Arme du Génie
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Organisation, missions et matériels du génie français

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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Organisation, missions et matériels du génie français

Message par MJR Lun 21 Mai 2012 - 7:01

Sur les différentes rubriques de ce blog, il arrive fréquemment que des questions se posent sur l'organisation des différentes troupes chargés de la mise en oeuvre des moyens de franchissement.

Il est vrai qu'au fil du temps cette organisation à beaucoup évoluée.

Afin de ne pas surcharger les rubriques dédiées aux techniques et aux matériels de franchissement, je vous propose de rassembler ici tous informations concernant l'organisation générale du génie et des pontonniers, et des diverses troupes chargées de la mise en oeuvre de moyens fluviaux.

Mais pour permettre la compréhension de cette organisation il faut naturellement un peu déborder du cadre du génie et dès fois remonter jusqu'à l'organisation des grandes unités.

De même, il est important de mettre une date sur chaque description de cette organisation.

Naturellement cette rubrique est ouverte à tous, sous réserve que les informations proviennent de documents fiables, tels que les anciens règlements, archives diverses, etc.... Pour les légendes des cartes postales une certaine prudence s'impose.

A bientôt

MJR (sujet transféré sur les conseils de Bernard)


Dernière édition par MJR le Sam 28 Oct 2017 - 4:12, édité 1 fois

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Organisation, missions et matériels du génie français Empty 1919 - 1927 : organisation et missions du génie français (suite)

Message par MJR Lun 21 Mai 2012 - 7:14

1919 - 1927 : Réorganisation d’après-guerre des troupes du génie

Bonsoir, voici un texte trouvé dans un règlement de 1927 qui explique bien l'organisation et les missions du génie à cette époque. Je pense que ce texte est un bonne description pour ceux qui découvrent l'histoire de cette arme. Il s'agit ici du texte original, seule la mise en page a été retouchée....

Après la guerre, les troupes spéciales, composées pour la plupart de territoriaux, furent supprimées. Les dépôts, évacués, rejoignirent soit leurs anciennes garnisons, soit des nouvelles.

Les régiments et bataillons furent réorganisés sur de nouvelles bases. La numérotation par bataillon fut supprimée. L’augmentation des bataillons stationnés hors du territoire amena à employer une numérotation spéciale des bataillons formant corps : la dizaine fut réservée aux sapeurs-mineurs ; la 5e, aux sapeurs télégraphistes, et la 6e aux sapeurs de chemin de fer.

Ainsi furent créés au Maroc, en 1919 :

Le 31e bataillon, avec les compagnies de sapeurs-mineurs ;

Le 41e bataillon, avec les unités de sapeurs télégraphistes ;

Le 51e bataillon, avec les unités de sapeurs de chemins de fer.

En France, le 7e bataillon formant corps pris le numéro 30.

Les compagnies du génie de l’armée du Rhin furent rattachées aux divers régiments, afin de répartir les détachements.

Un bataillon de télégraphistes, le 48e, fut créé à Toul en 1920.

Au 1er octobre 1920, les unités du génie de l’armée du Rhin et de l’armée du Levant furent réorganisées sur de nouvelles bases.

A l’armée du Rhin, on créa :

Le 12e régiment, avec les unités de mineurs et pontonniers (4 bataillons) ;

Le 42e bataillon, avec les unités de télégraphistes ;

Le 52e bataillon, avec les compagnies de sapeurs de chemin de fer.

A l’armée du Levant :

Le 33e bataillon (sapeurs mineurs),

Le 43e bataillon (télégraphistes),

Le 53e bataillon (chemins de fer). Ce dernier bataillon fut dissous deux ans plus tard, et la seule compagnie conservée fut rattachée au 5e régiment.

En 1921, le 68e régiment d’artillerie, spécialisé dans la voie de 0,60 m, fut passé à l’arme du génie et devint le 68e régiment du génie.

Au début de l’année 1923, en prévision de l’application du projet de loi des cadres et effectifs, les troupes du génie subirent encore une nouvelle modification.

Le 7e régiment, qui avait augmenté d’un bataillon de ponts lourds, fut entièrement spécialisé comme régiment de pontonniers ; il forma le 17e régiment, créé à Strasbourg par les compagnies du 11e régiment, stationnées à Strasbourg et le bataillon de pontonniers du 12e génie, qui resta détaché à l’armée du Rhin.

Le 10e régiment, stationné à Toul, fut divisé : partie à Epinal, où, avec le bataillon précédemment détaché dans cette ville, il forma un nouveau 10e régiment.

Le 68e régiment prit le numéro 15 ; spécialisé dans les chemins de fer, il forma, avec le 5e régiment, la brigade des sapeurs de chemins de fer.

Le 48e bataillon fut doublé et forma le 18e régiment, pour constituer, avec le 8e régiment, la brigade de sapeurs télégraphistes. Le 8e régiment, stationné à Tours, fut augmenté, dans le courant de l’année 1923, d’un bataillon stationné à Toulouse et d’un autre stationné au Mont-Valérien ; de même, le 18e, stationné à Nancy, fut augmenté de deux bataillons ; l’un à Grenoble, l’autre à Lille.

Le 19e bataillon fut dissous ; les compagnies de sapeurs mineurs formèrent le 32e bataillon et les télégraphistes, auxquels fut rattachée la compagnie de chemin de fer, constituèrent le 45e bataillon.

Le 29e bataillon prit le numéro 34.

Le nouveau bataillon de télégraphistes, le 44e, fut créé à l’armée du Rhin.

On créa, en outre, des compagnies d’électromécaniciens et une compagnie de colombophiles.

La brigade de sapeurs de chemins de fer et celle de sapeurs pontonniers furent réunies sous un même commandement pour constituer la division des troupes de communications.

De même toutes les troupes de télégraphistes furent réunies sous un seul commandement : celui de la division de troupes de transmissions.

En 1925, certaines unités de sapeurs mineurs et le 44e bataillon furent envoyés au Maroc. En septembre 1926, le bataillon de pontonniers quitta l’armée du Rhin et rejoignit le 17e régiment, à Strasbourg.

L’emplacement actuel des troupes du génie est résumé dans le tableau suivant :

Régiments :

1er : Versailles ; Dépôt : Versailles ; Spécialité : Mineurs, électromécaniciens, cyclistes.

2e : Montpellier ; Dépôt : Montpellier ; Spécialité : Mineurs.

3e : Arras ; Dépôt : Arras ; Spécialité : Mineurs.

4e : Grenoble ; Dépôt : Grenoble ; Spécialité : Mineurs, électromécaniciens, cyclistes.

5e : Versailles ; Dépôt : Versailles ; Spécialité : Chemins de fer ouvriers.

6e : Angers ; Dépôt : Angers ; Spécialité : Mineurs.

7e : Avignon ; Dépôt : Avignon ; Spécialité : Pontonniers, ponts lourds.

8e : Tours (1 bataillon à Toulouse, 1 bataillon au Mont-Valérien ; Dépôt : Tours ; Spécialité : Télégraphistes et radiotélégraphistes.

9e : Metz ; Dépôt : Metz ; Spécialité : Mineurs, électromécaniciens.

10e : Besançon ; Dépôt : Besançon ; Spécialité : Mineurs.

11e : Epinal ; Dépôt : Epinal ; Spécialité : Mineurs cyclistes.

12e : Kastel (1 bataillon à Coblence, 1 bataillon à Spire) ; Dépôt : Rochefort ; Spécialité : Mineurs cyclistes.

15e : Toul ; Dépôt : Toul ; Spécialité : Chemins de fer.

17e : Strasbourg ; Dépôt : Epinal ; Spécialité : Pontonniers, remorquage.

18e : Nancy (1 bataillon à Lille, 1 bataillon à Grenoble) ; Dépôt : Nancy ; Spécialité : Télégraphistes et radiotélégraphistes.

Bataillons :

31e : Rabat ; Dépôt : Rabat ; Spécialité : Mineurs.

32e : Hussein-Dey ; Dépôt : Hussein-Dey ; Spécialité : Mineurs.

33e : Beyrouth ; Dépôt : Beyrouth ; Spécialité : Mineurs.

34e : Bizerte ; Dépôt : Bizerte ; Spécialité : Mineurs.

41e : Rabat ; Dépôt : Rabat ; Spécialité : Télégraphistes et radiotélégraphistes.

42e : Mayence ; Dépôt : Tours ; Spécialité : Télégraphistes et radiotélégraphistes.

43e : Beyrouth ; Dépôt : Beyrouth ; Spécialité : Télégraphistes et radiotélégraphistes.

44e : Fez ; Dépôt : Fez ; Spécialité : Télégraphistes et radiotélégraphistes.

45e : Hussein-Dey ; Dépôt : Hussein-Dey ; Spécialité : Télégraphistes et radiotélégraphistes.

51e : Rabat ; Dépôt : Rabat ; Spécialité : Chemins de fer.

52e : Trèves ; Dépôt : Trèves ; Spécialité : Chemins de fer.


Organisation du Génie


Généralités

On appelle grande unité la réunion, sous le commandement d’un même chef, de troupes de toutes les armes et des services qui leur sont nécessaires.

Les grandes unités sont :

La division d’infanterie ;

Le corps d’armée ;

L’armée ;

La division de cavalerie ;

Le corps de cavalerie ;

Les troupes de toutes armes ont mission de mener le combat.

Les diverses armes sont :

L’infanterie et les chars de combat ;

L’artillerie ;

La cavalerie ;

Le génie ;

L’aéronautique.

Les services sont chargés de subvenir, en toutes circonstances, aux besoins des troupes ; leur rôle essentiel est de permettre aux troupes de vivre et de combattre.

Les éléments constitutifs d’une grande unité sont :

Le commandement et son état-major ;

Les troupes des diverses armes ;

Les services.


Le génie est l’arme du travail.

Il est organisé, outillé et instruit pour résoudre les problèmes d’ordre technique qui peuvent se présenter en campagne.

Les principaux d’entre eux sont relatifs :

A l’organisation du terrain : fortification, communications, destructions ;

Aux transmissions ;

Aux installations de toute nature dans le cas d’un stationnement prolongé.

En outre le génie est chargé de ravitailler les corps de troupes de toutes armes en outils et matériel dit « du génie », ainsi qu’en matériel de transmission.


Le génie est une arme combattante. Il prend part à la bataille, en liaison avec les autres armes, par son travail, exceptionnellement par son feu.

En ce qui concerne l’installation des troupes et les questions de matériel, le génie est un service.


Le génie se compose de troupes et de services.

Les troupes se répartissent en trois subdivisions :

1° Les sapeurs mineurs (à laquelle sont rattachés les sapeurs pontonniers) ;

2° Sapeurs de chemin de fer ;

3° Sapeurs télégraphistes et radiotélégraphistes.


Organisation du temps de paix.


L’organisation en temps de paix des troupes du génie ne correspond pas à celle du temps de guerre.

En campagne, le bataillon est l’unité constituée la plus importante et le plus souvent même les compagnies isolées.

Les chefs de corps de troupe de sapeurs télégraphistes et radiotélégraphistes mobilisent des formations dont le nombre est très grand par rapport à celui des compagnies du temps de paix, dont la composition est très variée et dont l’effectif est souvent inférieur à celui desdites compagnies.

En temps de paix, la nécessité de :

- Concentrer les moyens de commandement ;
- Concentrer les moyens d’instruction, polygones, ateliers, matériels, de manière à limiter les dépenses au strict minimum ;
- Centraliser l’administration et de réduire ainsi le nombre des employés ;
- Préparer la mobilisation dans les conditions les plus rationnelles, conduit à grouper les compagnies en régiments ou bataillons formant corps.


Le régiment


Fractionnement. Le régiment comprend un état-major, une compagnie hors rang et plusieurs bataillons numérotés 1, 2, 3, etc.

Le bataillon se compose d’un nombre variable de compagnies appartenant en général à la même subdivision de l’arme.

Le bataillon formant corps comprend : un état-major, une section hors rang et un nombre variable de compagnies appartenant à la même subdivision de l’arme.

Les compagnies d’un même régiment ou bataillon formant corps sont numérotées par catégories, dans chaque subdivision d’arme (sapeurs mineurs, sapeurs électromécaniciens, sapeurs pontonniers, etc.). A chacune de ces catégories est attribuée une série distincte de numéros se succédant sans interruption, et caractéristique de la catégorie considérée.

La compagnie est fractionnée en sections et la section en escouades ; l’effectif de celle-ci variant de 12 à 16 hommes.

La section comprend, en principe, trois escouades.

Le nombre de sections de la compagnie : quatre en principe, peut être réduit su les effectifs l’exigent, de manière à permettre la constitution de trois escouades par section.

Les escouades sont numérotées en une série unique dans la compagnie.

Dans tous les exercices, les unités sont désignées par leur numéro dans l’ordre constitutif ou par le nom de leur chef.


Commandement


Le commandement est exercé :

Dans les régiments : par un colonel (assisté d’un lieutenant-colonel, lorsque le régiment comporte plus de deux bataillons).

Dans les bataillons formant corps : par un lieutenant-colonel ou par un chef de bataillon suivant que le bataillon comprend ou non plus de cinq compagnies.

Le chef de corps est assisté d’un état-major (de régiment ou de bataillon).

Dans les compagnies, les sections sont commandées par des lieutenants, des sous-lieutenants, des adjudants-chefs ou des adjudants.

A défaut d’officier et d’adjudant, le commandement des sections est donné aux sergents-majors ou à des sergents.

L’escouade est commandée par un sous-officier ou à défaut par un caporal ; les sous-officiers et les caporaux en excédent sont employés par le capitaine suivant les besoins. Lorsque l’escouade est subdivisée en deux fractions, le commandement de chaque fraction est assurée par un caporal ou à défaut par un maître ouvrier ou un sapeur de 1re classe.


Les services


On distingue deux catégories :

1° Les directions et chefferies du génie du territoire, qui s’occupent de tous les travaux relatifs à l’installation des troupes et services, des fortifications permanentes, de la surveillance du domaine militaire, etc. ;

2° Les établissements, s’occupant du matériel du génie (études, fabrication, approvisionnements, entretien, etc. ) et de l’outillage destiné, soit au génie lui-même, soit aux diverses armes.

Les officiers du génie employés dans les services sont classés à l’état-major particulier de l’arme. Ils sont secondés par les officiers d’administration du génie.

Source: Manuel du gradé du génie (partie militaire), édition de 1927.


Organisation du temps de guerre


Généralités


Pour l’accomplissement des missions qui lui incombent en temps de guerre, le génie est organisé dans les grandes unités (armée, corps d’armée, division) en commandements dit du génie. Le commandant du génie de la grande unité est en même temps directeur ou chef du service du génie.

Toutefois, le service des transmissions est indépendant du service du génie ; il est placé sous l’autorité d’un chef du service des transmissions de la grande unité.

Le service militaire des chemins de fer, qui emploie les troupes de sapeurs de chemins de fer, est également indépendant du service du génie.


Le génie aux armées comprend, dans chaque grande unité, essentiellement :

- Un commandement du génie (le commandant du génie fait partie du quartier général) de cette grande unité, composé du commandant du génie assisté de son état-major (le commandant du génie de la division ne dispose que d’officiers adjoints, il n’a pas d’état-major proprement dit). A l’échelon de armée et en raison de l’ampleur des questions traitées, le commandant du génie dispose pour le seconder, d’un directeur des services et d’un directeur des travaux ;
- Des organes d’exécutions, troupes du génie, dont l’emploi est combiné avec des auxiliaires.


Commandants du génie des grandes unités


A tous les échelons (armée, corps d’armée, division) les commandants du génie ont, à des échelles différentes, les mêmes attributions.

Le commandant du génie d’une grande unité est chef de corps des éléments du génie appartenant organiquement à la grande unité (sauf en ce qui concerne l’administration des unités qui est dévolue aux commandants de compagnies).

