Le corps des sapeurs du Génie assyrien
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CPIO
Jean-Paul Guis
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Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour à tous,
Voici un premier thème pour ouvrir ce forum de discussion sur l'histoire du Génie.
Dans ce cas précis, je remonte jusqu'à la nuit des temps J'espère quand même ne pas aller trop loin ...
Dites-moi si ce type de sujet vous paraît intéressant et si la manière de le traiter est propice à provoquer une discussion.
Bien sûr, si cela est possible, toutes les époques de l'histoire devront être couvertes et surtout celles qui vous inspirent le plus. C'est votre forum et j'espère que nous pourrons l'enrichir de cette facette supplémentaire.
Amitiés à tous
JPaul Guis
La sape a été abandonnée par le Génie il y a presque cent ans. En effet, la dernière utilisation de cette technique remonte au conflit mondial de 1914-1918 à l’occasion de la guerre des mines. Les gains tactiques n’étant pas compensés par le coût élevé en vies humaines et en matériel, ce mode de combat a cessé depuis d’être utilisé. Les soldats du Génie n’en ont pas moins conservé leur nom de Sapeur et les nouveaux membres de ce forum reçoivent généralement un message de bienvenue dans l’antre de la sape.
Ceci étant posé, l’art de la sape remonte à la nuit des temps et a été tout au long de l’histoire une des principales raisons d’être d’un corps du Génie. Les Assyriens possédaient déjà un tel corps dans l’armée du grand roi Assurbanipal qui régna de 883 à 859 Av. J.-C.
L’aspect de ces sapeurs est arrivé jusqu’à nous grâce aux bas-reliefs figurants sur des monuments arrachés aux sables par les archéologues.
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Les techniques de sape.
Prémices :Le décapage du revêtement de protection des murailles
La première étape avant de s’attaquer à la muraille proprement dite consistait à détruire le revêtement de protection. Ce dernier se composait souvent de briques d’argile ou de pierres. Dans le cas des briques d'argile, deux techniques étaient généralement employées.
Le durcissement de l’argile des briques crues par flambée de bois afin de les rendre plus cassantes et donc plus facilement destructibles par des outils contondants.
A l’opposé, le ramollissement de ces mêmes briques en y versant de l’eau ou en détournant le cours d’une rivière ou d’un fleuve. La deuxième solution pouvait parfois être préférable si la riposte ennemie se révélait trop meurtrière pour les sapeurs (flèches, pierres, feu, etc.). Une fois les briques rognées par l’effet de l’eau, les sapeurs devaient quand même aller les desceller sous la protection de larges boucliers prévus à cet effet. Pour cette tâche, ils utilisaient généralement une dague qui permettait de détacher très rapidement les parements de briques ramollies.
Cette technique d’inondation pouvait également être utilisée sur les revêtements de pierre afin d’en affaiblir les joints de cimentation.
En général, le détournement d’une voie d’eau importante comme un fleuve permettait d’accélérer l’effondrement d’une muraille par le ramollissement de l’ensemble, fondations incluses.
Creusement de la mine
Une fois le décapage du revêtement achevé, les sapeurs pouvaient donc entamer le cœur de la muraille. Celui-ci était généralement plus friable car la brique cuite ou la pierre étaient rarement utilisées dans la construction des remparts. Plusieurs techniques étaient disponibles suivant l’efficacité et l’âpreté de la défense adverse. Par ailleurs, la connaissance par les défenseurs de la présence de sapeurs au pied des murailles était un facteur important pour ces derniers dans la sélection de la méthode à employer. Les assiégés pouvaient détecter les pionniers au travail en écoutant le sol à la base des murailles ou au moyen de vases remplis d’eau posés sur le chemin de ronde des remparts.
Mine de destruction dans le mur : Perforation
Cette technique consistait à percer le mur à mi-hauteur afin d’en diminuer l’élévation et de permettre aux assaillants de l’escalader plus facilement après l’effondrement. L’avantage de cette méthode était le gain de temps significatif comparé au creusement d’une sape passant sous la base de la muraille.
