AMX 13 POSEUR DE PONT

C'est en 1959 que l'AMX 13 F1 Poseur de Pont arrive dans notre armée.

Longueur : 7,75 m. Largeur : 3,05 m. Hauteur : 4,30 m. Vitesse : 40 km/h. Poids : 19,7 t. Équipage : 3 hommes.

La travure permet le franchissement de coupures de 12 à 13m. classe 25
carte postale
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Voici 3 photos AMX 13 Poseur de pont

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De bien belles images, merci Jacques!

j'ai vu arriver le premier poseur de pont au 9° RG en 1964 , 1( jours avant la quille.
Pour l'epoque, c'etait un sacré matos!!

[quote="GRADWOHL Jacques"]Voici 3 photos AMX 13 Poseur de pont
...
Salut à Tous !
en surfant j'ai remarqué le "13" poseur de pont que j'ai pu par la suite prendre en photo à Saumur

Je me pose la question concernant le châssis qui a servi pour la modification car après analyse ce n'est pas celui du VTT ni celui du 155mm ou du 13 DCA
je pensais au châssis du "13" 75 mm ?
est ce que qq'un aurait une idée ?

par ailleurs on observe un piston central lorsque la travure est posée :
s'agit il bien d'une sorte de 'piston' qui vient dans le fourreau présent sous les dalles de la travure
Je pense que celui avait plusieurs fonction :
1- maintenir la travure en l'empêchant de tourner autour de l'axe longitudinal
2- pousser sur un systeme afin de fermer et d'ouvrir les 2 parties du pont
3- donner le mouvement de rotation de la travure
....
Comment se faisait l'enclenchement / désolidarisation avec la travure ?
merci par avance à tous
en attendant passez bien le cap de la nouvelle année

Slt LST 001

LST 001 a écrit:
Je me pose la question concernant le châssis qui a servi pour la modification car après analyse ce n'est pas celui du VTT ni celui du 155mm ou du 13 DCA
je pensais au châssis du "13" 75 mm ?

C'est le châssis du M55 (la version "dépannage" de la "famille" AMX13.

le fonctionnement:
sur la photo que Jacques a envoyée (ci dessous)
nous pouvons voir deux vérins latéraux chargés de commander les deux sabots prévus pour éviter le basculement du poseur lors du déploiement (ici ils ne sont pas abaissés!)
après déverrouillage de la travure (les verrous sont de part et d'autre de l'IPN placé transversalement derrière la tourelle) l'engin déploie la travure à l'aide d' un autre vérin plus gros (visible au centre) qui lui, commande le basculement de la travure de 0 à 90°
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ensuite c'est une pièce maîtresse (le poinçon) qui entre en oeuvre c'est elle qui poursuit le déploiement de 90 à 180° à l'aide d'un vérin visible sur cette image au centre
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ce poinçon enferme un vérin interne à l'extrémité duquel se trouve une pièce conique (ogive) qui est en appui sur un chariot mobile qui par sa translation tend (quand l'ogive le pousse) deux chaines chargées de l'ouverture du ciseaux.
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l'action sur l'ogive et le poinçon permet l'ouverture du ciseaux et le déploiement de la travure

poste de commandes:
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une fois au sol, le vérin commandant l'ogive est rentré. l'ogive en venant s'encastrer dans le poinçon efface les trois verrous visibles sur la photo ci-dessus (autour de l'embase du vérin) qui ont pour fonction de maintenir la travure solidaire du poinçon
une fois cette opération effectuée, les deux sabots sont relevés et le char avance (puisqu'il ponte en marche arrière j'en vois qui ont du mal à suivre!)
ensuite le poinçon est ramené en position de départ et le vérin de basculement aussi (sur la photo nous voyons bien la belle forme du poinçon )
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pour reprendre la travure , manœuvre inverse, il faut entrer le poinçon dans la travure (il parait que ça rentre comme papa dans maman)
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puis mettre le char sur ses appuis, sortir l'ogive (les verrous se mettes en place)
relever le poinçon et rentrer le vérin d'ogive pour que le ciseaux se referme (le poids de la demie travure qui se ferme tire sur les chaines et le chariot descend au fur et à mesure que l'ogive rentre) une fois le ciseaux fermé et la travure à la verticale agir sur le vérin de basculement pour replier le tout puis verrouiller au châssis, relever les sabots et en avant!
un petit point à respecter: il faut ne faut pas renter complètement l'ogive une fois le ciseaux fermé pour que les trois verrous restent ouvert afin de solidariser la travure au poinçon.

ouf c'est fini

Voici quelques photos que j'ai prises au Musée du Blindé à SAUMUR pendant
mes vacances

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Un char poseur de pont Allemand également à SAUMUR mais tellement encerclé par d'autres chars qu'il était très difficile à photographier.