Comme directeur ou chef de service du génie de la grande unité, il est responsable du fonctionnement régulier de toutes les branches du service.


Troupes du génie


Les troupes du génie comprennent :

a) Comme éléments organiques des grandes unités :

- Des détachements de sapeurs cyclistes (division de cavalerie) ;
- Des unités de sapeurs mineurs (division, corps d’armée, armée) ;
- Des parcs du génie (division, armée, et éventuellement, corps d’armée) ;
- Des équipages de pont (corps d’armée, division de cavalerie).

L’armée est dotée en outre, à titre organique, d’unités de spécialistes pour le fonctionnement de ses services particuliers (électricité, eaux, etc.).

b) Comme réserve générale :

Des unités sans spécialité :
- compagnies de sapeurs mineurs ;

Des troupes de communication :
- unités de sapeurs de chemin de fer ;
- compagnie de téléférique ;
- unités de sapeurs pontonniers et de remorquage ;
- unités de sapeurs de ponts lourds ;
- unités de sapeurs de navigation ;
- unités de cantonniers ;
- équipages de pont de réserve ;

Des unités spéciales, dont certaines ne sont que des groupements d’ouvriers d’art, d’autres simplement des travailleurs et des manutentionnaires :
- compagnie de mineurs artificiers ;
- compagnies d’électromécaniciens ;
- compagnie du service des eaux ;
- compagnies de monteurs de baraques ;
- compagnies de camps et cantonnements ;
- compagnies auxiliaires du génie ;
- compagnies de sapeurs forestiers.

Les caractéristiques essentielles et les conditions d’emploi des différentes unités ou formations ci-dessus (à part les unités de transmissions et de chemin de fer qui font l’objet des annexes) sont les suivantes :


Compagnies de sapeurs mineurs


Les compagnies de sapeurs mineurs constituent l’élément d’exécution essentiel du commandant du génie de la grande unité. Elles sont susceptibles d’effectuer tous les travaux techniques du champ de bataille.

Elles sont normalement employées :
- aux travaux spéciaux d’organisation des positions ;
- aux destructions de toute nature ;
- à la recherche et à la neutralisation des dispositifs de destruction à retardement préparé par l’ennemi sur le territoire conquis ;
- à la création, au rétablissement et à l’entretien des voies de communication (routes et pistes) ;
- au franchissement des brèches, entonnoirs et rivières ordinaires par les troupes et par les convois faisant organiquement partie des corps d’armée ;
- à l’exécution de la guerre des mines.

Elles peuvent être également utilisées :
- aux travaux courant d’organisation des positions ; lorsqu’il s’agit d’obtenir sur un point déterminé un rendement supérieur à celui de l’infanterie ;
- aux travaux d’installation des troupes en cas de stationnement prolongé ;
- à la construction de ponts sur les grands fleuves à courant rapide et de ponts sur support fixes ou flottants capables de supporter des véhicules plus lourds que ceux des corps d’armée. (Pour ces travaux, dont l’exécution est en général confiée aux unités de pontonniers ou de ponts lourds, les sapeurs mineurs sont chargés des parties les plus simples).

L’effectif total d’une compagnie de sapeurs mineurs en campagne est de :

5 officiers ;
24 sous-officiers (dont 1 médecin auxiliaire) ;
26 caporaux ;
207 sapeurs-mineurs (dont 13 maîtres ouvriers) ;
2 brigadiers
16 sapeurs conducteurs.

L’effectif total en chevaux est de 33 animaux (dont 5 chevaux de selle officiers et 3 chevaux de selle troupe).

La compagnie est organisée en cinq sections (dont une section de commandement) ; chaque section comprend trois escouades.

Le capitaine, secondé par adjudant ou un adjudant-chef, dispose directement de la section commandement dont la première escouade (escouade des services généraux) comprend 2 sous-officiers (1 sergent-major, 1 sergent fourrier), 2 caporaux (1 caporal fourrier, 1 caporal d’ordinaire), 23 sapeurs mineurs (clairons, dessinateurs, cuisiniers, cyclistes, infirmier, brancardiers, tailleur, cordonnier, etc.), et un sapeur conducteur agent de liaison monté.

La deuxième escouade est celle du train de combat ; elle comprend : 1 sous-officier, 1 brigadier, 1 maître ouvrier chargé des voitures et 11 sapeurs conducteurs.

La troisième escouade est formée par le personnel du train régimentaire et comprend : 1 sergent d’approvisionnement, 1 sergent vaguemestre, 1 brigadier et 4 sapeurs conducteurs.

Chaque section de travailleurs est commandée par un lieutenant ou un sous-lieutenant et est composée de : 4 sergents (dont un en réserve de commandement), 6 caporaux, 3 maîtres ouvriers et 43 sapeurs.

Les quatre sections de travailleurs de la compagnie sont identiques.

Chaque compagnie de sapeurs mineurs dispose d’un premier appoint de matériel et d’outillage (outillage portatif et train de combat).

La compagnie est fortement encadrée afin de lui permettre d’assurer l’encadrement d’auxilaires dont l’importance peut atteindre au maximum la valeur d’un bataillon.


Détachement de sapeurs cyclistes de division de cavalerie


Les détachements de sapeurs cyclistes des divisions de cavalerie sont employés aux travaux de même nature que les compagnies de sapeurs mineurs.

Ils sont particulièrement utilisés en vue des destructions et du passage des brèches et cours d’eau. Ils mettent en œuvre un équipage de pont spécial à la cavalerie.

Leur mobilité augmente leur rayon d’action.

Un détachement comprend :

1 lieutenant commandant ;
1 sous-lieutenant ;
1 adjudant ou adjudant-chef ;
7 sergents, dont 1 au train régimentaire ;
7 caporaux, dont 1 au train de combat ;
56 sapeurs, dont 6 maîtres ouvriers et 4 conducteurs d’autos.


Compagnies de sapeurs pontonniers


Les compagnies de sapeurs pontonniers ont la même composition numérique que les unités de sapeurs mineurs.

Elles sont normalement employées :
- au franchissement des grands fleuves et des rivières à courant rapide, avec ou sans le concours d’autres éléments (sapeurs mineurs, sapeurs de remorquage, sapeurs de ponts lourds, auxiliaires) ;
- aux travaux les plus simples de renforcement des ouvrages d’art, au renforcement des ponts établis sur supports fixes ou flottants, pour mettre certains itinéraires en état de supporter des convois plus lourds que ceux des corps d’armée. (La construction des ponts métalliques et des grandes estacades, le renforcement des grands ouvrages d’art sont effectués par les sapeurs de ponts lourds ou par l’entreprise civile).
- aux destructions de toute nature et plus particulièrement des ouvrages d’art routiers ; à la recherche er à la neutralisation des dispositifs ennemis dans les ouvrages d’art du terrain conquis.

Dans les périodes où les sapeurs pontonniers ne sont pas employés aux travaux ci-dessus, ils peuvent être chargés de travaux analogues à ceux des sapeurs mineurs (ponts légers des divers types, travaux routiers, organisation des positions, installation des troupes) qu’ils exécutent seuls ou en renfort des sapeurs mineurs. Ils ne participent pas, en principe, à la guerre de mine.

Ils doivent être tenus en état d’entraînement constant pour les travaux de navigation et de pontage en courant rapide.

A cet effet, ils sont remis fréquemment à l’instruction sur les rivières de la zone des armées et même s’il est nécessaire en dehors de cette zone.


Compagnies de sapeurs de ponts lourds


Les compagnies de sapeurs de ponts lourds sont normalement employées :
- à la mise en œuvre des ponts-routes métalliques et des ponts suspendus ;
- à la construction des ponts lourds de pilots en charpente ;
- à la réparation et au renforcement des ouvrages d’art routiers ;
- à la destruction des routes et ouvrages d’arts.

Elles travaillent seules ou complétés par des unités de sapeurs mineurs ou de sapeurs pontonniers et par des auxiliaires.

Elles peuvent être dotées d’unité de battage pneumatique pour la construction rapide des ponts de pilots ou d’estacades routières.

Elles disposent organiquement d’un échelon de matériel et d’outillage de première urgence.

Dans les périodes où les sapeurs de ponts lourds ne sont pas employés aux travaux ci-dessus, ils peuvent être chargés au même titre que les sapeurs pontonniers, de travaux de routiers, d’organisation de positions et d’installation des troupes.

Une compagnie de sapeurs de ponts lourds comprend :

Une section de commandement ;

Quatre sections de travailleurs ;

Le matériel de première urgence de la compagnie est transporté sur des camions qui lui appartiennent en propre.


Compagnies de sapeurs de remorquage


Les compagnies de sapeurs de remorquage complètent l’action des unités de sapeurs pontonniers pour toutes les opérations de franchissement des grands fleuves et de protection des ponts, qui nécessitent l’emploi de remorqueurs, vedettes ou chaloupes à propulsion mécanique. Elles mettent en œuvre un matériel spécial de bacs routiers et de bacs à locomotives.

Lorsqu’elles ne sont pas employées aux travaux de cette nature, elles peuvent être utilisées :
- soit en renfort des compagnies de sapeurs pontonniers ;
- soit au remorquage de péniches ou chalands sur les canaux et rivières navigables. Elles sont mises à cet effet sur à la disposition du directeur des voies navigables.
Une compagnie de remorquage est constituée de façon à pouvoir être dédoublée.

Le capitaine commandant est secondé par un deuxième capitaine.

La section de commandement comprend, en plus de celles détaillées à la compagnie de sapeurs mineurs, une quatrième escouade, dite de l’atelier d’entretien.

Les quatre sections de travailleurs sont identiques. Chacune d’elle est commandée par un officier et comprend des équipes de manœuvre de bac routier, des équipages de remorqueur et un volant.

Les compagnies de parc de remorquage sont chargées de l’entretien du matériel.

Source: Manuel du gradé du génie (partie militaire), édition de 1927.

A bientôt pour la suite ....

Cordialement

MJR


Dernière édition par MJR le Lun 21 Mai 2012 - 7:19, édité 1 fois (Raison : Complément d'informations)

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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Re: Organisation, missions et matériels du génie français

Message par MJR Lun 21 Mai 2012 - 7:28

Précision de Bernard au sujet de la dénomination des unités du génie au cours de cette période

Ce complément d'information concerne la période 1920-1928, texte tiré de l'ouvrage à Bernard.


De la morphologie :

La première conséquence concerne la morphologie de l'Arme, avec pour premier effet de voir apparaître une nouvelle unité : le bataillon du Génie (BG). Si les bataillons de l'Armée d'Afrique, de Place, de Transmissions, existent avant guerre, ils ne disposent que d'une autonomie d'emploi relative et forment corps pour des raisons administratives. Ils ne possèdent pas de drapeaux et sauf exception, ne forment pas Dépôt. Second effet sur la morphologie, la formation des brigades du Génie. Au nombre de trois, elles regroupent les régiments spécialisés. La brigade de chemin de fer est composée des 5e et 15e RG, celle des transmissions des 8e et 18e RG, celle des pontonniers des 7e et 17e RG. Pour diverses raisons, l'articulation en brigade est abandonnée et elles sont toutes trois dissoutes en 1928.

Et un peu plus loin...

De la numérotation :

Dès 1919, la Direction du Génie se penche sur une nouvelle organisation de l'Arme et de facto, décide d'une nouvelle numérotation. On veut alors tenter d'identifier par la numérotation la spécialité et le territoire. La première règle s'applique aux terminaux. Le terminal "5" est réservé aux unités de chemins de fer (5e et 15e RG), le "7" aux pontonniers (7e et 17e RG), le "8" aux transmissions (8e, 18e et 28e RG). Les régiments de combat sont numérotés de 1 à 29, à l'exclusion des terminaux déjà cités. Au-delà, les numéros sont réservés aux bataillons, la série 30 aux bataillons de sapeurs, la série 40 aux bataillons de télégraphistes et la série 50 aux bataillons de voies ferrées(1).
Quant aux territoires, le numéro 1 est attribué au Maroc, le 2 à l'Algérie, le 3 au Levant, le 4 à la Tunisie. Il n'y a pas de règle pour l'AFR et le COC dont on sait les existences limitées.

La règle s'applique aux régiments sans difficultés. Pour les bataillons, elle est moins rigide. Le bataillon de transmission en garnison en Algérie aurait dû, en toute logique, porter le numéro 42. Mais dans ses rangs prend place une compagnie de voies ferrées. Le bataillon est donc nommé "45e BG". Les bataillons de sapeurs-mineurs ne suivent pas cette logique car l'empreinte territoriale prime. Il y aura deux vagues d'organisation. La première de 1919 à 1929, la seconde de 1929 à 1939.

Merci beaucoup à Bernard pour ces précisions sur la numérotation des formations du génie.

A bientôt

Cordialement

MJR

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Organisation, missions et matériels du génie français Empty 1919 - 1927 Organisation et missions du génie (suite)

Message par MJR Mar 22 Mai 2012 - 7:08

1919 - 1927 : organisation et missions du génie français (suite)


Compagnie d’électromécaniciens


Les compagnies d’électromécaniciens sont normalement chargées :
- des installations d’intérêt général de lumière et de force motrice par l’électricité, ainsi que des organisations destinées à les alimenter (petites centrales de fortune, distribution de courant provenant des grandes centrales du territoire) ;
- des réparations courantes du matériel électrique d’éclairage et du matériel mécanique du génie (à l’exception du matériel spécial des unités de télégraphies, de chemins de fer, de remorquage) ;
- des défenses électrifiées.

Elles peuvent en outre participer :
- aux destructions, en ce qui concerne les usines et installations électriques ;
- à la protection contre les bombardements des organes essentiels des usines et du personnel d’exploitation.
Elles disposent organiquement d’un matériel d’atelier et d’exploitation de première urgence.

Une compagnie d’électromécaniciens comprend :

Une section de commandement ;

Deux sections de construction pour les installations à basse tension et les installations courantes à haute tension ;

Une section de construction pour les installations importantes à haute tension ;

Un détachement d’exploitation.


Parcs du génie


20. La compagnie de parc du génie divisionnaire constitue pour la division un premier échelon d’outillage, de matériel et d’explosifs.

Elle comporte en outre un petit noyau permanent d’ouvriers d’art et de spécialistes du matériel qui lui permet de constituer l’ossature d’un service de fabrication, et d’un service de réception et de distribution d’outillage et de matériel du génie.

Elle est renforcée suivant les besoins par des ouvriers et des manutentionnaires et par des véhicules de transport.

Le parc du génie de division constitue une unité administrative indépendante ; elle a pour chef un lieutenant ou sous-lieutenant de réserve secondé par un adjudant. Cet officier à sous ses ordres un détachement de 9 sapeurs-mineurs commandés par un sergent et un détachement de 27 sapeurs conducteurs commandés par un maréchal des logis, un brigadier fourrier et un sergent chargé de l’approvisionnement.

L’effectif des chevaux est de 46.


Le parc du génie d’armée est un organe de renforcement et de ravitaillement.

Il se compose d’un élément invariable et d’un certain nombre de sections d’outils variables suivant les besoins.

Le personnel comprend trois éléments :

1° Un état-major qui comprend le chef de bataillon directeur du parc, 2 officiers d’administration, l’ouvrier d’état ;

2° Une compagnie de sapeurs conducteurs ;

3° Un détachement de sapeurs mineurs.


Equipage de pont


La compagnie équipage de pont de corps d’armée assure le transport du matériel de pontage du corps d’armée (matériel modèle 1901). Elle n’est jamais chargée de la mise en œuvre de ce matériel.

Elle comporte un noyau permanent d’ouvriers d’art et de spécialistes du matériel qui assure l’entretien du matériel d’équipage et constitue en outre l’ossature d’un service de fabrication et de réception et d’expédition du matériel dans les dépôts dépendant du commandant du génie du corps d’armée.

