10 ème RG le dépôt de munitions de SCHIFFERSTADT

Je pense que tous les anciens du 10 ème RG ,jusqu'au grade de sergent ont fait des petits séjours au poste de garde du dépôt de munition de SCHIFFERSTADT, paumé entre les champs et les  forêts de sapin ,enclavé dans le dépot de munitions américain ,gardé par des civils allemands.
le poste en préfa ,on y caillait l'hiver et crevait de chaud en été , c'était vraiment précaire; santaires inutilisables,heureusement il y avait la tonne à eau pour se laver(peu l'utilisait).
Je n'ai jamais su exactement ce que renfermaient les 2 dépôts français et ricains,mais nous étions en armes ,et lors de mes factions ,j'ai observé quelques passages de véhicules immatriculés dans les pays de l'est ,rodant autour; la guerre froide n'était pas terminée alors ,nous n'étions qu'à 150 km des forces du pacte de Varsovie.
Moi avec le FAMAS  et le sapeur DRON devant le poste de garde
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moi devant le poste ,avec son rempart .
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Moi devant le vieux MOG ou MORMON en chicane devant la porte du dépôt

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Salut Dominique le MORMON c'était pas l'adversaire d'OBAMA?

Sans aucun doute ,mais ma mémoire me ferait elle faux bon? N'y a t il pas eu un petit camion tout terrain en dotation portant ce nom ?

SUMB (Simca Unic Marmon Bocquet) MH 600BS dit "Marmon".

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Sinon, le "MOG" est un Unimog 404S...

Merci JEAN FRANCOIS ,
toujours précis et à la pointe de l'info sur le matériel,Marmon et non MORMON,toi au moins tu corriges et ne te moques pas comme certains dont nous tairons le nom n'est ce pas FRANCOIS ?
sinon comme ça est ce un UNIMOG 404 S ou un MARMON?

Sur ta photo c'est un Unimog !

KRAL DOMINIQUE a écrit:Je pense que tous les anciens du 10 ème RG ,jusqu'au grade de sergent ont fait des petits séjours au poste de garde du dépôt de munition de SCHIFFERSTADT,[...]

[...]on y caillait l'hiver et crevait de chaud en été ,était vraiment précaire; santaires inutilisables,heureusement il y avait la tonne à eau pour se laver(peu l'utilisait).

Que de souvenirs à Schifferstadt, à mon époque (86/87), il y avait un mur de protection avec meurtrières et du grillage à la place des bidons/sacs de sable.

Comme tu le soulignes, l'été c'était l'enfer avec les moustiques qui nous piquaient, les WC étaient toujours "inutilisables" (parfois réparés par des plombiers allemands), nous faisions nos besoins à l'extérieur.....la vie de bohème quoi!

Bonjour à tous, je suis bien content de revoir cet endroit où j'ai "frissonné" en tant que chef de poste... Merci d'avoir posté ces images. J'étais de la 83/09 Je me souviens d'une garde à shifferstadt où mes gars avaient rapporté un petit lapin vivant pris dans un collet que des connards s'amusaient à poser au bas du grillage périphérique. Que de bons souvenirs de cette période de ma vie, des copains, de l'insouciance....

Le passant jaune sur la photo c'était la 21e logistique/transports... Orange la 11e, vert la 22e, noir la 25e, bleu la 1ere de combat, rouge la 3e travaux et combat. Les Mercedes Unimog venaient du 1er régiment de Spahis de Spire refilés au 10 e RG . C'étaient des modèles à essence il y en avait 3 ou 4 de mémoire. Un jour de manœuvre, j'étais chef de bord de l'un deux et nous sommes tombés en panne sans savoir la destination du bivouac le réservoir avait été rempli avec du gasoil... nous étions dans la merde mais tout s'est finalement bien terminé..
Ce dépôt contenait entre autres des mines de toutes sortes (anti personnel APDV... et anti-char HPD, MIACAH, etc), des explosifs et des grenades à main et à fusil.