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Bonjour,

l'AMX 13 poseur de pont baptisé "EBLE" n'est pas celui qui était en statique devant le quartier de l'ESAG (Ecole supérieure et d'application du génie)?

Je me souviens qu'en 1999, le colonel DELOCHRE, chef de corps, m'avait demandé de le faire retirer (demande express du général DUPRE, CDT de l'ESAG).

En tous cas celui qui y était avait le même nom et il a été retiré avec l'aide des mécaniciens de mon unité (CCS) et d'une HA 12 de la 22 CA. Chargé sur une remorque, l'ensemble avait été déposé sur le camp de THOREE LES PINS.

Amicalement,

effectivement , je me souviens bien de ce 13 à l'entrée du quartier EBLE, je me suis fait la même réflexion!

Bonsoir Admin

en observant les photos , on voit l'arrière s'abaisser : je pense que c'est naturellement par le transfert de poids que cela se passe ; il n'y a donc pas de système hydaulique permettant de corriger l'assiette , n'est ce pas ? ce sont les barres de torsion du train de roulement qui ramène le char à une assiette "normale"

Merci pour ces explications

salutations à Tous
LST 001

Bonjour LST 001,
Si tu observe les image de l'engin qui se trouve à Saumur, il est naturellement penché sur l'arrière, ce sont effectivement les barres de torsions qui supporte la contrainte, mais lors du pontage, ce sont bien les deux sabots latéraux qui supportent le transfert de charge. il n'y a donc pas de système de correction d'assiette.

Concernant l'amx 13 EBLE, je rejoins Carrere et Admin. il était en statique à droite de l'entrée de l'ESAG. Je crois qu'à l'époque je l'ai pris en photo. faut que je retrouve ça pour illustrer.

Publicité « CODER » tirée de la Revue historique des Armées – 1966 – Numéro I – Spécial Génie

Poseur de pont et remorques diverses

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Bonjour,
Celui-ci, l'exemplaire du Musée des Blindés, je l'ai photographié en 1988 à Saumur sur la carrière du Carrousel lors de la célébration des 70 ans des chars. Il porte la même immatriculation que le modèle "éblé" mais sans le nom de baptême.
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@+

L’AMX 13 poseur de pont était équipé d’un embrayage GRAVINA, constitué d’un embrayage centrifuge à disque et d’un embrayage de "coupure" électromagnétique actionné en touchant la poignée du levier de vitesse (comme le 13 bitube de 30, l’AMX 30 et un système semblable équipait les veilles 2CV mais là il était commandé au pied). Le but d’un embrayage de coupure est de palier à l’inertie de l’embrayage centrifuge dans le cas d’une boite à vitesses mécanique ( VAB et son convertisseur). Il ne fallait pas garder la main sur le levier de vitesses, mais sur un 13…..
Pour rentrer dans le char quand il avait sa travure sur le dos, il fallait être souple et pas trop envelopper.
Petit problème quand il prenait la travure la suspension se comprimait et les chenilles se détendaient. Une fois à Canjuers en 1973 avec la 5ème Cie du 3 RG tout le monde était rentré du terrain sauf le poseur de pont, à 500 mètres du parc, bans un virage en épingle en bas d’une descente sur route, il avait perdu la chenille gauche elle était au milieu de la route, donc plus de direction et de freins, heureusement le bas côté était très large, il était sortie de la route.
Et du travail pour les mécanos, mais quelle rigolade.
2 photos du PP de la 4ème Cie du 3 à Sissonne je crois. Et l'on peut admirer les tenues de travail de l'époque.