La compagnie d’équipage de pont du corps d’armée est commandée par un capitaine (secondé par un deuxième capitaine) et deux lieutenants ou sous-lieutenants. Le capitaine commandant à sous ses ordres un détachement de sapeurs mineurs et un détachement de sapeurs conducteurs comprenant un adjudant.

La compagnie d’équipage de ponts constitue un élément très important, comportant une soixantaine de voitures hippomobiles, nécessitant deux trains complets pour son transport et formant sur la route une colonne de près de 1 kilomètre de longueur.

Les équipages de pont de réserve permettent de renforcer en matériel de pontage un corps d’armée ou de construire des ponts de grande longueur.

Un équipage de pont de réserve a sensiblement la même composition que deux équipages de ponts de corps d’armée.

La compagnie d’équipage de pont de division de cavalerie assure le transport et l’entretien du matériel de pontage de la division. Elle n’est pas chargée de la mise en œuvre de ce matériel.

A bientôt pour la suite

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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Instruction ministérielle du 15 mai 1886 relative à l'application aux troupes du génie du décret du 28 décembre 1883 portant règlement sur le service intérieur des troupes

Message par Prosper Péchot Jeu 22 Aoû 2013 - 8:03

Bonjour

Pour remonter dans le temps, lire sur Gallica

Instruction ministérielle du 15 mai 1886 relative à l'application aux troupes du génie du décret du 28 décembre 1883 portant règlement sur le service intérieur des troupes

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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Organisation du génie en 1938 (1)

Message par MJR Ven 25 Aoû 2017 - 1:04



Le Vade-Mecum de l’officier subalterne du Génie de 1938 comprend une courte description de l’organisation du génie juste avant la deuxième guerre mondiale, en 1938. Ultérieurement, si je trouve des illustrations correspondant au matériel décrit, j’essayerai de compléter cet article avec des illustrations.


1938 Organisation sommaire du génie aux armées.


Echelon : Armée.



Commandant des troupes et directeur (ou chef de service du génie) :


(Les commandants du Génie des grandes unités et leurs états-majors (ou officiers-adjoint) font partie du quartier général de la grande unité).

Général commandant le génie et directeur des services du génie, disposant de :
Etat-major
Direction des services
Direction des travaux.


Troupe du génie :



(Indépendamment des unités organiques indiquées dans cette colonne, des unités de renforcement peuvent être temporairement affectées aux grandes unités).


1 bataillon du génie d’armée (3 compagnies de sapeurs-mineurs).
1 bataillon de cantonniers (4 compagnies).
1 compagnie d’électromécaniciens.
1 compagnie du service des eaux.
1 compagnie de monteurs de baraques.
1 compagnie de camps et cantonnements (noyau du génie et éléments d’autres armes).
2 compagnies auxiliaires du génie (normalement au parc du génie d’armée).


Organes du service du génie :


Service du matériel (parc du génie d’armée P.G.A.).
Service des routes.
Service électrique.
Service des eaux.
Service des camps et cantonnements.
Service forestier.
Service du camouflage.


Echelon : Corps d’armée.


Commandant des troupes et directeur (ou chef de service du génie) :


(Les commandants du Génie des grandes unités et leurs états-majors (ou officiers-adjoint) font partie du quartier général de la grande unité).

Général ou colonel commandant le génie et directeur du service du génie disposant d’un état-major.


Troupe du génie :


(Indépendamment des unités organiques indiquées dans cette colonne, des unités de renforcement peuvent être temporairement affectées aux grandes unités).

1 bataillon du génie de corps d’armée (2 compagnie de sapeurs-mineurs).


Organes du service du génie :


1 parc du génie de corps d’armée (P.G.C.A.)
1 compagnie d’équipage de pont de corps d’armée.


Echelon : Division d’infanterie.



Commandant des troupes et directeur (ou chef de service du génie) :


(Les commandants du Génie des grandes unités et leurs états-majors (ou officiers-adjoint) font partie du quartier général de la grande unité).

Lieutenant-colonel commandant le génie et chef du service, disposant d’officiers adjoints.


Troupe du génie :


(Indépendamment des unités organiques indiquées dans cette colonne, des unités de renforcement peuvent être temporairement affectées aux grandes unités).

1 bataillon du génie divisionnaire (2 compagnies de sapeurs-mineurs).


Organes du service du génie :



1 compagnie de parc du génie divisionnaire (P.G.D.).


Echelon : Corps de cavalerie.



Commandant des troupes et directeur (ou chef de service du génie) :



(Les commandants du Génie des grandes unités et leurs états-majors (ou officiers-adjoint) font partie du quartier général de la grande unité).

Colonel commandant le génie et directeur du service, disposant d’officiers adjoints.


Troupe du génie :



(Indépendamment des unités organiques indiquées dans cette colonne, des unités de renforcement peuvent être temporairement affectées aux grandes unités).

1 bataillon du génie de corps de cavalerie (2 compagnies motorisées de sapeurs-mineurs).


Echelon : Division de cavalerie.



Commandant des troupes et directeur (ou chef de service du génie) :



(Les commandants du Génie des grandes unités et leurs états-majors (ou officiers-adjoint) font partie du quartier général de la grande unité).

Chef de bataillon commandant le génie et chef du service, disposant d’officiers adjoints.


Troupe du génie :



(Indépendamment des unités organiques indiquées dans cette colonne, des unités de renforcement peuvent être temporairement affectées aux grandes unités).

1 bataillon du génie de division de cavalerie (2 compagnies motorisées de sapeurs-mineurs).


Organes du service du génie :



1 compagnie d’équipage de pont de division de cavalerie.


Echelon : Division légère mécanique.



Commandant des troupes et directeur (ou chef de service du génie) :



(Les commandants du Génie des grandes unités et leurs états-majors (ou officiers-adjoint) font partie du quartier général de la grande unité).

Chef de bataillon commandant le génie et chef du service, disposant d’officiers adjoints.


Troupe du génie :



(Indépendamment des unités organiques indiquées dans cette colonne, des unités de renforcement peuvent être temporairement affectées aux grandes unités).

1 bataillon du génie de division d’infanterie motorisée (3 compagnies motorisées de sapeurs-mineurs).

A bientôt pour la suite

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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Organisation du génie en 1938 (2)

Message par MJR Lun 28 Aoû 2017 - 3:02


Renseignements sur les unités du génie.



Compagnie de sapeurs-mineurs.


Organisation.

1 section de commandement (services généraux, train de combat, train régimentaire).
4 sections de travail, de 51 travailleurs (en 3 escouades) chacune, au total, 204 travailleurs.
Agents de transmission normaux du capitaine : 2 cyclistes, 2 clairons.


Outillage essentiel.



Outils de terrassier



Dans chaque section :

Sur l’homme :
12 pelles rondes.
12 pioches.
2 pics.

Sur les voitures :
12 pelles rondes.
1 pelles carrées.
7 pioches.
3 pics.

Total pour la compagnie :

Sur l’homme :
48 pelles rondes.
48 pioches.
8 pics.

Sur les voitures :
48 pelles rondes.
4 pelles carrées.
28 pioches.
12 pics.

Total général :
96 pelles rondes.
4 pelles carrées.
76 pioches.
20 pics.


Outils d’ouvrier en bois


Dans chaque section :


Sur l’homme :
6 haches portatives ordinaires
1 hache à main d’ouvrier en bois
1 marteau de charpentier
1 scie articulée
3 scies égoïnes
4 serpes
1 tarière creuse diverse
1 tarière torse diverse

Sur les voitures :
3 ciseaux de charpentier
2 cognées de charpentier
6 haches à main d’ouvrier en bois
5 haches de bucheron
1 hache de charpentier
3 herminettes
3 marteau de charpentier
3 marteaux rivoirs de menuisier
1 scie articulée
1 scie égoïne
2 scies à tenon
3 scies de charpentier
3 scies passe-partout
8 serpes
2 tarières creuses diverses
10 tarières torses diverses
1 tenaille d’ouvrier en bois
9 vrilles diverses

Total pour la compagnie :

Sur l’homme :
24 haches portatives ordinaires
4 haches à main d’ouvrier en bois
4 marteaux de charpentier
4 scies articulée
12 scie égoïne
16 serpes
4 tarières creuses diverses
4 tarières torses diverses

Sur les voitures :
12 ciseaux de charpentier
8 cognées de charpentier
24 haches à main d’ouvrier en bois
20 haches de bucheron
4 hache de charpentier
12 herminettes
12 marteau de charpentier
12 marteaux rivoirs de menuisier
4 scies articulées
4 scies égoïnes
8 scies à tenon
12 scies de charpentier
12 scies passe-partout
32 serpes
8 tarières creuses diverses
40 tarières torses diverses
4 tenailles d’ouvrier en bois
36 vrilles diverses

Total général :
12 ciseaux de charpentier
8 cognées de charpentier
24 haches portatives ordinaires
28 haches à main d’ouvrier en bois
20 haches de bucheron
4 hache de charpentier
12 herminettes
16 marteau de charpentier
12 marteaux rivoirs de menuisier
8 scies articulées
16 scies égoïnes
8 scies à tenon
12 scies de charpentier
12 scies passe-partout
48 serpes
12 tarières creuses diverses
44 tarières torses diverses
4 tenailles d’ouvrier en bois
36 vrilles diverses


Outils de mineur


Dans chaque section :



Sur l’homme :
1 pince à pied de biche
1 trousse d’artificier


Sur les voitures :

1 barre à mine Binet (10 m de tubes rallonges et accessoires pouvant faire 2 barres à mine de 5 m)
2 curettes
1 pince à pied de biche
1 pince de mineur
4 pistolets de mine
3 trousses d’artificier

Total pour la compagnie :
Sur l’homme :
4 pinces à pied de biche
4 trousses d’artificier

Sur les voitures :
4 barres à mine Binet (10 m de tubes rallonges et accessoires pouvant faire 2 barres à mine de 5 m)
8 curettes
4 pinces à pied de biche
4 pinces de mineur
16 pistolets de mine
12 trousses d’artificier

Total général :
4 barre à mine Binet (10 m de tubes rallonges et accessoires pouvant faire 2 barres à mine de 5 m)
8 curettes
8 pinces à pied de biche
4 pinces de mineur
16 pistolets de mine
16 trousses d’artificier


Divers



Dans chaque section :


Sur l’homme :
2 cisailles diverses
1 clef à molette
1 décamètres à ruban
1 masse à tranche
6 mètres divers
1 niveau à bulle


Sur les voitures :
6 cisailles diverses
2 clefs à molette
14 limes diverses
2 masse à tranche
8 mètres divers
4 tranches


Total pour la compagnie :

Sur l’homme :
8 cisailles diverses
4 clef à molette
4 décamètres à ruban
4 masse à tranche
24 mètres divers
4 niveau à bulle


Sur les voitures :
24 cisailles diverses
8 clefs à molette
56 limes diverses
8 masse à tranche
32 mètres divers
16 tranches


Total général :

32 cisailles diverses
12 clef à molette
4 décamètres à ruban
56 limes diverses
12 masse à tranche
56 mètres divers
4 niveau à bulle
16 tranches


Matériels et agrès essentiels


Dans chaque section (sur les voitures) :
1 boussole Burnier
1 cabestan pour fascine
1 cinquenelle (longueur 100 m, diamètre 6 mm)
10 clameaux une face
7 clameaux à deux faces
37 commandes de poutrelles
5 cordages de palan ou de manœuvre
1 cric
1 échelle de corde ou « ouistitis »
1 exploseur électrique
2 gaffes diverses
2 lampes à acétylène
1 ligne à homme (75 mètres)
1 mire à coulisse
1 moufle Freyssinet pour trailles
1 niveau à collimateur
1 palan
1 poulie ouvrante pour traille
3 radeaux-sacs Habert


Total pour la compagnie (sur les voitures :
5 boussole Burnier
4 cabestans pour fascine
4 cinquenelle (longueur 100 m, diamètre 6 mm)
40 clameaux une face
28 clameaux à deux faces
148 commandes de poutrelles
20 cordages de palan ou de manœuvre
4 crics
4 échelle de corde ou « ouistitis »
4 exploseurs électriques
8 gaffes diverses
1 goniasmomètre
8 lampes à acétylène
95 lampes électrique de poche
4 lignes à homme (75 mètres)
4 mires à coulisse
4 moufles Freyssinet pour trailles
4 niveaux à collimateur
1 planchette, déclinatoire, alidade nivelatrice
4 palans
4 poulies ouvrantes pour traille
12 radeaux-sacs Habert


Explosifs et artifices



Dans chaque section (sur les voitures) :


192 cartouches de 100 grammes
475 pétards de 135 grammes
50 pétards de 60 grammes
12 pétards de 1 kg
1 pétard de 10 kg
190 m de cordeau détonnant
56 m de mèche lente
80 amorces électriques
240 amorces fulminantes

Poids total d’explosifs arrondis en kg (pétards de 60 gr non compris) : 105 kg

Total pour la compagnie (sur les voitures :
768 cartouches de 100 grammes
1 900 pétards de 135 grammes
200 pétards de 60 grammes
48 pétards de 1 kg
4 pétard de 10 kg
760 m de cordeau détonnant
224 m de mèche lente
320 amorces électriques
960 amorces fulminantes

Poids total d’explosifs arrondis en kg (pétards de 60 gr non compris) : 420 kg


Matériel de transmissions


1 central à quatre directions
4 appareils téléphoniques de campagne
25 km de câble léger
Matériel et accessoire de pose de lignes correspondants.


Train de combat et train régimentaire.



Voitures hippomobiles à 2 roues.


Train de combat


2 voitures techniques de section (2 par section : outillage, matériel et agrès de pont, explosifs) ; 16 chevaux.
1 voiture forge et matériel de transmissions) ; 2 chevaux.
1 voiture de matériel de protection contre les gaz ; 2 chevaux.
1 voiture de matériel de protection contre les gaz et vivres et bagages ; 2 chevaux.
2 voiturettes porte-mitrailleuses (1 mitrailleuse, 2 100 cartouches par voiture) ; 2 chevaux.
1 voiturette porte munitions (3 600 cartouches) ; 1 cheval.
1 voiture à eau ; 1 cheval.
2 chevaux haut-le-pied.

Train régimentaire


1 voiture vaguemestre ; 1 cheval.
1 voiture de transport de vin ; 1 cheval.

Total : 17 voitures à deux roues.


Voitures hippomobiles à 4 roues.



Train de combat

1 cuisine roulante ; 2 chevaux.

Train régimentaire

2 fourgons ; 4 chevaux.

Total : 3 voitures à 4 roues.


Totaux


Nombre total de chevaux : 36.

Nombre total de voitures : 20.


Nota

1. Dans les compagnies type motorisé n°1, le train de combat et le train régimentaire sont entièrement constitués de camionnettes, sauf les voiturettes de mitrailleuses et munitions et la cuisine roulante qui restent hippomobiles.
Le capitaine y dispose d’une voiture touriste pour liaisons et reconnaissances, les chefs de section sont sur motos avec side-car.

2. Dans les compagnies type motorisé n°2, une faible partie seulement des trains est motorisée.


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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Re: Organisation, missions et matériels du génie français

Message par Clément Dim 3 Sep 2017 - 5:01

Et bien me voilà renseigné ! C'est clair et précis. Bravo et merci. J'attends la suite.
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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Organisation du génie en 1938 (3)

Message par MJR Dim 3 Sep 2017 - 23:26



Compagnie motorisée de sapeurs-mineurs de corps et de division de cavalerie


Organisation

1 section de commandement (service généraux, train de combat régimentaire).
1 section moto (30 travailleurs, sur moto tan-sad).
1 section sur voitures T.T. (30 travailleurs, 6 voitures T.T.).
1 section sur camionnettes (50 travailleurs, 6 camionnettes).


Outillage, matériel et agrès.