Cependant, ce procédé avait certains inconvénients comme le minutage de l’action avec les troupes d’assaut, le problème d’évacuation des décombres, la bonne dimension de la brèche et l’exposition importante à la défense ennemie.
Mine de destruction sous le mur : Creusement d’une sape
L’utilisation de ce moyen demandait du temps, était un peu moins risquée pour les sapeurs et nécessitait beaucoup plus de moyens que l’option précédente. Une fois la base de la muraille atteinte, un espace suffisant devait y être dégagé et étayé. Cette tâche accomplie, les mineurs entassaient du combustible et des matériaux à inflammation rapide comme la poix. Quand le feu attaquait les étais de soutènement, la superstructure s’effondrait sous l’action de son propre poids.
Les difficultés majeures étaient l’évacuation des déchets, l’estimation du point de sortie et de la taille de la brèche.
Mine d’assaut à travers le mur : Perforation
Une mine d’assaut consistait à percer le mur et à pénétrer directement dans la place assiégée. Si cette technique était rapide, elle n’en demeurait pas moins risquée à cause de l’évaluation du point de sortie et du minutage de l’action. L’évacuation des débris et la largeur adéquate du tunnel pour le passage des troupes d’assaut étaient également deux difficultés supplémentaires.
Mine d’assaut sous le mur : Creusement d’un tunnel
Ce genre de technique possédait les mêmes inconvénients que le creusement d’une sape, à savoir plus de temps et de moyens, avec en plus l’incertitude quand au point de sortie adéquat. Les Perses tentèrent d’utiliser ce genre de technique sans succès et avec de lourdes pertes au cours du siège de la ville romaine de Doura-Europos en 256 de notre ère. Les romains creusèrent en effet une contre-sape et de violents combats au corps à corps eurent lieu dans un espace confiné pendant que les sapeurs perses étaient enfumés. Deux squelettes de soldats ont été retrouvés dans les vestiges de ce tunnel. L’un blessé, abandonné sur place par ses compagnons et probablement mort asphyxié et l’autre enterré vivant lors de l’effondrement de la voute du souterrain.
A la lecture de tout ceci, beaucoup de points communs avec la guerre des mines de 1914 en ce qui concerne la sape !!!
Voici un premier thème pour ouvrir ce forum de discussion sur l'histoire du Génie.
Dans ce cas précis, je remonte jusqu'à la nuit des temps J'espère quand même ne pas aller trop loin ...
Dites-moi si ce type de sujet vous paraît intéressant et si la manière de le traiter est propice à provoquer une discussion.
Bien sûr, si cela est possible, toutes les époques de l'histoire devront être couvertes et surtout celles qui vous inspirent le plus. C'est votre forum et j'espère que nous pourrons l'enrichir de cette facette supplémentaire.
Amitiés à tous
JPaul Guis
Le corps des sapeurs assyriens
La sape a été abandonnée par le Génie il y a presque cent ans. En effet, la dernière utilisation de cette technique remonte au conflit mondial de 1914-1918 à l’occasion de la guerre des mines. Les gains tactiques n’étant pas compensés par le coût élevé en vies humaines et en matériel, ce mode de combat a cessé depuis d’être utilisé. Les soldats du Génie n’en ont pas moins conservé leur nom de Sapeur et les nouveaux membres de ce forum reçoivent généralement un message de bienvenue dans l’antre de la sape.
Ceci étant posé, l’art de la sape remonte à la nuit des temps et a été tout au long de l’histoire une des principales raisons d’être d’un corps du Génie. Les Assyriens possédaient déjà un tel corps dans l’armée du grand roi Assurbanipal qui régna de 883 à 859 Av. J.-C.
L’aspect de ces sapeurs est arrivé jusqu’à nous grâce aux bas-reliefs figurants sur des monuments arrachés aux sables par les archéologues.
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Les techniques de sape.
Prémices :Le décapage du revêtement de protection des murailles
La première étape avant de s’attaquer à la muraille proprement dite consistait à détruire le revêtement de protection. Ce dernier se composait souvent de briques d’argile ou de pierres. Dans le cas des briques d'argile, deux techniques étaient généralement employées.
