complètement mis hors service, nomma-t-on une commission d’ingénieurs qui eut pour mission de chercher quel était parmi les équipages de pont des principales puissances militaires de l’Europe, celui qui remplirait le mieux les conditions auxquelles ces équipages de pont devaient satisfaire aux Etats-Unis.
Or, ces conditions étaient de deux sortes. Les convois immenses qu’une armée américaine traîne toujours à sa suite, l’étendue du théâtre des opérations, la largeur et la vitesse des rivières à franchir, exigeaient évidemment qu’on donnât au matériel une solidité toute particulière. D’autre part, les guerres qu’on avait à soutenir contre les flibustiers, dans un pays très-accidenté, et qui demandaient à être conduites avec rapidité, nécessitaient que ces mêmes équipages fussent assez mobiles pour pouvoir suivre les mouvements de la cavalerie.
C’est en se basant sur ces considérations que les ingénieurs américains admirent, en principe, la création de deux équipages de pont, l’un léger, ou équipage d’avant-garde, l’autre lourd, ou équipage de réserve.
La commission étudia comparativement le bateau de réserve modèle 1853 de la France, le bateau divisible de l’Autriche, et le bateau en toile de la Russie. Le rapport, qu’elle présenta après deux années d’expériences, se résume de la façon suivante. Le bateau français est supérieur au bateau autrichien tant par la simplicité de sa construction que par sa solidité ; il navigue mieux, et peut embarquer un plus grand nombre d’hommes ; comme corps support, il est également préférable au bateau divisible de l’Autriche ; dans le système français, les poutrelles sont fixées, en effet, sur les deux plats-bords de chaque bateau et jumelées entre elles au moyen de commandes, dispositif qui a pour résultat de donner à tout le pont une solidarité complète, et d’augmenter la force de support par suite de la diminution de portée des travées ; tandis qu’en Autriche elles saisissent, par des griffes, une traverse-support de poutrelles placée suivant l’axe du bateau ; les travées sont ainsi beaucoup plus indépendantes les unes des autres et, de plus, en raison du peu qui existe entre la surface inférieure des poutrelles et les plats-bords des bateaux, les oscillations produites par le passage des troupes sont plus considérables.
En ce qui concerne le transport par terre de l’équipage, pour une même longueur de pont, le système français exige moins de voitures que l’équipage autrichien ; d’ailleurs, la longueur des haquets ne dépend que de celle des poutrelles, qui est sensiblement la même en France et en Autriche.
Quant au choix de la matière à employer pour la construction du bateau, les Américains optèrent pour le bois, de préférence à un métal, parce que les réparations dans les différentes circonstances de la guerre sont, à leur avis, plus faciles à exécuter ; souvent même elles peuvent être faites sans que l’on soit obligé de faire sortir les embarcations de l’eau.
A la bataille de Gettysburg, les pontonniers jetèrent, près de Harper’s ferry, sur le Potomac, un pont de bateaux qu’il fallut rompre presque aussitôt. Les bateaux furent percés de trous et coulés bas. Trois semaines après, les eaux ayant baissé, on les retira ; on boucha les trous avec des planchettes provenant de caisses à biscuit, que l’on couvrit d’étoupe et de coton, et l’on se servit des embarcations ainsi réparées pour jeter, près de Berlin, un pont sur lequel passa toute l’armée chargée d’opérer en Virginie.
Toutes ces raisons firent rendre pour type de l’équipage de pont de réserve, l’équipage de pont français modèle 1853.
Les haquets et les chariots de parc qu’on lui affecta furent dans l’origine construits sur le modèle des voitures correspondantes de l’équipage français ; mais, à cause de l’inégalité des routes, et de leur empierrement, on les modifia ; on rapprocha leur construction de celle des chariots à bagages à quatre roues de New-York.
Pour les bateaux d’avant-garde, les Américains adoptèrent le bateau en toile russe.
Enfin, le chevalet Birago fit également partie de leurs équipages de pont. Toutefois, il ne fut jamais considéré comme devant être un corps de support règlementaire, non pas qu’il y eut des objections à faire contre ses dimensions ou ses propriétés ; mais on en restreignit l’emploi à la construction des ponts de circonstance, et au cas où, par suite du peu de profondeur de l’eau, le pontage d’un bateau serait impossible.
Pendant l’hiver de 1861 à 1862, on construisit cinq équipages de pont de réserve, comprenant chacun 34 bateaux et 8 chevalets à deux pieds complets.
Le bateau ne différait de celui de l’équipage de pont français que par un plus fort équarrissage des courbes, et par un coffre d’approvisionnement placé à l’arrière.
Les poutrelles avaient également une section plus grande.
Le chapeau de chevalet, au lieu d’être formé d’une seule pièce de bois, se composait de deux pièces reliées entre elles par des chevilles.
Quant aux autres objets de pontage et de navigation, ils étaient en tout semblables à ceux de l’équipage français.
En même temps, on organisa quelques équipages de pont d’avant-garde.
Les corps support consistèrent en bateaux en toile et en chevalets Birago. On conserva les dimensions du bateau russe, en ne réduisant que l’équarrissage des parties en bois.
Tout ce matériel fut employé, avec le plus grand succès, pendant la guerre de sécession.
Au mois de février 1862, on construisit sur le Potomac, près de Harper’s Ferry, un pont comprenant 60 bateaux de réserve. Le fleuve était un véritable torrent, les eaux excessivement hautes ; il charriait, en outre, des glaçons et une grande quantité d’épaves de toute nature. Ce ne fut qu’au prix des plus pénibles efforts qu’on parvint à le jeter ; les bateaux furent maintenus au moyen de chaînes et de fortes ancres du commerce. La construction du pont exigea huit heures ; il servit au passage du corps d’armée du général Banks.
Avec le même matériel, on construisit plus tard, sur le Chickahominy inférieur, un pont de 612 mètres de longueur. Toute l’armée du Potomac, ace ses convois, passa sur ce pont, sans que l’on eût à constater le moindre accident.
Pendant l’année 1863, ces équipages suivirent toutes les marches et contremarches de l’armée d’expéditionnaire à travers la Virginie. Le matériel roulant résista victorieusement à ces épreuves ; les bateaux servirent à la construction de ponts sur le Potomac, le Rapidan et le Rappahannock ; quelques-uns de ces ponts restèrent tendus tout l’hiver.
En 1864, on construisit un pont de 600 mètres de longueur sur le James-River aux environs de Charles City Court House. Les eaux étaient tellement fortes que les moyens d’ancrage ordinaires furent insuffisants. Il devint nécessaire de maintenir les bateaux, en amont et en aval, par de fortes chaînes qui les reliaient à des schooners.
