planches des premiers uniformes du génie français
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Le Bègue
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Arme du Génie :: HISTOIRE, ORGANISATION & UNIFORMES :: Uniformes du Génie et des Pontonniers :: Tenue et petits équipements individuels
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MJR- membre
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Re: planches des premiers uniformes du génie français
Bonjour à tous,
Bonjour Richard,
Ça vaut de l'or tes planches !
Amicalement,
Bernard.
Bonjour Richard,
Ça vaut de l'or tes planches !
Amicalement,
Bernard.
_________________
6°RG 1969-1972, 11° Cuir 1973-1975, 6°RG 1975-1980, ENSOA 1980-1984, D.A EAG 1984-1985, 71°RG 1985-1995, DG Marseille-1995-1996.
Le Bègue- modérateur
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Re: planches des premiers uniformes du génie français
Description des uniformes du génie
La présentation des premiers uniformes du génie à travers cette belle série de planches me paraît un peu sèche.
Aussi je vous propose de la compléter par les informations tirées du « Guide à l’usage des artistes et des costumiers contenant la description des uniformes de l’Armée française de 1780 à 1848, publié en 1904 ». Ce document peut être consulté à la bibliothèque du mess de garnison de Strasbourg. Ce document resitue la description des uniformes dans le cadre de l’histoire du génie.
Génie militaire
Le corps du génie a commencé par être formé d’ingénieurs du roi chargés de projeter et de faire exécuter tout ce qui avait trait aux fortifications et aux bâtiments. Une ordonnance du 7 février 1744 décida que ce corps serait composé de 300 ingénieurs distribués dans les provinces et les places du royaume. Ils étaient nommés lieutenants réformés d’infanterie, puis recevaient des commissions de capitaine réformé, de lieutenant-colonel réformé et de colonel réformé, sans pouvoir prétendre à aucun commandement sur les troupes. Dans chaque province, il y avait un directeur des fortifications. Les ingénieurs envoyés à la suite d’une armée étaient formés en brigades. En 1748, une école du génie fut crée à Mézières.
La spécialité de leur fonction les mettait en contact et en rivalité avec les officiers d’artillerie ; aussi en 1755, on incorpora les ingénieurs dans l’artillerie. En même temps, on supprima le grand maître de l’artillerie, et l’ensemble dépendit directement du roi. Le recrutement se faisait au moyen des cadets entretenus dans les compagnies d’artillerie. Réunis, après examen, à La Fère, les cadets y passaient deux années après lesquelles ceux qui devaient être ingénieurs étaient envoyés à Mézières.
Le 5 mai 1758, les ingénieurs furent séparés de l’artillerie et formèrent un corps qui se recrutait à l’école de Mézières. En 1759, les compagnies de sapeurs et de mineurs furent ôtées à l’artillerie et données au génie dont les officiers eurent pour la première fois des troupes sous leur direction. L’uniforme était un habit bleu de roi avec parements de velours noir, doublure rouge, boutons jaunes ; veste et culotte rouges, chapeau bordé d’or. Mais en 1760, les sapeurs retournèrent à l’artillerie et, l’année d’après, il en fut de même des mineurs ; cependant, ces derniers ne furent pas mis dans les régiments d’artillerie et formèrent un corps particulier à Verdun, en 1763.
Une ordonnance du 31 décembre 1776 forma le Corps royal du génie, de 329 officiers chargés de l’architecture militaire, de la fortification permanente et passagère et de la castramétation. Pour exécuter les travaux de marche ou de campement sous leur direction, on avait, en juillet 1776, décidé la création de quatre bataillons de pionniers à 7 compagnies. Un seul bataillon fut organisé. Cette formation fut remplacée en 1778 par 5 régiments provinciaux de deux bataillons, dits régiments d’état-major, tiré des milices et numérotés de 1 à 5. Ces régiments ont subsisté jusqu’au 30 septembre 1798, où l’Assemblée nationale eut la funeste idée de supprimer les milices.
Au 1er janvier 1791, le corps formé par les 6 compagnies de mineurs revint au génie, et, le 15 décembre, on ordonna la création de 12 bataillons de sapeurs. Depuis 1791, les sapeurs d’artillerie avaient été amalgamés avec des canonniers et en avaient pris le nom ; il n’y avait donc plus de sapeurs dans l’artillerie et on les rétablit pour le génie. Chaque bataillon de sapeurs avait 8 compagnies dont chacune comprenait : un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant, un sergent-major, 4 sergents, un caporal-fourrier, 8 caporaux, un ouvrier en fer, un ouvrier en bois, 180 sapeurs, un tambour, ensemble : 200 hommes. L’état-major d’un bataillon comprend : un chef de bataillon, un adjudant-major, un quartier-maître trésorier, un chirurgien-major, un aide-chirurgien, un caporal tambour, un maître tailleur, un maître cordonnier.
Ainsi le Corps du génie se trouve définitivement constitué, état-major et troupes.
Description des uniformes
Nota : toutes les dimensions sont cotées en millimètres.
1786
1er octobre
Uniforme
Les ingénieurs au Corps royal ont un habit bleu de roi avec collet droit, revers et parements en botte. Le collet, les revers et les parements sont en velours noir. Cet habit a la coupe et les dimensions de celui de l’infanterie de ligne, sauf pour les parements.
