guerre chimique et Génie avant 1939
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guerre chimique et Génie avant 1939
Bonsoir à tous,
Trois questions sur un sujet historique (avant 1939) et un peu « baroque » :
- Auriez-vous des informations sur le terme « obstacles ou aménagements spéciaux » ? Pourrait-il y avoir un rapport avec les « produits spéciaux » (i.e : agents chimiques de guerre) ?
- Auriez-vous eu connaissance du procédé utilisant la dispersion d’ypérite pour créer des obstacles par infection du terrain (c.f : infection du terrain en Champagne avant l’attaque allemande de juillet 1918) ?
- Auriez-vous eu connaissance de la mise sur pied à partir de 1935 d’une « section d’arrosage » par le Régiment des Sapeurs Pompiers de Paris ? IL ne s’agissait pas d’employer de l’eau mais bien de l’ypérite pour infecter le terrain !
Merci d’avance.
Très cordialement.
Un ex-sapeur, chimique depuis.
Trois questions sur un sujet historique (avant 1939) et un peu « baroque » :
- Auriez-vous des informations sur le terme « obstacles ou aménagements spéciaux » ? Pourrait-il y avoir un rapport avec les « produits spéciaux » (i.e : agents chimiques de guerre) ?
- Auriez-vous eu connaissance du procédé utilisant la dispersion d’ypérite pour créer des obstacles par infection du terrain (c.f : infection du terrain en Champagne avant l’attaque allemande de juillet 1918) ?
- Auriez-vous eu connaissance de la mise sur pied à partir de 1935 d’une « section d’arrosage » par le Régiment des Sapeurs Pompiers de Paris ? IL ne s’agissait pas d’employer de l’eau mais bien de l’ypérite pour infecter le terrain !
Merci d’avance.
Très cordialement.
Un ex-sapeur, chimique depuis.
CCMDAM- membre
- Messages : 3
Date d'inscription : 16/05/2013
Age : 55
Localisation : PARIS
Re: guerre chimique et Génie avant 1939
Bonjour
Concernant les obstacles à ma connaissance le terme spécial ne s'applique pas au chimique.Eventuellement battu par le feu de l'artillerie
Pour l'infection du terrain , les seules expériences répertoriées ont eu lieu dans les années 20 avec des diffuseurs et encore de façon ponctuelle. Il reste la possibilité de mine chimique à l'Ypérite mais dont l'emploi n'est pas confirmé.
En fin pour nos camarades pompiers , ils étaient plutôt utilisé avec les lance flammes, mais on n'était pas à l'abris d'expériences . Quand aux moyens techniques d'arrosage , .................
L'emploi des agents chimiques était du domaine des compagnie Z
cdlt
Jean Paul
Concernant les obstacles à ma connaissance le terme spécial ne s'applique pas au chimique.Eventuellement battu par le feu de l'artillerie
Pour l'infection du terrain , les seules expériences répertoriées ont eu lieu dans les années 20 avec des diffuseurs et encore de façon ponctuelle. Il reste la possibilité de mine chimique à l'Ypérite mais dont l'emploi n'est pas confirmé.
En fin pour nos camarades pompiers , ils étaient plutôt utilisé avec les lance flammes, mais on n'était pas à l'abris d'expériences . Quand aux moyens techniques d'arrosage , .................
L'emploi des agents chimiques était du domaine des compagnie Z
cdlt
Jean Paul
demex400- membre
- Messages : 47
Date d'inscription : 10/12/2012
Age : 70
Localisation : toul (54)
Mi AP MB Gaz KHF
Bonjour à toutes et à tous.
Salut Jean Paul.
Des mines chimiques, en effet!
Il y a ce truc là: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Cela ne réponds pas exactement à la question de notre sapeur chimiste, en terme de période; mais cela prouve que, au moins les sapeurs de Joseph (Pas celui de Nazareth, l'autre), les chimistes et sapeurs soviétiques, donc, y avaient non seulement pensé, mais avaient fabriqué des engins idoines.
Salut !!!
Salut Jean Paul.
Des mines chimiques, en effet!
Il y a ce truc là: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Cela ne réponds pas exactement à la question de notre sapeur chimiste, en terme de période; mais cela prouve que, au moins les sapeurs de Joseph (Pas celui de Nazareth, l'autre), les chimistes et sapeurs soviétiques, donc, y avaient non seulement pensé, mais avaient fabriqué des engins idoines.
Salut !!!
joe 13/4- membre
- Messages : 149
Date d'inscription : 04/02/2013
Age : 77
Localisation : TOURS
Re: guerre chimique et Génie avant 1939
Bonsoir à tous,
Merci pour ces éléments.
J'avais déjà un peu défriché le sujet en amont.
