La division du Rhin
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MJR
Mahuzard31
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La division du Rhin
LA DIVISION DU RHIN
PAGE INTEGREE CE JOUR SUR LE SITE ARMEE-FRANCAISE-1989 MAIS QUE JE TENAIS A PARTAGER AVEC VOUS EN CE 14 JUILLET CAR CE N'EST MAHEUREUSEMENT PAS LA PLUS CONNUE DE TOUTES LES GRANDES UNITES AYANT SERVI DANS LES RANGS DE LA 1E ARMEE.
IL N ERESTE PLUS QU'UNE SEUL COMPAGNIE DE FRANCHISSEMENT EN 2018 ALORS QU'EN CE TEMPS LA VOUS ETIEZ "LEGION"
- - - - - - -
La division du Rhin n’est pas la plus connue de toutes les unités mises sur pied en 1989.
Cette unité d’aide au franchissement de coupures humides est mise sur pied au début des années 70 sous le vocable « Zone de Franchissement du Rhin – ZFR ». Elle prendra le nom de « division du Rhin » au 1er juillet 1984 avant d’être baptisée « brigade d’Alsace » au 1er janvier 1993 pour être ensuite dissoute le 30 juillet 1999.
Le 1er juillet 1984, à l’issue de la dissolution de la 6ème division blindée et du transfert de son état-major dans le sud-Est en vue de la création de la 6ème division légère blindée, la 62ème division militaire territoriale mutualise ses moyens de commandement avec la « Zone de Franchissement du Rhin » et participe ainsi à la création du 156ème régiment de commandement et de soutien (unité de réserve avec noyau d’active), apportant ainsi rang et prérogative à la grande unité divisionnaire qu’est la nouvelle « division du Rhin ».
Constituée primitivement du 1er régiment du génie (active), des 10ème, 29ème et 31ème bataillons de chasseurs à pied (réserve) et du 59ème régiment d’artillerie sol-air (réserve), la Zone de Franchissement du Rhin devenue division du Rhin en 1984 amalgamera diverses unités pour être dotée au 1er janvier 1989 de quatre unités du génie, de quatre unités d’infanterie, d’une unité d’artillerie et d’une unité du Train.
La mission de la division du Rhin est très simple : elle œuvre pour le passage des grandes unités de combat et des forces logistiques de l’armée de terre en temps de guerre. En effet, hors les unités forces françaises qui stationnent en République Fédérale Allemande (trois divisions blindées et divers éléments organiques de corps d’armée et d’armée), les autres troupes se trouvent sur le territoire métropolitain.
Dès le déclenchement du conflit nous opposant vraisemblablement aux forces armées du Pacte de Varsovie et en fonction des « accords - cadre » signés avec les autorités ouest-allemande et « otaniennes », l’armée française s’engage tout ou partie sur le territoire de la République Fédérale Allemande.
Dans un premier temps, il s’agit donc de faire franchir le Rhin en toute sécurité à douze divisions, à deux corps d’armée et leurs éléments organiques dont deux brigades logistiques puis dans un second temps d’assurer le ravitaillement via le déplacement des unités du 1er commandement logistique.
A cet effet, la division du Rhin s’organise de la manière suivante :
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Comme nous pouvons le voir, outre les cinq unités composants le 156ème régiment de commandement et de soutien et les neuf unités de commandement régimentaire, cette division se compose de deux ensembles bien définis :
l’ensemble « franchissement » avec quatre régiments ou bataillons du génie soit :
- six compagnies de franchissement de coupures humides,
- six compagnies de combat du génie,
- une compagnie de bateaux,
l’ensemble « bulle de protection » avec quatre unités d’infanterie et un régiment d’artillerie soit :
- seize compagnies de combat d’infanterie,
- quatre batteries de tir sol-air dotées chacun de huit canons antiaérien de type Bofors de 40 mm,
- trois compagnies d’éclairage et de combat dotées chacune de six mortiers de 120 mm et de six canons sans recul de 106 mm montés sur Jeep,
- une compagnie de combat de l’Arme-Blindée-Cavalerie dotées d’automitrailleuses légère.