Les équipages de pont d’avant-garde donnèrent également les meilleurs résultats tant au point de vue de leur mobilité que de la solidité des ponts construits avec leur matériels.
Organisation et matériel des équipages de pont des Etats-Unis
Equipage de pont de réserve
L’équipage de pont de réserve comprend quatre divisions d’équipage et une de réserve ; chaque division d’équipage est formée de quatre sections, savoir :
Deux sections de culées
Deux sections de bateaux
L’organisation de ces sections a pour base la triple travée prise pour l’unité de pontage.
La section de bateaux se compose de 3 haquets et 1 chariot.
La division d’équipage, ainsi formée, fournit les éléments pour la construction d’un pont de 68,50 m de longueur.
Elle compte 14 voitures (10 haquets, 4 chariots), auxquelles il faut ajouter un chariot pour les approvisionnements, rechanges, etc., et une forge outillée, soit 16 voitures en tout.
Le chargement du haquet de bateau comprend les objets suivant : 1 bateau, 7 poutrelles ordinaires, 1 ancre, 1 cordage d’ancre, 5 rames, 2 gaffes, 20 commandes de poutrelles, 6 billots, 1 grande écope, 2 petites écopes, 2 haches et 1 sceau en caoutchouc.
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Le haquet de chevalet porte : 7 poutrelles ordinaires, 7 poutrelles à griffes, 1 chevalet à 2 pieds complet, 2 corps morts et 2 amarres.
Chaque charriot est chargé de 60 madriers.
Le chariot aux menus approvisionnements contient des outils de pionniers, des rechanges et approvisionnements divers.
La composition de la réserve n’a rien d’absolu ; elle peut varier suivant les besoins et les circonstances de la guerre. Elle comprend des haquets à bateau ou à chevalets, des chariots, des forges, etc., en nombre variable, fixé pour chaque cas particulier.
Description du matériel
Chevalet
Il comprend un chapeau (figure 2)
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Deux pieds
2 faux-pieds (figure 4)
2 semelles (figure 5)
et 2 chaînes de suspension.
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Le chapeau consiste en 2 madriers en sapin blanc de 6,09 m de longueur, 0,05 m d’épaisseur et 0,30 m de hauteur, réunis au moyen de 6 chevilles, dont 4 sont en chêne et 2 en sapin. Entre ces dernières est enchâssée une pièce en sapin, ayant la forme d’un arc dont la convexité est tournée vers la partie supérieure.
Les pieds sont en sapin. Longueur 4,57 m ; équarrissage 0,18 m sur 0,09 m.
Les chaînes de suspension ont 2,44 m de longueur. En modifiant le chapeau du chevalet, les Américains s’étaient proposés d’obtenir une légèreté relativement plus grande ; mais ils ne sont arrivés à ce résultat qu’aux dépens de la force de support du chevalet.
La disposition des étriers de chapeau, des anneaux et des chevilles est peu rationnelle ; il est évident que, sous une charge un peu forte, tout le système serait en danger.
Les semelles sont également trop faibles.
Corps mort
En sapin : longueur 4,26 m ; équarrissage 0,20 m sur 0,15 m. la face supérieure porte des traits, pour marquer l’emplacement des poutrelles. Aux extrémités sont des anneaux.
A bientôt pour la suite ..... MJR
J'ai trouvé quelques renseignements sur le pont d'équipage américain à la bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg. Aussi je vous propose de découvrir ce texte et ces schémas tirés de la Revue d'Artillerie.
Les premiers essais faits par les Etats-Unis pour organiser des équipages de pont remontent aux années 1846-1848. On construisit, à cette époque, deux équipages qui furent employés pendant la guerre du Mexique, et dont les bateaux étaient en caoutchouc.
La paix conclue, on les envoya à l’Ecole des cadets de West-Point, où ils servirent à l’instruction des élèves et de la troupe.
On ne tarda pas à reconnaître les nombreux inconvénients que présentait ce système, qui ne pouvait constituer un bon matériel de guerre.
Sous l’influence des changements de température, le caoutchouc se détériorait facilement ; lorsque le bateau était employé comme corps de support, la moindre surcharge occasionnait des oscillations telles, que le passage des cavaliers devenait fort difficile, sinon dangereux. Enfin, un coup heureux, l’atteignant soit au-dessus, soit au-dessous de la ligne de flottaison, avait pour effet de le couler immédiatement.
Aussi, en 1858, ces équipages de pont ayant été complètement mis hors service, nomma-t-on une commission d’ingénieurs qui eut pour mission de chercher quel était parmi les équipages de pont des principales puissances militaires de l’Europe, celui qui remplirait le mieux les conditions auxquelles ces équipages de pont devaient satisfaire aux Etats-Unis.
Or, ces conditions étaient de deux sortes. Les convois immenses qu’une armée américaine traîne toujours à sa suite, l’étendue du théâtre des opérations, la largeur et la vitesse des rivières à franchir, exigeaient évidemment qu’on donnât au matériel une solidité toute particulière. D’autre part, les guerres qu’on avait à soutenir contre les flibustiers, dans un pays très-accidenté, et qui demandaient à être conduites avec rapidité, nécessitaient que ces mêmes équipages fussent assez mobiles pour pouvoir suivre les mouvements de la cavalerie.
C’est en se basant sur ces considérations que les ingénieurs américains admirent, en principe, la création de deux équipages de pont, l’un léger, ou équipage d’avant-garde, l’autre lourd, ou équipage de réserve.
La commission étudia comparativement le bateau de réserve modèle 1853 de la France, le bateau divisible de l’Autriche, et le bateau en toile de la Russie. Le rapport, qu’elle présenta après deux années d’expériences, se résume de la façon suivante. Le bateau français est supérieur au bateau autrichien tant par la simplicité de sa construction que par sa solidité ; il navigue mieux, et peut embarquer un plus grand nombre d’hommes ; comme corps support, il est également préférable au bateau divisible de l’Autriche ; dans le système français, les poutrelles sont fixées, en effet, sur les deux plats-bords de chaque bateau et jumelées entre elles au moyen de commandes, dispositif qui a pour résultat de donner à tout le pont une solidarité complète, et d’augmenter la force de support par suite de la diminution de portée des travées ; tandis qu’en Autriche elles saisissent, par des griffes, une traverse-support de poutrelles placée suivant l’axe du bateau ; les travées sont ainsi beaucoup plus indépendantes les unes des autres et, de plus, en raison du peu qui existe entre la surface inférieure des poutrelles et les plats-bords des bateaux, les oscillations produites par le passage des troupes sont plus considérables.
