La 115 eme COMPAGNIE DE MARCHE DU GENIE DE L'AIR

C'est vrai j'avais oublié les constructeurs des infrastructures air des atolls.
C'était une unité formant corps.

Création le 1er octobre 1963 et dissolution en mars 1971.

L'insigne de poitrine.
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papynuc a écrit:C'est vrai j'avais oublié les constructeurs des infrastructures air des atolls.
C'était une unité formant corps.

Bonjour,
Il ne faut pas oublier que les sapeurs de la 115ème CMGA ont été les premiers militaires à débarquer sur l'atoll de Moruroa, aidés par des tahitiens, en baleinières. Dès la "reconnaissance" des lieux, le matériel a été débarqué par des barges spécialement construites pour cela.
Ce sont eux qui ont d'abord nivelés les différents terrains (futurs parkings), tracées et construites les premières voie de communications, aménager les premiers quais pour permettre aux bateaux ravitailleurs d'accoster.

Pendant la durée de la construction de la première piste, les hommes étaient logés sous des tentes, le ravitaillement était assuré par parachutage.

HISTOIRE DE LA 115ème COMPAGNIE DE MARCHE DU GÉNIE DE L’AIR
I) Origine du corps :
La 115ème CMGA, créée en France à Toul, le 1er octobre 1963 fut constituée par des éléments en provenance des trois corps de Génie de l’air :
    - le 15ème régiment de Toul,
    - le 25ème bataillon de Compiègne,
    - le 45ème bataillon de Toulouse.
A partir de cette date, la compagnie, formant corps, est mise à la disposition du Commandement interarmées en vue de son emploi au centre d’Expérimentations du Pacifique (CEP).
La mission qui lui est confiée est la réalisation des travaux d’infrastructure aériennes et routières nécessaires à la vie de la base avancée de Hao et des sites de tirs.
II) Campagnes :
Mururoa* est son premier chantier. Elle y effectue de 1964 a 1965 la construction de deux pistes d’aviation. L’une provisoire, l’autre définitive. Elle y réalise aussi les voies de circulation, les aires de stationnement pour avions, une route de 15 kilomètres et de nombreuses surfaces "décontaminables"
En 1965, la compagnie est transférée sur l’atoll de Hao.
Pendant un an elle construira les principales plateformes, routes, aires de stationnement et adductions ; viabilisant ainsi le récif corallien qui deviendra la zone vie...
En 1967 - Une nouvelle mission est confiée à l’unité : La construction d’un terrain d’aviation dans l’archipel des GAMBIERS, sur le récif  vierge de TOTEGEGIE.
L’installation et le travail sur cet îlot désert posèrent de nombreux problèmes de logistique, d’organisation et de volonté. Malgré les difficultés, le 28 novembre, le premier Bréguet atterrissait mettant ainsi fin à l’isolement des Gambiers...
Parallèlement, en 1967, par suite des prévisions de l’établissement des campagnes de tirs sur plusieurs années, la décision fut prise de recouvrir  les aires déjà construites par de l’enrobé à chaud, revêtement durable et de meilleure qualité. La responsabilité de ces travaux fut confiée à la compagnie qui est dotée, pour cette mission, d’une centrale d’enrobage produisant quarante tonnes à l’heure...
En 1968, la compagnie a exécuté deux grands chantiers de terrassement :
     - L’un à Hao avec l’aménagement définitif de la zone aéroportuaire,
    - L’autre à FANGATAUFA avec l’extension de l’infrastructure aérienne et routière.
Durant cette année, le programme de revêtement des surfaces en enrobé commençait :
- Fangataufa : 90.000m2 de revêtement de la piste d’aviation et des servitudes,
- Mururoa : 30.000m2
- HAO : 45.000m2
Ce programme se poursuivit en 1969 à Mururoa, atoll sur lequel la compagnie réalisa, en outre, le revêtement en enrobé de la piste d’aviation et des parkings à avions et hélicoptères.

C’est sur l’atoll d’HAO, en 1970, que la compagnie, pour la première fois regroupée, exécutera son dernier chantier important :
            130.000m2 d’enrobé qui donneront un aspect définitif aux principales voies de circulations de la base.