Bonsoir

autant que je me souvienne au cours d'un des exercices de mobilisation, la 22e compagnie a réellement chargée sa dotation de mines (il y en avait un paquet) puisqu'le l'on avait les enfouisseurs de mines. A l'issue on nous envoyait dans les environs avec la dotation de guerre, comme le bois de Dudenhofen pour être contrôlé sur place….

Pendant la guerre froide les délais étaient très cours, on allait même faire des reco pour notre zone de desserrement réelle en temps de guerre.

Pour les Unimogs, à la section Bac on en avait quatre il me semble, et ils sont bien à essence. Les mécanos avaient souvent des Marmons ateliers. Les trans il me semble avaient également des Unimogs.

MJR

Merci de ton message MJR et de tes précisions. Étant dans la 21e au BPSR (Adjudant-chef Hegoburu) puis après le PESO muté comme instructeur à la 11e nous n'avions pas de contacts avec les autres compagnies. La 22e était en face de la 11e de l'autre côté de la place d'armes. Je me souviens que vous aviez en effet 2 MFRD et de engins poseurs de mines HPDV souvent en panne d'électronique... ce matériel m'impressionnait par ses capacités. tout ceci doit être à la casse maintenant comme les Gillois....

bonjour ,
Nous ne nous connaissons pas, mais j'ai servi en qualité de CIJAS et aussi sous les ordres de ADJ Chef HEGOBURU ,sauf que : le BPSR jusqu'en Mars 85 dépendait de la 11 ème Cie puis de nouveau de la 21.As tu servi à la 11 sous le Capitane PIGNOL,je devrais même dire l'excellent Capitaine PIGNOL .

Bonsoir, oui, j'étais à la 11e sous le commandement du Cap'tain Pignol, un sacré personnage... Il adorait la photographie et venait souvent me voir quand j'étais encore au BPSR, je lui développais ses bobines de films noir et blanc et faisait ses tirages. Un jour il alla au labo du BPSR pour chercher quelque chose quand il est tombé sur une boite de cigarillos "café crème" remplie d'un liquide rougeâtre et des VG "voyages gratuits" qui baignaient dedans. Il me demanda si cela m'appartenais et je lui répondais que non. En fait elle appartenait au Sergent Desforges qui était libérable et qui s'était mis en combine avec un gars de son contingent en poste à la trésorerie (Sergent Walk) qui récupérait les VG tamponnés et donc utilisés. Il s'était aperçu que le liquide pour ronéotyper dissolvait l'encre rouge des tampons dateurs et de la marianne, alors ils revendaient ces voyages aux copains et le type de la trésorerie mettait de nouveaux tampons avec la nouvelle date... J'ai plein de petites histoires comme ça avec le Cap'tain Pignol!

moi aussi ,quand j'ai été incorporé la chaîne d'incorpo si fit à Metz ,et ce fut ma 1ère recontre avec le Capitaine Pignol ,quand il a su qui j'étais et mon poste futur (Cijas ) il m'a dit : nous sommes appelés à nous revoir ,perso j'ignorais quel était ce poste ,et le trouvant fort avenant et sympathique je lui ai dit : mais avec grand plaisir mon Capitaine en lui tendant une poignée de main qu'il me rendit à la grande consternation de ses subalternes qui l'entouraient ,ce qui me valu quelques inimitiés au sein des cadres de la Cie qui me prirent pour un quelconque pistonné .Ce qui était loin d'être le cas alors que j'aurais pu (mon frère étant Officier de la Marine Nationale ).Par la force des choses durant mes classes je revis le Capitaine qui ayant besoin de conseils juridiques ne manquait pas de me faire venir dans sont bureau ,dont une fois alors que j'allais à la douche .Me voyant dans le couloir il m'interpella et m'invita à rentrer dans son bureau sans formalité ,et je me suis retrouvé en short assis sur un coin de son bureau à consulter le dossier pour lequel mes compétences étaient requises ,rentra alors le Sgt de semaine Dorian STOCKER qui me voyant rentra sans protocole ,il fut rembarré par le Capitaine qui lui fit péter un garde à vous ,à la remarque de STOCKER me montrant en disant : et lui ? Le Capitaine répondit : lui je l'ai invité .Cet épisode contribua à créer entre moi et les cadres de la 11 un antagonisme qu'ils voulurent me faire payer ,mais à leurs frais ,car jamais je ne perdis mon sang froid et le sens des usages ; le plus amusant c'est que je m'en fis pour certains des potes .Que de bons souvenirs !! Je conserve du Capitaine PIGNOL une excellente image d'un homme juste ,franc et d'un bon meneur d'homme qui savait faire fi des protocoles et estimait les hommes non par leur grade mais leur valeur ,un chef de meute comme dirait un de mes excellent ami de ce Forum qui vient de réapparaître.Cordiales amitiés Ô mon ancien du BPSR