En ce qui concerne le transport par terre de l’équipage, pour une même longueur de pont, le système français exige moins de voitures que l’équipage autrichien ; d’ailleurs, la longueur des haquets ne dépend que de celle des poutrelles, qui est sensiblement la même en France et en Autriche.
Quant au choix de la matière à employer pour la construction du bateau, les Américains optèrent pour le bois, de préférence à un métal, parce que les réparations dans les différentes circonstances de la guerre sont, à leur avis, plus faciles à exécuter ; souvent même elles peuvent être faites sans que l’on soit obligé de faire sortir les embarcations de l’eau.
A la bataille de Gettysburg, les pontonniers jetèrent, près de Harper’s ferry, sur le Potomac, un pont de bateaux qu’il fallut rompre presque aussitôt. Les bateaux furent percés de trous et coulés bas. Trois semaines après, les eaux ayant baissé, on les retira ; on boucha les trous avec des planchettes provenant de caisses à biscuit, que l’on couvrit d’étoupe et de coton, et l’on se servit des embarcations ainsi réparées pour jeter, près de Berlin, un pont sur lequel passa toute l’armée chargée d’opérer en Virginie.
Toutes ces raisons firent rendre pour type de l’équipage de pont de réserve, l’équipage de pont français modèle 1853.
Les haquets et les chariots de parc qu’on lui affecta furent dans l’origine construits sur le modèle des voitures correspondantes de l’équipage français ; mais, à cause de l’inégalité des routes, et de leur empierrement, on les modifia ; on rapprocha leur construction de celle des chariots à bagages à quatre roues de New-York.
Pour les bateaux d’avant-garde, les Américains adoptèrent le bateau en toile russe.
Enfin, le chevalet Birago fit également partie de leurs équipages de pont. Toutefois, il ne fut jamais considéré comme devant être un corps de support règlementaire, non pas qu’il y eut des objections à faire contre ses dimensions ou ses propriétés ; mais on en restreignit l’emploi à la construction des ponts de circonstance, et au cas où, par suite du peu de profondeur de l’eau, le pontage d’un bateau serait impossible.
Pendant l’hiver de 1861 à 1862, on construisit cinq équipages de pont de réserve, comprenant chacun 34 bateaux et 8 chevalets à deux pieds complets.
Le bateau ne différait de celui de l’équipage de pont français que par un plus fort équarrissage des courbes, et par un coffre d’approvisionnement placé à l’arrière.
Les poutrelles avaient également une section plus grande.
Le chapeau de chevalet, au lieu d’être formé d’une seule pièce de bois, se composait de deux pièces reliées entre elles par des chevilles.
Quant aux autres objets de pontage et de navigation, ils étaient en tout semblables à ceux de l’équipage français.
En même temps, on organisa quelques équipages de pont d’avant-garde.
Les corps support consistèrent en bateaux en toile et en chevalets Birago. On conserva les dimensions du bateau russe, en ne réduisant que l’équarrissage des parties en bois.
Tout ce matériel fut employé, avec le plus grand succès, pendant la guerre de sécession.
Au mois de février 1862, on construisit sur le Potomac, près de Harper’s Ferry, un pont comprenant 60 bateaux de réserve. Le fleuve était un véritable torrent, les eaux excessivement hautes ; il charriait, en outre, des glaçons et une grande quantité d’épaves de toute nature. Ce ne fut qu’au prix des plus pénibles efforts qu’on parvint à le jeter ; les bateaux furent maintenus au moyen de chaînes et de fortes ancres du commerce. La construction du pont exigea huit heures ; il servit au passage du corps d’armée du général Banks.
Avec le même matériel, on construisit plus tard, sur le Chickahominy inférieur, un pont de 612 mètres de longueur. Toute l’armée du Potomac, ace ses convois, passa sur ce pont, sans que l’on eût à constater le moindre accident.
Pendant l’année 1863, ces équipages suivirent toutes les marches et contremarches de l’armée d’expéditionnaire à travers la Virginie. Le matériel roulant résista victorieusement à ces épreuves ; les bateaux servirent à la construction de ponts sur le Potomac, le Rapidan et le Rappahannock ; quelques-uns de ces ponts restèrent tendus tout l’hiver.
En 1864, on construisit un pont de 600 mètres de longueur sur le James-River aux environs de Charles City Court House. Les eaux étaient tellement fortes que les moyens d’ancrage ordinaires furent insuffisants. Il devint nécessaire de maintenir les bateaux, en amont et en aval, par de fortes chaînes qui les reliaient à des schooners.
Les équipages de pont d’avant-garde donnèrent également les meilleurs résultats tant au point de vue de leur mobilité que de la solidité des ponts construits avec leur matériels.
Organisation et matériel des équipages de pont des Etats-Unis
Equipage de pont de réserve
L’équipage de pont de réserve comprend quatre divisions d’équipage et une de réserve ; chaque division d’équipage est formée de quatre sections, savoir :
Deux sections de culées
Deux sections de bateaux
L’organisation de ces sections a pour base la triple travée prise pour l’unité de pontage.
La section de bateaux se compose de 3 haquets et 1 chariot.
La division d’équipage, ainsi formée, fournit les éléments pour la construction d’un pont de 68,50 m de longueur.
Elle compte 14 voitures (10 haquets, 4 chariots), auxquelles il faut ajouter un chariot pour les approvisionnements, rechanges, etc., et une forge outillée, soit 16 voitures en tout.
Le chargement du haquet de bateau comprend les objets suivant : 1 bateau, 7 poutrelles ordinaires, 1 ancre, 1 cordage d’ancre, 5 rames, 2 gaffes, 20 commandes de poutrelles, 6 billots, 1 grande écope, 2 petites écopes, 2 haches et 1 sceau en caoutchouc.
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Le haquet de chevalet porte : 7 poutrelles ordinaires, 7 poutrelles à griffes, 1 chevalet à 2 pieds complet, 2 corps morts et 2 amarres.
Chaque charriot est chargé de 60 madriers.
Le chariot aux menus approvisionnements contient des outils de pionniers, des rechanges et approvisionnements divers.
La composition de la réserve n’a rien d’absolu ; elle peut varier suivant les besoins et les circonstances de la guerre. Elle comprend des haquets à bateau ou à chevalets, des chariots, des forges, etc., en nombre variable, fixé pour chaque cas particulier.
Description du matériel
Chevalet
Il comprend un chapeau (figure 2)
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Deux pieds
2 faux-pieds (figure 4)
2 semelles (figure 5)
et 2 chaînes de suspension.