Les poches sont figurées en travers par un passepoil écarlate ; la doublure des basques est en serge écarlate. Les boutons sont jaunes, goudronnés et timbrés au milieu d’un corset d’armes et d’un pot en tête avec une petite torsade près du bord du bouton. Diamètre, 27. Ils sont placés comme sur l’habit d’infanterie, sauf pour les parements ; ceux-ci étant en botte ont 3 gros boutons sur leur bord, en dessus du bras. Epée ; épaulettes et dragonnes du grade, comme il est expliqué pour les officiers d’infanterie. Veste et culotte en drap écarlate avec doublure blanche et petits boutons d’uniforme.
Les sous-lieutenants de Mézières portant cet uniforme.
Chapeau
Le chapeau est bordé d’un galon d’or de 36 ; les deux bords et le milieu du galon sont d’un dessin à jonc, dit à la mousquetaire ; les deux parties intermédiaires, larges de 7, sont à grain d’orge.
Redingote
La redingote est bleu de roi, de la forme de celle des officiers d’infanterie, avec des parements de velours noir.
Manteau
Le manteau est bleu de roi avec rotondes bordée d’un galon d’or de 18, présentant le dessin réduit du galon du chapeau.
Epée
Epée et ceinturon d’officier d’infanterie.
Harnachement
Housse et chaperons en drap bleu de roi, bordés d’un galon d’or large de 54, de même dessin.
Employés
Les employés aux fortifications ont un costume suivant leur emploi :
Les inspecteurs des casernes ont un habit à collet renversé, avec parements et revers bleu de roi. La doublure est en serge écarlate ; la veste et la culotte en drap écarlate ; les boutons de métal jaune en façon de trait.
Les éclusiers, caserniers, gardiens des fortifications, jetées, digues, fascinages et épis et autres, ont un habit à collet renversé, avec doublure, veste et culotte, bleu de roi. Boutons de métal jaune ornés d’une rosette et autour le mot : Fortifications.
1791
1er janvier
Le corps royal du génie est composé de 310 officiers, comme il a été dit plus haut.
1793
Mineurs
Les 6 compagnies de mineurs passent de l’artillerie au génie.
15 décembre
Sapeurs
Les 12 bataillons de sapeurs créés à cette date, comme il a été dit plus haut, ont l’uniforme des compagnies de canonniers de l’artillerie. Ils en diffèrent par les épaulettes qui sont jaunes.
1795
3 avril
Le corps du génie est composé de 437 officiers et adjoints, de 6 compagnies de mineurs et de 9 bataillons de sapeurs organisés sur les 12 projetés. Les 437 officiers sont : 7 Inspecteurs généraux de fortification dont 3 généraux de division et 4 généraux de brigade ; 30 Directeurs, chef de brigade ; 60 Sous-Directeurs, chefs de bataillon ; 260 ingénieurs capitaines dont 12 attachés aux mineurs, et 80 ingénieurs lieutenants dont 12 attachés aux mineurs.
1797
24 avril
Officiers
A partir du 20 mai suivant, l’uniforme des officiers du génie sera en tout conforme, tant pour la couleur que pour la coupe à celui de l’état-major des armées. Habit sans revers, boutonnant droit dans sa longueur. Les parements et le collet seront en velours noir liseré rouge. Les boutons seront conformes à l’ordonnance du 31 décembre 1776.
Ces officiers continueront de porter les épaulettes de leurs grades respectifs. Les officiers supérieurs prendront les mêmes marques distinctives aux parements, au collet, au chapeau et à l’équipage de cheval que les adjudants généraux, c’est-à-dire 2 boutonnières semblables à chaque parement et une baguette dentelée au collet et aux parements. Chapeau bordé d’un galon d’or de 18 et garni d’une ganse d’or de 14. Les capitaines, lieutenants et sous-lieutenants ont les mêmes marques distinctives que les adjoints aux adjudants généraux, seulement la baguette dentelée sur le collet, les parements et les pattes. Le chapeau n’est pas bordé de galon d’or.
Adjoints
L’uniforme des adjoints aux officiers du génie est bleu, sans revers et à doublure bleue. Les gardes éclusiers des fortifications porteront l’uniforme des sous-officiers des mineurs avec les marques distinctives du grade affecté à la classe de gardes dans laquelle ils sont compris.
1798
24 janvier
Les 12 bataillons de sapeurs sont réduits à 4
1799
9 septembre
Le corps du génie se compose de : 1 état-major de 637 officiers et adjoints, 6 compagnies de mineurs de 96 hommes chacune, 2 bataillons de sapeurs de 1 807 hommes chacun.
1800
16 juillet
Uniforme des officiers
L’uniforme des officiers du génie est conservé, mais sans galons ni broderies. Le chapeau bordé en soie noire aura ses bords rattachés à la forme par des ganses en soie noire.
9 août
L’uniforme des officiers sera un habit bleu de la coupe de celui de l’infanterie de ligne avec doublure rouge ; parements, collet, revers, en velours noir, bordés d’un passepoil rouge ainsi que l’habit ; veste blanche ; pantalon ou culotte, bleu. Marques distinctives de leur grade. Armement et équipage de cheval comme précédemment. Chapeau, comme il a été prescrit le 16 juillet.
Ils pourront porter comme petit uniforme, un frac bleu avec les boutons et les épaulettes de leur grade.
Il n’est rien changé à l’uniforme des adjoints.
La présentation des premiers uniformes du génie à travers cette belle série de planches me paraît un peu sèche.