Le durcissement de l’argile des briques crues par flambée de bois afin de les rendre plus cassantes et donc plus facilement destructibles par des outils contondants.
A l’opposé, le ramollissement de ces mêmes briques en y versant de l’eau ou en détournant le cours d’une rivière ou d’un fleuve. La deuxième solution pouvait parfois être préférable si la riposte ennemie se révélait trop meurtrière pour les sapeurs (flèches, pierres, feu, etc.). Une fois les briques rognées par l’effet de l’eau, les sapeurs devaient quand même aller les desceller sous la protection de larges boucliers prévus à cet effet. Pour cette tâche, ils utilisaient généralement une dague qui permettait de détacher très rapidement les parements de briques ramollies.
Cette technique d’inondation pouvait également être utilisée sur les revêtements de pierre afin d’en affaiblir les joints de cimentation.
En général, le détournement d’une voie d’eau importante comme un fleuve permettait d’accélérer l’effondrement d’une muraille par le ramollissement de l’ensemble, fondations incluses.
Creusement de la mine
Une fois le décapage du revêtement achevé, les sapeurs pouvaient donc entamer le cœur de la muraille. Celui-ci était généralement plus friable car la brique cuite ou la pierre étaient rarement utilisées dans la construction des remparts. Plusieurs techniques étaient disponibles suivant l’efficacité et l’âpreté de la défense adverse. Par ailleurs, la connaissance par les défenseurs de la présence de sapeurs au pied des murailles était un facteur important pour ces derniers dans la sélection de la méthode à employer. Les assiégés pouvaient détecter les pionniers au travail en écoutant le sol à la base des murailles ou au moyen de vases remplis d’eau posés sur le chemin de ronde des remparts.
Mine de destruction dans le mur : Perforation
Cette technique consistait à percer le mur à mi-hauteur afin d’en diminuer l’élévation et de permettre aux assaillants de l’escalader plus facilement après l’effondrement. L’avantage de cette méthode était le gain de temps significatif comparé au creusement d’une sape passant sous la base de la muraille.
Cependant, ce procédé avait certains inconvénients comme le minutage de l’action avec les troupes d’assaut, le problème d’évacuation des décombres, la bonne dimension de la brèche et l’exposition importante à la défense ennemie.
Mine de destruction sous le mur : Creusement d’une sape
L’utilisation de ce moyen demandait du temps, était un peu moins risquée pour les sapeurs et nécessitait beaucoup plus de moyens que l’option précédente. Une fois la base de la muraille atteinte, un espace suffisant devait y être dégagé et étayé. Cette tâche accomplie, les mineurs entassaient du combustible et des matériaux à inflammation rapide comme la poix. Quand le feu attaquait les étais de soutènement, la superstructure s’effondrait sous l’action de son propre poids.
Les difficultés majeures étaient l’évacuation des déchets, l’estimation du point de sortie et de la taille de la brèche.
Mine d’assaut à travers le mur : Perforation
Une mine d’assaut consistait à percer le mur et à pénétrer directement dans la place assiégée. Si cette technique était rapide, elle n’en demeurait pas moins risquée à cause de l’évaluation du point de sortie et du minutage de l’action. L’évacuation des débris et la largeur adéquate du tunnel pour le passage des troupes d’assaut étaient également deux difficultés supplémentaires.
Mine d’assaut sous le mur : Creusement d’un tunnel
Ce genre de technique possédait les mêmes inconvénients que le creusement d’une sape, à savoir plus de temps et de moyens, avec en plus l’incertitude quand au point de sortie adéquat. Les Perses tentèrent d’utiliser ce genre de technique sans succès et avec de lourdes pertes au cours du siège de la ville romaine de Doura-Europos en 256 de notre ère. Les romains creusèrent en effet une contre-sape et de violents combats au corps à corps eurent lieu dans un espace confiné pendant que les sapeurs perses étaient enfumés. Deux squelettes de soldats ont été retrouvés dans les vestiges de ce tunnel. L’un blessé, abandonné sur place par ses compagnons et probablement mort asphyxié et l’autre enterré vivant lors de l’effondrement de la voute du souterrain.