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Le chapeau consiste en 2 madriers en sapin blanc de 6,09 m de longueur, 0,05 m d’épaisseur et 0,30 m de hauteur, réunis au moyen de 6 chevilles, dont 4 sont en chêne et 2 en sapin. Entre ces dernières est enchâssée une pièce en sapin, ayant la forme d’un arc dont la convexité est tournée vers la partie supérieure.
Les pieds sont en sapin. Longueur 4,57 m ; équarrissage 0,18 m sur 0,09 m.
Les chaînes de suspension ont 2,44 m de longueur. En modifiant le chapeau du chevalet, les Américains s’étaient proposés d’obtenir une légèreté relativement plus grande ; mais ils ne sont arrivés à ce résultat qu’aux dépens de la force de support du chevalet.
La disposition des étriers de chapeau, des anneaux et des chevilles est peu rationnelle ; il est évident que, sous une charge un peu forte, tout le système serait en danger.
Les semelles sont également trop faibles.
Corps mort
En sapin : longueur 4,26 m ; équarrissage 0,20 m sur 0,15 m. la face supérieure porte des traits, pour marquer l’emplacement des poutrelles. Aux extrémités sont des anneaux.
A bientôt pour la suite ..... MJR
MJR- membre
- Messages : 1168
Date d'inscription : 01/11/2010
Age : 66
Localisation : STRASBOURG
Equipage de pont américain (suite)
EQUIPAGE DE PONT DE RESERVE (SUITE)
Bateau
Longueur totale : 9,50 m
Largeur du corps à la partie supérieure : 1,70 m
Largeur du corps à la partie inférieure : 1,28 m
Poids : 725 kg
Force portante : 9 652 kg
Capacité d’emport : 40 hommes avec armes et bagages et les pontonniers chargés de la mise en œuvre
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Construction : analogue à celle du bateau français ; les courbes toutefois en chêne ; le calfatage est fait avec du coton ; les parties en bois reçoivent une double couche de céruse et d’huile de lin très-pure ; enfin les parties en fer sont coltharisées.
Poutrelles ordinaire
En sapin : longueur 8,20 m ; équarrissage : 0,13 m ; elle est munie à chaque extrémité d’un taquet en chêne ; l’intervalle entre les 2 taquets d’une poutre est de 7,80 m.
Poutrelle à griffes
En sapin : longueur : 6,60 ; équarrissage : 0,12 m ; elle est munie à chaque extrémité de deux taquets en chêne formant griffe. La distance prise entre le milieu des deux griffes est de 6,09 m.
Madrier
En sapin : longueur : 4 m ; largeur : 0,305 m ; épaisseur : 0,038 m. Les madriers sont installés pour le passage des commandes de guindage ; 2 boulons en fer traversent le bois à 0,038 m des extrémités ; un trait marque le milieu de chaque madrier.
Fausse poutrelle
En sapin : longueur : 1,63 m ; largeur : 0,20 m ; hauteur : 0,10 m. Les fausses poutrelles portent, à leurs extrémités, deux griffes en fer qui saisissent, par leurs entailles, les plats-bords des bateaux. Au milieu de la face supérieure, se trouve également une griffe destinée à recevoir la traverse des supports de poutrelles.
Traverse-support de poutrelle
En sapin : longueur : 4,50 m ; équarrissage : 0,15 m.
Rame : longueur : 5,50 m
Gaffe : longueur : 3 m
Billot
En noyer : longueur : 0,60 m ; diamètre : 0,03 m. La tête de billot est percée d’un trou par lequel passe une commande de billot ayant 1,22 m de longueur.
Piquet
En chêne ou en noyer : longueur : 0,92 m ; diamètre : 0,08 m ; un sabot et une frette.
Ancre : poids : 68 kg
Cordage d’ancre : longueur : 73 m
Commande de poutrelles : longueur : 5,50 m
Ecopes : en acier ou en tôle ; manche (frêne ou orme).
Seau : en caoutchouc
Composition d’une division d’un équipage de pont de réserve
19 haquets de bateau : poids à l’unité : 996,69 kg
4 chariots : poids à l’unité : 792,75 kg
1 chariot aux approvisionnements : poids à l’unité : 770,10 kg
1 forge : poids à l’unité : 1 004,50 kg
8 bateaux : poids à l’unité : 721,80 kg
70 poutrelles ordinaires : poids à l’unité : 58.89 kg
14 poutrelles à griffes : poids à l’unité : 49,77 kg
210 madriers : poids à l’unité : 17,22 kg
2 chevalets complets : poids à l’unité : 213,82 kg
4 corps morts : poids à l’unité : 58.89 kg
4 fausses poutrelles : poids à l’unité : 17,22 kg
2 traverses-support de poutrelle : poids à l’unité : 56,62 kg
8 ancres : poids à l’unité : poids à l’unité : 67,95 kg
8 cordages d’ancre : poids à l’unité : 27,18 kg
40 rames : poids à l’unité : 9,97 kg
16 gaffes : poids à l’unité : 2,26 kg
12 piquets : poids à l’unité : 3,17 kg
48 billots : poids à l’unité : 0,36 kg
169 commandes : poids à l’unité : 0,23 kg
Divers : 414,80 kg
Soit un total de : 32 112 kg
Chacune des 14 voitures composant la division est attelée à 8 mulets, ou 6 chevaux ; la voiture aux menus approvisionnements et la forge sont attelées à 6 mulets ou 4 chevaux.
Les poids des objets constituant le chargement des haquets à bateau et à chevalet, du chariot aux madriers, du chariot aux approvisionnements, et enfin de la forge, sont respectivement de 1 314 kg, 1 194 kg, 1 033 kg, 951 kg et 528 kg.
A bientôt avec l'équipage de pont d'avant garde....
MJR
Bateau
Longueur totale : 9,50 m
Largeur du corps à la partie supérieure : 1,70 m
Largeur du corps à la partie inférieure : 1,28 m
Poids : 725 kg
Force portante : 9 652 kg
Capacité d’emport : 40 hommes avec armes et bagages et les pontonniers chargés de la mise en œuvre
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Construction : analogue à celle du bateau français ; les courbes toutefois en chêne ; le calfatage est fait avec du coton ; les parties en bois reçoivent une double couche de céruse et d’huile de lin très-pure ; enfin les parties en fer sont coltharisées.
Poutrelles ordinaire
En sapin : longueur 8,20 m ; équarrissage : 0,13 m ; elle est munie à chaque extrémité d’un taquet en chêne ; l’intervalle entre les 2 taquets d’une poutre est de 7,80 m.
Poutrelle à griffes
En sapin : longueur : 6,60 ; équarrissage : 0,12 m ; elle est munie à chaque extrémité de deux taquets en chêne formant griffe. La distance prise entre le milieu des deux griffes est de 6,09 m.