Aussi je vous propose de la compléter par les informations tirées du « Guide à l’usage des artistes et des costumiers contenant la description des uniformes de l’Armée française de 1780 à 1848, publié en 1904 ». Ce document peut être consulté à la bibliothèque du mess de garnison de Strasbourg. Ce document resitue la description des uniformes dans le cadre de l’histoire du génie.
Génie militaire
Le corps du génie a commencé par être formé d’ingénieurs du roi chargés de projeter et de faire exécuter tout ce qui avait trait aux fortifications et aux bâtiments. Une ordonnance du 7 février 1744 décida que ce corps serait composé de 300 ingénieurs distribués dans les provinces et les places du royaume. Ils étaient nommés lieutenants réformés d’infanterie, puis recevaient des commissions de capitaine réformé, de lieutenant-colonel réformé et de colonel réformé, sans pouvoir prétendre à aucun commandement sur les troupes. Dans chaque province, il y avait un directeur des fortifications. Les ingénieurs envoyés à la suite d’une armée étaient formés en brigades. En 1748, une école du génie fut crée à Mézières.
La spécialité de leur fonction les mettait en contact et en rivalité avec les officiers d’artillerie ; aussi en 1755, on incorpora les ingénieurs dans l’artillerie. En même temps, on supprima le grand maître de l’artillerie, et l’ensemble dépendit directement du roi. Le recrutement se faisait au moyen des cadets entretenus dans les compagnies d’artillerie. Réunis, après examen, à La Fère, les cadets y passaient deux années après lesquelles ceux qui devaient être ingénieurs étaient envoyés à Mézières.
Le 5 mai 1758, les ingénieurs furent séparés de l’artillerie et formèrent un corps qui se recrutait à l’école de Mézières. En 1759, les compagnies de sapeurs et de mineurs furent ôtées à l’artillerie et données au génie dont les officiers eurent pour la première fois des troupes sous leur direction. L’uniforme était un habit bleu de roi avec parements de velours noir, doublure rouge, boutons jaunes ; veste et culotte rouges, chapeau bordé d’or. Mais en 1760, les sapeurs retournèrent à l’artillerie et, l’année d’après, il en fut de même des mineurs ; cependant, ces derniers ne furent pas mis dans les régiments d’artillerie et formèrent un corps particulier à Verdun, en 1763.
Une ordonnance du 31 décembre 1776 forma le Corps royal du génie, de 329 officiers chargés de l’architecture militaire, de la fortification permanente et passagère et de la castramétation. Pour exécuter les travaux de marche ou de campement sous leur direction, on avait, en juillet 1776, décidé la création de quatre bataillons de pionniers à 7 compagnies. Un seul bataillon fut organisé. Cette formation fut remplacée en 1778 par 5 régiments provinciaux de deux bataillons, dits régiments d’état-major, tiré des milices et numérotés de 1 à 5. Ces régiments ont subsisté jusqu’au 30 septembre 1798, où l’Assemblée nationale eut la funeste idée de supprimer les milices.
Au 1er janvier 1791, le corps formé par les 6 compagnies de mineurs revint au génie, et, le 15 décembre, on ordonna la création de 12 bataillons de sapeurs. Depuis 1791, les sapeurs d’artillerie avaient été amalgamés avec des canonniers et en avaient pris le nom ; il n’y avait donc plus de sapeurs dans l’artillerie et on les rétablit pour le génie. Chaque bataillon de sapeurs avait 8 compagnies dont chacune comprenait : un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant, un sergent-major, 4 sergents, un caporal-fourrier, 8 caporaux, un ouvrier en fer, un ouvrier en bois, 180 sapeurs, un tambour, ensemble : 200 hommes. L’état-major d’un bataillon comprend : un chef de bataillon, un adjudant-major, un quartier-maître trésorier, un chirurgien-major, un aide-chirurgien, un caporal tambour, un maître tailleur, un maître cordonnier.
Ainsi le Corps du génie se trouve définitivement constitué, état-major et troupes.
Description des uniformes
Nota : toutes les dimensions sont cotées en millimètres.
1786
1er octobre
Uniforme
Les ingénieurs au Corps royal ont un habit bleu de roi avec collet droit, revers et parements en botte. Le collet, les revers et les parements sont en velours noir. Cet habit a la coupe et les dimensions de celui de l’infanterie de ligne, sauf pour les parements.
Les poches sont figurées en travers par un passepoil écarlate ; la doublure des basques est en serge écarlate. Les boutons sont jaunes, goudronnés et timbrés au milieu d’un corset d’armes et d’un pot en tête avec une petite torsade près du bord du bouton. Diamètre, 27. Ils sont placés comme sur l’habit d’infanterie, sauf pour les parements ; ceux-ci étant en botte ont 3 gros boutons sur leur bord, en dessus du bras. Epée ; épaulettes et dragonnes du grade, comme il est expliqué pour les officiers d’infanterie. Veste et culotte en drap écarlate avec doublure blanche et petits boutons d’uniforme.
Les sous-lieutenants de Mézières portant cet uniforme.
Chapeau
Le chapeau est bordé d’un galon d’or de 36 ; les deux bords et le milieu du galon sont d’un dessin à jonc, dit à la mousquetaire ; les deux parties intermédiaires, larges de 7, sont à grain d’orge.
Redingote
La redingote est bleu de roi, de la forme de celle des officiers d’infanterie, avec des parements de velours noir.