A la lecture de tout ceci, beaucoup de points communs avec la guerre des mines de 1914 en ce qui concerne la sape !!!
Jean-Paul Guis- membre
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Date d'inscription : 12/11/2013
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Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour Jean Paul,
Je trouve cette remonté dans le temps particulièrement intéressante car elle met en évidence une technique à priori connue dés l'antiquité, reprise, améliorée et adaptée par la suite, par les sapeurs des deux camps lors du premier conflit mondial.
Toute fois une précision: cette technique de la guerre de sape et de mines, a été reprise en 1954 par le Général GIAP, à la bataille de Dien Bien Phu pour faire sauter les points d'appui du camp retranché (creusement de boyaux et de tunnels) et ce contre l'avis des conseillers Chinois.
Cordialement
Gilles CAMPILLO
Je trouve cette remonté dans le temps particulièrement intéressante car elle met en évidence une technique à priori connue dés l'antiquité, reprise, améliorée et adaptée par la suite, par les sapeurs des deux camps lors du premier conflit mondial.
Toute fois une précision: cette technique de la guerre de sape et de mines, a été reprise en 1954 par le Général GIAP, à la bataille de Dien Bien Phu pour faire sauter les points d'appui du camp retranché (creusement de boyaux et de tunnels) et ce contre l'avis des conseillers Chinois.
Cordialement
Gilles CAMPILLO
_________________
Gilles CAMPILLO - CPIO : 1964: 6 RG - 1965: ENSOA + EAG - 1966: 33 RG/FMR/GCFR Pilote du Rhin - 1973: Ecole de Plongée Armée de Terre - 1976: 33, puis 32 RG Chef d'équipe SAF - 1981: 1 RPIMa - 1986: Coëtquidan Cdt de la CI - 1990 Fin de service actif.[b]
CPIO- modérateur
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Localisation : CARANTEC 29
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour Gilles,
J'ai besoin de revisiter mon histoire militaire sur la bataille de Dien Bien Phu. J'ignorais ce fait historique important au niveau de la tactique même si dans mon article je me réferrais (sans le préciser ... mea culpa!) à l'armée française uniquement.
Peut-être vas-tu me citer un cas où la technique de la sape aura été utilisée par cette même armée après 1918 et alors là ... plus d'excuse Super d'être sur un forum, on en apprend tous les jours en échangeant avec des gens sympas et connaisseurs
Au sujet de la Grande Guerre, peut-être pourrais-tu éclairer ma lanterne.
Mon grand-père qui a participé à la guerre des mines (et à même été enterré vivant, bien sûr il s'en est sorti sinon je ne serais par là pour t'en parler ) me disait qu'ils utilisaient "des sabres d'officiers rouillés" afin de ne pas être détectés par les allemands quand ils creusaient. As-tu déjà entendu parler de cette astuce techniques ?
Au plaisir de te lire, bien cordialement
JPaul Guis
J'ai besoin de revisiter mon histoire militaire sur la bataille de Dien Bien Phu. J'ignorais ce fait historique important au niveau de la tactique même si dans mon article je me réferrais (sans le préciser ... mea culpa!) à l'armée française uniquement.
Peut-être vas-tu me citer un cas où la technique de la sape aura été utilisée par cette même armée après 1918 et alors là ... plus d'excuse Super d'être sur un forum, on en apprend tous les jours en échangeant avec des gens sympas et connaisseurs
Au sujet de la Grande Guerre, peut-être pourrais-tu éclairer ma lanterne.
Mon grand-père qui a participé à la guerre des mines (et à même été enterré vivant, bien sûr il s'en est sorti sinon je ne serais par là pour t'en parler ) me disait qu'ils utilisaient "des sabres d'officiers rouillés" afin de ne pas être détectés par les allemands quand ils creusaient. As-tu déjà entendu parler de cette astuce techniques ?
Au plaisir de te lire, bien cordialement
JPaul Guis
Jean-Paul Guis- membre
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Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonsoir Jean Paul,
Malheureusement je ne peux répondre à tes interrogations. Mes connaissances l'histoire militaire sont bien modestes au regard des quelques grands sachants qui sont très actifs sur le "forum" et dont les connaissances livresques et archives sont impressionnantes. Ils auront sans aucun doute la gentillesse de te répondre.