Madrier
En sapin : longueur : 4 m ; largeur : 0,305 m ; épaisseur : 0,038 m. Les madriers sont installés pour le passage des commandes de guindage ; 2 boulons en fer traversent le bois à 0,038 m des extrémités ; un trait marque le milieu de chaque madrier.
Fausse poutrelle
En sapin : longueur : 1,63 m ; largeur : 0,20 m ; hauteur : 0,10 m. Les fausses poutrelles portent, à leurs extrémités, deux griffes en fer qui saisissent, par leurs entailles, les plats-bords des bateaux. Au milieu de la face supérieure, se trouve également une griffe destinée à recevoir la traverse des supports de poutrelles.
Traverse-support de poutrelle
En sapin : longueur : 4,50 m ; équarrissage : 0,15 m.
Rame : longueur : 5,50 m
Gaffe : longueur : 3 m
Billot
En noyer : longueur : 0,60 m ; diamètre : 0,03 m. La tête de billot est percée d’un trou par lequel passe une commande de billot ayant 1,22 m de longueur.
Piquet
En chêne ou en noyer : longueur : 0,92 m ; diamètre : 0,08 m ; un sabot et une frette.
Ancre : poids : 68 kg
Cordage d’ancre : longueur : 73 m
Commande de poutrelles : longueur : 5,50 m
Ecopes : en acier ou en tôle ; manche (frêne ou orme).
Seau : en caoutchouc
Composition d’une division d’un équipage de pont de réserve
19 haquets de bateau : poids à l’unité : 996,69 kg
4 chariots : poids à l’unité : 792,75 kg
1 chariot aux approvisionnements : poids à l’unité : 770,10 kg
1 forge : poids à l’unité : 1 004,50 kg
8 bateaux : poids à l’unité : 721,80 kg
70 poutrelles ordinaires : poids à l’unité : 58.89 kg
14 poutrelles à griffes : poids à l’unité : 49,77 kg
210 madriers : poids à l’unité : 17,22 kg
2 chevalets complets : poids à l’unité : 213,82 kg
4 corps morts : poids à l’unité : 58.89 kg
4 fausses poutrelles : poids à l’unité : 17,22 kg
2 traverses-support de poutrelle : poids à l’unité : 56,62 kg
8 ancres : poids à l’unité : poids à l’unité : 67,95 kg
8 cordages d’ancre : poids à l’unité : 27,18 kg
40 rames : poids à l’unité : 9,97 kg
16 gaffes : poids à l’unité : 2,26 kg
12 piquets : poids à l’unité : 3,17 kg
48 billots : poids à l’unité : 0,36 kg
169 commandes : poids à l’unité : 0,23 kg
Divers : 414,80 kg
Soit un total de : 32 112 kg
Chacune des 14 voitures composant la division est attelée à 8 mulets, ou 6 chevaux ; la voiture aux menus approvisionnements et la forge sont attelées à 6 mulets ou 4 chevaux.
Les poids des objets constituant le chargement des haquets à bateau et à chevalet, du chariot aux madriers, du chariot aux approvisionnements, et enfin de la forge, sont respectivement de 1 314 kg, 1 194 kg, 1 033 kg, 951 kg et 528 kg.
A bientôt avec l'équipage de pont d'avant garde....
MJR
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Franchissements pendant la guerre de Secession
Quelques photos des ponts d'équipages américains lors des opérations de franchissement effectués pendant la guerre de Sécession
Bateau d'équipage de pont de réserve
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Pont flottant sur le Potomac vers 1861
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Pont sur le Rappahannock vers 1862
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Pont flottant à Jericho Mills
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Bateau d'équipage de pont de réserve
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Pont flottant sur le Potomac vers 1861
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Pont sur le Rappahannock vers 1862
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Pont flottant à Jericho Mills
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Equipage de pont d'avant-garde
Equipage de pont d’avant-garde
L’équipage de pont d’avant-garde comprend 4 divisions d’équipage.
Chaque division se compose de 12 voitures : 8 haquets de bateaux, 2 haquets de chevalet et 2 chariots pour les madriers.
Le chargement d’un haquet de bateau (fig. 08) consiste dans les objets suivants :
7 poutrelles
16 madriers
2 bordages
1 ancre
1 cordage d’ancre
1 coffre qui contient la toile imperméable (enveloppe du bateau)
14 traverses destinées à former le fond, l’avant et l’arrière de la carcasse
5 rames
2 petites écopes
2 maillets
20 commandes
2 gaffes
1 grande écope
8 billots
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Le chariot aux madriers est chargé de 50 madriers et de 2 enveloppes en toile de rechange.
Le haquet de chevalet porte 1 chevalet à deux pieds complets, 14 poutrelles à griffes, 1 corps mort et 2 amarres.
Le haquet à bateau porte les objets nécessaires à la construction d’une travée.
La composition de la division n’a rien d’absolu.
En cas de marches forcées, on diminue le chargement des voitures.
Description du matériel
Toutes les parties en bois sont en sapin, à l’exception des griffes des poutrelles et des chevilles du chapeau de chevalet, qui sont en chêne.
Le bateau se compose d’une carcasse (fig 9) et d’une enveloppe en toile imperméable (fig 10).
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La carcasse peut se démonter ; elle se compose de 2 bordages et de14 traverses destinées à les relier. Deux de ces traverses sont un peu plus fortes que les autres. Leurs extrémités sont garnies de tôle ; elles pénètrent dans les mortaises des bordages, sans en dépasser les surfaces extérieures, de manière à diminuer les chances de déchirure de l’enveloppe. Pour la même raison, toutes les arrêtes vives du bois sont abattues.
Lorsque la carcasse est assemblée, les différentes parties qui la composent sont maintenues en place au moyen d’un cordage, qui les entoure et passe dans les anneaux des bordages.
Les poutrelles ordinaires ont 6,70 m de longueur et 0,12 m d’équarrissage. La distance comprise entre les milieux des taquets est de 6,40 m, leur construction est d’ailleurs semblable à celle des poutrelles correspondantes dans l’équipage de réserve.
Il en est de même des madriers, dont la longueur seulement est réduite de 3,35 m.
L’ancre pèse 34 kg.
Le cordage d’ancre à 55 m de longueur.
La rame à bateau a 2,45 m de longueur.
Les dimensions du coffre destiné à recevoir la toile enveloppe du bateau, sont : longueur 2,44 m, largeur 0,70 m, et hauteur 0,46 m. Sur la couvercle est cloué une toile imperméable.
Les autres objets ne présentent pas de différence avec ceux de l’équipage de réserve.