Manteau
Le manteau est bleu de roi avec rotondes bordée d’un galon d’or de 18, présentant le dessin réduit du galon du chapeau.
Epée
Epée et ceinturon d’officier d’infanterie.
Harnachement
Housse et chaperons en drap bleu de roi, bordés d’un galon d’or large de 54, de même dessin.
Employés
Les employés aux fortifications ont un costume suivant leur emploi :
Les inspecteurs des casernes ont un habit à collet renversé, avec parements et revers bleu de roi. La doublure est en serge écarlate ; la veste et la culotte en drap écarlate ; les boutons de métal jaune en façon de trait.
Les éclusiers, caserniers, gardiens des fortifications, jetées, digues, fascinages et épis et autres, ont un habit à collet renversé, avec doublure, veste et culotte, bleu de roi. Boutons de métal jaune ornés d’une rosette et autour le mot : Fortifications.
1791
1er janvier
Le corps royal du génie est composé de 310 officiers, comme il a été dit plus haut.
1793
Mineurs
Les 6 compagnies de mineurs passent de l’artillerie au génie.
15 décembre
Sapeurs
Les 12 bataillons de sapeurs créés à cette date, comme il a été dit plus haut, ont l’uniforme des compagnies de canonniers de l’artillerie. Ils en diffèrent par les épaulettes qui sont jaunes.
1795
3 avril
Le corps du génie est composé de 437 officiers et adjoints, de 6 compagnies de mineurs et de 9 bataillons de sapeurs organisés sur les 12 projetés. Les 437 officiers sont : 7 Inspecteurs généraux de fortification dont 3 généraux de division et 4 généraux de brigade ; 30 Directeurs, chef de brigade ; 60 Sous-Directeurs, chefs de bataillon ; 260 ingénieurs capitaines dont 12 attachés aux mineurs, et 80 ingénieurs lieutenants dont 12 attachés aux mineurs.
1797
24 avril
Officiers
A partir du 20 mai suivant, l’uniforme des officiers du génie sera en tout conforme, tant pour la couleur que pour la coupe à celui de l’état-major des armées. Habit sans revers, boutonnant droit dans sa longueur. Les parements et le collet seront en velours noir liseré rouge. Les boutons seront conformes à l’ordonnance du 31 décembre 1776.
Ces officiers continueront de porter les épaulettes de leurs grades respectifs. Les officiers supérieurs prendront les mêmes marques distinctives aux parements, au collet, au chapeau et à l’équipage de cheval que les adjudants généraux, c’est-à-dire 2 boutonnières semblables à chaque parement et une baguette dentelée au collet et aux parements. Chapeau bordé d’un galon d’or de 18 et garni d’une ganse d’or de 14. Les capitaines, lieutenants et sous-lieutenants ont les mêmes marques distinctives que les adjoints aux adjudants généraux, seulement la baguette dentelée sur le collet, les parements et les pattes. Le chapeau n’est pas bordé de galon d’or.
Adjoints
L’uniforme des adjoints aux officiers du génie est bleu, sans revers et à doublure bleue. Les gardes éclusiers des fortifications porteront l’uniforme des sous-officiers des mineurs avec les marques distinctives du grade affecté à la classe de gardes dans laquelle ils sont compris.
1798
24 janvier
Les 12 bataillons de sapeurs sont réduits à 4
1799
9 septembre
Le corps du génie se compose de : 1 état-major de 637 officiers et adjoints, 6 compagnies de mineurs de 96 hommes chacune, 2 bataillons de sapeurs de 1 807 hommes chacun.
1800
16 juillet
Uniforme des officiers
L’uniforme des officiers du génie est conservé, mais sans galons ni broderies. Le chapeau bordé en soie noire aura ses bords rattachés à la forme par des ganses en soie noire.
9 août
L’uniforme des officiers sera un habit bleu de la coupe de celui de l’infanterie de ligne avec doublure rouge ; parements, collet, revers, en velours noir, bordés d’un passepoil rouge ainsi que l’habit ; veste blanche ; pantalon ou culotte, bleu. Marques distinctives de leur grade. Armement et équipage de cheval comme précédemment. Chapeau, comme il a été prescrit le 16 juillet.
Ils pourront porter comme petit uniforme, un frac bleu avec les boutons et les épaulettes de leur grade.
Il n’est rien changé à l’uniforme des adjoints.
MJR- membre
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Re: planches des premiers uniformes du génie français
Merci Richard pour ce magnifique travail!
Moi qui au départ n'y connais rien en histoire de notre Arme, apprends beaucoup grace à vos sujets!
Je suis interloqué par: "un quartier-maître trésorier" voila une expression qui me semble plus appartenir à la Marine. Quelqu'un sait il le pourquoi de cette dénomination?
Moi qui au départ n'y connais rien en histoire de notre Arme, apprends beaucoup grace à vos sujets!
Je suis interloqué par: "un quartier-maître trésorier" voila une expression qui me semble plus appartenir à la Marine. Quelqu'un sait il le pourquoi de cette dénomination?
Re: planches des premiers uniformes du génie français
Il s'agit d'une fausse similitude, François. Le mot "quartier" étant pris dans deux acceptations différentes.
Sous l'Ancien Régime le "Maître de Quartier" (au sens "caserne") était un Officier en charge de toutes les questions de la vie ordinaire d'un Corps de Troupe (alimentation, habillement, etc) lorsque celui-ci était en garnison.