En fin 1970, à l’issue d’un bref séjour à Mururoa, la 115ème Compagnie de Marche du Génie de l’Air vient de terminer sa mission après six années de chantiers au profit des Centres d’Expérimentation du Pacifique...

*Mururoa : c’est à la suite d’une erreur de la transcription (traduction écrite), de son nom phonétique, que les militaires ont écrit Mururoa au lieu de Moruroa la véritable orthographe de cet atoll

INVITATION :
A l’occasion de la fin des activités et du rapatriement de la 115ème Compagnie de Marche du Génie de l’Air,
Le capitaine Simon-Lacroix,
Les officiers, les sous-officiers, les sapeurs de l’unité
Ont l’honneur de prier
(Grade, nom, fonction...)
de bien vouloir honorer de sa présence la cérémonie militaire qui se déroulera en zone aéroportuaire
le 13 janvier 1971 à 10 H. 00 locale
Un vin d’honneur sera offert au mess des officiers à l’issue de la cérémonie


(Donc la 115ème a été officiellement dissoute le 13/01/1971 à Hao. Le matériel et les derniers hommes ont quitté l’atoll en mars 1971)
Ci-dessus, c'est le discours prononcé par le capitaine lors de la dissolution...
Aujourd'hui, il ne reste qu'un seul régiment du génie de l'air (25ème à Istres) , mais je sais qu'il y a des compagnies qui ont été créées pour servir dans différents pays (Kosovo, Afghanistan, Pacifique...) mais je ne crois pas qu'il y a eu une nouvelle 115ème...
La 115ème avait été formée et envoyée là-bas pour construire des pistes sur les divers sites, elle en avait le monopole.
Pour la petite histoire, il faut savoir que la piste d'Hao est agréée, par les américains, comme piste de secours pour le retour de leurs navettes spatiales... La 115ème faisait du très bon travail...
La 115ème a été "rapatriée" en février 1971, avec une grande partie de son matériel,  en France. Ne sont restés que les camions (abandonnés car pas de conducteurs...), les fondoirs et le matériel nécessaire à l'entretien des routes et des pistes. Ce service étant assuré par le 5ème RMP (lui aussi dissout depuis).

Les photos qui suivent sont de l'auteur de ce post ou extraites de l'Album des anciens de la 115ème CMGA (Propriétaire : Gallery Administrator)

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Premiers "campements" des sapeurs de l'air
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Débarquement du matériel "léger"
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Débarquement du matériel "lourd"
Dès qu'ils ont pu, les bateaux ont accosté...
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Largage du courrier sur les chantiers
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Extraction du corail qui, concassé, servira de matériaux de construction (grave, sable)
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Premiers avions à se poser
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La piste de Totégégie en 1967
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La piste de Totégégie en 2006
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La centrale d'enrobage et les futs de bitume
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Pose d'enrobé sur différents sites et différents chantiers
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Premiers posés d'avions sur pistes en enrobé
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Matériel "lâchement" abandonné
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Fin de chantier - retour vers Hao
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(Tenues de travail et chaussures classées "haute sécurité" (moyenne d'âge des sapeurs : 20 ans)
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La compagnie, à Hao, définitivement installée
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Vient de paraître dans le n° 289 du mensuel "CHARGE UTILE" du mois de mars 2017 un article concernant le travail d'un conducteur de Willème  TE25 sur l'atoll de Mururoa. Cet article est agrémenté de nombreuses photos.

papynuc a écrit:Vient de paraître dans le n° 289 du mensuel "CHARGE UTILE" du mois de mars 2017 un article concernant le travail d'un conducteur de Willème  TE25 sur l'atoll de Mururoa. Cet article est agrémenté de nombreuses photos.

Bonjour,
Y-a-t-il un lien pour retrouver cet article ?
D'avance, Merci

Bonsoir,
Non il faut acheter le mensuel.
Le nom du sapeur conducteur est André MOUGEL.

Bonsoir Adrien. Je ne suis pas spécialiste des matériels et encore moins du génie
mais je connais un peu le CEP. Je voulais savoir ce qu'est ce "camion laboratoire" à Hao que tu évoques ?
Bonne soirée et @ bientôt sur le forum.
Madron

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papynuc a écrit:Bonsoir,
Non il faut acheter le mensuel.
Le nom du sapeur conducteur est André MOUGEL.