Quelques éléments complémentaires :
- les unités Z du Génie, oui mais jusqu'en 1918/1919. Après, il n'y a plus d'unités de guerre chimique jusqu'en 1939 avec la mise sur pied en décembre du 4e Groupe Autonome d'Artillerie (ayant appartenu de façon inattendue et éphémère à la 4e DCR du général de Gaulle) ;
- pour les mines chimiques, elles étaient effectivement présentes dans plusieurs armées (Allemagne : Sp. Bu. 37, Pays-Bas, Pologne : WP-MP 1938, USA : M1 Chemical Mine, GB : Chemical Mine No1 Mk 1, France : bouteille type J1) ;
- pas d'emploi avéré effectivement mais un "non-événement " en septembre 1939 en Pologne. Le 8 septembre 1939, les troupes allemandes s’emparèrent d’un pont de chemin de fer sur la rivière Jasiolka proche de la ville de Jaslo. Les sapeurs de la 1e compagnie du Gebirges-Pionere.Battalion 82 étaient en train de dégager la barricade constituée de blocs de béton, de chevaux de frise et de barbelés mise en place par les troupes polonaises lorsqu’une explosion eut lieu, tuant ou blessant plusieurs soldats allemands et arrosant certains hommes d’un liquide huileux auquel personne ne semble avoir prêté attention. Une fois le pont dégagé, le détachement de sapeurs poursuivit sa mission. Durant la nuit, des symptômes de brulures se manifestèrent. Les médecins diagnostiquèrent une contamination par l’ypérite. Une équipe d’experts allemands furent envoyés par avion trois ou quatre jours plus tard afin de mener une enquête sur l’incident. Une odeur caractéristique d’ypérite était encore perceptible à proximité du pont. Les appareils de détection et l’analyse chimique montrèrent la présence d’ypérite. Dans les jours suivants, d’autres attaques furent redoutées mais rien ne se passa bien que d’autres récipients suspects aient été découverts dans d’autres endroits. Un autre incident fut aussi signalé vers le 10 septembre sur un pont près de Radzymin. Mais en fait, ce pont avait déjà été détruit aussi il devait s’agir d’une confusion avec l’incident survenu à Jaslo. Il s’avéra en fait que les troupes polonaises avaient utilisé pour constituer la barricade sur le pont des bidons d’un mélange contenant une quantité d’ypérite assez importante. Il s’agissait d’un matériel d’instruction servant à entrainer les spécialistes ou à simuler une zone contaminée. L’état-major allemand considéra qu’il ne s’agissait pas d’un emploi délibéré de l’arme chimique et aucune riposte de même nature ne fut envisagée. En revanche, l’exploitation par la propagande fut bien réelle. L’Allemagne accusa ainsi la Grande-Bretagne d’avoir fourni à la Pologne de l’ypérite et des munitions chimiques qui auraient été débarquées quelques semaines plus tôt.
- pour le R.S.P.P, il existe quelques documents au S.H.D évoquant la mise sur pied de cette « section d’arrosage ». Une photographie « suspecte « est visible page 13 du livre Le régiment de sapeurs-pompiers de Paris 1938-1944. Tome 1. d’Emmanuel Ranvoisy.
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Merci pour ces éléments.
J'avais déjà un peu défriché le sujet en amont.
Quelques éléments complémentaires :
- les unités Z du Génie, oui mais jusqu'en 1918/1919. Après, il n'y a plus d'unités de guerre chimique jusqu'en 1939 avec la mise sur pied en décembre du 4e Groupe Autonome d'Artillerie (ayant appartenu de façon inattendue et éphémère à la 4e DCR du général de Gaulle) ;
- pour les mines chimiques, elles étaient effectivement présentes dans plusieurs armées (Allemagne : Sp. Bu. 37, Pays-Bas, Pologne : WP-MP 1938, USA : M1 Chemical Mine, GB : Chemical Mine No1 Mk 1, France : bouteille type J1) ;
- pas d'emploi avéré effectivement mais un "non-événement " en septembre 1939 en Pologne. Le 8 septembre 1939, les troupes allemandes s’emparèrent d’un pont de chemin de fer sur la rivière Jasiolka proche de la ville de Jaslo. Les sapeurs de la 1e compagnie du Gebirges-Pionere.Battalion 82 étaient en train de dégager la barricade constituée de blocs de béton, de chevaux de frise et de barbelés mise en place par les troupes polonaises lorsqu’une explosion eut lieu, tuant ou blessant plusieurs soldats allemands et arrosant certains hommes d’un liquide huileux auquel personne ne semble avoir prêté attention. Une fois le pont dégagé, le détachement de sapeurs poursuivit sa mission. Durant la nuit, des symptômes de brulures se manifestèrent. Les médecins diagnostiquèrent une contamination par l’ypérite. Une équipe d’experts allemands furent envoyés par avion trois ou quatre jours plus tard afin de mener une enquête sur l’incident. Une odeur caractéristique d’ypérite était encore perceptible à proximité du pont. Les appareils de détection et l’analyse chimique montrèrent la présence d’ypérite. Dans les jours suivants, d’autres attaques furent redoutées mais rien ne se passa bien que d’autres récipients suspects aient été découverts dans d’autres endroits. Un autre incident fut aussi signalé vers le 10 septembre sur un pont près de Radzymin. Mais en fait, ce pont avait déjà été détruit aussi il devait s’agir d’une confusion avec l’incident survenu à Jaslo. Il s’avéra en fait que les troupes polonaises avaient utilisé pour constituer la barricade sur le pont des bidons d’un mélange contenant une quantité d’ypérite assez importante. Il s’agissait d’un matériel d’instruction servant à entrainer les spécialistes ou à simuler une zone contaminée. L’état-major allemand considéra qu’il ne s’agissait pas d’un emploi délibéré de l’arme chimique et aucune riposte de même nature ne fut envisagée. En revanche, l’exploitation par la propagande fut bien réelle. L’Allemagne accusa ainsi la Grande-Bretagne d’avoir fourni à la Pologne de l’ypérite et des munitions chimiques qui auraient été débarquées quelques semaines plus tôt.
- pour le R.S.P.P, il existe quelques documents au S.H.D évoquant la mise sur pied de cette « section d’arrosage ». Une photographie « suspecte « est visible page 13 du livre Le régiment de sapeurs-pompiers de Paris 1938-1944. Tome 1. d’Emmanuel Ranvoisy.
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CCMDAM- membre
- Messages : 3
Date d'inscription : 16/05/2013
Age : 55
Localisation : PARIS
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