Dans les Armées de la République puis de l'Empire, le "Quartier-Maître Trésorier" est un Officier du grade de Lieutenant ou de Capitaine dont les fonctions pourraient être assimilées à celle du Commissaire d'aujourd'hui.
Dans le grade "marin", quartier a le sens de "fraction". Le "Quartier Maître" étant subordonné au "Maître", il n'en détient qu'une partie de l'autorité.
Sous l'Ancien Régime le "Maître de Quartier" (au sens "caserne") était un Officier en charge de toutes les questions de la vie ordinaire d'un Corps de Troupe (alimentation, habillement, etc) lorsque celui-ci était en garnison.
Dans les Armées de la République puis de l'Empire, le "Quartier-Maître Trésorier" est un Officier du grade de Lieutenant ou de Capitaine dont les fonctions pourraient être assimilées à celle du Commissaire d'aujourd'hui.
Dans le grade "marin", quartier a le sens de "fraction". Le "Quartier Maître" étant subordonné au "Maître", il n'en détient qu'une partie de l'autorité.
Jean-François Brillant- membre
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Localisation : Un patelin champenois
Re: planches des premiers uniformes du génie français
En 2003-2004 j’ai travaillé sur la rédaction de la nouvelle directive sur le port des tenues et sur divers projets concernant le même sujet. A cette occasion j’ai rassemblé, avec l’aide du SHAT, du CAT et des services de diverses armées étrangères, une pile de documents, soit des copies papier soit des documents numériques.
J’ai gardé une copie de quelques uns de ces documents, notamment une copie numérique très légère de quelques planches des tenues de l’armée française, dont j’ai publié quelques extraits. J’ai bien vu le marquage de cette version numérique, mais je suis incapable de te dire après 10 ans, d’où ils proviennent exactement. Mais compte tenu quelles sont très complètes, je pense qu’il était important de les publier sur le blog. Par contre si tu souhaite les remplacer par tes planches, surtout si cette version est de meilleure qualité, je suis prêt à les supprimer.
J’ai gardé une copie de quelques uns de ces documents, notamment une copie numérique très légère de quelques planches des tenues de l’armée française, dont j’ai publié quelques extraits. J’ai bien vu le marquage de cette version numérique, mais je suis incapable de te dire après 10 ans, d’où ils proviennent exactement. Mais compte tenu quelles sont très complètes, je pense qu’il était important de les publier sur le blog. Par contre si tu souhaite les remplacer par tes planches, surtout si cette version est de meilleure qualité, je suis prêt à les supprimer.
MJR- membre
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Date d'inscription : 01/11/2010
Age : 66
Localisation : STRASBOURG
Re: planches des premiers uniformes du génie français
Description des uniformes du génie (suite)
Source : H. Malibran : « Guide à l’usage des artistes et des costumiers contenant la description des uniformes de l’Armée française de 1780 à 1848, publié en 1904 ».
1803
24 septembre
Grand uniforme
Les officiers du génie auront un habit de drap bleu national de la coupe de celui de l’infanterie de ligne ; doublure écarlate ; collet, revers, parements et pattes de parement, en velours noir avec passepoil écarlate. Les pattes de poches en travers, à 3 pointes, sont figurées par un passepoil écarlate ; il y a 3 gros boutons au dessous du revers droit, 3 sur chaque poche, 2 boutons de taille : 7 petits boutons sur chaque revers, 3 à chaque parement, 1 sur chaque épaule. Ces boutons sont dorés, à fond sablé, timbrés en relief d’un corset d’armes et d’un pot en tête ; pans agrafés par derrière et retroussis ornés d’un corset d’armes brodé d’or. Veste et culotte de drap blanc, garnis de petits boutons d’uniforme.
Divers
Epaulettes et dragonne selon le grade. Chapeau uni, bordé d’un galon de poil de chèvre noir de 60 ; ganse en galon d’or de 18 ; glands dans les cornes avec franges selon le grade ; cocarde. Col blanc ; en campagne, col noir.
Redingote
Redingote en drap bleu national avec collet et parements en velours noir, liserés de rouge. Elle croise sur la poitrine. Le collet est renversé et monté sur un collet droit haut de 70 à 80. Les parements et les manches sont ouverts en dessous et ferment au moyen de 3 petits boutons d’uniforme. A chaque devant, 7 gros boutons ; 2 bouton de taille et 2 sur chaque patte de poche dans le pli.
Manteau
Manteau de drap bleu avec rotonde bordée d’un galon d’or de 40. Collet droit de velours noir liseré rouge ainsi que la rotonde.
Bottes
Bottes à l’écuyère en grande tenue et à retroussis rabattus de cuir jaune en petite tenue. Eperons plaqués en argent.
Petit uniforme
Pour le petit uniforme, l’habit est sans revers, bleu à doublure écarlate ; poches dans les plis : collet et parement en velours noir avec passepoil écarlate ; le collet est droit ; les parements sont ouverts en dessous et ferment au moyen de 9 gros boutons. Les pans s’agrafent par derrière ; 2 gros boutons de taille, 2 dans chaque plis ; veste blanche ; culotte de drap bleu.
Tenue d’été
En été, les officiers pourront porter veste et culotte de basin blanc ou de nankin ; boucles de souliers en argent.