Les six compagnies de franchissement de coupures humides sont le cœur du dispositif car elles assurent, par l’installation de divers modèles de pont, la capacité de démultiplication des axes.
Le 1er régiment du génie est doté de deux compagnies de ponts flottants motorisés soit la possibilité d’installation maximale en temps de guerre de 300 mètres de pont par compagnies (soit 100 mètres de pont par section).
Les deux autres régiments issus de la réserve doivent également passer sur ce type de matériels : le 12ème régiment du génie le sera au 1er octobre 1989. Nous n’avons aucun renseignement en ce sens pour le 16ème régiment du génie.
Au 1er janvier 1989, si l’on se réfère aux termes du TTA 155, ces deux régiments sont normalement dotés d’une compagnie de franchissement US 60 T et une compagnie d’équipage de pont fixe Bailey.
Ces matériels sont d’origine américaine et datent des années 1950. Vous aurez tous les détails des engins et moyens utilisés dans la page traitant des unités du génie.
Comme nous pouvons le voir, la Division du Rhin est donc capable de projeter sur le fleuve six moyens divers de franchissement ce qui permet de démultiplier ou de remplacer selon les cas, les dix ponts déjà existant en temps de paix et reliant l’Alsace (rive gauche) de la République Fédérale Allemande (rive droite).
A ces six ponts projetés par les trois régiments de pontonniers du génie, ajoutons les moyens de transbordement du 83ème bataillon des engins fluviaux du génie qui est une unité dont l'état-major est mis sur pied en temps de guerre mais dont les unités de franchissement existent en temps de paix en dépendant administrativement du 32ème régiment du génie. Ses deux compagnies sont référencées sous les numéros 831/32 et 832/32. En temps de guerre, le bataillon devient autonome et intègre la Division du Rhin sous le numéro 83.
Ce bataillon disparaîtra au cours de l’année 1989 lorsque la compagnie 831/32 est dissoute.
Les ponts autour de Strasbourg sont les plus importants, c’est en cela que le 59ème régiment d’artillerie est chargé de la protection antiaérienne du pont rail-route de Beinheim et le pont de Gambsheim. Ce régiment est formé par appelés ayant effectués leur service militaire au 53ème régiment d’artillerie de Mulheim.
Les trois bataillons de Chasseurs sont mis sur pied à partir des centres mobilisateurs de Colmar, Monswiller et Wolfisheim avec un recrutement local issu des appelés ayant fait leur service militaires aux 1er, 152ème et 153ème régiment d’infanterie encasernées respectivement à Sarrebourg, Colmar et Mutzig.
Il en va de même pour le 37ème régiment interarmes de défense qui est mis sur pied au centre mobilisateur de Monswiller.
PAGE INTEGREE CE JOUR SUR LE SITE ARMEE-FRANCAISE-1989 MAIS QUE JE TENAIS A PARTAGER AVEC VOUS EN CE 14 JUILLET CAR CE N'EST MAHEUREUSEMENT PAS LA PLUS CONNUE DE TOUTES LES GRANDES UNITES AYANT SERVI DANS LES RANGS DE LA 1E ARMEE.
IL N ERESTE PLUS QU'UNE SEUL COMPAGNIE DE FRANCHISSEMENT EN 2018 ALORS QU'EN CE TEMPS LA VOUS ETIEZ "LEGION"
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La division du Rhin n’est pas la plus connue de toutes les unités mises sur pied en 1989.
Cette unité d’aide au franchissement de coupures humides est mise sur pied au début des années 70 sous le vocable « Zone de Franchissement du Rhin – ZFR ». Elle prendra le nom de « division du Rhin » au 1er juillet 1984 avant d’être baptisée « brigade d’Alsace » au 1er janvier 1993 pour être ensuite dissoute le 30 juillet 1999.
Le 1er juillet 1984, à l’issue de la dissolution de la 6ème division blindée et du transfert de son état-major dans le sud-Est en vue de la création de la 6ème division légère blindée, la 62ème division militaire territoriale mutualise ses moyens de commandement avec la « Zone de Franchissement du Rhin » et participe ainsi à la création du 156ème régiment de commandement et de soutien (unité de réserve avec noyau d’active), apportant ainsi rang et prérogative à la grande unité divisionnaire qu’est la nouvelle « division du Rhin ».