Analogue à ce qui est indiqué pour la compagnie de sapeurs-mineurs sous réserve de la proportion aux effectifs et des différences essentielles suivantes :
Barres à mines à rallonges Binet, 3 au lieu de 4 ;
Réseaux Brun, 30 éléments ;
Bateaux pliants de reconnaissance, 3 ;
Radeaux-sacs Habert, 25 au lieu de 12.


Explosifs


1 tonne d’explosifs, avec 1 000 mètres de cordeau et 600 mètres de mèche lente.

Dotation supplémentaire pour une des compagnies du bataillon : 4 tonnes d’explosifs, 2 500 mètres de cordeau, à la disposition du commandant du bataillon.


Train de combat et train régimentaire.


Train de combat.

Voitures T.T. pour les reconnaissances.
Voitures techniques T.T. (1 par section, 2 pour la compagnie).
Camionnettes d’explosifs.
2 camionnettes de vivres, bagages et matériel Z.
Cuisine-remoque.

Train régimentaire.

1 camionnette de ravitaillement.
1 camionnette (essence, ingrédients, etc.).
1 camion atelier.


Compagnie de parc du génie divisionnaire.



Organisation



Section de commandement.
Détachement d’ouvriers d’art (10 ouvriers dont 1 sous-officier).
Service du matériel (1 caporal et 10 sapeurs).
Parc technique et train régimentaire.

Réduite à ses dotations organiques, la compagnie de parc du génie divisionnaire n’est organe de renforcement en outillage et matériel que pour les compagnies du génie seulement et non pour les autres armes.

Parc.


2 autos reconnaissance et liaison (pour l’ensemble du Génie divisionnaire).
1 voiturette porte mitrailleuse.
1 voiture transmissions et matériels Z.
1 forge.

Echelon outillage permanent (5 voitures) : groupe électrogène, remorque scierie, outillage pour palées et travures, outillage de mines.

Echelon pour missions instantanées (4 voitures) :
Caisson à mélinite (388 kg), prolonge d’outillage et matériel consommable, 2 camionnettes ou voiture T.T. de matériel de palées.

Réserve de ravitaillement (4 voitures) :
1 camionnette ou voiture T.T. pour outillage et agrès de pont, 108 kg de mélinite, 3 sacs Habert, etc.
3 camionnettes ou voitures T.T. pour matériel de franchissement de brèches (chargement à la demande des circonstances.

Total : 10 hippos + 8 autos.


Train régimentaire.



1 cuisine roulante.
1 voiture légère pour vivres et bagages.
2 fourgons.
Total : 4 hippos.

Nota : La compagnie de parc du génie divisionnaire peut être entièrement motorisé (25 voitures).


Compagnie de parc du génie de corps d’armée.



Camions et camionnettes-ateliers ou d’outillage (scierie, groupes moto-compresseurs, matériel électrique, sonnette, outillage, etc.).


Voitures d’explosifs et voitures de matériel de franchissement de brèches (notamment 1,5 tonne de mélinite et 24 sacs Habert).


Parc du génie d’armée.



Une section d’engins mécaniques, qui dispose d’une scierie, de camions-ateliers, de matériel électrique, de matériel pneumatique et de matériel de battage.

Une section d’outillage et de matériel divers du génie, qui dispose de camions d’outillage, de matériel de camouflage, d’explosifs et engins de mise de feu (notamment 12 tonnes de mélinite et 72 sacs Habert).

Une section de deux unités de battage pneumatique, dont chacune dispose d’un parc comprenant un camion atelier et des groupes moto-compresseurs sur remorques.

Une section de matériel routier, qui dispose de camions d’outillage, de cylindres à essence où à pétrole, de camions citernes.


A bientôt pour la suite

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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Organisation du génie en 1938 (4)

Message par MJR Mar 12 Sep 2017 - 23:58


Compagnie d’équipage de pont de C.A. (Matériel 1901).


Organisation.



Section de commandement.


Atelier (40 ouvriers d’art pouvant, dans les situations où l’équipage est sans emploi, constituer avec le P.G.C.A. l’ossature d’un service de fabrication du matériel).

Voitures d’équipage et train régimentaire.



Voitures d’équipage.


Voitures à 6 chevaux :
23 haquets.
17 chariots de parc d’équipage.
2 chariots de parc pour le transport d’une sonnette.
1 forge.

Voitures à 4 chevaux :
1 voiture porte-mitrailleuses.
2 voitures de propulseurs amovibles.
1 voiture de matériel de transmissions.
1 voiture de matériel de protection contre les gaz.
Total : 48 voitures hippos.


Train régimentaire.


1 voiture à eau.
1 voiture à vin.
1 voiture pour vaguemestre.
6 fourgons.
1 voiture à vivres et à bagages.
1 cuisine roulante.
1 fourragère.
1 voiture à hautes ridelles.

Total : 13 voitures hippos.


Composition sommaire de l’équipage de pont.



Groupement des voitures d’équipage.


1ère division. 1er groupe.


1 haquet de chevalets : 3 chevalets.
2 haquets à bateaux : 2 bateaux.
2 chariots de parcs : 2 corps morts.

1ère division. 2e groupe.


1 section de culée :

1 haquet à nacelle : 2 corps morts, 1 nacelle.
1 chariot de parc.
1 chariot de renforcement : 4 corps morts.

1 section mixte :

1 haquet à bateau : 1 bateau.
1 haquet de chevalets : 2 chevalets.
1 chariot de parc.

1 section de bateaux :

2 haquets à bateau : 2 bateaux.
1 chariot de parc.

1 section identique : 2 bateaux.
1 voiture de propulseur.

Total :

8 corps morts.
5 chevalets.
7 bateaux.
1 nacelle.
1 propulseur.

Dans chaque traction, matériels de tablier et divers en quantités correspondant au nombre de supports flottants.


2ème division (semblable à la première).

8 corps morts.
5 chevalets.
7 bateaux.
1 nacelle.
1 propulseur.

Groupe de réserve.

1 section de réserve :

2 chariots de parc.
2 haquets à bateaux : 2 bateaux.
1 haquet de poutrelles et madriers.

1 section de forge :

1 forge de campagne.
2 chariots de parc.

Sonnette :

2 chariots de parc.

Total pour l’équipage de pont :

16 corps morts.
10 chevalets.
16 bateaux.
2 nacelles.
2 propulseurs.

Nota


1° Un équipage de pont de réserve comprend :

1 état-major.
2 compagnies d’équipage de pont du type C.A. plus 4 chariots d’ancres (1 par division).
2°. La compagnie d’équipage de pont peut être entièrement motorisée. Elle comporte dans ce cas environ 56 voitures (10 camions ou camionnettes, 23 camions-tracteurs, 23 haquets).


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Organisation, missions et matériels du génie français Empty Organisation et matériels du génie en 1927 (1)

Message par MJR Jeu 21 Sep 2017 - 7:32


Voici un autre règlement qui nous apporte des précisions sur l’organisation des unités du génie et surtout sur le matériel de ces unités.

Ce même règlement évoque toutefois les outils individuels dont sont dotés les unités de toutes les armes.

Source : Manuel du Gradé du Génie (partie militaire) ; Edition 1927.


Outillage de l’infanterie.



L’outil est un engin individuel indispensable à tout combattant, au même titre que le fusil.

Le soldat est à la fois un combattant et un travailleur ; on ne conçoit plus l’un sans l’autre.

Il se sert de son fusil quelquefois, de son outil tous les jours (Manuel du chef de section, 1918).


Les outils de l’infanterie comprennent :

1° Les outils portatifs, transportés par les hommes ;

2° les outils de parc, transportés par les voitures ou les animaux de bât.


Outils portatifs modèle de l’infanterie.



Fig. 161. Pelle ronde portative Mle 1916.

Organisation, missions et matériels du génie français 6xob2z

Fig. 162. Pioche portative Mle 1916.

Organisation, missions et matériels du génie français X1ifw6

Fig. 163. Bèche portative.

Organisation, missions et matériels du génie français 3h1orp

Fig. 164. Pelle-pioche.

Organisation, missions et matériels du génie français Drpvus

Fig. 165. Hache portative à main.
Organisation, missions et matériels du génie français Nin3v5

Fig. 166. Pic à tête portatif.

Organisation, missions et matériels du génie français Ur0yon

Les premiers sont des outils relativement légers et à faible rendement.

Les pionniers sont dotés d’outils portatifs du modèle du génie.

Les outils transportés par les voitures des trains de combat d’infanterie sont du modèle des parcs.


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Message par MJR Jeu 21 Sep 2017 - 23:14



Source : Manuel du Gradé du Génie (partie militaire) ; Edition 1927.


Outillage du Génie


I. Nomenclature de l’outillage.


Pour l’exécution des travaux de campagne, les troupes de toutes armes disposent d’un approvisionnement d’outils qui comprend :
Des outils de terrassier : pelles, pioches ;
Des outils de destruction : pics, haches, serpes, scies diverses, cisailles ;
Des outils spéciaux qui sont :
Pour le génie, des outils d’ouvrier en bois et de charron, d’ouvrier en fer, de mineur, etc.

Les outils de distingues en :
Outils portatifs.
Du modèle de l’infanterie et du modèle du génie, portés par l’homme, et
Outils de parc, qui sont transportés sur des voitures.


II. Outils portatifs du génie.



Les outils portatifs du génie sont indiqués par les figures suivantes.


Fig. 186. Pelle portative ronde.

Organisation, missions et matériels du génie français 169fly

Fig. 187. Scie égoïne.

Organisation, missions et matériels du génie français 6o89ch

Fig. 188. Pioche ordinaire.

Organisation, missions et matériels du génie français K77j03

Fig. 189. Cisaille à main.

Organisation, missions et matériels du génie français Jjic72

Fig. 190. Scie articulée.

Organisation, missions et matériels du génie français Ppnm57

Fig. 191. Hache portative ordinaire.

Organisation, missions et matériels du génie français Vb1sh8

Fig. 192. Tarière torse.


Organisation, missions et matériels du génie français Tfnm7l

Fig. 193. Serpe de parc.

Organisation, missions et matériels du génie français 1gnjqt

Fig. 194. Décamètre en ruban.

Organisation, missions et matériels du génie français Jsi1f7

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Message par MJR Mer 27 Sep 2017 - 0:47

III. Composition d’un assortiment d’outils portatifs pour une compagnie de sapeurs mineurs ou de sapeurs pontonniers.


Source : Manuel du Gradé du Génie (partie militaire) ; Edition 1927.




La composition d’un assortiment d’outils portatifs pour une compagnie de sapeurs mineurs ou pontonniers est résumée dans le tableau ci-dessous :

Désignation des outils :

Outils de destruction (60 chargements) :
32 haches portative, avec étui.
16 serpes de parcs emmanchées avec étui.
4 scies articulées complète (la scie articulée comprend : 1 scie, 2 plaques charnières, 10 rivets, 1 lime tiers-point de 12 mm, 2 cordelettes, 1 étui.
8 cisailles portatives à main complète (la cisaille comprend : 1 cisaille à main, 1 tiers-point de 15 mm, 1 manche de lime tiers-point, 1 étui).
8 pelotes de cordeaux à tracer de 50 mètres.

Outils de terrassiers (104 chargements) :

52 pelles rondes portatives, avec manche et étui.
52 pioches portative, avec manche et étui.

Outils d’ouvriers en fer et en bois (12 chargements) :
Masse à tranche emmanchée, dans un étui.
Burin de serrurier, dans un étui.
50 pointes de 80 mm dans un étui.
25 pointes de 105 mm, dans un étui.

4 scies égoïnes portatives et limes tiers-point de 15 mm, avec étui.
4 Manche de lime petit (ce manche ne peut être mis dans l’étui, il est habituellement placé dans le sac de l’homme).

Tarière torse de 29 mm dans un étui.
Vrilles petites de 5 mm et 4 mm dans un étui.

16 extraits de l’Aide-mémoire de l’officier du génie (à l’usage des sous-officiers).
16 mètres pliants à dix branches.
4 décamètres à ruban de tissu de fils métalliques.
4 pelotes de cordeau à tracer de 50 mètres de longueur.
4 pelotes de ficelle de 3,50 m de longueur.

Les outils d’ouvrier d’art doivent être généralement portés par les caporaux et les maîtres-ouvriers. Les sous-officiers des sections sont munis chacun d’un extrait de l’Aide-Mémoire et d’un mètre pliant en bois à dix branches : en outre, dans chaque section, chaque sous-officier porte en plus, soit un décamètre à ruban, soit une pelote de cordeau à tracer de 50 mètres, soit une pelote de ficelle de 3,50 m.


IV Principaux outils de par cet agrès.



Fig. 195. Pelle ronde.


Organisation, missions et matériels du génie français 2hnzrr

Fig. 196. Hache de charpentier.


Organisation, missions et matériels du génie français 9rduy1

Fig.197. Serpe.


Organisation, missions et matériels du génie français Emadw0

Fig. 198. Louchet.

Organisation, missions et matériels du génie français Y2pnj7

Fig. 199. Pelle carrée.

Organisation, missions et matériels du génie français V6hzgw

Fig. 200. Hache de bucheron.


Organisation, missions et matériels du génie français Canxu6

Fig. 201. Pioche de parc.


Organisation, missions et matériels du génie français Jz6bek

Fig. 202. Pic à tête.

Organisation, missions et matériels du génie français Wvfhj7

Fig. 203. Scie passe-partout.


Organisation, missions et matériels du génie français Aaw54o

Fig. 204. Herminette.


Organisation, missions et matériels du génie français S1cqve

Fig. 205. Tarière torse.


Organisation, missions et matériels du génie français 39llw6

Fig. 206. Scie de charpentier.

Organisation, missions et matériels du génie français No66ma

Fig. 207. Pince à pied-de-biche.


Organisation, missions et matériels du génie français Pclgvp

Fig. 208. Compas en acier.


Organisation, missions et matériels du génie français Altyg9

Fig. 209. Marteau rivoir de menuisier.


Organisation, missions et matériels du génie français Fh3u6j

Fig. 210. Marteau de charpentier.

Organisation, missions et matériels du génie français 00wvm5

Fig. 211. Tenaille de menuisier.

Organisation, missions et matériels du génie français 9sba2c

Fig. 212. Ciseau de charpentier.


Organisation, missions et matériels du génie français 4nt9ye

Fig. 213. Ciseau de menuisier.

Organisation, missions et matériels du génie français Xk0y13

Fig. 214. Masse carrée.

Organisation, missions et matériels du génie français Nfz6f1

Fig. 215. Masse à tranche.


Organisation, missions et matériels du génie français My544k

Fig. 216. Palan des parcs du génie.


Organisation, missions et matériels du génie français 3kp1sn

Fig. 217. Cric.

Organisation, missions et matériels du génie français B8lwja

Fig. 218. Sonnette Andersen.

Organisation, missions et matériels du génie français C4rcdq

Fig. 219. Clameau à une face.

Organisation, missions et matériels du génie français 6b0flp

Fig. 220 Clameau à deux faces.


Organisation, missions et matériels du génie français 6rcgfj

Fig. 221. Radeau de sac Habert.

Organisation, missions et matériels du génie français Hh7p2m

Fig. 222. Pince plate coupante.

Organisation, missions et matériels du génie français Rkynye

Fig. 223. Pince à sertir.

Organisation, missions et matériels du génie français J3dhtx

Fig. 224. Trousse d’artificier.

Organisation, missions et matériels du génie français Viawvv

La trousse garnie contient les objets et matières nécessaires à la mise à feu ci-après :
Lime tiers-point.
Couteau d’artificier.
Ciseau à découper.
Vrille de 0,004 m.
Pince plate coupante.
Pince à sertir.
Mètre pliant en bois.
Pointes en cuivre.
Pelote e ficelle.
Fil de cuivre pour ligatures.
Papier de verre.
Papier gris.
Enduit de chatterton.
Allumettes.
Briquet à feu.
Pierres à feu.
Mèche à briquet.
Amadou.
Mèche lente.