Armement
Epée, sabre et pistolets du modèle affecté aux officiers de l’état-major ; ceinturon de buffle blanc de 62 avec plaque dorée, ayant pour empreinte le corset d’armes et le pot en tête.
Equipage de cheval
Selle à la française en veau laque. Housse et chaperons en drap bleu bordés d’un galon d’or de 55 pour les officiers supérieurs, de 45 pour les capitaines, de 38 pour les lieutenants ; bossettes ovales unies, plaquées en argent ainsi que les boucles apparentes. Etriers noirs vernis. Tous les cuirs sont noirs.
En campagne, les officiers du génie pourront se servir d’une selle à la hussarde avec housse, dit de pied, galonnée d’or, placée sous la selle, et chaperons en peau d’ours.
Gardes
Les gardes du génie auront l’habit bleu à doublure écarlate ; collet, parements et revers en panne noire avec passepoil écarlate, ledit habit coupé et façonné comme celui des sapeurs. Veste et culotte de drap bleu garnis de petits boutons d’uniforme ; boutons jaunes timbré d’un corset d’armes avec légende : Garde du génie. Chapeau uni avec ganse en galon de laine jaune, cocarde nationale. Col blanc.
Les gardes de 1ère classe porteront l’épaulette à fond de soie, couleur de feu, traversée dans le milieu de 2 cordons de tresse d’or, comme les adjudants sous-officiers.
Les gardes de 2ème classe auront deux galons d’or sur chaque manche, comme les sergents-majors.
Les gardes de 3ème classe auront un seul galon d’or sur chaque manche, comme les sergents.
Les gardes de 4ème classe auront un galon d’or au-dessus du pli du bras, comme les fourriers.
L’armement des gardes sera celui des sous-officiers de sapeurs selon leur grade.
1806
25 avril
Uniforme
Il sera ajouté une redingote de drap bleu à l’habillement des troupes du génie.
Cet habillement, sous l’Empire, se voit représenté semblable à celui de l’artillerie à pied, si ce n’est que le collet, les revers, les parements et pattes de parement sont en velour noir, bordé d’un passepoil écarlate.
Les épaulettes sont à franges et écarlates, bien que le décret de 1812 prescrive des pattes de drap bleu liserées d’écarlate. Le shako est représenté avec galon, chevrons latéraux, cordon et pompon à flamme, écarlates.
Création du train du génie, composé d’autant de brigades qu’il existe de bataillons de sapeurs.
1808
Les mineurs forment 2 bataillons de 5 compagnies chacune.
1810
9 novembre
Shakos
Pour les détails relatifs aux shakos et plumets, voir infanterie de ligne à la même date. Le shako est semblable, si ce n’est que la plaque porte une grenade au-dessus du numéro. Les troupes du génie avaient dû recevoir le shako en même temps que l’infanterie, avec galons et cordons rouges, comme celui de l’artillerie.
1811
21 février
Voir infanterie de ligne, pour les détails sur la cocarde, les plumets, houppettes, shako, galons des shakos des officiers et des adjudants.
Il est formé un bataillon de train du génie ayant 7 compagnies dont une de dépôt. Chaque compagnie est commandée par un lieutenant et un sous-lieutenant. Le bataillon est commandé par un capitaine commandant. Cette organisation ne fait que régulariser ce qui existait déjà en fait.
13 juillet
Le génie est autorisé à conserver l’empreinte de l’aigle sur la plaque du shako.
22 novembre
Ouvriers
Création d’une compagnie d’ouvriers militaires du génie, composée de 126 hommes dont 4 officiers et de 182 hommes en temps de guerre.
L’uniforme des officiers est le même que pour les sapeurs et mineurs, sauf le bouton qui portera : Ouvriers du génie.
Les sous-officiers et ouvriers auront un habit-veste en drap bleu agrafant sur la poitrine. Revers, parements et collet de panne noire ; doublure et passepoils en serge rouge ; basques retroussées par une agrafe et ornées d’une grenade en drap bleu ; boutons jaunes. Gilet à manches en drap bleu ; pantalon en tricot bleu ; guêtres noires. Les épaulettes devaient être semblables à celles des sapeurs.
Veste de travail en drap bleu, boutonnant sur le devant, avec parements et collet de panne noire ; boutons d’uniforme. Pantalon de treillis pour le travail. Bonnet de police en drap bleu à passepoils rouges.
Capote, dite redingote, en drap bleu, à taille ; croisée sur la poitrine avec collet de panne noire liseré de rouge et boutons d’uniforme.
1811
Le shako des mineurs a un pompon rond en laine rouge, surmonté d’une petite aigrette en cron noir.
Fusil court de dragon avec baïonnette ; petite giberne, porte giberne, sabre-briquet avec baudrier, dragonne blanche à gland rouge.
30 décembre
Tambours. Voir infanterie de ligne.
1812
19 janvier
Uniforme des troupes
L’habillement sera conforme à celui prescrit pour l’infanterie de ligne à la même date, sauf les différences de couleur. Les revers sont agrafés dans toute leur hauteur.
Les bataillons de sapeurs ont l’habit bleu avec collet, revers, parements, pattes de parement, en velours noir, avec passepoil écarlate ; épaulettes en drap bleu avec liseré écarlate ; poches figurées en long par un passepoil écarlate ; retroussis écarlates avec passepoil de velours noir ; doublure des basques en cadis écarlate ; les ornements des retroussis sont des haches en sautoir en drap bleu ; les boutons sont plats, jaunes, portant l’emprunte d’une cuirasse. Shako avec la nouvelle plaque et garniture rouges, galons et pompon. Le passepoil en velours noir aux retroussis et les haches en sautoir ne paraissent pas avoir été exécuté ; la grenade a continué d’orner les retroussis.