Bien cordialement
Gilles CAMPILLO
Malheureusement je ne peux répondre à tes interrogations. Mes connaissances l'histoire militaire sont bien modestes au regard des quelques grands sachants qui sont très actifs sur le "forum" et dont les connaissances livresques et archives sont impressionnantes. Ils auront sans aucun doute la gentillesse de te répondre.
Bien cordialement
Gilles CAMPILLO
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Gilles CAMPILLO - CPIO : 1964: 6 RG - 1965: ENSOA + EAG - 1966: 33 RG/FMR/GCFR Pilote du Rhin - 1973: Ecole de Plongée Armée de Terre - 1976: 33, puis 32 RG Chef d'équipe SAF - 1981: 1 RPIMa - 1986: Coëtquidan Cdt de la CI - 1990 Fin de service actif.[b]
CPIO- modérateur
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Localisation : CARANTEC 29
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Merci Gilles.
Je te souhaite de bonnes fêtes. Ravi d'avoir fait ta connaissance.
A bientôt sur le forum j'espère
JPaul
Je te souhaite de bonnes fêtes. Ravi d'avoir fait ta connaissance.
A bientôt sur le forum j'espère
JPaul
Jean-Paul Guis- membre
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Date d'inscription : 12/11/2013
Age : 65
Localisation : Miami, USA
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour JEAN PAUL,bonjour GILLES ,
pour répondre à ta question pratique JEAN-PAUL sur les sabres je te renvoie vers des spécialistes que tu pourras joindre en consultant ce lien
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
personnellement j'ai des doutes quant aux raisons évoquées quant à l'utilisation de ces sabres rouillés .1° les détecteurs de métaux n'existaient pas encore et même rouillé le métal se détecte 2° Même rouillé le métal fait du bruit même si il est moins métallique .Je pense tout simplement que c'est parce que les sabres étaient rouillés et devaient être des outils pratiques pour entamer des terres lourdes et glaiseuses qu'ils étaient utilisés.Mais c'est mon humble avis .Il se construit parfois des légendes à partir de faits banaux,parce que croire en une fable est plus rassurant que la triste réalité.
cordialement .
DOMINIQUE
pour répondre à ta question pratique JEAN-PAUL sur les sabres je te renvoie vers des spécialistes que tu pourras joindre en consultant ce lien
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personnellement j'ai des doutes quant aux raisons évoquées quant à l'utilisation de ces sabres rouillés .1° les détecteurs de métaux n'existaient pas encore et même rouillé le métal se détecte 2° Même rouillé le métal fait du bruit même si il est moins métallique .Je pense tout simplement que c'est parce que les sabres étaient rouillés et devaient être des outils pratiques pour entamer des terres lourdes et glaiseuses qu'ils étaient utilisés.Mais c'est mon humble avis .Il se construit parfois des légendes à partir de faits banaux,parce que croire en une fable est plus rassurant que la triste réalité.
cordialement .
DOMINIQUE
KRAL DOMINIQUE- membre
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Date d'inscription : 28/07/2012
Age : 63
Localisation : ESTREES ST DENIS OISE
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour Dominique,
Tu es surement proche de la vérité. Bonne hypothèse
Je vais de ce pas jeter un coup d'oeil sur ce site et demander leur avis à ces specialistes.
Cette histoire de sabres rouillés m'a toujours intriguée, même quand j'étais enfant et que mon grand-père me la racontait.
En tout cas, il y croyait dur comme fer c'est le cas de le dire.
Ça a dû le rassurer quand il était en train de creuser des mines sous les tranchées allemandes.
Je reviens vers vous les gars avec j'espère, une explication sur ce mystère.
JPaul
Tu es surement proche de la vérité. Bonne hypothèse
Je vais de ce pas jeter un coup d'oeil sur ce site et demander leur avis à ces specialistes.
Cette histoire de sabres rouillés m'a toujours intriguée, même quand j'étais enfant et que mon grand-père me la racontait.