En fait on s'est croisé de peu Dominique car j'ai été libéré en août 1984. Tu as donc dû rencontrer des gens que j'ai côtoyé au BPSR. Je me souviens très bien de ce jour de libération, un peu particulier, on est venu me chercher en KT alors que nous étions en manœuvre à Dudden, on m'a dit récupère ta demi tente et ton pako tu t'en vas... Mes gars m'ont fait une collecte improvisée dans un béret je revois encore leur visages tristes et certains en pleuraient, moi j'étais surpris car nous n'étions pas encore à la fin du mois et j'avais l'impression d'être enlevé contre mon gré. Mon sac à dos dans le camion, je découvrais d'autres libérables et on me donnais un de ces berlingots de pinard tiède dont je me suis régalé pour trinquer avec mes congénères de la 09. Grisé par ce douteux breuvage je réalisais que c'"était fini, mélange de joie et de tristesse, je me retrouvais en survêtement bleu et basquettes et dans le train direction la gare de l'Est pour reprendre une vie, qui serait marquée à jamais de cette expérience, que je juge aujourd'hui de fantastique, car initiatique par bien des égards...
Cordiales amitiés également.

PS) il y avait-il une 24e compagnie ?
Le capitaine Pignol était commandant de la 22e juste un peu avant que j'arrive avant d'être transféré à la 11e.
Petite anecdote : au mois de juillet alors que tout était calme, les gars de la section commandement et moi avions envie de faire une fiesta entre nous. Quelqu'un demanda l'autorisation au Capitaine d'utiliser la salle d'honneur salle au fond à gauche après le salon de coiffure. Il accepta à condition que nous faisions le ménage après la fête. Alcool, cigarettes, bouffe, musique, excès de tout à la fois puis dodo. Le lendemain on toque à ma porte (j'avais une piaule de sergent au 1er étage) il y a un problème le Capitaine est furieux j'entre dans la salle une odeur acre de brûlé m'envahit...Un cendrier s'était consumé toute la nuit et avait consumé le plateau du bar... Le père Pignol faisait des bonds....

Bonjours à toutes et à tous.
Au sujet de l’insalubrité des dépôts de munitions. Dans les années 70, au 9, le dépôt d’Heiteren ne le cédait en rien à Shifferstadt au niveau dégueulasserie. Les WC étaient en permanence inutilisables. Conséquence des nuages de mouches harcelaient la garde en permanence pendant les beaux jours.
Et je ne parle pas de la ceinture extérieure ; envahi par un énorme roncier, et jamais déminée, si mes informations sont bonnes.

bonjour je réponds à la question de FEEL BIDEN,oui il y eu une 24 ème CIE que j'ai bien connue à l'époque pour y avoir été détaché à plusieurs reprises en raison de mes compétences linguistiques ,pour des exercices avec des Pioners de la BUNDESWHER ou lors de CETEX 85 ;cette Cie était une CIE de Franchissement en attente des PFM ,mais sans marériel ,passait son temps à faire du MLF et s'occupait comme elle le pouvait .A l'initiative de l'excellent Capitaine PELLEGRINO ,la Cie bâti sur un bras mort du Rhin un pont TARRON,dans la pure tradition de nos anciens.