Fig. 225. Pince plate ordinaire.

Organisation, missions et matériels du génie français Dxj1x6

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Message par MJR Mar 10 Oct 2017 - 4:59






V. Explosifs et artifices.



Source : Manuel du Gradé du Génie (partie militaire) ; Edition 1927.


Fig. 226. Pétard de 135 grammes modèle 1886.

Organisation, missions et matériels du génie français 9ngkov

Fig. 227. Pétard de 60 grammes modèle 1904.

Organisation, missions et matériels du génie français Fv4bvv

Fig. 228. Cartouche de 100 grammes.

Organisation, missions et matériels du génie français Xvahyy

Fig. 229. Pétard de mélinite de 20 kilogrammes.

Organisation, missions et matériels du génie français C0cjzw

Fig. 230. Cordeau détonant et Fig. 231. Mèche lente.

Organisation, missions et matériels du génie français Vxcbvy

Fig. 232. Amorce fulminante.

Organisation, missions et matériels du génie français 5dmr9z

Fig. 233. Allumeur Ruggieri.

Organisation, missions et matériels du génie français 50w9bb

Fig. 234. Allumeur à béquille.


Organisation, missions et matériels du génie français C2xjxl

Fig. 235. Allumeur à goupille.


Organisation, missions et matériels du génie français Cal6zv

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Message par MJR Lun 16 Oct 2017 - 7:55



VI. Instruments de topographie.



Fig. 236. Décamètre en ressort et jeu de fiches.


Organisation, missions et matériels du génie français Abxeof

Fig. 237. Goniasmomètre.


Organisation, missions et matériels du génie français Fu4jjh

Fig. 238. Couvercle de douille et Fig. 239. Trépied doubles.

Organisation, missions et matériels du génie français Vbeggs

Fig. 240. Alidade nivelatrice.


Organisation, missions et matériels du génie français Gs2uy6

Fig. 241. Déclinatoire.


Organisation, missions et matériels du génie français 96qxc9

Fig. 242. Mire à coulisse des parcs.

Organisation, missions et matériels du génie français Li5pzp

Fig. 243. Niveau à collimateur.

Organisation, missions et matériels du génie français Ws3q1q

Fig. 244. Boussole Burnier.


Organisation, missions et matériels du génie français F1seg7

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Message par MJR Sam 21 Oct 2017 - 6:19




Chapitre IX.


Composition des trains des unités du génie.


Généralités.

Le matériel, les vivres et les munitions dont les différents éléments ont immédiatement besoin pour subsister et combattre sont transportés par des organes qui les accompagnent d’aussi près que possible et entrent directement en contact avec eux. Ces organes constituent les trains de combat et les trains régimentaires.

Les trains de combat portent le matériel et les approvisionnements de première urgence sur le champ de bataille. Ils comprennent un certain nombre de voitures variables avec la spécialité de l’unité. Certaines unités, comme les parcs divisionnaires, les équipages de pont de corps d’armée, qui transportent le matériel de première urgence à la disposition de la grande unité à laquelle elles appartiennent, sont considérés comme organes du train de combat de cette grande unité.

Les trains régimentaires transportent les vivres.

1° Compagnie de sapeurs-mineurs.


87. Train de combat.

Le train de combat comprend :
4 voitures d’outils de pionniers n°1, 2, 3 et 4 ;
1 voiture de cordages et d’agrès de pont n°5 ;
1 voiture d’explosif et d’outils de mineurs n°6 ;
1 voiture à vivres et à bagages ;
1 cuisine roulante ;
1 voiture à eau ;
2 chevaux haut-le-pied.

88. Train régimentaire.


Le train-régimentaire comprend :
2 fourgons à vivres ;
1 voiture pour le transport du vin ;
1 voiture légère pour le vaguemestre.

Fig. 245. Fourgon à vivres modèle 1887.

Organisation, missions et matériels du génie français 0q43py

Disposition concernant les chargements des voitures légères du train de combat.


Les six voitures sont semblables ; leur chargement diffère selon le numéro ; toutefois, la voiture n°5 est préparée pour recevoir une roue de rechange. Elles sont toutes attelées à deux chevaux.

Le chargement de chaque voiture comprend :

1° Les objets hors voitures ;
2° Le chargement des coffres de siège ;
3° Le chargement du coffre supérieur ;
4° le chargement des coffres inférieurs arrière.

Détail de chargement.

90. Voiture chargées d’outils de pionniers n°1, 2, 3 et 4 (quatre voitures avec chargement identique).


Objets hors voiture.

Accessoires et rechanges de voitures.


Coffres de siège.

Coffre de droite : contient le matériel d’éclairage et les rechanges de voitures (une lanterne à acétylène).

Coffre intérieur de gauche :
1 lanterne à la bougie pour la voiture
120 amorces fulminantes dans six boîtes.

Coffre supérieur de gauche :

Ferrures des chevaux et crampons
8,5 kg de pointes de Paris
2 cahiers d’instruction pratique
1 tableau de chargement.

Coffre supérieur.

(Outils divers, agrès de pont et cordages).

12 pelles rondes
1 pelle carrée
6 pioches
3 pics
2 pinces
2 pistolets
1 cabestan pour fascines
1 gabarit de chevalet
2 cognées
6 haches
2 herminettes
5 scies articulées
6 scies diverses
8 serpes
7 tarières
6 haches à main
1 masse à tranche
1 niveau
3 maillets de charpentier
1 faucille
13 clameaux
2 fers de gaffe
2 cordages de manœuvre
1 ligne à homme
1 palan complet
1 cinquenelle de 100 mètres
1 paire de griffes à grimper
1 échelle de corde
50 commandes de poutrelles
12 kg de fer recuit
2 radeaux-sacs Habert
1 brancard d’infirmer (sur les voitures n°1 et 2 seulement).

Coffres inférieur arrière de droite.

(Outils divers, trousses de bourrelier, cordeaux).

2 limes tiers-points
2 vrilles
4 crayons
2 compas droits
1 mètre pliant
1 pierre à affiler
4 marteaux
1 tenaille
1 carton portefeuille
3 ciseaux charpentier
1 plane de charron
3 pinces universelles
2 cisailles
100 mètres de cordeau à tracer
10 pelotes de ficelle
1 grès à aiguiser
1 boussole Burnier
1 boussole à pince
2 trousses d’artificier complètes.

Fig. 246. Voiture légère de sapeurs mineurs modèle 1913.

Organisation, missions et matériels du génie français Ai81qg

Coffre inférieur arrière gauche.

(Mélinite et engins de mise de feu).

144 cartouches de 100 gr.
200 pétards de 135 gr.
49 mètres de mèche lente
90 mètres de cordeau détonant
50 allumeurs Ruggieri
25 porte-feux Bickford
200 m de tresse blanche.

Au total, pour une voiture : 41,400 kg de mélinite, 90 mètres de cordeau détonant, 49 m de mèche lente et 120 amorces fulminantes.


91. voiture chargée de cordages et agrès de pont n°5.



Objets hors voiture.

Accessoires et rechanges de voitures.

Coffre de siège.

Coffre de droite : éclairage et rechange de voiture comme dans la voiture n01 à 4.

Coffre inférieur de gauche :
1 lanterne de voiture à la bougie
4 boîtes d’allumettes tisons
Des rechanges de lanterne.

Coffre supérieur gauche :
1 sacoche de matériel ferrant complète.
Ecole de ponts, livre de l’officier 1 IC 1, 1 IC 2, et 1 IP 2
1 tableau de chargement
2 tableaux de composition

Coffre supérieur.

(Outils d’ouvriers en bois, forge, cordage et cinquenelles).

8 scies
6 haches
2 cognées
6 haches à main
4 herminettes
2 masses carrées
4 maillets de charpentier
8 tarières
4 gabarits de chevalets
1 seau de voiture
1 mire à coulisse
4 cordages de manœuvres
1 ligne à hommes
50 commandes de poutrelles
1 cinquenelle de 100 mètres
52 kg de fil de fer
20 tiges filetées de 14 mm avec écrous
2 radeaux-sacs Habert
1 forge portative avec ventilateur
1 enclume de forgeron
10 kg de charbon de forge
1 pied à 3 branches.

Coffre inférieur arrière de droite

(Outils divers, pointes).

2 tenaille de forge
1 tisonnier de forge
2 marteaux
2 vrilles
4 limes tiers-point
2 planes de charron
1 râpe à bois
2 ciseaux
1 tenaille d’ouvrier en bois
4 crayons
500 gr de pierre à tracer
100 m de cordeau pour scies
1 kg de ficelle câblée de 1 mm
17 kg de pointes de Paris.

Coffre inférieur arrière de gauche.

(Instruments de dessin, de levers et agrès de pont).

18 clameaux
2 fers de gaffe
2 patins de frein
1 boîte de dessin garnie
1 déclinatoire
1 goniasmomètre
1 étui de mathématiques
1 alidade nivelatrice
1 niveau collimateur
2 règles à dessiner
2 équerres
2 rapporteurs
8 rouleaux de papier
4 rouleaux de toile à calquer
1 planchette de lever


92. Voiture chargée d’explosif et d’outils de mineurs.


Objets hors voiture.

Accessoires et rechanges de voitures.

Coffres de siège.

Coffre de droite : trousse de bourrelier et rechanges de voitures.

Coffre intérieur gauche :
1 lanterne à bougie pour voiture
270 amorces fulminantes placées dans 9 boîtes

Coffre supérieur de gauche :
Ferrures pour chevaux et crampons
2 boîtes d’allumettes tisons
1 tableau de chargement
2 tableaux de composition

Coffre supérieur.

(Mélinite, corde à chevaux, cric de 0,50 m).

Le chargement comporte cinq caisses à poignées en corde pour 30 kg de mélinite disposées selon le plan ci-dessous :

Rangée arrière :
Corde à chevaux
Cric à engrenage de 0,50 m
Effets accessoires de harnachement

1 pétard de mélinite de 20 kg

Caisse n°5 : 3 pétards de 10 kg.

Au centre :
Caisse n°4 : 280 pétards de 135 gr
Caisse n°3 : 360 pétards de 135 gr
Caisse n°2 : 360 pétards de 135 gr
Caisse n°1 : 145 cartouches de 100 gr et 100 pétards de 135 gr.

A l’avant :
Coffre de siège gauche
Coffre de siège droite.

Ces caisses sont numérotées de 1 à 5.

Elles contiennent :

Caisse n°1 :
145 cartouches de mélinite 100 gr
100 pétards de 135 grammes

Caisse n°2 et 3 :
360 pétards de 135 grammes chacune.

Caisse n°4 :
280 pétards de 135 grammes

Caisse n°5 :
3 pétards de 10 kilogrammes.

Le coffre supérieur contient, en outre :
1 pétard de 20 kilogrammes
1 corde à parquer
1 cric
1 couverture de cheval

Coffre inférieur arrière de droite.

(Objets divers pour la manipulation des explosifs).

205 mètres de mèche lente
40 mètres de cordeau détonant
250 allumeurs Ruggieri
50 porte-feux Bickford
50 grammes de chatterton
1 boîte à briquet garnie
1 marteau de menuisier
8 pelotes de ficelle
1 kg de pointes de Paris
2 vrilles
2 trousses d’artificier
600 m de tresse blanche.

Coffre inférieure arrière de gauche.

(Cordeau détonant, gaines en toile).

360 mètres de cordeau détonant
40 gaines en toile pour charges allongées

Au total, une voiture chargée d’explosif porte : 213 kilogrammes de mélinite, 205 mètres de mèche lente, 400 mètres de cordeau détonant et 270 amorces fulminantes.

La dotation en explosifs et artifices d’une compagnie de sapeurs mineurs en campagne est : 378,600 de mélinite, 760 mètres de cordeau détonant, 401 m de mèche lente, 750 amorces fulminantes.

2° compagnie de sapeurs-pontonniers.


93. Le train régimentaire à la même composition que celui des compagnies de sapeurs mineurs ; le train de combat est composé de six voitures légères de sapeurs mineurs dont le chargement diffère de celui précédemment détaillé. En particulier, la dotation en explosifs est moins forte que celle des unités de sapeurs mineurs. La voiture d’agrès de ponts (n°5) comprend en plus une sonnette Andersen.

3° Compagnie de remorquage.

94. Cette unité est dotée d’un train de combat de composition plus réduite que celui d’une compagnie de pontonniers, chargé sur six voitures légères de sapeurs mineurs. En outre, chaque unité dispose de d’un lot d’agrès spéciaux chargé sur des voitures de réquisition.

4° Détachement cycliste de division de cavalerie.


95. Le train de combat comprend : une camionnette pour les outils et le matériel de pontage, une camionnette pour les explosifs (l’une de ces camionnettes remorque la cuisine roulante).
Le train régimentaire comporte une camionnette.

5° Compagnie de parc divisionnaire.

96. Outre les deux fourgons du train régimentaire, les voitures du parc sont au nombre de six :

3 prolonges à couvercles d’outils de pionniers ;
1 caisson à mélinite ;
1 prolonge de cordages et agrès de pont ;
1 forge de campagne.

Fig. 247. Prolonge à couvercle d’outils de pionniers.

Organisation, missions et matériels du génie français X5zp1n

Fig. 248. Forge de campagne des parcs du génie.

Organisation, missions et matériels du génie français 7rd2ti

Le chargement des trois prolonges d’outils de pionniers fournit au total :
525 pelles rondes de parc
315 pioches de parc
Soit 840 outils de terrassier.

315 haches ou serpes
12 scies passe-partout
60 cisailles renforcées
18 pics à tête
Soit 405 outils de destruction.

Fig. 249. Caisson à mélinite.

Organisation, missions et matériels du génie français Zo2zef

Le caisson à mélinite contient en particulier :

2 exploseurs Boulanger
600 amorces électriques de l’artillerie
1 080 amorces fulminantes
388,800 kg de mélinite (1 728 cartouches de 100 grammes, 1 600 pétards de 135 grammes).
1 380 mètres de cordeau détonant
639 mètres de mèche lente

La prolonge de cordages et d’agrès de pont contient le matériel destiné à remplacer ou à compléter les voitures des compagnies divisionnaires.

Fig. 250.

Organisation, missions et matériels du génie français 35r4ce

Fig. 251.

Organisation, missions et matériels du génie français K16y7u

Fig. 252

Organisation, missions et matériels du génie français 33c23a



6° parc du génie d’armée.



Le parc du génie d’armée comprend :

Un élément invariable automobile composé de :

a) Ateliers :
1 camion groupe électrogène
1 camion scierie
1 camion forge et outillage de charronnage
1 camion outillage de réparation, sonnettes et accessoires.

L’état-major du parc est rattaché à cette section.

b) Sections d’outils :
4 sections d’outils de deux camions chacune (matériel encaissé) permettant d’outiller chacune environ 1 500 travailleurs.

c) Unité de battage pneumatique :
2 unités comprenant chacune 4 remorques, dont 1 pour le moto-compresseur.
1 pour le portique de battage.
1 pour l’atelier.
1 pour le groupe électrogène.

De l’outillage et du matériel du génie en quantité variable, selon les besoins de l’armée.

Les moyens de transport (sections automobiles) nécessaires pour les transports de matériel sont mis par l’armée à la disposition du parc. Des compagnies auxiliaires du génie sont affectées au parc pour assurer les manutentions.


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Message par MJR Sam 28 Oct 2017 - 4:15


Emplacement des corps de troupe du génie en 1923.



1er régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs et électromécaniciens.
Garnison : Versailles.

2e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Montpellier.

3e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Rouen (1er novembre 1920), maintenant à Arras.

4e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Grenoble.

