Histoire des détecteurs de mines de l'armée française
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Histoire des détecteurs de mines de l'armée française
Bonjour à tous !
Je reviens en ligne après un petit moment d'absence. Je souhaiterais pouvoir retracer l'histoire des détecteurs de mines au sein de l'armée française. J'arrive à avoir des éléments jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie mais après c'est un peu le vide jusqu'à l'apparition du DHPM 1 A à la fin des années 80. Je vous joins un petit article que j'ai préparé pour le magazine "Soldat de France" (4000 signes).
Auriez-vous des précisions, corrections ou éléments nouveaux à m'apporter pour compléter mes connaissances ?
D'avance merci et très bonne année 2018 à tous !
Christophe Lafaye
Article en projet:
Les détecteurs de mines de l’armée française
"L’histoire de la détection des mines au sein de l’armée française souffre d’un manque d’étude technique exhaustive sur le sujet. Les premières mines « marine » rudimentaires, qui apparaissent en 1585, sont perfectionnées durant la guerre de sécession (1861-1865) et utilisées dans les conflits suivants. Les premières mines antichars sont mises au point par les Allemands en 1918. Leur usage ainsi que celui des mines antipersonnel est généralisé durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). La détection des métaux débute du XIXe siècle avec la découverte de l’électricité et la recherche des minerais métalliques. La Première Guerre Mondiale (1914-1918) est propice à l’apparition de « doigtiers audioscopiques » permettant aux médecins de détecter la présence de masses métalliques dans le corps humain ainsi que des premiers dispositifs pour trouver les munitions non explosées sur le champ de bataille. Le premier détecteur moderne est l’œuvre de l’Américain d’origine allemande Gerhard Fisher en 1931 : le « métalloscope ».
Durant l’entre deux guerre, l’armée française ne s’intéresse pas à la mise au point d’outils de détection. En 1940, les sapeurs français sont confrontés aux mines antichars et antipersonnel allemandes. Un appareil de détection est mis rapidement au point mais il ne pourra pas être livré avant l’armistice. Les alliés ne tardent pas à tirer les leçons de cette première bataille en Europe. L’officier polonais Józef Kosacki réfugié à Londres, met au point le premier détecteur de métaux portatif à usage militaire (Mark 1 mis au point durent l’hiver 1941-1942). Il entre aussitôt en service au sein de l’armée Britannique. Dès septembre 1940, les Américains débutent leurs études pour se doter d’un matériel comparable. En février 1942, le détecteur SCR – 625 (Set Complete Radio – 625) est commandé par le service des transmissions. Il détecte les mines métalliques enfouies entre 15 et 30 centimètres de profondeur. En raison de l’aspect de son disque d’exploration, il est surnommé « la poêle à frire ». Les forces françaises, en reconstitution, utilisent ce matériel qui connaît son baptême du feu lors de la campagne de Tunisie (1942-1943). Ces appareils, alimentés par des piles, détectent le métal entrant dans la composition de la mine. Le disque est déplacé au dessus du sol avec un geste de fauchage. La différence de réponse du détecteur permet de localiser l’engin. En réponse à cela, les Allemands utilisent dès 1944, les premières mines antipersonnel en bois et en bakélite dites « indétectables ». Elles nécessitent des actions de sondage avec pics amagnétiques ou des baïonnettes.
Le détecteur SCR -625, produit à environ 100 000 exemplaires jusqu’en 1945 et décliné en huit modèles (de A à H), est en service durant la guerre d’Indochine et d’Algérie. Copié par la France, il est retiré du service dans les années 70 au profit de matériels plus performants. A la fin de la Guerre Froide, l’armée française se dote de Détecteur Electromagnétique de Mines (DHPM) modèle 1A. En 2001, ce détecteur ne donnant plus satisfaction est remplacé par la série DHPM 2A achetée sur étagère à 100 exemplaires pour équiper les artificiers NEDEX-EOD et les détachements légers de reconnaissance du génie. Depuis 2005, le DHPM 3A, son successeur, équipe encore tous les groupes de combat du génie. De l’Afghanistan au Sahel, le DHPM demeure un élément indissociable de la silhouette du sapeur en ouverture d’itinéraire".