En tout cas, il y croyait dur comme fer c'est le cas de le dire.
Ça a dû le rassurer quand il était en train de creuser des mines sous les tranchées allemandes.
Je reviens vers vous les gars avec j'espère, une explication sur ce mystère.
JPaul
Jean-Paul Guis- membre
- Messages : 24
Date d'inscription : 12/11/2013
Age : 65
Localisation : Miami, USA
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Merci Jean-Paul pour ce sujet fort intéressant.
J’ai mis un peu de temps pour retrouver la documentation concernant les techniques employées dans l’Antiquité.
Voici quelques-unes de mes réflexions à ce sujet :
Jusqu’à quand remonte les techniques des mines et contre-mines utilisées dans le cadre de l’attaque et de la défense des places fortes ? A partir de quelle époque on a utilisé les « tortues » pour s’approcher des enceintes et des béliers ou mines pour les percer ?
Malgré les quelques scènes représentant ce style d’attaque et de défense des places représentées sur des bas-reliefs et divers supports que l’on a retrouvé lors des fouilles sur les sites de ces anciennes cités, il faudra attendre les premiers écrits, en règle générale des auteurs grecs ou les premiers témoignages rapportés dans les écritures saintes pour se faire une idée plus précise sur la question. Néanmoins, les différents auteurs nous révèlent que les difficultés de traduction du grec ancien et les confusions entre différents personnages de l’époque portant le même nom mais qui ont vécus à des périodes différentes, apportent encore plus de confusion pour dater précisément ces récits. Par ailleurs, en fonction des découvertes archéologiques et des nouvelles interprétations de ces écrits, les connaissances évoluent en permanence.
Compte tenu que ce sujet entre entièrement dans la rubrique attaque et défense des places, je préfère vous apporter quelques informations sur ce sujet dans la rubrique Fortifications – Attaque et défense des places, où je publie quelques extraits des différents ouvrages repris généralement dans le cadre des cours de formation des ingénieurs militaires, qui nous apportent quelques éléments sur ce sujet que j’ai retrouvés.
Pour les techniques de mines employées pendant le premier conflit mondial, on abordera le sujet ultérieurement, le temps que je fasse une synthèse de mes divers documents.
Richard (MJR)
J’ai mis un peu de temps pour retrouver la documentation concernant les techniques employées dans l’Antiquité.
Voici quelques-unes de mes réflexions à ce sujet :
Jusqu’à quand remonte les techniques des mines et contre-mines utilisées dans le cadre de l’attaque et de la défense des places fortes ? A partir de quelle époque on a utilisé les « tortues » pour s’approcher des enceintes et des béliers ou mines pour les percer ?
Malgré les quelques scènes représentant ce style d’attaque et de défense des places représentées sur des bas-reliefs et divers supports que l’on a retrouvé lors des fouilles sur les sites de ces anciennes cités, il faudra attendre les premiers écrits, en règle générale des auteurs grecs ou les premiers témoignages rapportés dans les écritures saintes pour se faire une idée plus précise sur la question. Néanmoins, les différents auteurs nous révèlent que les difficultés de traduction du grec ancien et les confusions entre différents personnages de l’époque portant le même nom mais qui ont vécus à des périodes différentes, apportent encore plus de confusion pour dater précisément ces récits. Par ailleurs, en fonction des découvertes archéologiques et des nouvelles interprétations de ces écrits, les connaissances évoluent en permanence.
Compte tenu que ce sujet entre entièrement dans la rubrique attaque et défense des places, je préfère vous apporter quelques informations sur ce sujet dans la rubrique Fortifications – Attaque et défense des places, où je publie quelques extraits des différents ouvrages repris généralement dans le cadre des cours de formation des ingénieurs militaires, qui nous apportent quelques éléments sur ce sujet que j’ai retrouvés.
Pour les techniques de mines employées pendant le premier conflit mondial, on abordera le sujet ultérieurement, le temps que je fasse une synthèse de mes divers documents.
Richard (MJR)
MJR- membre
- Messages : 1168
Date d'inscription : 01/11/2010
Age : 66
Localisation : STRASBOURG
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour à tous,
Je passe vite fait et je vais être hors sujet...