Constituée primitivement du 1er régiment du génie (active), des 10ème, 29ème et 31ème bataillons de chasseurs à pied (réserve) et du 59ème régiment d’artillerie sol-air (réserve), la Zone de Franchissement du Rhin devenue division du Rhin en 1984 amalgamera diverses unités pour être dotée au 1er janvier 1989 de quatre unités du génie, de quatre unités d’infanterie, d’une unité d’artillerie et d’une unité du Train.
La mission de la division du Rhin est très simple : elle œuvre pour le passage des grandes unités de combat et des forces logistiques de l’armée de terre en temps de guerre. En effet, hors les unités forces françaises qui stationnent en République Fédérale Allemande (trois divisions blindées et divers éléments organiques de corps d’armée et d’armée), les autres troupes se trouvent sur le territoire métropolitain.
Dès le déclenchement du conflit nous opposant vraisemblablement aux forces armées du Pacte de Varsovie et en fonction des « accords - cadre » signés avec les autorités ouest-allemande et « otaniennes », l’armée française s’engage tout ou partie sur le territoire de la République Fédérale Allemande.
Dans un premier temps, il s’agit donc de faire franchir le Rhin en toute sécurité à douze divisions, à deux corps d’armée et leurs éléments organiques dont deux brigades logistiques puis dans un second temps d’assurer le ravitaillement via le déplacement des unités du 1er commandement logistique.
A cet effet, la division du Rhin s’organise de la manière suivante :
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Comme nous pouvons le voir, outre les cinq unités composants le 156ème régiment de commandement et de soutien et les neuf unités de commandement régimentaire, cette division se compose de deux ensembles bien définis :
l’ensemble « franchissement » avec quatre régiments ou bataillons du génie soit :
- six compagnies de franchissement de coupures humides,
- six compagnies de combat du génie,
- une compagnie de bateaux,
l’ensemble « bulle de protection » avec quatre unités d’infanterie et un régiment d’artillerie soit :
- seize compagnies de combat d’infanterie,
- quatre batteries de tir sol-air dotées chacun de huit canons antiaérien de type Bofors de 40 mm,
- trois compagnies d’éclairage et de combat dotées chacune de six mortiers de 120 mm et de six canons sans recul de 106 mm montés sur Jeep,
- une compagnie de combat de l’Arme-Blindée-Cavalerie dotées d’automitrailleuses légère.
Les six compagnies de franchissement de coupures humides sont le cœur du dispositif car elles assurent, par l’installation de divers modèles de pont, la capacité de démultiplication des axes.
Le 1er régiment du génie est doté de deux compagnies de ponts flottants motorisés soit la possibilité d’installation maximale en temps de guerre de 300 mètres de pont par compagnies (soit 100 mètres de pont par section).
Les deux autres régiments issus de la réserve doivent également passer sur ce type de matériels : le 12ème régiment du génie le sera au 1er octobre 1989. Nous n’avons aucun renseignement en ce sens pour le 16ème régiment du génie.
Au 1er janvier 1989, si l’on se réfère aux termes du TTA 155, ces deux régiments sont normalement dotés d’une compagnie de franchissement US 60 T et une compagnie d’équipage de pont fixe Bailey.
Ces matériels sont d’origine américaine et datent des années 1950. Vous aurez tous les détails des engins et moyens utilisés dans la page traitant des unités du génie.
Comme nous pouvons le voir, la Division du Rhin est donc capable de projeter sur le fleuve six moyens divers de franchissement ce qui permet de démultiplier ou de remplacer selon les cas, les dix ponts déjà existant en temps de paix et reliant l’Alsace (rive gauche) de la République Fédérale Allemande (rive droite).
A ces six ponts projetés par les trois régiments de pontonniers du génie, ajoutons les moyens de transbordement du 83ème bataillon des engins fluviaux du génie qui est une unité dont l'état-major est mis sur pied en temps de guerre mais dont les unités de franchissement existent en temps de paix en dépendant administrativement du 32ème régiment du génie. Ses deux compagnies sont référencées sous les numéros 831/32 et 832/32. En temps de guerre, le bataillon devient autonome et intègre la Division du Rhin sous le numéro 83.