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Là les photos ne sont pas terribles c'est en 1969 il est planté à Valdahon vers La Villedieu et ils ont fait une bêtise en posant la travure pour alléger le char, car après pour la reprendre, il y a eu un problème, on peut voir qu’elle a légèrement tourné. Mais tout c’est bien terminé sauf embrayage HS, mais il a réussit à rentrer au camp tout seul.
Là les blindés vont reconnaitre leur univers, la boue.
GUY
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Bonjour tout le monde,
les 2 chars poseurs de pont ,postés il y a un an par JACQUES ,sont tjs au même endroit ,tjs peu accessibles,et un peu plus rouillés .Quand je pense que le musée du Génie ,n'a qu'un malheureux VGC ,tristesse!!!!!

Ils sont peu accessibles car l'endroit où il se trouve est la réserve donc normalement pas accessible au public. Vu les problèmes de subventions que rencontrent les musées en ce moment et surtout le manque de place de celui du Génie, je doute que nos chers engins ressortent des hangars pour se faire admirer. Mais ceci mérite peut être un autre sujet!

Nous voici au 14 juillet 1964, ces deux 13 poseurs de ponts défilent avec sur le dos des travures classe 25 modèle F1.

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Les TUILERIES en 1976, ce 13 poseur de pont porte une travure classe 25/50 modèle F1 bis. Il est entouré de deux VCG et d'un VTT, la famille AMX 13 du génie au complet  

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Crédits Marcel TOULON

Bonjour à tous,

A la lecture du livre de François des souvenirs reviennent.
La mise en place de la travure du 13 poseur de pont sur remorque n'était simple, je vais essayer d'expliquer rapidement l'opération pour ceux qui n'ont pas connu cette joie.
Il aurait été facile d'aligner le char travure sur le dos dans l'axe de la remorque (comme le PAA), et de poser la travure sur cette remorque, mais c'était impossible car l'angle de débattement du poinçon ne le permettait pas et l'essai des suisses (page 48) était bien joué.
Il fallait que le char pose sa travure repliée à terre, avance pour sortir entièrement le poinçon de la travure ( orifice berge départ), puis recule en faisant rentrer le poinçon dans l'orifice du bas (orifice berge arrivée) soulève la travure et là il fallait que le conducteur du GBC rentre la remorque en marche arrière et parfaitement alignée sous la travure.
Avec un GBC 6X6 dont le rayon de braquage n'est pas terrible, une remorque à rond d'avant train, un jeune conducteur, dans un champ ou dans un chemin avec des petites ornières sous la pluie, pas facile. Nous avions conçu ou plus exactement bricolé des systèmes d'attelage fixés à l'avant du camion et poussions la remorque.
Une fois la remorque en place il déposait sa travure sur celle-ci.
Page 67 du livre sur la photo du haut on peut voir le poinçon dans le trou du bas.
De plus, il faut imaginer que le char devait reprendre sa travure, faire demi tour, mettre sa travure sur remorque, refaire demi tour pour partir, et l'ensemble camion remorque, s'il ne franchissait pas devait lui aussi faire demi tour, il fallait de la place, coupure de route de montagne................
Tout le monde à bien suivi?

Rentrer et sortir du char quand il avait sa travure sur le dos demandait une certaine souplesse, à l'époque j'y arrivais, mais de nos jours les années ayant passé , la silhouette ayant changé, je n'y arriverais plus et surtout porter le casque pour tous déplacement avec travure.

GUY

Oui Guy, j'ai mieux compris l'histoire du poinçon en image en faisant les recherches. Pas idiot comme astuce, mais il est vrai pas pratique.

Le Transport de Chalands de Débarquement "OURAGAN" peu après sa mise en service n'avait pas de rampe pour charger des véhicules autrement qu'a la grue. La solution provisoire en attendant la confection d'une passerelle fut la mise en place d'une travure d'AMX 13 poseur de pont.

(il est beau le chef d'orchestre!   )
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Bonjour

Je déterre ce sujet en posant une question : Comment était amené à pieds d'oeuvre cet ensemble imposant ?

En effet, je vois mal ce char avec sa travure sur le dos, roulant sur la route. La hauteur impressionnante de l'ensemble ne passe pas dans un gabarit routier donc pas possible de le transporter sur un porte char.

J'imagine un porte char pour l'AMX, et la travure ? Sur un autre porte char ? Sur une remorque spécialisée ?, Un système de lori ?

Rien trouvé sur le forum, ni sur Internet d'ailleurs.

Je fais donc appel à vos archives .

Amicalement.
Sokette

Voici deux éléments de réponse.

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Bonjour François

C'est sympa, merci et rapide en plus

Amicalement.
Sokette