Composition d’une division d’équipage de pont d’avant-garde
12 haquets à bateau ; poids de l’unité 792,75 kg
1 chariot d’approvisionnements ; poids de l’unité 770,10 kg
1 forge : poids de l’unité 1 001,30 kg
8 bateaux complets : poids de l’unité 231,03 kg
2 chevalets complets : poids de l’unité 213,82 kg
2 corps morts : poids de l’unité 58,89 kg
14 poutrelles à griffes : poids de l’unité 40,77 kg
70 poutrelles ordinaires : poids de l’unité 40,77 kg
228 madriers : poids de l’unité 14,95 kg
8 ancres : poids de l’unité 33,97 kg
8 cordages d’ancre : poids de l’unité 20,38 kg
160 commandes : poids de l’unité 0,23 kg
40 rames : poids de l’unité 1,85 kg
16 gaffes : poids de l’unité 1,59 kg
8 piquets : poids de l’unité 3,17 kg
61 billots : poids à l’unité : 0,36 kg
16 masses : poids à l’unité : 1,36 kg
8 coffres : poids à l’unité : 67,95 kg
Divers : 431 kg
Soit un total de : 22 130 kg
Chacune des voitures composant la division d’équipage est attelée à 6 mulets ou bien 4 chevaux.
Les poids du chargement sont respectivement : pour la haquet à bateau, 900 kg ; pour la haquet à chevalet, 933 kg ; pour le chariot aux madriers, 841 kg ; pour le chariot aux menus approvisionnements, 878 kg, et enfin, pour la forge, 528 kg.
Personnel attaché aux équipages de pont
Le nombre d’hommes attachés aux équipages de pont dépend du nombre de divisions dont il se compose.
Le personnel comprend :
Pour 1 division : 1 officier, 5 sous-officiers, 56 hommes
Pour 2 divisions : 1 officier, 7 sous-officiers, 68 hommes
Pour 3 divisions : 2 officiers, 10 sous-officiers, 77 hommes
Pour 4 divisions : 3 officiers, 12 sous-officiers, 177 hommes
Lorsque les 4 divisions et la réserve composant un équipage doivent marcher réunies, une seule compagnie de pontonniers leur est affectée. Au contraire, lorsqu’on suppose que l’équipage peut-être fractionné, on lui donne deux compagnies au minimum.
Méthodes de construction
Les Américains construisent et replient les ponts de bateaux de quatre manières :
1° par bateaux successifs
2° par parties
3° par portières
4° par conversion
L’emplacement du pont étant choisi, les différentes voitures de l’équipage y sont amenés, le plus près possible de la rive. On lance les embarcations à l’eau au moyen de 20 hommes ; on les équipe et le restant du matériel est déchargé et disposé sur la rive, par espèces, en aval de l’axe du pont.
La construction de la culée donne lieu aux observations suivantes :
Lorsqu’on n’a pas à craindre de variation importante du niveau de la rivière pendant que le pont reste tendu et lorsque la profondeur de l’eau permet de se servir d’un chevalet, on emploie le dispositif indiqué par la figure 11.
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Si, à 6 mètres de la rive, l’eau est assez profonde pour porter un bateau, on emploie le dispositif indiqué par le figure 12.
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Dans les deux cas le nombre de poutrelles est de 7, ordinaires ou à griffes, suivant que le premier corps de support est un bateau ou un chevalet.
Lorsque la rivière est soumise à l’action du flux et du reflux, la construction de la culée a lieu suivant les indications données par les figures 13 et 14.
La figure 13 reproduit un dispositif emprunté à l’école autrichienne. On place sur les plats-bords du bateau, perpendiculairement à son axe, et à 0,13 m en dehors des crochets de pontage extrêmes, 2 fausses poutrelles, et sur ces dernières, dans les griffes qu’elles ont à leur face supérieure, une traverse-support de poutrelles. 7 poutrelles à griffes relient cette traverse au corps mort, tandis que 5 poutrelles ordinaires forment la travée suivante.
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Si le pont n’est pas destiné au passage de fardeaux lourds, ou s’il ne doit pas servir longtemps, on emploie, pour la travée de culée, des poutrelles à griffes qui ne sont brêlées que sur le plat-bord du bateau (fig 14).
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Dans la construction du pont par bateaux successifs, toutes les travées de bateaux ont 5 poutrelles qui reposent sur 4 plats-bords, sont jumelées et brêlées aux crochets de pontage.
Les longueurs des travées sont :
De corps mort à chevalet : 6,09 m (fig. 11) ;
De corps mort à bateau : 6,70 m (fig. 12) ;
De corps mort à bateau : 6,12 m (fig. 13) ;
De chevalet à bateau : 6,87 m (fig. 11) ;
De bateau à bateau : 6,09 m.
Dans le pontage à grande portée, la distance entre deux bateaux consécutifs, d’axe en axe, est de 7,70 m (fig. 15) ; les poutrelles ne reposent alors que sur 3 plats-bords.
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La largeur du pont est de 4 mètres ; celle de la voie, de 3,25 m.
Le guidage se fait d’après la méthode française.
La ligne de mouillage des ancres est fixée à une distance du pont dix fois environ la profondeur de la rivière.
Le nombre des ancres d’amont dépend de la vitesse du courant ; on compte, en général, pour les cours d’eau ayant un courant moyen, une ancre amont pour deux bateaux, et une ancre aval pour quatre bateaux. Les ancres d’amont sont mouillées avec les bateaux du pont ; celles d’aval avec un bateau de l’équipage.
Dans le pont par parties, les parties sont composées de trois bateaux assemblés d’avance et pontés partiellement ; elles sont chargées du matériel nécessaire pour compléter leur pontage, ainsi que le tablier qui doit les relier aux parties voisines.
12 hommes sont employés à la construction de chaque partie.
Les parties sont amenées dans le port, soit d’amont, soit d’aval ; dans le premier cas, elles mouillent leurs ancres ; dans le second, le mouillage se fait au moyen d’un bateau d’équipage.
Pour le repliement, on fait remonter les différentes parties sur leurs ancres, après les avoir isolées. Si l’on veut opérer plus rapidement, on attache des bouées aux extrémités des cordages d’ancre, on les jette toutes à la fois dans l’eau, et la dislocation du pont a lieu instantanément.
La construction du pont par portières se fait d’après la méthode française.
Les fausses poutrelles employées à la jonction des portières ont les dimensions suivantes : longueur 2,05 m, équarrissage 0,13 m.
Les colliers de guindage ont 0,48 m de longueur et 0,13 m d’écartement entre les branches latérales.