Ce bataillon disparaîtra au cours de l’année 1989 lorsque la compagnie 831/32 est dissoute.
Les ponts autour de Strasbourg sont les plus importants, c’est en cela que le 59ème régiment d’artillerie est chargé de la protection antiaérienne du pont rail-route de Beinheim et le pont de Gambsheim. Ce régiment est formé par appelés ayant effectués leur service militaire au 53ème régiment d’artillerie de Mulheim.
Les trois bataillons de Chasseurs sont mis sur pied à partir des centres mobilisateurs de Colmar, Monswiller et Wolfisheim avec un recrutement local issu des appelés ayant fait leur service militaires aux 1er, 152ème et 153ème régiment d’infanterie encasernées respectivement à Sarrebourg, Colmar et Mutzig.
Il en va de même pour le 37ème régiment interarmes de défense qui est mis sur pied au centre mobilisateur de Monswiller.
david delporte- membre
- Messages : 21
Date d'inscription : 24/05/2011
Age : 50
Localisation : chateauroux
Re: La division du Rhin
Bonjour,
merci pour cet intéressant exposé ; ainsi que pour votre page web où j'ai trouvé des infos que j'avais totalement oublié.
Cordialement.
merci pour cet intéressant exposé ; ainsi que pour votre page web où j'ai trouvé des infos que j'avais totalement oublié.
Cordialement.
Mahuzard31- membre
- Messages : 80
Date d'inscription : 15/07/2016
Age : 60
Localisation : Toulouse
Re: La division du Rhin
Bonjour,
merci pour l'organigramme et les explications relatives à la division du Rhin.
Pour les plus importants exercices réalisés sur le Rhin, généralement le weekend, nous étions en mesure, avec les unités de réserve, de lancer trois ponts simultanés sur le Rhin. Le dimanche lors du retour, lorsque le dernier PFM quittait le fort Carré à Fort Louis, le premier entrait au quartier Leclerc. Les convois se suivaient en direction d'Illkirch et le dépôt de Neubourg. Pour les exercices réalisés dans le Haut-Rhin, le matériel PFM était complété par du matériel 60 tonnes pour boucler le Vieux-Rhin, ou Rhin délaissé, à côté du Grand Canal d'Alsace.
Cordialement
MJR
merci pour l'organigramme et les explications relatives à la division du Rhin.
Pour les plus importants exercices réalisés sur le Rhin, généralement le weekend, nous étions en mesure, avec les unités de réserve, de lancer trois ponts simultanés sur le Rhin. Le dimanche lors du retour, lorsque le dernier PFM quittait le fort Carré à Fort Louis, le premier entrait au quartier Leclerc. Les convois se suivaient en direction d'Illkirch et le dépôt de Neubourg. Pour les exercices réalisés dans le Haut-Rhin, le matériel PFM était complété par du matériel 60 tonnes pour boucler le Vieux-Rhin, ou Rhin délaissé, à côté du Grand Canal d'Alsace.
Cordialement
MJR
MJR- membre
- Messages : 1168
Date d'inscription : 01/11/2010
Age : 66
Localisation : STRASBOURG
Re: La division du Rhin
Bonjour,
J'apporte ma modeste contribution en complément des informations précédentes.
* la division du Rhin disposait également du 625°Régiment de circulation routière (unité de réserve, mise sur pied par le CM de St Avold - 57) destiné à l'organisation des rames de franchissement entre les rocades départs et arrivée ainsi que du fractionnement dans les parking d'attente.
* le 156°Régiment de Commandement Divisionnaire était mis sur pied par le CM de Wolfisheim (67).
* à la différence des trois bataillons de chasseurs, le 37°Régiment inter-armes divisionnaires avait pour vocation d'intervenir dans l’ensemble de la zone divisionnaire. Cela était possible grâce à son escadron d'AML.
* les trois bataillons de chasseurs étaient responsables de la sûreté de chacun des trois secteurs de franchissement, eux mêmes armés par un des trois régiments du Génie.