5e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs de chemins de fer.
Garnison : Versailles.
Détachements : détachements d’exploitation des lignes Chartres-Orléans et Voyes-Toury.
Une compagnie à l’armée du Levant.

6e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Angers.

7e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs et pontonniers.
Garnison : Avignon.

8e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs télégraphistes et colombophiles.
Garnison : Tours.
Détachements : Une compagnie de sapeurs télégraphistes à Versailles, une compagnie de sapeurs colombophiles à Montoire-sur-le-Loir.

9e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs et électromécaniciens.
Garnison : Metz.
Détachements : Un détachement d’électromécaniciens à l’armée du Rhin.

10e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Toul (1er novembre 1920), maintenant à Besançon.

11e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Strasbourg et Epinal (1er novembre 1920), maintenant uniquement Epinal.

12e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Armée du Rhin.

15e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs de chemins de fer.
Garnison : Toul.
Détachements :
1 compagnie à Chartres.
1 détachement à Epinal.
1 détachement à Belfort.

17e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-pontonniers.
Garnison : Strasbourg.
Détachements : 1 bataillon à l’Armée du Rhin.

18e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs télégraphistes.
Garnison : Nancy.
Détachements :
1 bataillon à Lille.

31e bataillon du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Maroc.

32e bataillon du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Hussein-Dey (Algérie).

33e bataillon du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Armée du Levant.
Détachement : 1 compagnie au corps d’occupation de Constantinople.

34e bataillon du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Bizerte.

41e bataillon du génie.


Spécialité : Sapeurs-télégraphistes.
Garnison : Maroc.

42e bataillon du génie.

Spécialité : Sapeurs-télégraphistes.
Garnison : Armée du Rhin.

43e bataillon du génie.

Spécialité : Sapeurs-télégraphistes.
Garnison : Armée du Levant.
Détachement : 1 compagnie au corps d’occupation de Constantinople.

44e bataillon du génie.


Spécialité : Sapeurs-télégraphistes.
Garnison : Armée du Rhin.

45e bataillon du génie et sapeurs de chemins de fer.

Spécialité : Sapeurs-télégraphistes.
Garnison : Hussein-Dey (Algérie).

51e bataillon du génie.

Spécialité : Sapeurs de chemins de fer.
Garnison : Maroc.

52e bataillon du génie.


Spécialité : Sapeurs de chemins de fer.
Garnison : Armée du Rhin.

Brigade de pontonniers

Garnison : Strasbourg.
Commandant de la brigade : Général de brigade Refroigney, depuis le 25 avril 1923.


Source : Revue du Génie militaire – Tome 52 – Janvier – juin 1923 ; Berger-Levrault, Paris, 1923, page 396.

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Message par MJR Ven 3 Nov 2017 - 2:56


Tableau d’emplacement et de répartition des corps de troupe du génie au 1er novembre 1920.



Métropole



1er régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs et électromécaniciens.
Garnison : Versailles.

2e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Montpellier.

3e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Rouen.
Détachement : 1 compagnie en Haute-Silésie.

4e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Grenoble.

5e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs de chemins de fer et de ponts lourds.
Garnison : Versailles.

6e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Angers.

7e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs et pontonniers.
Garnison : Avignon.

8e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs télégraphistes, radiotélégraphistes et colombophiles.
Garnison : Tours.
Détachements : 1 compagnie de sapeurs colombophiles à Montoire-sur-le-Loir.

9e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Metz.

10e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Toul.
Détachement : 1 compagnie dans la Sarre.

11e régiment du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs et pontonniers.
Garnison : Strasbourg.
Détachement : 1 bataillon à Epinal.

30e bataillon du génie.


Spécialité : Sapeurs-mineurs.
Garnison : Besançon.

48e bataillon du génie.

Spécialité : Sapeurs-télégraphistes et radiotélégraphistes.
Garnison : Toul.


Armée du Rhin



12e régiment du génie.

Spécialité : Sapeurs-mineurs et pontonniers.
Garnison : Mayence.
Détachement :
1 bataillon à Bonn.
1 bataillon à Spire.

42e bataillon du génie.


Spécialité : Sapeurs-télégraphistes et radiotélégraphistes.
Garnison : Mayence.

52e bataillon du génie.

Spécialité : Sapeurs de chemins de fer.
Garnison : Trèves.


Algérie – Tunisie



19e bataillon du génie.


Spécialité : sapeurs-mineurs, sapeurs-télégraphistes, sapeurs radiotélégraphistes, sapeurs de chemins de fer.
Garnison : Hussein-Dey, Algérie.

29e bataillon du génie.

Spécialité : sapeurs-mineurs.
Garnison : Bizerte, Tunisie.


Maroc.


31e bataillon du génie.


Spécialité : sapeurs-mineurs.
Garnison : Rabat.

41e bataillon du génie.


Spécialité : sapeurs-télégraphistes, sapeurs radiotélégraphistes.
Garnison : Rabat.

51e bataillon du génie.

Spécialité : sapeurs de chemins de fer.
Garnison : Rabat.


Levant.



33e bataillon du génie.


Spécialité : sapeurs-mineurs.
Garnison : Sera fixé ultérieurement.
Détachement : 2 compagnies au C.O.C.

43e bataillon du génie.


Spécialité : sapeurs-télégraphistes.
Garnison : Sera fixé ultérieurement.
Détachement : 2 compagnies au C.O.C.

53e bataillon du génie.

Spécialité : sapeurs de chemins de fer.
Garnison : Sera fixé ultérieurement.



Source : Revue du Génie militaire – Tome 48 – 2e semestre 1920 : janvier – juin 1921, Librairie militaire Berger-Levrault, Nancy, Paris, Strasbourg, 1921, page 103.

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Message par genie67 Mar 24 Mar 2020 - 9:40

Bonsoir Major,

Merci pour ces informations très intéressantes.
Avez-vous des éléments sur le Génie en 1939-1940 ? A l'approche du 80°anniversaire des combats de mai-juin 1940, je tente de rédiger une liste aussi exhaustive que possible des unités très variées de l'Arme. Pour cela, je cherche des informations sur certaines spécialités peu connues (compagnies du Littoral et compagnies auxiliaires des Parcs) mais aussi sur les unités de travailleurs étrangers ou les sapeurs forestiers.
Merci de votre retour.
Bonne soirée.

PS : si je ne me trompe pas, je vous ai accueilli en 2004 au BOI du 1°RG puis en 2009-2010. Est-ce bien vous ? Amicalement.

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Message par MJR Mer 25 Mar 2020 - 1:59

Bonjour,

pour la période 1939-1940 je n'ai pas grand chose. Tentez votre chance sur Gallica éventuellement (Revue du génie et autres recherches par mots clés, avec un peu de chance. En effet j'étais au 1er RG puis au détachement de soutien Leclerc, mais pas avec le grade de major.
Pour plus d'infos me contacter sur MSG privée.

Cordialement

MJR Richard

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Message par adrien Ven 27 Mar 2020 - 8:23

Merci et félicitation pour ce cette mise au point. Cela va être une base de travail pour ceux qui veulent aller plus loin

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Message par MJR Dim 29 Mar 2020 - 0:23

Bonjour

pour apporter une réponse à la question de Génie67 voici un extrait du Règlement sur la manœuvre et l'emploi du Génie - Deuxième partie : Rôle et emploi du génie en campagne, 1939 qui abroge le règlement identique du 22 août 1925.

Il suffira d'en extraire les éléments les plus intéressants. On peut le télécharger sur le site Gallica, toutefois compte tenu de la situation actuelle avec le confinement et la réduction de puissance sur Internet, les recherches sur Gallica s'avèrent difficiles.

Voici donc un début d'extrait de ce règlement qui touche à tous les domaines du génie.

Page 13

Titre premier

Généralités et principes

Chapitre premier

Caractéristiques du Génie.

Article premier.

Généralités.

1. Le Génie prend part au combat principalement par ses travaux. Nombreux, d'une exécution souvent longue et complexe, ces travaux doivent être définis de bonne heure et leur réalisation doit être échelonnée dans le temps. En raison de ses faibles effectifs, le Génie, ne peut effectuer seul tous les travaux du champ de bataille : il le fait en collaboration' avec les autres armes. Il peut toutefois avoir un domaine qui lui est propre : la guerre souterraine ou guerre de mines.

2. Les Unités du Génie comprennent des cadres et des spécialistes dont la formation est longue et le recrutement limité ; sous peine d'être prématurément usées, elles ne doivent être employées, en principe, qu'aux travaux techniques pour lesquels elles ont été créées. Ces Unités ne disposent, par ailleurs, que d'un armement réduit. Elles n'interviennent qu'exceptionnellement par leur feu, pour leur défense propre ou dans des circonstances défensives critiques.

3. Le Génie a pour mission :
Dans l'offensive :
De créer, de rétablir ou d'aménager les voies de communications suivant un ordre d'urgence fixé par le Commandement et, en particulier, de concourir au franchissement des cours d’eau.

Dans la défensive :
D'établir ou d'améliorer les communications du champ de bataille et de ses arrières ;

Page 14

De préparer et généralement de réaliser les barrages destinés à retarder la progression de l'ennemi ;
De participer à l'organisation du terrain en exécutant certains travaux spéciaux et, le cas échéant, les travaux courants, soit que ces travaux doivent être exécutés dans des délais très courts, soit qu'aucune mission plus importante n'ait été confiée à son personnel.

Dans l'offensive comme dans la défensive :
D'exécuter les travaux d'installations de toute nature (1.G.V., § 45).

En outre, des unités spécialisées appartenant à l'Arme du Génie ont pour mission d'assurer les transmissions nécessaires à l'exercice du Commandement des Grandes Unités. Leur rôle et leur emploi font l'objet de règlements particuliers et sont notamment précisés dans l'Instruction sur la Liaison et les Transmissions en campagne (Annexe n° 2 à l'Instruction sur l'emploi tactique des Grandes Unités).

4. Le Génie assure le fonctionnement de services de ravitaillement et d'entretien.

Le Service du Génie comprend :
Le Service du matériel du Génie, qui fournit aux troupes de toutes armes les outils, le matériel de défense, le matériel d'installation sur le terrain, les explosifs pour destructions, le matériel de franchissement de cours d'eau ;
Cinq autres services qui ne fonctionnent séparément qu'il l'échelon Armée :
Le Service des routes ;
Le Service des camps et cantonnements ;
Le Service des eaux ;
Le Service électrique ;
Le Service forestier (I.G.V., § 63).

Article II.

Conditions d’emploi du Génie.

5. Le Génie travaille dans le cadre de la manœuvre conçue par le Commandement.

Page 15

Il doit intervenir lorsque les travaux à réaliser sur le champ de bataille présentent des caractères :
De durée,
De solidité,
De rapidité d'exécution et nécessitent donc l'emploi d'une main-d'œuvre technique qualifiée.
Il intervient également pour les travaux d'intérêt général qui ne sont spéciaux à aucune arme.
Ses missions sont fixées par le Commandement soit dans les ordres (paragraphes spéciaux des ordres généraux, ordres particuliers), soit dans des plans plus détaillés, si les circonstances l'imposent.
Ordres et plans doivent faire apparaître la répartition des missions et des travaux entre le Génie et les corps de troupe d'autres armes.
L'organisation du Génie permet au Commandement de décentraliser toutes les questions relatives aux travaux. Par leurs connaissances techniques, les commandants du Génie des Grandes Unités sont tout désignés pour prendre en main l'organisation du travail dans cette Grande Unité, dans le cadre précis des instructions données par le Commandement.

6. Tout travail nécessite :
Une autorité chargée d'établir le projet technique,
Des cadres de conduite et de surveillance,
Un noyau d'ouvriers de profession,
Des manœuvres et ouvriers non spécialisés pour les gros travaux de terrassement ou les transports.

Les Commandants du Génie des Grandes Unités disposant d'un État-Major composé d'officiers ayant l'expérience des travaux militaires proposent au Commandement des projets adaptés aux besoins de la manœuvre.

Les Unités du Génie, avec leurs cadres exercés à la direction des chantiers et leurs ouvriers de profession, forment l'ossature des équipes chargées de l'exécution des travaux.

Dans la plupart des cas, et compte tenu de leur faible effectif, l'emploi des unités du Génie doit être combiné avec celui des travailleurs auxiliaires prélevés sur les autres armes, ou de toute autre provenance (1).
(1) Ces auxiliaires ne doivent pas être fournis sous la forme d'hommes de corvée, mais sous celle d'unités ou fractions d'unités constituées, travaillant sous les ordres de leurs chefs.

Page 16

Le Génie travailla toujours par unités constituées, sous le commandement de ses chers (1.G.U., § 45).

Pour lui permettre de consacrer le maximum de ses moyens à ses missions techniques, il doit recevoir l'appui de toute la main-d'œuvre et de tous les moyens matériels qu'il sera possible de lui adjoindre. Dans le même but, il convient que les autres armes lui assurent la sécurité au cours de son travail.

Remarque : désolé pour la mise en page et les erreurs éventuelles, je n'ai plus accès aux outils ni la possibilité de corriger mes publications.

A bientôt pour la suite

MJR




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Message par MJR Dim 29 Mar 2020 - 0:26

Bonjour,

voici la suite sur Règlement de manœuvre et l'emploi du Génie - Deuxième partie : Rôle et emploi du génie en campagne, 1939.

Chapitre II

L’organisation du Génie en temps de guerre.

Article premier.

Organisation générale. Commandements du Génie.

7. Le Génie aux Armées comprend :

L'Inspection Générale du Génie fonctionnant au Grand Quartier Général,
Des organes de Commandement et des organes d'exécution (troupes du Génie et formations du Service) rattachés organiquement aux Grandes Unités ou faisant partie des Réserves Générales du Génie.

Les organes de Commandement du Génie comprennent :
Au Grand Quartier Général, la Direction du Service du Génie (1) ;
(1) Les organes de Commandement du Génie au Grand Quartier Général comprennent en outre la direction du Service des Transmissions, non visée par le présent règlement.
Dans chaque Grande Unité, et faisant partie du Quartier Général, un Commandant du Génie assisté d'un État-Major (2).
(2) Le commandant du Génie de la Division ne dispose que d'officiers adjoints ; il n'a pas d'Etat-Major proprement dit.

A l'échelon Armée, en raison de l'ampleur des questions traitées, le Commandant du Génie dispose en outre pour le seconder, d'une Direction des travaux et d'une Direction des Services.

Les organes d'exécution comprennent :
Des troupes du Génie, dont l'emploi est combiné avec celui des auxiliaires. Ces troupes sont, en général, articulées en bataillons (bataillons de sapeurs-mineurs de Division, de Corps d'Armée, etc.) ;

Page 17

Des formations du service du Génie (unités de spécialistes, parc du Génie, etc.).

Les formations du Génie qui ne sont pas mises à la disposition des Grandes Unités, forment les Réserves Générales du Génie placées sous l'autorité du Général Commandant les Réserves Générales du' Génie et dépendant directement du Commandant en Chef (1).
(1) Le Commandement des Réserves Générales des Troupes de Transmissions est assuré par le Directeur des Transmissions au G. Q. G. ; celui des réserves générales des troupes de chemins de fer est assuré par le Directeur des chemins de fer au G. Q. G.

Inspecteur général du génie.

8. L'Inspecteur Général du Génie est le conseiller technique du Commandant en Chef qui le charge de missions d'inspection, d'investigation et de contrôle, notamment en ce qui concerne l'emploi et l'instruction de l'arme. Il dispose d'officiers pour assurer l'inspection des divers services du Génie.

Directeur du Service du Génie au Grand Quartier Général.