Le repliement se fait successivement par portières, ou bien simultanément, en se servant de bouées, comme dans le repliement du pont par parties.
Le pont par conversion ne peut être construit avec succès que sur une rivière d’une largeur moyenne, ayant une vitesse ne dépassant pas 1,20 m et dont le fond est très résistant.
Avec le matériel de l’équipage de pont d’avant-garde, on ne construit le pont que par bateaux successifs.
Il faut six à huit hommes pour assembler un bateau.
Le pontage du chevalet se fait, comme en Autriche, à l’aide d’une portière de manœuvre.
Les Américains empruntent au règlement français la construction du pont volant, de la traille et du bac.
Dans leurs excursions rapides, pour faire passer des voitures à travers de larges prairies inondées, les pontonniers américains ont eut quelquefois recours au procédé suivant : la voiture avançait jusqu’au moment où l’eau atteignait le moyeu des roues ; on plaçait alors parallèlement à elle et de chaque côté, un bateau de l’équipage de pont d’avant-garde. Deux poutrelles, engagées sous l’avant et sous l’arrière de la voiture, étaient solidement brêlées sur les quatre plats-bords. En poussant les bateaux en avant, soit en ramant, soit en laissant agir les chevaux, la voiture roulait ou restait suspendue, suivant la profondeur de l’eau.
Article de : A. Aron, capitaine au régiment d’artillerie-pontonniers.
N'hésitez pas à compléter ces articles sur les équipages de ponts américains......
MJR
L’équipage de pont d’avant-garde comprend 4 divisions d’équipage.
Chaque division se compose de 12 voitures : 8 haquets de bateaux, 2 haquets de chevalet et 2 chariots pour les madriers.
Le chargement d’un haquet de bateau (fig. 08) consiste dans les objets suivants :
7 poutrelles
16 madriers
2 bordages
1 ancre
1 cordage d’ancre
1 coffre qui contient la toile imperméable (enveloppe du bateau)
14 traverses destinées à former le fond, l’avant et l’arrière de la carcasse
5 rames
2 petites écopes
2 maillets
20 commandes
2 gaffes
1 grande écope
8 billots
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Le chariot aux madriers est chargé de 50 madriers et de 2 enveloppes en toile de rechange.
Le haquet de chevalet porte 1 chevalet à deux pieds complets, 14 poutrelles à griffes, 1 corps mort et 2 amarres.
Le haquet à bateau porte les objets nécessaires à la construction d’une travée.
La composition de la division n’a rien d’absolu.
En cas de marches forcées, on diminue le chargement des voitures.
Description du matériel
Toutes les parties en bois sont en sapin, à l’exception des griffes des poutrelles et des chevilles du chapeau de chevalet, qui sont en chêne.
Le bateau se compose d’une carcasse (fig 9) et d’une enveloppe en toile imperméable (fig 10).
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La carcasse peut se démonter ; elle se compose de 2 bordages et de14 traverses destinées à les relier. Deux de ces traverses sont un peu plus fortes que les autres. Leurs extrémités sont garnies de tôle ; elles pénètrent dans les mortaises des bordages, sans en dépasser les surfaces extérieures, de manière à diminuer les chances de déchirure de l’enveloppe. Pour la même raison, toutes les arrêtes vives du bois sont abattues.
Lorsque la carcasse est assemblée, les différentes parties qui la composent sont maintenues en place au moyen d’un cordage, qui les entoure et passe dans les anneaux des bordages.
Les poutrelles ordinaires ont 6,70 m de longueur et 0,12 m d’équarrissage. La distance comprise entre les milieux des taquets est de 6,40 m, leur construction est d’ailleurs semblable à celle des poutrelles correspondantes dans l’équipage de réserve.
Il en est de même des madriers, dont la longueur seulement est réduite de 3,35 m.
L’ancre pèse 34 kg.
Le cordage d’ancre à 55 m de longueur.
La rame à bateau a 2,45 m de longueur.
Les dimensions du coffre destiné à recevoir la toile enveloppe du bateau, sont : longueur 2,44 m, largeur 0,70 m, et hauteur 0,46 m. Sur la couvercle est cloué une toile imperméable.
Les autres objets ne présentent pas de différence avec ceux de l’équipage de réserve.
Composition d’une division d’équipage de pont d’avant-garde
12 haquets à bateau ; poids de l’unité 792,75 kg
1 chariot d’approvisionnements ; poids de l’unité 770,10 kg
1 forge : poids de l’unité 1 001,30 kg
8 bateaux complets : poids de l’unité 231,03 kg
2 chevalets complets : poids de l’unité 213,82 kg
2 corps morts : poids de l’unité 58,89 kg
14 poutrelles à griffes : poids de l’unité 40,77 kg
70 poutrelles ordinaires : poids de l’unité 40,77 kg
228 madriers : poids de l’unité 14,95 kg
8 ancres : poids de l’unité 33,97 kg
8 cordages d’ancre : poids de l’unité 20,38 kg
160 commandes : poids de l’unité 0,23 kg
40 rames : poids de l’unité 1,85 kg
16 gaffes : poids de l’unité 1,59 kg
8 piquets : poids de l’unité 3,17 kg
61 billots : poids à l’unité : 0,36 kg
16 masses : poids à l’unité : 1,36 kg
8 coffres : poids à l’unité : 67,95 kg
Divers : 431 kg
Soit un total de : 22 130 kg
Chacune des voitures composant la division d’équipage est attelée à 6 mulets ou bien 4 chevaux.
Les poids du chargement sont respectivement : pour la haquet à bateau, 900 kg ; pour la haquet à chevalet, 933 kg ; pour le chariot aux madriers, 841 kg ; pour le chariot aux menus approvisionnements, 878 kg, et enfin, pour la forge, 528 kg.
Personnel attaché aux équipages de pont
Le nombre d’hommes attachés aux équipages de pont dépend du nombre de divisions dont il se compose.
Le personnel comprend :
Pour 1 division : 1 officier, 5 sous-officiers, 56 hommes
Pour 2 divisions : 1 officier, 7 sous-officiers, 68 hommes
Pour 3 divisions : 2 officiers, 10 sous-officiers, 77 hommes
Pour 4 divisions : 3 officiers, 12 sous-officiers, 177 hommes
Lorsque les 4 divisions et la réserve composant un équipage doivent marcher réunies, une seule compagnie de pontonniers leur est affectée. Au contraire, lorsqu’on suppose que l’équipage peut-être fractionné, on lui donne deux compagnies au minimum.