* le 83°BEFG a été dissout en deux temps : en 1990, la CCL et les "petits" chalands (capacité d'un ou deux AMX30) sont dissous alors que les neuf chalands "4 chars" restent en service jusqu'à la dissolution du 32°RG en 1991.
* si le 1°RG, unité d'active, était équipé de PFM, seul le 12°RG de Neubourg (67) - unité de réserve - en disposait. Le 16°RG issu du CM d'Habsheim (68) et soutenu par le 9°RG ne disposait que de ponts US60T.
Enfin, je dispose encore des plans de franchissement de la ZFR, ainsi que des plans de destructions des ponts d’infrastructure. Cela démontre le grand professionnalisme et le souci du détail qui animaient la Division.
Bonne soirée.
J'apporte ma modeste contribution en complément des informations précédentes.
* la division du Rhin disposait également du 625°Régiment de circulation routière (unité de réserve, mise sur pied par le CM de St Avold - 57) destiné à l'organisation des rames de franchissement entre les rocades départs et arrivée ainsi que du fractionnement dans les parking d'attente.
* le 156°Régiment de Commandement Divisionnaire était mis sur pied par le CM de Wolfisheim (67).
* à la différence des trois bataillons de chasseurs, le 37°Régiment inter-armes divisionnaires avait pour vocation d'intervenir dans l’ensemble de la zone divisionnaire. Cela était possible grâce à son escadron d'AML.
* les trois bataillons de chasseurs étaient responsables de la sûreté de chacun des trois secteurs de franchissement, eux mêmes armés par un des trois régiments du Génie.
* le 83°BEFG a été dissout en deux temps : en 1990, la CCL et les "petits" chalands (capacité d'un ou deux AMX30) sont dissous alors que les neuf chalands "4 chars" restent en service jusqu'à la dissolution du 32°RG en 1991.
* si le 1°RG, unité d'active, était équipé de PFM, seul le 12°RG de Neubourg (67) - unité de réserve - en disposait. Le 16°RG issu du CM d'Habsheim (68) et soutenu par le 9°RG ne disposait que de ponts US60T.
Enfin, je dispose encore des plans de franchissement de la ZFR, ainsi que des plans de destructions des ponts d’infrastructure. Cela démontre le grand professionnalisme et le souci du détail qui animaient la Division.
Bonne soirée.
genie67- membre
- Messages : 12
Date d'inscription : 14/04/2016
Age : 61
Localisation : Strasbourg
Re: La division du Rhin
Bonsoir
Merci pour l'info sur le 625e RCR - jusqu'à présent c'était pour moi un des deux RCR du 3e corps d'armée avec une portion d'active à Évreux (625e groupe d'escadrons de circulation routière)
Pour ce qui est des bataillons de chasseurs, pouvez - vous me dire qui été binomés avec tel ou tel régiment du génie ?
Cordialement
David DELPORTE
Merci pour l'info sur le 625e RCR - jusqu'à présent c'était pour moi un des deux RCR du 3e corps d'armée avec une portion d'active à Évreux (625e groupe d'escadrons de circulation routière)
Pour ce qui est des bataillons de chasseurs, pouvez - vous me dire qui été binomés avec tel ou tel régiment du génie ?
Cordialement
David DELPORTE
david delporte- membre
- Messages : 21
Date d'inscription : 24/05/2011
Age : 50
Localisation : chateauroux
Re: La division du Rhin
Bonjour,
Je reviens vers vous au sujet de la Division de Franchissement du Rhin car j'ai donné une fausse information : le régiment de circulation routière affecté à la DFR n'est pas le 625° mais le 619° ! Mille excuses pour cette erreur.
Je me suis aussi plongé dans mes documents et vous livre des informations relatives aux caractéristiques géographiques du Rhin, ainsi qu'au 83°BEFG.
Concernant le Rhin et sa géographie, l'EM de la DFR avait découpé les 184km de Rhin en trois "districts" de franchissement, attribué chacun à un RG.
* Le district Nord (au 12°RG) allait de Lauterbourg à Drusenheim, soit 43km. Ce district comprenait 1 pont d'infrastructure, 1 barrage, 1 pont d'alerte, 2 bacs civils et 6 sites de mises à l'eau.
