6e régiment d'artillerie-pontonniers
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6e régiment d'artillerie-pontonniers
6e régiment d'artillerie-pontonniers (1)
Voici un article d'un journal de Strasbourg qui rappelle quelques anecdotes relatives à la musique du 6e régiment d'artillerie pontonniers qui était stationné à Strasbourg jusqu'en 1870.
Article concernant le 6e régiment d’artillerie-pontonniers trouvé dans le journal « Elsässer Journal Journal d'Alsace » n°14 du mardi 15 juillet 1873.
Nous apprenons que M. Tillié, chef de musique du 6e régiment d’artillerie-pontonniers en garnison à Avignon, depuis son départ de Strasbourg après la guerre, vient de recevoir la croix de la Légion d’Honneur. Cette nouvelle, nous en sommes persuadé, sera accueillie avec grand plaisir par nos concitoyens : d’abord elle leur rappellera un régiment presque exclusivement composé de compatriotes, pour ne pas dire de Strasbourgeois, car être de la Robertsau, du Neudorf et du Neuhof, comme le sont presque tous les pontonniers du 6e, c’est encore être de Strasbourg.
Les pontonniers avaient fini par faire partie intégrante de notre population du milieu de laquelle ils se distinguaient pourtant pour une série de locutions particulières et originales, tant allemandes que françaises ; de provenance rurale, et que l’on désignait en ville sous la dénomination caractéristique de « pountonnier’s ditsch » et « pontonnier’s franzesch » (de l’l’allemand et du français de pontonnier !). Ces braves garçons, que tous les enfants connaissaient par leur nom, ont laissé à Strasbourg, est-il besoin de l’ajouter, le plus sympathique souvenir.
Cette décoration, ensuite, sera applaudie ici comme une juste récompense des longs et excellents services rendus par M. Tillé à la tête de sa musique qui, d’assez faible qu’elle était lorsqu’il arriva, s’éleva bientôt sous sa direction aussi instruite qu’infatigable à un rang où elle ne connut en France que peu de rivales. Secondé dans ses efforts par le gout et la libéralité des colonels de Bergheim et Fiévet, M. Tillié se trouva dans ces dernières années à la tête non d’une musique militaire ne connaissant d’autre stimulant que la crainte de la salle de police, mais d’une réunion d’artistes façonnés par un directeur aussi habile que dévoué.
Nos plus beaux concerts, on se le rappelle, et nos solennités locales de toute espèce empruntèrent toujours au concours de cette fameuse musique des pontonniers dont M. Schultz fut le sous-chef, un supplément d’éclat, et si l’exécution admirable du « Fremersberg » de Koennemann était devenu le plus beau fleuron de son répertoire, il ne faut pas oublier avec quelle finesse digne d’un orchestre symphonique ce corps d’élite rendait les plus difficiles ouvertures, polkas et rédowas, marches aux flambeaux et souvent même des pages de Mozart, Beethoven et Mendelssohn.
Lien vers Fremersberg de Koenneman : une version longue hollandaise d'environ 16 minutes.
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Voici un article d'un journal de Strasbourg qui rappelle quelques anecdotes relatives à la musique du 6e régiment d'artillerie pontonniers qui était stationné à Strasbourg jusqu'en 1870.
Article concernant le 6e régiment d’artillerie-pontonniers trouvé dans le journal « Elsässer Journal Journal d'Alsace » n°14 du mardi 15 juillet 1873.
Nous apprenons que M. Tillié, chef de musique du 6e régiment d’artillerie-pontonniers en garnison à Avignon, depuis son départ de Strasbourg après la guerre, vient de recevoir la croix de la Légion d’Honneur. Cette nouvelle, nous en sommes persuadé, sera accueillie avec grand plaisir par nos concitoyens : d’abord elle leur rappellera un régiment presque exclusivement composé de compatriotes, pour ne pas dire de Strasbourgeois, car être de la Robertsau, du Neudorf et du Neuhof, comme le sont presque tous les pontonniers du 6e, c’est encore être de Strasbourg.
Les pontonniers avaient fini par faire partie intégrante de notre population du milieu de laquelle ils se distinguaient pourtant pour une série de locutions particulières et originales, tant allemandes que françaises ; de provenance rurale, et que l’on désignait en ville sous la dénomination caractéristique de « pountonnier’s ditsch » et « pontonnier’s franzesch » (de l’l’allemand et du français de pontonnier !). Ces braves garçons, que tous les enfants connaissaient par leur nom, ont laissé à Strasbourg, est-il besoin de l’ajouter, le plus sympathique souvenir.
Cette décoration, ensuite, sera applaudie ici comme une juste récompense des longs et excellents services rendus par M. Tillé à la tête de sa musique qui, d’assez faible qu’elle était lorsqu’il arriva, s’éleva bientôt sous sa direction aussi instruite qu’infatigable à un rang où elle ne connut en France que peu de rivales. Secondé dans ses efforts par le gout et la libéralité des colonels de Bergheim et Fiévet, M. Tillié se trouva dans ces dernières années à la tête non d’une musique militaire ne connaissant d’autre stimulant que la crainte de la salle de police, mais d’une réunion d’artistes façonnés par un directeur aussi habile que dévoué.
Nos plus beaux concerts, on se le rappelle, et nos solennités locales de toute espèce empruntèrent toujours au concours de cette fameuse musique des pontonniers dont M. Schultz fut le sous-chef, un supplément d’éclat, et si l’exécution admirable du « Fremersberg » de Koennemann était devenu le plus beau fleuron de son répertoire, il ne faut pas oublier avec quelle finesse digne d’un orchestre symphonique ce corps d’élite rendait les plus difficiles ouvertures, polkas et rédowas, marches aux flambeaux et souvent même des pages de Mozart, Beethoven et Mendelssohn.
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