9. Le Directeur du Service du Génie au Grand Quartier Général exerce ses fonctions sous l'autorité du Commandement en Chef et suivant les directives qui lui sont données par l'Aide-Major Général Directeur Général des Services. Ses attributions et son rôle sont définis par le décret portant organisation générale des ravitaillements et communications aux Armées (B. 0. Vol. 1006). Le Directeur du Service du Génie se tient en liaison constante avec l'Inspecteur Général du Génie, afin que celui-ci soit informé en tout temps des besoins des Armées, de l'organisation d'ensemble du service ainsi que des mesures générales prises pour assurer son fonctionnement. Il lui adresse copie des instructions techniques destinées à coordonner le fonctionnement du Service du Génie dans l'ensemble des Armées.

Commandant du Génie des Grandes Unités.

10. Le Commandant du Génie d'une Grande Unité est en tout temps :
Le conseiller technique du Commandement,
Le commandant des troupes du Génie,

Page 18

Le Directeur ou chef du service du Génie (Directeur pour l'Armée et le Corps d'Armée, chef de service pour la Division).

Il exerce, au point de vue technique seulement, une action de direction et de contrôle sur les commandements du Génie des Grandes Unités subordonnées.

11. Comme conseiller technique, le Commandant du Génie fournit, en ce qui le concerne, au Commandement, tous renseignements d'ordre technique relatifs aux possibilités d'exécution des travaux envisagés, ou susceptibles de contribuer à l'élaboration de ses décisions.

Il s'attache à prévoir, d'après la situation, les travaux qui pourront être ordonnés et prépare les propositions correspondantes.

Il établit des projets et prépare des instructions techniques qui ont pour objet de servir de guide aux exécutants de toutes armes pour l'organisation du travail, l'exécution des travaux et l'emploi du matériel.

Il tient à jouer le plan des travaux et le tableau d'emploi des travailleurs. Il recueille et centralise tous les renseignements, qui peuvent être utiles au Commandement, relatifs aux voies de communications, aux grands obstacles du terrain, aux ressources locales en matériel et travailleurs, etc.

Il exécute les reconnaissances nécessaires ou les fait exécuter par les officiers de son Etat-Major ; il demande, le cas échéant, celles de l'aviation, de la cavalerie, etc.

Il reçoit et, au besoin, provoque les instructions du Commandement en vue d'assurer le contrôle, au point de vue technique, des travaux effectués par les troupes de toutes armes ; il le renseigne sur les conditions techniques dans lesquelles ces travaux sont exécutés ; il étudie les moyens d'en augmenter le rendement et propose les regroupements de travailleurs qu'il juge désirables.

Il se tient en liaison avec les chefs de corps des autres armes et les autres chefs de service, cherchant à prévoir leurs besoins, mettant sa compétence technique et celle de ses officiers à leur disposition, recueillant tous les renseignements utiles, etc.

Pour satisfaire aux intentions du Commandement il est essentiel que le Commandant du Génie se tienne en liaison étroite avec lui et travaille en collaboration constante avec l'État-Major de la Grande Unité à laquelle il appartient.

La liaison doit être personnelle de Commandant du Génie à Général Commandant la Grande Unité ou à son chef d'État-Major.

Page 19

C'est par la sûreté de son jugement, son sens des réalités, son esprit de prévision et son activité personnelle que le Commandant du Génie obtient la confiance du Commandement et se met en mesure de remplir son rôle de conseiller technique avec autorité et efficacité.

12. Commandement des troupes du Génie.

Le Commandant du Génie d'une Grande Unité exerce son autorité sur les troupes du Génie de cette Grande Unité :
Normalement, par l'intermédiaire des commandants de Bataillon (divisionnaire, de Corps d'Armée, d'Armée ou de Réserve générale) ;
Exceptionnellement, directement lorsque la spécialisation ou l'emploi de ces troupes ne permettent pas de les rattacher à un bataillon organique ou de renforcement ;
A l'échelon Armée, par l'intermédiaire du Directeur des travaux et du Directeur des Services.

Il n'a, toutefois, aucune action sur les troupes du Génie chargées des Transmissions : celles-ci sont placées sous l'autorité du Commandant des Transmissions qui relève directement, lui-même, du chef de la Grande Unité.
D'autre part les troupes de sapeurs de chemins de fer et de sapeurs de navigation dépendent directement du Directeur des chemins de fer et du Directeur des voies navigables au Grand Quartier Général.

13. Rôle du Commandant du Génie vis-à-vis des Commandants du Génie des Grandes Unités subordonnées.

Les travaux réagissent directement sur les opérations par la façon dont ils ont été conçus et exécutés. La plupart restent inscrits sur le terrain (organisation du terrain, routes, ponts fixes... ) et engagent l'avenir ; leur renforcement et leur entretien éventuels sont alors conditionnés par la façon dont ils ont été initialement engagés.

Aussi l'intérêt général exige que les travaux entrepris par les Grandes Unités soient soumis à des directives techniques communes, assurant la convergence des efforts et le meilleur emploi du personnel et du matériel.

A cet effet, le Commandant du Génie de l'échelon supérieur exerce une action permanente de direction et de contrôle technique sur les Commandants du Génie des échelons subordonnés.

Il leur notifie ses instructions techniques et reçoit leurs comptes rendus : les uns et les autres sont adressés sous le couvert du Commandant de la Grande Unité subordonnée.

Page 20

Il les appuie de son autorité et de sa compétence technique. Il se préoccupe constamment de les aider et de simplifier leur tâche, soit en renforçant ou en provoquant le renforcement de leurs moyens d'action par les ressources dont il dispose en propre, soit en prenant à son compte une partie de leurs travaux. La poussée en avant des moyens est la règle absolue.

Le Commandant du Génie d'une Grande Unité est en conséquence soumis à une double subordination :
D'une part, il est placé sous les ordres directs du Commandant de la Grande Unité ;
D'autre part, il est placé sous l'autorité technique du Commandant du Génie de l'échelon supérieur.

Cette double subordination ne contrarie en rien le principe de l'unité d'autorité, l'action du Commandant du Génie de l'échelon supérieur s'exerçant dans le cadre et dans le sens des ordres du Commandant de cet échelon.

14. Attributions vis-à-vis des unités du Génie et des unités de travailleurs.

Le Commandant du Génie d'une Grande Unité est responsable de la marche du travail qui lui est confié, dans le cadre des instructions qu'il a reçues du Commandement et qu'il traduit en ordres techniques.

Il répartit les missions, le personnel, l'outillage et le matériel entre les unités sous ses ordres (bataillons du Génie, compagnies isolées, formations d'auxiliaires). Dans certains cas importants (franchissements de cours d'eau par exemple), il peut être amené à prendre personnellement la direction de tout ou partie des chantiers. Dans les autres cas il se tient en contact étroit avec les Commandants subordonnés qu'il a désignés ; il les aide de son expérience technique et cherche constamment à améliorer Ieur situation matérielle et morale.

Sur les points délicats, dans les situations difficiles, sa présence sur les chantiers apporte à la troupe le réconfort de son exemple.

Toutes les unités mises à sa disposition doivent faire l'objet de sa constante sollicitude.

Si les unités dont il est le chef direct ont été mises à la disposition de Commandants d'autres formations ou de Chefs de certains services spéciaux, il ne les perd pas de vue, va les visiter, s'enquiert de leurs besoins et intervient en conséquence auprès de l'autorité qui les emploie.

Page 21

Article II.

Le Directeur des services du Génie de l’Armée.

15. Le Directeur des services du Génie est l'auxiliaire du Général Commandant le Génie de l'Armée pour assurer, selon les ordres du Commandement, le fonctionnement des Services du Génie de l'Armée.

Il soumet au Général Commandant le Génie de l'Armée, d'une part, des propositions pour l'emploi des différents services, d'autre part, les instructions à donner aux Commandants du Génie des Corps d'Armée et au Directeur du Génie des Étapes relatives au fonctionnement technique de leurs services respectifs.

Il assure la coordination des services dont il a la charge et vérifie que leur emploi est conforme aux ordres du Commandement.

Il peut être délégué par le Commandant du Génie de l'Armée pour contrôler le fonctionnement des Services du Génie des Corps d'Armée et de la Direction des Étapes.

Il est ordonnateur secondaire.

16. Les services du Génie de l'Armée comprennent :

Le Service du Matériel chargé du ravitaillement des troupes de toutes armes et des divers services en outillage, explosifs, matériels et matériaux du Génie. Une des branches de ce service est spécialement chargée d'assurer la préparation, la distribution et, éventuellement, la mise en place du matériel de camouflage ;

Le Service des Camps et Cantonnements chargé de l'aménagement des cantonnements et, éventuellement, de la création des camps pour les troupes et les services ;

Le Service des Eaux qui pourvoit aux besoins des troupes par l'aménagement ou la création de points d'eaux, éventuellement par le transport de l'eau à des « points de ravitaillement en eau » fixés par le Commandement ;

Le Service électrique chargé de la fourniture de l'éclairage et de la force électriques ;

Le Service forestier chargé de l'exploitation des ressources forestières ;

Le Service des routes qui assure la remise en état et l'aménagement des routes existantes, la création éventuelle de routes nouvelles, l'exploitation des carrières.

Page 22

Chaque service est placé sous la direction immédiate d'un Chef de service et dispose comme moyens d'exécution, d'une part, d'unités du Génie spécialisées, d'autre part, d'unités du Génie ou de travailleurs auxiliaires mis temporairement à sa disposition.

17. L'action des Services du Génie de l'Année s'étend sur tout le territoire de l'Armée (zone de l'avant et zone des étapes).

Les Services -du Génie de l'Armée peuvent :
Soit assurer directement la totalité ou une partie des missions qui sont de leur ressort ;
Soit venir en aide aux Commandants du Génie des Corps d'Armée et au Directeur du Génie des Étapes pour permettre à ces derniers d'exécuter leurs propres missions.

La répartition des moyens des Services du Génie entre l'Armée, les Corps d'Armée et la Direction des Etapes est fixée par le Général Commandant l'Armée, sur la proposition du Général Commandant le Génie.

Article III

Le Directeur des travaux de l’Armée.

18. Le Directeur des travaux est l'auxiliaire du Général Commandant le Génie de l'Armée pour la conduite des travaux qui lui sont confiés par le Commandement.

Le Directeur des travaux participe aux études techniques et aux reconnaissances relatives aux travaux, assure la permanence de la direction, tient à jour les dossiers correspondants, etc.

Il peut être chargé :

a. Des grands travaux intéressant directement les opérations et nécessitant une action d'ensemble et de coordination :
Création d'une deuxième position ;
Construction de ponts sur supports fixes ou flottants particulièrement importants ;
Direction d'une guerre de mines ;
Etablissement d'un plan de barrages et, dans le cadre de ce plan, mise en œuvre de certains dispositifs, etc.

Page 23

b. Des travaux d'équipement du réseau des communications (à l'exclusion des travaux de voies ferrées) ou d'installation des divers services de l'Armée, lorsque les directeurs responsables ne disposent pas des moyens d'exécution nécessaires :
Cours, quais et chemins d'accès des gares de ravitaillement, de débarquement, d'évacuation ;
Gares routières ;
Stockages, parcs et dépôts, magasins, etc. ;
Ateliers divers ;
Centres de fabrication de pain, centres d'abat, coopératives, etc. ;
Hôpitaux et installations du service de santé ;
Installations du service vétérinaire et des remontes ;
Camps de prisonniers, etc.

19. L'exécution de ces travaux est assurée par :
Des unités du Génie relevant directement du Général Commandant le Génie de l'Armée ou appartenant aux Réserves Générales et mises à sa disposition ;
Des travailleurs auxiliaires et des moyens de transport fournis soit par le Commandement, soit par les services pour le compte desquels les travaux sont exécutés.

Article IV

Le Directeur du Génie des Etapes.

20. Le Directeur du Génie des étapes assure, dans la zone des étapes, le fonctionnement du service du Génie. Son action est plus particulièrement territoriale ; il ne participe pas, sauf ordre contraire du Commandant de l'Armée, à l'exécution des travaux intéressant directement les opérations ni à la gestion des établissements du Génie installés dans sa zone par le Commandant du Génie de l'Armée. Il assure l'exploitation des ressources locales et administre le domaine militaire. En cas d'avance, il assure la reprise et, éventuellement, la liquidation des établissements du Génie de l'Armée.

Il est placé sous les ordres du Général Directeur des étapes et sous la direction technique du Général Commandant le Génie de l'Armée.

Il se conforme aux prescriptions du Volume 1006 du Bulletin officiel.

Il dispose de Chefferies du Génie d'Étapes et a sous ses ordres directs des officiers spécialisés dans les différentes branches du service.

Il est ordonnateur secondaire et reçoit du Directeur de l'Intendance de l'Armée les délégations de crédit nécessaires au fur et à mesure de ses besoins.

Page 24

Article V

Les Etats-Majors du Génie.

21. L'État-Major est l'auxiliaire du Commandement. Il est dirigé (sauf à l'échelon Division) par un Chef d'État-Major. Le service y est assuré par des officiers de l'État-Major particulier du Génie et des sous-officiers du service du Génie.

L'État-Major :

Centralise les questions d'organisation, de discipline et d'administration ;
Exécute les reconnaissances de détail et prépare les projets ;
Rédige les ordres, prépare la répartition des moyens ;
Assure les liaisons propres au Commandement du Génie ;
Suit l'exécution des ordres et renseigne le Commandement sur l'état d'avancement des travaux.

Certains officiers y remplissent les fonctions d'archivistes et de comptables. L'installation matérielle de l'État-Major leur incombe. En cas d'urgence, ils peuvent être employés aux différents travaux de l'arme ou du service.

Article VI

Les troupes du Génie et les formations des Services.

22. Les troupes du Génie et les formations des Services comprennent :

a. Les éléments organiques des Grandes Unités :
Bataillons du Génie de Division d'Infanterie, de Corps d'Armée et d'Armée ;
Bataillons de sapeurs-mineurs portés de Division et de Corps de Cavalerie ;
Bataillons renforcés de sapeurs-mineurs portés de Division Légère Mécanique ;
Formations de sapeurs-routiers (Armée) ;
Compagnies d'électromécaniciens (Armée) ;
Parcs du Génie d'Armée ;
Compagnies auxiliaires du Génie (Parc du Génie d'Armée) ;

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Bataillons du Génie* de forteresse et de Région fortifiée ;
Compagnie d'électromécaniciens de Région fortifiée ;
Parcs du Génie de Région fortifiée ;
Bataillons de sapeurs de chemins de fer de forteresse (type spécial) ;
Compagnies de sapeurs-mineurs du littoral.

b. Les Unités de Réserve Générale réparties en deux groupes :

Un premier groupe composé de :
Bataillons du Génie de Réserve Générale ;
Formations d'e sapeurs routiers (1) ;
Compagnie d'Electromécaniciens (1) ;
Compagnies de sapeurs-forestiers (1) ;
Compagnies du Service des Eaux ;
Compagnies de monteurs de baraques ;
Éléments du Génie des compagnies de camps et cantonnements ;
Compagnies auxiliaires du Génie.

(1) Qui sont groupées en un commandement des Unités de même spécialité.

Un deuxième groupe, qui peut prendre le nom de Groupe des Communications, et dans lequel se trouvent des :
Bataillons de sapeurs pontonniers ;
Compagnies de sapeurs de ponts lourds (1) ;
Compagnies de sapeurs de navigation (1) ;
Compagnies d'équipage de pont de divers types ;
Compagnies de sapeurs téléféristes.

(1) Qui sont groupées en un commandement des Unités de même spécialité.

c. Les bataillons d'Instruction :
Les formations de sapeurs de chemins de fer font partie des Réserves Générales dans les conditions indiquées au paragraphe 284 (Titre VII).

23. Les Unités de Réserve Générale (sapeurs-mineurs et spécialités connexes) sont commandées par un Général de Brigade. Elles sont, en principe, réparties entre les Armées et les Services dépendant directement -du Grand Quartier Général, suivant le rythme des opérations.