* le district Centre (au 1°RG) allait de Herrlisheim à Markolsheim, soit 71km et comprenait 3 ponts d'infrastructure, 1 bac civil, 5 barrages, 1 cale et 5 sites de mises à l'eau.
* le district Sud (au 16°RG) allait de Balzenheim à Huningue, soit 70km et comprenait 4 ponts d’infrastructure, 1 bac civil, 6 cales de mises à l'eau et des barrages. C'est aussi dans ce district que le Rhin était doublé d'un grand canal, doublant les besoins de franchissement.
Chaque compagnie de franchissement des 2 RG de réserve avait en dotation 4 portières MLF, 42 camions M4 et 8 camions d'accessoires, 2 niveleuses, 4 bouteurs, 6 grues, 4 compresseurs, 10 vedettes alors que les compagnies de combat de ces mêmes RG avait seulement deux tracto-chargeurs et 3 camions bennes.
15 unités de ponts Bailey (1 unité = 100 pieds soit 33m) étaient stockées (9 à Neubourg, 4 à Bischeim et 2 au 1°RG).
Concernant le 83°BEFG, il était organisé initialement en 3 compagnies :
* la CCS avec deux vedettes et le navire état-major Amiral Exelmans ;
* la Compagnie de soutien avec 2 vedettes, 2 remorqueurs, 1 bateau-atelier et 1 chaland MR de réserve.
* la Compagnie Bateaux avec 9 chalands AS (4 chars), 6 chalands MR (2 chars) et 6 chalands MY (1 char).
La CCS et la Cie de soutien sont dissoutes à l'été 1990 alors que la compagnie bateaux (réduite aux seuls chalands AS et à l'Amiral Exelmans) survit un an (dissolution à l'été 1991 avec le 32°RG).
A la dissolution, l'Amiral Exelmans est reversé au 1°RG et sert jusqu'en 2006-7 comme "promène touristes". Il a été ensuite revendu à un civil et se trouve parfois amarré à Strasbourg. Les chalands ont été ferraillé sauf un, acheté par un particulier.
Enfin, dans les plans de franchissement, les chalands du Rhin ne pouvaient pas être employés au sud de Neuf Brisach.
Je servais au 32°RG de ma sortie d'Angers en 1990...pour un an ; puis j'ai retrouvé l'Amiral Exelmans lors de mon passage au 1°RG en 2003-2005 puis pour le dissoudre en 2010.
Bonne journée.
Je reviens vers vous au sujet de la Division de Franchissement du Rhin car j'ai donné une fausse information : le régiment de circulation routière affecté à la DFR n'est pas le 625° mais le 619° ! Mille excuses pour cette erreur.
Je me suis aussi plongé dans mes documents et vous livre des informations relatives aux caractéristiques géographiques du Rhin, ainsi qu'au 83°BEFG.
Concernant le Rhin et sa géographie, l'EM de la DFR avait découpé les 184km de Rhin en trois "districts" de franchissement, attribué chacun à un RG.
* Le district Nord (au 12°RG) allait de Lauterbourg à Drusenheim, soit 43km. Ce district comprenait 1 pont d'infrastructure, 1 barrage, 1 pont d'alerte, 2 bacs civils et 6 sites de mises à l'eau.
* le district Centre (au 1°RG) allait de Herrlisheim à Markolsheim, soit 71km et comprenait 3 ponts d'infrastructure, 1 bac civil, 5 barrages, 1 cale et 5 sites de mises à l'eau.
* le district Sud (au 16°RG) allait de Balzenheim à Huningue, soit 70km et comprenait 4 ponts d’infrastructure, 1 bac civil, 6 cales de mises à l'eau et des barrages. C'est aussi dans ce district que le Rhin était doublé d'un grand canal, doublant les besoins de franchissement.
Chaque compagnie de franchissement des 2 RG de réserve avait en dotation 4 portières MLF, 42 camions M4 et 8 camions d'accessoires, 2 niveleuses, 4 bouteurs, 6 grues, 4 compresseurs, 10 vedettes alors que les compagnies de combat de ces mêmes RG avait seulement deux tracto-chargeurs et 3 camions bennes.