Bonjour,
Ce conducteur faisait partie des "pionniers" de la compagnie. Ayant terminé son séjour, je ne l'ai pas connu...
Photo de la couverture de la revue en question. pour lire la suite, il faut acheter ... en collant cette référence dans la fenêtre du moteur de recherche à deux O : n° 289 du mensuel "CHARGE UTILE"
Bonne journée,

papynuc a écrit:Vient de paraître dans le n° 289 du mensuel "CHARGE UTILE" du mois de mars 2017 un article concernant le travail d'un conducteur de Willème  TE25 sur l'atoll de Mururoa. Cet article est agrémenté de nombreuses photos.

Bonjour,
Le numéro 281 de mai 216 consacre tout un article sur le génie de l'air : "De 1949 à nos jour".

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adrien a écrit:         Un petit pincement au coeur en relisant la communication de"PIERRE DU 24" sur la 115°  C M G A.
J'ai déjà dit  ce que j'en connaissais sur le Forum
.Quelques questions:
(.............................)
Qu'a fait à Hao la société" les Grands Travaux de Marseille". J'ai déjà dit ici que j'avais vu  le camion Laboratoire qui venait d'être mis en place sur l'atoll pour ce qu'on disait à l'époque construire la piste d'aviation. Je parle de la piste de Hao. 

Les grand travaux de Marseille (et d'autres entreprises) étaient présents sur l'atoll d'Hao pour re-contruire la piste aérienne.
Hao étant la base avancée des différents sites (Totégégie, Fangataufa, Moruroa), une première piste avait été construite par les sapeurs du génie de l'air.
Très vite, le centre d'expérimentation prenant de plus en plus d'importance, il fallut renforcer les structures pour permettre aux avions de plus en plus lourds d'attérrir et aux navires d'accoster. Cela demandait du matériel de construction "lourd" que l'armée ne disposait pas.
D'autre part, l'atoll d'Hao ayant la particularité de pouvoir y construire une piste longue, dégagée à chaque bout de toutes habitations humaines et avec une bande de corail (platier) submergé avant les grandes profondeur marines, les américains (la NASA) ont passé un accord avec la France pour que la piste de Hao soit une piste "de secours" en cas d'urgence au retour des navettes spatiales. Cela justifie la venue des grandes entreprises telles que GTM ou Dumez-Citra (et d'autres) avec des camions laboratoires pour les différentes mesures, entre autres, de portance des sols.

Extrait du " Moruroa ; mémorial des essais nucléaires"
Le centre d’expérimentation ne pouvait pas fonctionner sans l’apport de personnel local. Les travaux financés par l’Etat constituent un apport aux finances publiques de la Polynésie. Selon l’économiste Gilles Blanchet, cet apport de l’Etat représente 98 % du PIB de la Polynésie en 1966.

Il en résulte une floraison d’entreprises du bâtiment et des travaux publics. En 1965, près de 1000 entreprises travaillent pour le CEP, mais une quinzaine seulement emploient plus de 100 salariés. La force de travail mobilisée représente 4000 personnes en 1964, 7000 en 1965 et 13000 en 1966, soit le quart de la population active de Polynésie. Mais la décroissance de l’emploi local viendra rapidement, avec des fluctuations lors des grandes campagnes de tirs de 1968 et du début des années 1970.

A partir de 1975, avec les essais souterrains, les effectifs salariés sont considérablement réduits. Il est difficile d’obtenir des chiffres précis concernant le personnel polynésien employé au CEP. Les travailleurs locaux du CEP n’étaient plus que 1205 en 1984, 860 en 1992 et près de 600 à la fin des essais en 1995.

Imaginez le nombre de militaires et civils de métropole présents pour encadrer ce personnel...
           










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A Pierre du 24, la dernière photo, je crois reconnaître les carcasses de Vautour !
Pas prudents les "touristes" qui les "squattent" ! Surtout si ce sont les Vautour qui ont pénétré les nuages radioactifs...