Les Commandants du Génie doivent s'attacher à libérer le plus tôt possible les unités de Réserve Générale mises temporairement à leur disposition et à régler leur emploi de façon qu'elles puissent être retirées sans difficulté, dès que l'ordre en est donné.

2 4. Les caractéristiques essentielles et les conditions d'emploi des différentes unités du Génie sont les suivantes (1) :
(1) Voir Titre VII, § 282 à 294, en ce qui concerne les formations de .sapeurs de chemins de fer.

2 5. Bataillons du Génie.

Les bataillons du Génie de division d'infanterie, de Corps d'Armée et d'Armée sont essentiellement composés de compagnies de sapeurs-mineurs auxquelles sont adjointes, à l'échelon Corps d'Armée seulement (2), une compagnie de Parc du Génie (§ 42) et une Compagnie d'équipage de pont (§ 39).

(2) Toutefois, les Bataillons du Génie des Divisions d'Infanterie du type outre-mer comportent une compagnie de Parc divisionnaire type outre-mer.

Compagnies de sapeurs-mineurs.

Les compagnies de sapeurs-mineurs constituent l'élément d'exécution essentiel du commandant du Génie de la Grande Unité. Elles sont susceptibles d'effectuer tous les travaux techniques du champ de bataille.

Elles sont normalement employées :
Aux travaux spéciaux de fortification de campagne ;
A la réalisation des barrages et en particulier à l'exécution des destructions pyrotechniques ;
A la recherche et à la neutralisation des dispositifs de destruction à retardement préparés par l'ennemi sur le territoire conquis ;
A la création, au rétablissement et à l'entretien des routes et des pistes ;
Au franchissement des cours d'eau par les troupes et convois de toutes armes ;
A l'exécution de la guerre de mines.

Elles peuvent être également utilisées :
Aux travaux courants de fortification de campagne, soit qu'il s'agisse d'obtenir sur un point déterminé un rendement exceptionnel supérieur à celui qu'on peut attendre de troupes non entraînées à ces travaux ou usées par le combat, soit encore que la nature du sol impose l'exécution de travaux de roctage ou la mise en œuvre d'engins mécaniques ;

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Aux travaux d'installation des troupes en cas de stationnement prolongé.

Chaque compagnie de sapeurs-mineurs comporte quatre sections de travailleurs et dispose d'un premier appoint de matériel et d'outillage (outillage portatif et train de combat).

La compagnie est fortement encadrée afin de lui permettre d'assurer l'exécution des reconnaissances et l'encadrement technique d'auxiliaires dont l'importance peut atteindre au maximum la valeur d'un bataillon.

Les compagnies de sapeurs-mineurs des Grandes Unités motorisées ne se différencient, au point de vue composition générale, que par la motorisation totale des trains de combat et des trains régimentaires ; les conditions d'emploi sont les mêmes.

26. Bataillons de sapeurs-mineurs portés.

Les bataillons de sapeurs-mineurs portés des Grandes Unités de Cavalerie comprennent une compagnie d'Équipage de pont, en plus des compagnies de sapeurs-mineurs portés qui sont au nombre de deux dans les bataillons de Corps ou de Division de Cavalerie, de trois dans les bataillons renforcés de Division Légère Mécanique.

Compagnie de sapeurs-mineurs portés.

Ces compagnies ont les mêmes missions que les compagnies de sapeurs-mineurs ordinaires, mais le facteur rapidité prend une importance particulière. Chaque compagnie de sapeurs-mineurs portés comporte trois sections de travailleurs et dispose d'un premier appoint de matériel et d'outillage ainsi que d'une forte -dotation d'explosifs.
La réserve de Commandement des compagnies portées est inférieure à celle des compagnies de sapeurs-mineurs ordinaires.

2 7. Formations de sapeurs routiers.

Les formations de sapeurs routiers comprennent un certain nombre de compagnies. Elles sont chargées des travaux de construction, de réfection, d'amélioration et d'entretien de la chaussée des routes et éventuellement de l'exploitation des carrières. Elles utilisent un matériel particulier (cylindres compresseurs, concasseurs, machines diverses). Le Service du train automobiles met à leur disposition les moyens de transport spécialisés (sections automobiles routières) qui leur sont nécessaires.

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2 8. Compagnies d'électromécaniciens.

Les compagnies d'électromécaniciens sont normalement chargées :
De l'installation et de l'exploitation des réseaux électriques d'intérêt général (force et lumière) ;
Des réparations courantes du matériel électrique et mécanique du Génie (à l'exception du matériel spécial des unités de télégraphie, de chemins de fer) ;
Des défenses électrifiées.

Elles peuvent en outre participer :
Aux destructions des usines et installations électriques ;
A la protection contre les bombardements des organes essentiels des usines et du personnel d'exploitation.

Elles comprennent trois sections de construction et un détachement d'exploitation ; elles disposent organiquement d'un matériel d'atelier et d'exploitation de première urgence.

2 9. Bataillons du Génie de forteresse et bataillons du Génie de région fortifiée.

Les bataillons du Génie de forteresse et les bataillons du Génie de région fortifiée comprennent un nombre variable de compagnies de sapeurs-mineurs de forteresse.

Ces compagnies, qui comprennent quatre sections, sont employées aux différents travaux incombant à l'arme du Génie dans les Régions fortifiées, en particulier :
Renforcement des obstacles de toutes natures, dégagement des champs de tir ;
Travaux dans les intervalles des ouvrages :
Etablissement ou amélioration des communications sur la position et en arrière de la position fortifiée ;
Préparation et mise en œuvre des destructions destinées à retarder l'ennemi en avant et éventuellement dans la position ;
Participation à l'installation des services de la Région fortifiée.

Les détachements de sapeurs-mineurs de forteresse entrant dans la composition des équipages d'ouvrages exécutent les travaux de réfection des organes atteints par le bombardement, réparent les brèches des obstacles, participent aux dégagements des champs de tir et, éventuellement, exécutent des contre-mines.

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30. Compagnie d'électromécaniciens de région fortifiée.

Les compagnies d'électromécaniciens de région fortifiée sont à la disposition du chef du service électromécanique de la Région fortifiée pour assurer l'alimentation électrique de la position depuis les postes de transformation Haute Tension, Moyenne Tension jusqu'aux ouvrages, pour l'entretien du réseau existant, etc.

Les compagnies d'électromécaniciens de régions fortifiées sont composées de deux sections Haute Tension et une section de lignes souterraines.

Les détachements d'électromécaniciens entrant dans la composition des équipages d'ouvrages assurent le fonctionnement, l'entretien et la réparation des installations électriques à l'intérieur des ouvrages.

31. Compagnies de sapeurs-forestiers.

Les compagnies de sapeurs-forestiers sont normalement chargées de l'exploitation des ressources forestières et du fonctionnement des scieries et ateliers de fabrication. Elles contribuent notamment à la fabrication du matériel d'organisation du terrain et de baraquement.

Lorsqu'elles ne sont pas utilisées à ces travaux, elles peuvent participer à l'organisation de positions arrière.

32. Compagnies du Service des Eaux.

Les compagnies du Service des Eaux sont normalement chargées de tous les travaux importants concernant l'alimentation en eau des troupes (recherches d'eau, sondages, création ou remise en état des puits, construction de réservoirs d'eau et de canalisations de distribution).

Elles peuvent être appelées à coopérer avec les services de l'Intendance et de Santé pour l'exécution des travaux concernant soit le transport d'eau potable par camions, wagons-réservoirs, chalands-citernes, soit la stérilisation des- eaux.

Elles comprennent trois sections de travail et disposent organiquement d'un échelon d'outillage et de matériel de première urgence.

33. Compagnies de monteurs de baraques.

Les compagnies de monteurs de baraques sont chargées de monter, éventuellement de confectionner ou de remettre en état, les baraques utilisées pour les stationnements des troupes et des services ou destinées aux grandes installations (camps, hôpitaux, etc.).

Elles comprennent trois sections de travail et disposent organiquement d'un matériel réduit pour l'exécution des travaux de première urgence.

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34. Compagnies des camps et cantonnements.

Les compagnies des camps et cantonnements sont composées d'éléments des différentes armes (en particulier d'éléments du Génie).

Elles sont chargées de la remise en état et de l'entretien des cantonnements de repos à l'arrière du front (villages, camps de baraques, etc.).

35. Compagnies auxiliaires du Génie.

Les compagnies auxiliaires du Génie sont des unités de travailleurs rattachées en nombre variable aux Parcs du Génie d'Armée, aux Réserves de Ravitaillement des gares régulatrices, ou aux Entrepôts de Réserve Générale du Génie.

Elles peuvent être appelées éventuellement à travailler sur des chantiers importants de l'arrière en collaboration avec les unités de sapeurs-mineurs ou de sapeurs de chemins de fer.

36. Bataillons de sapeurs-pontonniers.

Les bataillons de sapeurs-pontonniers comprennent quatre compagnies qui ont sensiblement la même organisation et la même composition numérique que les compagnies de sapeurs-mineurs.

Les compagnies de sapeurs-pontonniers sont normalement employées :
Au franchissement des grands fleuves et des rivières à courant rapide, avec ou sans le concours d'autres éléments (sapeurs-mineurs, sapeurs de ponts-lourds, auxiliaires) ;
Aux travaux les plus simples de renforcement des ouvrages d'art, au renforcement des ponts établis par les sapeurs-mineurs et à la construction de ponts sur supports fixes ou flottants (1) ;
(1) La construction des ponts métalliques et des estacades de grande longueur, le renforcement des ouvrages d'art importants sont effectués par les sapeurs de ponts lourds ou par l'entreprise civile.

Aux destructions de toutes natures et plus particulièrement des ouvrages d'art routiers ;
A la recherche et à la neutralisation des dispositifs ennemis dans les ouvrages d'art en terrain conquis.

En outre les sapeurs-pontonniers peuvent être éventuellement chargés de travaux analogues à ceux des sapeurs-mineurs (ponts légers des divers types, travaux de routes, de fortification de campagne, d'installation des troupes) qu'ils exécutent seuls ou en renfort des sapeurs-mineurs. Ils ne participent pas, en principe, à la guerre de mines.

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Ils doivent être tenus en état d'entraînement constant pour tous les travaux de navigation et de pontage en courant rapide.

A cet effet, ils sont remis fréquemment à l'instruction sur les rivières de la zone des Armées et même, s'il est nécessaire, en dehors de cette zone.

3 7. Compagnie de sapeurs de ponts lourds.

Les compagnies de sapeurs de ponts lourds sont normalement employées :
A la mise en œuvre des ponts-routes métalliques et des ponts suspendus ;
A la construction de ponts de pilots lourds et d'ouvrages en charpente ;
A la réparation et au renforcement des ouvrages d'art routiers ;
A la destruction des routes et ouvrages d'art.

Elles travaillent seules ou complétées par des unités de sapeurs-mineurs ou de sapeurs pontonniers et par des auxiliaires.

Elles peuvent être dotées d'unités de battage pneumatique pour la construction rapide des ponts de pilots ou estacades routières.

Elles disposent organiquement d'un échelon de matériel et d'outillage de première urgence.

En outre, les sapeurs de ponts lourds peuvent être éventuellement chargés, au même titre que les sapeurs pontonniers, de travaux de route, de fortification de campagne et d'installation des troupes.

38. Compagnies de sapeurs de navigation.

Les compagnies de sapeurs de navigation sont exclusivement chargées de l'exploitation des voies navigables (canaux, cours d'eau canalisés, rivières à courant libre) : Elles ne participent pas aux opérations de franchissement des cours d'eau. Elles dépendent de la Direction des voies navigables au G. Q. G.

3 9. Équipages de pont.

Les compagnies d'équipage de pont assurent la conservation du matériel de pontage réglementaire dont sont dotées les Grandes Unités et son transport jusqu'au lieu d'emploi.

Elles comportent un noyau permanent d'ouvriers d'art et de spécialistes qui entretiennent le matériel.

Les compagnies d'équipage de pont ne sont jamais chargées de la mise en œuvre du matériel de pontage.

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Dans les périodes de stabilisation où le matériel de pontage peut se trouver sans emploi, la compagnie d'équipage de pont peut constituer, avec son détachement d'ouvriers d'art et concurremment avec la compagnie de parc du Génie de Corps d'Armée, l'ossature d'un service de fabrication, de réception ou d'expédition vers les dépôts de l'avant de matériel du Génie. Les véhicules des compagnies d'équipage, préalablement déchargés, peuvent exceptionnellement concourir au transport du matériel.

Les équipages de pont de Réserve Générale permettent de renforcer les armées en matériel de pontage ou de construire des ponts de grande longueur.

40. Compagnies de sapeurs téléféristes.

Ces unités sont chargées de la construction et de l'exploitation des lignes téléfériques et des plans inclinés, opérations qu'elles exécutent avec le concours de travailleurs auxiliaires (travaux de manutention).

Elles peuvent être employées aux destructions de toute nature et particulièrement des installations de transport en montagne.

Elles disposent organiquement 'd'un atelier de réparation et d'un lot de matériel de première urgence.

41. Parc du Génie d'Armée.

Le Parc du Génie d'Armée est un organe de renforcement et de ravitaillement. Il comprend :

Un élément invariable automobile :
D'atelier (scierie, forge, charronnage) :
De battage : une unité de battage pneumatique et deux unités de sonnettes S. T. G. ;
D'outillage (12 lots permettant chacun d'équiper une compagnie de travailleurs d'infanterie).

Un élément variable dont la constitution dépend des besoins de l'Armée et qui peut comprendre :
Des compagnies auxiliaires du Génie (manutentionnaires) ;
De l'outillage et du matériel du Génie en quantité variable selon les besoins.

Une réserve d'explosifs.

Les moyens de transport (Sections automobiles) nécessaires pour les transports de matériel sont mis par l'Armée à la disposition du parc. Le Parc du Génie d'Armée est placé sous les ordres du -chef du service du matériel.

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42. Compagnie de parc du Génie de C.A. et de D.I. type outre-mer.

La compagnie de parc du Génie de corps d'armée constitue, pour la totalité des 'éléments du corps d'armée, une réserve d'outillage, de matériel et d'explosifs. Elle peut détacher auprès de chaque division un échelon mobile qui constitue, tant que la division est affectée au corps d'armée, un premier organe de ravitaillement comprenant en particulier du matériel de franchissement de brèche.

La compagnie de parc du Génie de corps d'armée comporte un noyau permanent d'ouvriers d'art et les éléments d'ateliers d'ouvriers en fer et en bois qui peuvent constituer l'ossature d'un service de fabrication.

Elle comprend des spécialistes du matériel destinés [J, constituer un service de réception et de distribution d'outillage, de matériels et d'explosifs. Celui-ci doit être renforcé, suivant les besoins, par des ouvriers, des manutentionnaires ou des véhicules de transport.

Les divisions du type Outre-Mer ont un parc du Génie divisionnaire constituant un premier organe de ravitaillement de ces Grandes Unités.

43. Parc du Génie de région fortifiée.

Le parc du Génie de région fortifiée est un organe de ravitaillement pour les ouvrages et les Grandes Unités affectées à la région fortifiée.

Il permet le ravitaillement de ces éléments en matériel du. Génie (outillage, matériel électromécanique, de transmissions et de chemins de fer).

Ce parc comprend un État-Major, une compagnie d'exploitation et une compagnie auxiliaire.

44. Parcs mobiles de fortification.

Les parcs mobiles de fortification sont des organes de ravitaillement en matériel d'organisation du terrain installés dans les Régions et Secteurs fortifiés ainsi que dans les Secteurs défensifs.

Ils comprennent :
Des sections légères,
Des compléments de sections légères,
Des sections lourdes.

A bientôt

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Message par genie67 Jeu 2 Avr 2020 - 2:16

Bonjour,

Merci pour ces informations. je vais aussi tenter ma chance auprès de Gallica.
et vous étiez bien ADC au au 1°RG....
A bientôt.

genie67
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