A la fin de l’Empire, il y avait 2 bataillons de mineurs et 8 bataillons de sapeurs, dont 3 étrangers, ayant le même uniforme.
9 février
Train
Pour le train du génie, voir train d’artillerie à la même date.
L’habit est gris de fer avec collet et revers en panne noire sans passepoil ; épaulettes grises à passepoil gris ; parements et pattes de parement en panne noire sans passepoil ; poche figurée en long par un passepoil bleu ; l’ornement des retroussis est une cuirasse en drap gris de fer ; les boutons sont plats, blancs, ayant pour empreinte une cuirasse surmontée d’un casque. Veste blanche, culotte de peau, bottes à la dragonne.
Shako d’infanterie sans couvre-nuque, avec plaque et jugulaires blanches et houppette ; ceinturon-baudrier ; gants à parements ; sabre des troupes à pied. Schabraque en peau de mouton blanc.
1813
Il n’y a plus que 5 bataillons de sapeurs.
Source : H. Malibran : « Guide à l’usage des artistes et des costumiers contenant la description des uniformes de l’Armée française de 1780 à 1848, publié en 1904 ».
1803
24 septembre
Grand uniforme
Les officiers du génie auront un habit de drap bleu national de la coupe de celui de l’infanterie de ligne ; doublure écarlate ; collet, revers, parements et pattes de parement, en velours noir avec passepoil écarlate. Les pattes de poches en travers, à 3 pointes, sont figurées par un passepoil écarlate ; il y a 3 gros boutons au dessous du revers droit, 3 sur chaque poche, 2 boutons de taille : 7 petits boutons sur chaque revers, 3 à chaque parement, 1 sur chaque épaule. Ces boutons sont dorés, à fond sablé, timbrés en relief d’un corset d’armes et d’un pot en tête ; pans agrafés par derrière et retroussis ornés d’un corset d’armes brodé d’or. Veste et culotte de drap blanc, garnis de petits boutons d’uniforme.
Divers
Epaulettes et dragonne selon le grade. Chapeau uni, bordé d’un galon de poil de chèvre noir de 60 ; ganse en galon d’or de 18 ; glands dans les cornes avec franges selon le grade ; cocarde. Col blanc ; en campagne, col noir.
Redingote
Redingote en drap bleu national avec collet et parements en velours noir, liserés de rouge. Elle croise sur la poitrine. Le collet est renversé et monté sur un collet droit haut de 70 à 80. Les parements et les manches sont ouverts en dessous et ferment au moyen de 3 petits boutons d’uniforme. A chaque devant, 7 gros boutons ; 2 bouton de taille et 2 sur chaque patte de poche dans le pli.
Manteau
Manteau de drap bleu avec rotonde bordée d’un galon d’or de 40. Collet droit de velours noir liseré rouge ainsi que la rotonde.
Bottes
Bottes à l’écuyère en grande tenue et à retroussis rabattus de cuir jaune en petite tenue. Eperons plaqués en argent.
Petit uniforme
Pour le petit uniforme, l’habit est sans revers, bleu à doublure écarlate ; poches dans les plis : collet et parement en velours noir avec passepoil écarlate ; le collet est droit ; les parements sont ouverts en dessous et ferment au moyen de 9 gros boutons. Les pans s’agrafent par derrière ; 2 gros boutons de taille, 2 dans chaque plis ; veste blanche ; culotte de drap bleu.
Tenue d’été
En été, les officiers pourront porter veste et culotte de basin blanc ou de nankin ; boucles de souliers en argent.
Armement
Epée, sabre et pistolets du modèle affecté aux officiers de l’état-major ; ceinturon de buffle blanc de 62 avec plaque dorée, ayant pour empreinte le corset d’armes et le pot en tête.
Equipage de cheval
Selle à la française en veau laque. Housse et chaperons en drap bleu bordés d’un galon d’or de 55 pour les officiers supérieurs, de 45 pour les capitaines, de 38 pour les lieutenants ; bossettes ovales unies, plaquées en argent ainsi que les boucles apparentes. Etriers noirs vernis. Tous les cuirs sont noirs.
En campagne, les officiers du génie pourront se servir d’une selle à la hussarde avec housse, dit de pied, galonnée d’or, placée sous la selle, et chaperons en peau d’ours.
Gardes
Les gardes du génie auront l’habit bleu à doublure écarlate ; collet, parements et revers en panne noire avec passepoil écarlate, ledit habit coupé et façonné comme celui des sapeurs. Veste et culotte de drap bleu garnis de petits boutons d’uniforme ; boutons jaunes timbré d’un corset d’armes avec légende : Garde du génie. Chapeau uni avec ganse en galon de laine jaune, cocarde nationale. Col blanc.
Les gardes de 1ère classe porteront l’épaulette à fond de soie, couleur de feu, traversée dans le milieu de 2 cordons de tresse d’or, comme les adjudants sous-officiers.
Les gardes de 2ème classe auront deux galons d’or sur chaque manche, comme les sergents-majors.
Les gardes de 3ème classe auront un seul galon d’or sur chaque manche, comme les sergents.