A quand remonte la tortue ?Je ne sais...
Je regarderai ce soir dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert et dans le dictionnaire de Felice Bartolomeo.
Concernant les sièges célèbres de l'antiquité, Jéricho est bien placé. On cherche encore comment les anciens y sont parvenus !
Plus proche de nous, Sébastopol, Port-Arthur, Stalingrad.
Cette étude est intéressante car elle se perpétue de nos jour, comme aujourd'hui à Alep par exemple.
Dien Bien Phu est un camp retranché, mais les techniques d'investigation relève en effet de la tactique du siècle précédent.
Amicalement,
Bernard.
Je passe vite fait et je vais être hors sujet...
A quand remonte la tortue ?Je ne sais...
Je regarderai ce soir dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert et dans le dictionnaire de Felice Bartolomeo.
Concernant les sièges célèbres de l'antiquité, Jéricho est bien placé. On cherche encore comment les anciens y sont parvenus !
Plus proche de nous, Sébastopol, Port-Arthur, Stalingrad.
Cette étude est intéressante car elle se perpétue de nos jour, comme aujourd'hui à Alep par exemple.
Dien Bien Phu est un camp retranché, mais les techniques d'investigation relève en effet de la tactique du siècle précédent.
Amicalement,
Bernard.
Le Bègue- modérateur
- Messages : 500
Date d'inscription : 07/01/2011
Age : 72
Localisation : Angers
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour Richard,
Je suis content que ce sujet t'aie intéressé et pour ma part, je vais de ce pas dans la rubrique que tu indiques concernant l'attaque et la défense des places.
Pour ce qui est de tes interrogations à quand remontent les techniques de mines et de contre-mines, il est bien entendu qu'il y a un vide en écrits au-delà des tablettes cuneiformes et des auteurs grecs et des sources bibliques. Les bas-reliefs ont également leurs limites dans le temps.
Puis-je te donner un avis personnel sur la façon de répondre à tes questions? Par ailleurs, ma réponse est tout à fait speculative, basée sur le bon sens et la nature de l'être humain.
Pour moi, la guerre des mines existe depuis que l'homme a commencé à créer des cités qu'il a dû les fortifier afin de se protéger de ses semblables.
L'émergence des cités états dans la civilisation summérienne est un exemple frappant de cet état de fait.
La création de ces sites urbains qui permettaient à ses habitants d'acquérir une certaine prospérité à la fois économique, matérielle et intellectuelle (on est plus enclin à réfléchir quand on n'a pas à se préocuper de la nourriture quotidienne) a attisée l'envie des villes voisines. La convoitise, la soif de pouvoir, l'idée de créer un royaume composé de plusieurs cités, etc ...
Les hommes se sont donc mis à s'organiser afin de capturer au voisin ou de se defendre. La guerre ou la violence organisée à grande échelle venait de naître.
Quand l'une des deux armées essuyait une défaite sur le champs de bataille, cette dernière se réfugait dans l'utltime sanctuaire: la cité.
Je pense que la même avancée technologique qui avait été découverte pour construire les cités étaient maintenant organisée pour les capturer.
A quand remontent les première cités? L'archéologie nous parle de la cité d'Uruk, 4300 ans avant JC en Mésopotamie. Peut-être qu'il y en a même de plus anciennes. Il faudrait faire un peu de recherches sur les dernières publications archéologiques.
En un mot, je pense que la guerre des mines remonte à 4000 ans av. JC, peut-être même au-delà car il y avait déjà villages fortifiés bien avant. Peut-être donc 5000 ou 6000 ans av. JC.
Je ne sais pas si ma réponse te convient mais je pense qu'au delà d'une certaine période du passé, quand les écrits et les fresques ou bas-reliefs font défaut, on ne peut que speculer à partir de vestiges archéologiques. Tout commentaire de ta part sur la question seront les bienvenus.
Bien à toi
JPaul
Je suis content que ce sujet t'aie intéressé et pour ma part, je vais de ce pas dans la rubrique que tu indiques concernant l'attaque et la défense des places.