Pour répondre à MADRON: le mieux est de voir le lien ci-dessous
w.w.w.planète-tp.com/laboratoires-a1043.html
Je sais qu'à l'époque la portance des sols coralliens avec des cavités sous-Marines  pas toujours décelées posait question aux responsables des chantiers de piste. L'armée française n'avait pas d'expériences dans ce domaine. L'armée américaine avait ,elle, son passé dans la guerre du Pacifique. Je suppose que les services d'équipement du territoire ont du donner des tuyaux.
A ce sujet qui a réceptionné les différentes pistes construites?.
En métropole c'est le service de l'équipement qui  réceptionne les pistes d'aviation.
La première piste à Hao construite par la 115 pour avions légers a eu des problème à l’atterrissage du premier avion. En effet le revêtement se détériorait à la chaleur .  Les produits adéquats n'étaient pas arrivés encore. Solution a du être apportée par la suite.
A noter qu'a Hao l'atoll était coupé en deux  par la mer coté opposé au village. Les camarades sous-officiers topographes, Sapeurs du 5ème RMP partaient en zodiac pour faire des relevés topo.

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Bonjour,
Pour connaître le "rôle" d'un "camion labo" sur un chantier de travaux public le lien d'Adrien est bon mais il faut le re-écrire pour qu'il "fonctionne". En effet, pas de points entre les W et pas d'accent sur les e.
Voici ce que ça donne après rectification : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Une fois la page ouverte, il y a plein de liens... à voir.
Face à "l'urgence" de l'installation du centre d'expérimentation du Pacifique, les différentes pistes construites par le génie de l'air, sur les différents sites étaient "provisoires". Les avions qui étaient utilisés étaient à hélices. Le déplacement d'air provoqué par leur fonctionnement était "relativement" faible.
Face à la "montée en puissance" des rotations aériennes, les avions étant de plus en plus nombreux, de plus en plus lourds, de plus en plus équipés de turbo-réacteurs et réacteurs, à la température atmosphérique, le souffle puissant de ces moteurs rajoutait de la chaleur qui faisait "décoller" et projeter des gravillons.
Comme je l'ais dit précédemment, Hao étant la base avancée des différents sites, la base de "stationnement" des différents appareils volants et, par la suite, en cas d'urgence, la piste de secours de la NASA,  il a tété fait appel aux entreprises privées avec leur matériel lourd et leur savoir faire pour construire, sur cet atoll, une piste aux normes internationales.
Elle a été réceptionnée par des experts "ad hoc". (Se dit d'une personne compétente, parfaitement qualifiée pour la tâche qu'on lui confie (Larousse)).
Sur les autres sites, à l'époque, la construction des pistes en bi ou tri-couches construites par le génie de l'air ont été recouvertes d'enrobé à chaud et entretenues par la même unité. Elles n'ont jamais été "réceptionnées" officiellement mais tout simplement inaugurées. Si les sapeurs étaient jeunes, engagés ou appelés, leur encadrement avaient l'expérience des chantiers sur les bases de Métropole.
Pour ma part, après avoir fait un "stage" chez Colas, cela faisait plus de deux ans que j'étais responsable d'une centrale d'enrobage sur les différentes bases (Orléans, Istres, Salon de Provence, Orange, etc)

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Nous avions bien travaillé car ces pistes, qui ont résisté aux essais nucléaires, aux cyclones, aux grandes marées, au trafic aérien, sont toujours en service à ce jour

Bonne lecture,
Bien amicalement,

Totégégie 1967
A Totégégie, au cours de la construction, le courrier était parachuté...

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Le deuxième était un Bréguet 2 ponts
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Les pistes recouverte d'enrobé
Premier posé d'avion à Fangataufa
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]Premier posé d'avion à Hao

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Piste d'Hao en 1975
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TOTEGEGIE 2017
La piste actuelle (civile) a été construite sur celle d'origine... au détriment de la végétation environnante (voir plus haut)

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Madron a écrit:A Pierre du 24, la dernière photo, je crois reconnaître les carcasses de Vautour !
Pas prudents les "touristes" qui les "squattent" ! Surtout si ce sont les Vautour qui ont pénétré les nuages radioactifs...