Je reviens en ligne après un petit moment d'absence. Je souhaiterais pouvoir retracer l'histoire des détecteurs de mines au sein de l'armée française. J'arrive à avoir des éléments jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie mais après c'est un peu le vide jusqu'à l'apparition du DHPM 1 A à la fin des années 80. Je vous joins un petit article que j'ai préparé pour le magazine "Soldat de France" (4000 signes).
Auriez-vous des précisions, corrections ou éléments nouveaux à m'apporter pour compléter mes connaissances ?
D'avance merci et très bonne année 2018 à tous !
Christophe Lafaye
Article en projet:
Les détecteurs de mines de l’armée française
"L’histoire de la détection des mines au sein de l’armée française souffre d’un manque d’étude technique exhaustive sur le sujet. Les premières mines « marine » rudimentaires, qui apparaissent en 1585, sont perfectionnées durant la guerre de sécession (1861-1865) et utilisées dans les conflits suivants. Les premières mines antichars sont mises au point par les Allemands en 1918. Leur usage ainsi que celui des mines antipersonnel est généralisé durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). La détection des métaux débute du XIXe siècle avec la découverte de l’électricité et la recherche des minerais métalliques. La Première Guerre Mondiale (1914-1918) est propice à l’apparition de « doigtiers audioscopiques » permettant aux médecins de détecter la présence de masses métalliques dans le corps humain ainsi que des premiers dispositifs pour trouver les munitions non explosées sur le champ de bataille. Le premier détecteur moderne est l’œuvre de l’Américain d’origine allemande Gerhard Fisher en 1931 : le « métalloscope ».
Durant l’entre deux guerre, l’armée française ne s’intéresse pas à la mise au point d’outils de détection. En 1940, les sapeurs français sont confrontés aux mines antichars et antipersonnel allemandes. Un appareil de détection est mis rapidement au point mais il ne pourra pas être livré avant l’armistice. Les alliés ne tardent pas à tirer les leçons de cette première bataille en Europe. L’officier polonais Józef Kosacki réfugié à Londres, met au point le premier détecteur de métaux portatif à usage militaire (Mark 1 mis au point durent l’hiver 1941-1942). Il entre aussitôt en service au sein de l’armée Britannique. Dès septembre 1940, les Américains débutent leurs études pour se doter d’un matériel comparable. En février 1942, le détecteur SCR – 625 (Set Complete Radio – 625) est commandé par le service des transmissions. Il détecte les mines métalliques enfouies entre 15 et 30 centimètres de profondeur. En raison de l’aspect de son disque d’exploration, il est surnommé « la poêle à frire ». Les forces françaises, en reconstitution, utilisent ce matériel qui connaît son baptême du feu lors de la campagne de Tunisie (1942-1943). Ces appareils, alimentés par des piles, détectent le métal entrant dans la composition de la mine. Le disque est déplacé au dessus du sol avec un geste de fauchage. La différence de réponse du détecteur permet de localiser l’engin. En réponse à cela, les Allemands utilisent dès 1944, les premières mines antipersonnel en bois et en bakélite dites « indétectables ». Elles nécessitent des actions de sondage avec pics amagnétiques ou des baïonnettes.
Le détecteur SCR -625, produit à environ 100 000 exemplaires jusqu’en 1945 et décliné en huit modèles (de A à H), est en service durant la guerre d’Indochine et d’Algérie. Copié par la France, il est retiré du service dans les années 70 au profit de matériels plus performants. A la fin de la Guerre Froide, l’armée française se dote de Détecteur Electromagnétique de Mines (DHPM) modèle 1A. En 2001, ce détecteur ne donnant plus satisfaction est remplacé par la série DHPM 2A achetée sur étagère à 100 exemplaires pour équiper les artificiers NEDEX-EOD et les détachements légers de reconnaissance du génie. Depuis 2005, le DHPM 3A, son successeur, équipe encore tous les groupes de combat du génie. De l’Afghanistan au Sahel, le DHPM demeure un élément indissociable de la silhouette du sapeur en ouverture d’itinéraire".
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