15 unités de ponts Bailey (1 unité = 100 pieds soit 33m) étaient stockées (9 à Neubourg, 4 à Bischeim et 2 au 1°RG).
Concernant le 83°BEFG, il était organisé initialement en 3 compagnies :
* la CCS avec deux vedettes et le navire état-major Amiral Exelmans ;
* la Compagnie de soutien avec 2 vedettes, 2 remorqueurs, 1 bateau-atelier et 1 chaland MR de réserve.
* la Compagnie Bateaux avec 9 chalands AS (4 chars), 6 chalands MR (2 chars) et 6 chalands MY (1 char).
La CCS et la Cie de soutien sont dissoutes à l'été 1990 alors que la compagnie bateaux (réduite aux seuls chalands AS et à l'Amiral Exelmans) survit un an (dissolution à l'été 1991 avec le 32°RG).
A la dissolution, l'Amiral Exelmans est reversé au 1°RG et sert jusqu'en 2006-7 comme "promène touristes". Il a été ensuite revendu à un civil et se trouve parfois amarré à Strasbourg. Les chalands ont été ferraillé sauf un, acheté par un particulier.
Enfin, dans les plans de franchissement, les chalands du Rhin ne pouvaient pas être employés au sud de Neuf Brisach.
Je servais au 32°RG de ma sortie d'Angers en 1990...pour un an ; puis j'ai retrouvé l'Amiral Exelmans lors de mon passage au 1°RG en 2003-2005 puis pour le dissoudre en 2010.
Bonne journée.
genie67- membre
- Messages : 12
Date d'inscription : 14/04/2016
Age : 61
Localisation : Strasbourg
Re: La division du Rhin
Très intéressante description des matériels et batelleries de la DFR, Genie67
Qu'est-ce que c'est les chalands MR et MY
Bonne soirée.
Marsouin
Qu'est-ce que c'est les chalands MR et MY
Bonne soirée.
Marsouin
Madron- membre
- Messages : 96
Date d'inscription : 17/04/2016
Age : 69
Localisation : France
Re: La division du Rhin
MY= Mayence, MR= Mayence rapide (à confirmer?)
Pour plus d'informations, tu vas dans les sujets suivants: 1 Le Franchissement - 2 Bateaux - 3 "Chalands de type Mayence (court et long)" ainsi que"Chalands de type MR".
Bonne découverte et Bonne soirée.
Tuamo (Ch. Laliaux)
Pour plus d'informations, tu vas dans les sujets suivants: 1 Le Franchissement - 2 Bateaux - 3 "Chalands de type Mayence (court et long)" ainsi que"Chalands de type MR".
Bonne découverte et Bonne soirée.
Tuamo (Ch. Laliaux)
Tuamo- membre
- Messages : 46
Date d'inscription : 03/09/2011
Age : 76
Localisation : Strasbourg
Re: La division du Rhin
Merci Tuamo
Madron- membre
- Messages : 96
Date d'inscription : 17/04/2016
Age : 69
Localisation : France
Re: La division du Rhin
Bonjour
En ce qui concerne le 619e RCR je prends acte, sauf que j'ai un nouveau problème, je viens de découvrir une photo sur le site M201.com d'une plaque OTAN du 622e RCR d’Épinal associé au marquage brigade d'Alsace.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Cette brigade est le nouveau nom de la division du Rhin au 1er juillet 1993.
Donc, nous aurions deux RCR ?
Si quelqu'un a une idée !
David
En ce qui concerne le 619e RCR je prends acte, sauf que j'ai un nouveau problème, je viens de découvrir une photo sur le site M201.com d'une plaque OTAN du 622e RCR d’Épinal associé au marquage brigade d'Alsace.
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Cette brigade est le nouveau nom de la division du Rhin au 1er juillet 1993.
Donc, nous aurions deux RCR ?
Si quelqu'un a une idée !
David
david delporte- membre
- Messages : 21
Date d'inscription : 24/05/2011
Age : 50
Localisation : chateauroux
Re: La division du Rhin
Bonjour,
Là j'avoue sécher !
Là j'avoue sécher !
genie67- membre
- Messages : 12
Date d'inscription : 14/04/2016
Age : 61
Localisation : Strasbourg
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