Bonjour,
Au départ (ou à la dissolution) des unités de construction des infrastructures, le matériel était soit rapatrié en France, soit "réformé". Celui-ci était :
- Soit (s'il était H.S. ou "contaminé) "lagonné ou océanisé"c'est à dire qu'il était hélitreuillé (pour le plus léger) et "largué" au large, au dessus d'une fosse sous marine d'au moins mille mètres de profond. Pour le matériel plus lourd, il était chargé dans un EDIC et poussé dans l'océan toujours au-dessus d'une fosse de grande profondeur.
-  Soit laissé sur place à la disposition des unités restantes s'il était encore utilisable. Mais faute de conducteurs formés, une grande partie n'était pas utilisé et "pourrissait" dans un coin. C'est le cas de nos camions, bulldozers, niveleuses, draguelines, etc. Toutefois, comme nous avions employés et formés de nombreux tahitiens, quelques entreprises privées ont embauchés quelques PLE (Population Localement Embauchée) et "récupéré" quelques véhicules et engins.
C'est ainsi qu'en 1984, une dragueline a été vendue, sur place, à un entrepreneur chinois qui l'a "rapatriée à Tahiti ou elle fonctionnerait encore (les autres servant de pièces détachées).
Concernant les vautours, ce serraient les "carcasses" des plus anciens avions réformés et, après "décontamination" et récupération des "pièces détachées," servaient de "décorations" à différents endroits sur l'atoll.

Lagonnage

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Futs de déchets en attente de "lagonnage" ou d"océanisation"
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Madron a écrit:A Pierre du 24, la dernière photo, je crois reconnaître les carcasses de Vautour !
Pas prudents les "touristes" qui les "squattent" ! Surtout si ce sont les Vautours qui ont pénétrés les nuages radioactifs...

Bonjour,
Le matériel réformé ou présentant des risques d’irradiation était "immergé" (???) dans l'océan (ou le lagon) à proximité des différents atolls des sites.
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Différent matériel était disposé sur les atolls pour connaitre leur comportement pendant les tirs et analyser après.
Exemple avec un char ...
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"Décontamination" naturelle ?
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Océanisation de vautours "contaminés"

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A Hao, un vautour réformé, "décontaminé et désarmé" était mis "en décoration" près de l'escale aérienne.

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A la fin des essais, la compagnie a été reformée pour aller "nettoyer" les sites de ce qui restait sur place et "démolir" les bâtiments.

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Impressionnant tout cela

Madron a écrit:Impressionnant tout cela

Et ce ne sont que les photos prises "en caméra cachée" qui ont échappées à la vigilance de la sécurité militaire. les sites étant classés "secret défense" à l'époque...

Avant un tir
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Après un tir
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Très intéressantes photos Pierre24
Quel type de char les deux AMX cul à cul ?
La photo des cocotiers en allumettes grillées... prise d'un PEA ou d'un BB ?

Madron a écrit:Très intéressantes photos Pierre24
Quel type de char les deux AMX cul à cul ?
La photo des cocotiers en allumettes grillées... prise d'un PEA ou d'un BB ?

Bonjour,
Les photos ont été prises depuis le bord d'un bateau base,  à la passe de Moruroa ; celle du haut au cours de l'évacuation, les deux autres, au retour. On peut voir que le "bâtiment", en bord de mer, a disparu...
Les chars n'étaient que des "carcasses", sans moteur et sans accessoires, poussée avec un bull. Ils sont "amarrés" l'un à l'autre pour compenser la différence de poids d'avec un char équipé en état de fonctionner.

L'un des panneaux de rappel à l'ordre sur les différents sites
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Pour permettre à tous de comprendre ce que l'on voit sur les photos du message du 9/4/2017 de "Pierre du 24" et ne pas en déduire des choses qui seraient mal interprétées.

Photos 1,2,4 : Début de constitution du soubassement du lieu nommé "la digue" ou se trouvait la Compagnie de Transport et de Réparation du 5 éme RMP avec des matériels exposés à l'effet de souffle. Lieu Mururoa

Photo 3 : Matériel en cour de mise en place pour étudier la résistance au souffle. Lieu Mururoa

Photos 5, 6 : Photos prise après l'un des cyclones ayant touché Hao car ni à Mururoa ni à Fangataufa il y avait de présence d'enfant.

Photos 9,10,11 et 12 Matériels d'entreprises privées abandonnés sur Hao. Depuis tout cela à disparu lors de la réhabilitation de l'atoll.

Merci Papynuc des éclairages et commentaires précis.
Chars en exposition : des AMX 13 ?