Méthodes de construction
Les Américains construisent et replient les ponts de bateaux de quatre manières :
1° par bateaux successifs
2° par parties
3° par portières
4° par conversion
L’emplacement du pont étant choisi, les différentes voitures de l’équipage y sont amenés, le plus près possible de la rive. On lance les embarcations à l’eau au moyen de 20 hommes ; on les équipe et le restant du matériel est déchargé et disposé sur la rive, par espèces, en aval de l’axe du pont.
La construction de la culée donne lieu aux observations suivantes :
Lorsqu’on n’a pas à craindre de variation importante du niveau de la rivière pendant que le pont reste tendu et lorsque la profondeur de l’eau permet de se servir d’un chevalet, on emploie le dispositif indiqué par la figure 11.
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Si, à 6 mètres de la rive, l’eau est assez profonde pour porter un bateau, on emploie le dispositif indiqué par le figure 12.
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Dans les deux cas le nombre de poutrelles est de 7, ordinaires ou à griffes, suivant que le premier corps de support est un bateau ou un chevalet.
Lorsque la rivière est soumise à l’action du flux et du reflux, la construction de la culée a lieu suivant les indications données par les figures 13 et 14.
La figure 13 reproduit un dispositif emprunté à l’école autrichienne. On place sur les plats-bords du bateau, perpendiculairement à son axe, et à 0,13 m en dehors des crochets de pontage extrêmes, 2 fausses poutrelles, et sur ces dernières, dans les griffes qu’elles ont à leur face supérieure, une traverse-support de poutrelles. 7 poutrelles à griffes relient cette traverse au corps mort, tandis que 5 poutrelles ordinaires forment la travée suivante.
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Si le pont n’est pas destiné au passage de fardeaux lourds, ou s’il ne doit pas servir longtemps, on emploie, pour la travée de culée, des poutrelles à griffes qui ne sont brêlées que sur le plat-bord du bateau (fig 14).
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Dans la construction du pont par bateaux successifs, toutes les travées de bateaux ont 5 poutrelles qui reposent sur 4 plats-bords, sont jumelées et brêlées aux crochets de pontage.
Les longueurs des travées sont :
De corps mort à chevalet : 6,09 m (fig. 11) ;
De corps mort à bateau : 6,70 m (fig. 12) ;
De corps mort à bateau : 6,12 m (fig. 13) ;
De chevalet à bateau : 6,87 m (fig. 11) ;
De bateau à bateau : 6,09 m.
Dans le pontage à grande portée, la distance entre deux bateaux consécutifs, d’axe en axe, est de 7,70 m (fig. 15) ; les poutrelles ne reposent alors que sur 3 plats-bords.
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La largeur du pont est de 4 mètres ; celle de la voie, de 3,25 m.
Le guidage se fait d’après la méthode française.
La ligne de mouillage des ancres est fixée à une distance du pont dix fois environ la profondeur de la rivière.
Le nombre des ancres d’amont dépend de la vitesse du courant ; on compte, en général, pour les cours d’eau ayant un courant moyen, une ancre amont pour deux bateaux, et une ancre aval pour quatre bateaux. Les ancres d’amont sont mouillées avec les bateaux du pont ; celles d’aval avec un bateau de l’équipage.
Dans le pont par parties, les parties sont composées de trois bateaux assemblés d’avance et pontés partiellement ; elles sont chargées du matériel nécessaire pour compléter leur pontage, ainsi que le tablier qui doit les relier aux parties voisines.
12 hommes sont employés à la construction de chaque partie.
Les parties sont amenées dans le port, soit d’amont, soit d’aval ; dans le premier cas, elles mouillent leurs ancres ; dans le second, le mouillage se fait au moyen d’un bateau d’équipage.
Pour le repliement, on fait remonter les différentes parties sur leurs ancres, après les avoir isolées. Si l’on veut opérer plus rapidement, on attache des bouées aux extrémités des cordages d’ancre, on les jette toutes à la fois dans l’eau, et la dislocation du pont a lieu instantanément.
La construction du pont par portières se fait d’après la méthode française.
Les fausses poutrelles employées à la jonction des portières ont les dimensions suivantes : longueur 2,05 m, équarrissage 0,13 m.
Les colliers de guindage ont 0,48 m de longueur et 0,13 m d’écartement entre les branches latérales.
Le repliement se fait successivement par portières, ou bien simultanément, en se servant de bouées, comme dans le repliement du pont par parties.
Le pont par conversion ne peut être construit avec succès que sur une rivière d’une largeur moyenne, ayant une vitesse ne dépassant pas 1,20 m et dont le fond est très résistant.
Avec le matériel de l’équipage de pont d’avant-garde, on ne construit le pont que par bateaux successifs.
Il faut six à huit hommes pour assembler un bateau.
Le pontage du chevalet se fait, comme en Autriche, à l’aide d’une portière de manœuvre.
Les Américains empruntent au règlement français la construction du pont volant, de la traille et du bac.
Dans leurs excursions rapides, pour faire passer des voitures à travers de larges prairies inondées, les pontonniers américains ont eut quelquefois recours au procédé suivant : la voiture avançait jusqu’au moment où l’eau atteignait le moyeu des roues ; on plaçait alors parallèlement à elle et de chaque côté, un bateau de l’équipage de pont d’avant-garde. Deux poutrelles, engagées sous l’avant et sous l’arrière de la voiture, étaient solidement brêlées sur les quatre plats-bords. En poussant les bateaux en avant, soit en ramant, soit en laissant agir les chevaux, la voiture roulait ou restait suspendue, suivant la profondeur de l’eau.
Article de : A. Aron, capitaine au régiment d’artillerie-pontonniers.
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ponts de bateau Armée de l'union vers 1862
Bonjour pour compléter le sujet de RICHARD .
photo prise à BERLIN devenue par la suite BRUNSWICK sur le POTOMAC
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Le pont qui reliait Berlin, Maryland avec la rive Virginie a été détruit par les Confédérés en Juin 1861. Deux ponts flottants parallèles ont été assemblés pour permettre à l'armée de l'union de franchir le Potomac. Au premier plan, chariots de ravitaillement de l'armée du Potomac.
La photographie est par Alexander Gardner Il s'agit d'une partie coupée de l'image originale.
photo prise à BERLIN devenue par la suite BRUNSWICK sur le POTOMAC
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Le pont qui reliait Berlin, Maryland avec la rive Virginie a été détruit par les Confédérés en Juin 1861. Deux ponts flottants parallèles ont été assemblés pour permettre à l'armée de l'union de franchir le Potomac. Au premier plan, chariots de ravitaillement de l'armée du Potomac.
La photographie est par Alexander Gardner Il s'agit d'une partie coupée de l'image originale.
KRAL DOMINIQUE- membre
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