Les gardes de 4ème classe auront un galon d’or au-dessus du pli du bras, comme les fourriers.
L’armement des gardes sera celui des sous-officiers de sapeurs selon leur grade.
1806
25 avril
Uniforme
Il sera ajouté une redingote de drap bleu à l’habillement des troupes du génie.
Cet habillement, sous l’Empire, se voit représenté semblable à celui de l’artillerie à pied, si ce n’est que le collet, les revers, les parements et pattes de parement sont en velour noir, bordé d’un passepoil écarlate.
Les épaulettes sont à franges et écarlates, bien que le décret de 1812 prescrive des pattes de drap bleu liserées d’écarlate. Le shako est représenté avec galon, chevrons latéraux, cordon et pompon à flamme, écarlates.
Création du train du génie, composé d’autant de brigades qu’il existe de bataillons de sapeurs.
1808
Les mineurs forment 2 bataillons de 5 compagnies chacune.
1810
9 novembre
Shakos
Pour les détails relatifs aux shakos et plumets, voir infanterie de ligne à la même date. Le shako est semblable, si ce n’est que la plaque porte une grenade au-dessus du numéro. Les troupes du génie avaient dû recevoir le shako en même temps que l’infanterie, avec galons et cordons rouges, comme celui de l’artillerie.
1811
21 février
Voir infanterie de ligne, pour les détails sur la cocarde, les plumets, houppettes, shako, galons des shakos des officiers et des adjudants.
Il est formé un bataillon de train du génie ayant 7 compagnies dont une de dépôt. Chaque compagnie est commandée par un lieutenant et un sous-lieutenant. Le bataillon est commandé par un capitaine commandant. Cette organisation ne fait que régulariser ce qui existait déjà en fait.
13 juillet
Le génie est autorisé à conserver l’empreinte de l’aigle sur la plaque du shako.
22 novembre
Ouvriers
Création d’une compagnie d’ouvriers militaires du génie, composée de 126 hommes dont 4 officiers et de 182 hommes en temps de guerre.
L’uniforme des officiers est le même que pour les sapeurs et mineurs, sauf le bouton qui portera : Ouvriers du génie.
Les sous-officiers et ouvriers auront un habit-veste en drap bleu agrafant sur la poitrine. Revers, parements et collet de panne noire ; doublure et passepoils en serge rouge ; basques retroussées par une agrafe et ornées d’une grenade en drap bleu ; boutons jaunes. Gilet à manches en drap bleu ; pantalon en tricot bleu ; guêtres noires. Les épaulettes devaient être semblables à celles des sapeurs.
Veste de travail en drap bleu, boutonnant sur le devant, avec parements et collet de panne noire ; boutons d’uniforme. Pantalon de treillis pour le travail. Bonnet de police en drap bleu à passepoils rouges.
Capote, dite redingote, en drap bleu, à taille ; croisée sur la poitrine avec collet de panne noire liseré de rouge et boutons d’uniforme.
1811
Le shako des mineurs a un pompon rond en laine rouge, surmonté d’une petite aigrette en cron noir.
Fusil court de dragon avec baïonnette ; petite giberne, porte giberne, sabre-briquet avec baudrier, dragonne blanche à gland rouge.
30 décembre
Tambours. Voir infanterie de ligne.
1812
19 janvier
Uniforme des troupes
L’habillement sera conforme à celui prescrit pour l’infanterie de ligne à la même date, sauf les différences de couleur. Les revers sont agrafés dans toute leur hauteur.
Les bataillons de sapeurs ont l’habit bleu avec collet, revers, parements, pattes de parement, en velours noir, avec passepoil écarlate ; épaulettes en drap bleu avec liseré écarlate ; poches figurées en long par un passepoil écarlate ; retroussis écarlates avec passepoil de velours noir ; doublure des basques en cadis écarlate ; les ornements des retroussis sont des haches en sautoir en drap bleu ; les boutons sont plats, jaunes, portant l’emprunte d’une cuirasse. Shako avec la nouvelle plaque et garniture rouges, galons et pompon. Le passepoil en velours noir aux retroussis et les haches en sautoir ne paraissent pas avoir été exécuté ; la grenade a continué d’orner les retroussis.
A la fin de l’Empire, il y avait 2 bataillons de mineurs et 8 bataillons de sapeurs, dont 3 étrangers, ayant le même uniforme.
9 février
Train
Pour le train du génie, voir train d’artillerie à la même date.
L’habit est gris de fer avec collet et revers en panne noire sans passepoil ; épaulettes grises à passepoil gris ; parements et pattes de parement en panne noire sans passepoil ; poche figurée en long par un passepoil bleu ; l’ornement des retroussis est une cuirasse en drap gris de fer ; les boutons sont plats, blancs, ayant pour empreinte une cuirasse surmontée d’un casque. Veste blanche, culotte de peau, bottes à la dragonne.
Shako d’infanterie sans couvre-nuque, avec plaque et jugulaires blanches et houppette ; ceinturon-baudrier ; gants à parements ; sabre des troupes à pied. Schabraque en peau de mouton blanc.
1813
Il n’y a plus que 5 bataillons de sapeurs.
MJR- membre
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Date d'inscription : 01/11/2010
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Re: planches des premiers uniformes du génie français
vraiment intéressant et m'aide beaucoup dans mes recherches--merci-Philibert
philibert- membre
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Date d'inscription : 29/11/2013
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