Pour ce qui est de tes interrogations à quand remontent les techniques de mines et de contre-mines, il est bien entendu qu'il y a un vide en écrits au-delà des tablettes cuneiformes et des auteurs grecs et des sources bibliques. Les bas-reliefs ont également leurs limites dans le temps.
Puis-je te donner un avis personnel sur la façon de répondre à tes questions? Par ailleurs, ma réponse est tout à fait speculative, basée sur le bon sens et la nature de l'être humain.
Pour moi, la guerre des mines existe depuis que l'homme a commencé à créer des cités qu'il a dû les fortifier afin de se protéger de ses semblables.
L'émergence des cités états dans la civilisation summérienne est un exemple frappant de cet état de fait.
La création de ces sites urbains qui permettaient à ses habitants d'acquérir une certaine prospérité à la fois économique, matérielle et intellectuelle (on est plus enclin à réfléchir quand on n'a pas à se préocuper de la nourriture quotidienne) a attisée l'envie des villes voisines. La convoitise, la soif de pouvoir, l'idée de créer un royaume composé de plusieurs cités, etc ...
Les hommes se sont donc mis à s'organiser afin de capturer au voisin ou de se defendre. La guerre ou la violence organisée à grande échelle venait de naître.
Quand l'une des deux armées essuyait une défaite sur le champs de bataille, cette dernière se réfugait dans l'utltime sanctuaire: la cité.
Je pense que la même avancée technologique qui avait été découverte pour construire les cités étaient maintenant organisée pour les capturer.
A quand remontent les première cités? L'archéologie nous parle de la cité d'Uruk, 4300 ans avant JC en Mésopotamie. Peut-être qu'il y en a même de plus anciennes. Il faudrait faire un peu de recherches sur les dernières publications archéologiques.
En un mot, je pense que la guerre des mines remonte à 4000 ans av. JC, peut-être même au-delà car il y avait déjà villages fortifiés bien avant. Peut-être donc 5000 ou 6000 ans av. JC.
Je ne sais pas si ma réponse te convient mais je pense qu'au delà d'une certaine période du passé, quand les écrits et les fresques ou bas-reliefs font défaut, on ne peut que speculer à partir de vestiges archéologiques. Tout commentaire de ta part sur la question seront les bienvenus.
Bien à toi
JPaul
Jean-Paul Guis- membre
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Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour,
merci pour ces précisions forts intéressantes. Mes principales recherches sur ce domaine portent essentiellement à la période du XVe au début du XXIe siècle. Mais ton sujet m'a incité à replonger dans cette période fort éloignée. Naturellement, lorsque j'ai un peu de temps disponible, je continuerais d'alimenter la rubrique attaque et défense des places dans l'antiquité.
Cordialement
Richard
merci pour ces précisions forts intéressantes. Mes principales recherches sur ce domaine portent essentiellement à la période du XVe au début du XXIe siècle. Mais ton sujet m'a incité à replonger dans cette période fort éloignée. Naturellement, lorsque j'ai un peu de temps disponible, je continuerais d'alimenter la rubrique attaque et défense des places dans l'antiquité.
Cordialement
Richard
MJR- membre
- Messages : 1168
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Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Jean-Paul GuisBonjour Gilles,
Moi aussi j'ai eu un grand père qui a creusé des galeries (mines) sous les lignes ennemies, au début de l'année 1915.
Il n'aimait pas parler de ce qu'il avait vécu pendant la guerre. Par contre, quand il s'énervait ou se mettait en colère après quelqu'un qui n'avait pas le bon outil, il le traitait de "planqué" et lançait cette phrase :"C'est avec les sabres rouillés des boches que j'ai fait mon trou, je n'en faisais pas toute une histoire"!
Enfant, je n'y prêtais pas attention. Plus tard, à l'école, aux cours d'histoire, je demandais à notre instituteur si c'était vrai que les poilus avaient des sabres rouillés allemands pour creuser les tranchés. Très étonné, il me demande pourquoi une telle question... Je lui raconte la "guerre" de mon grand-père telle que je la connaissais. Encore plus intrigué, le maître demande à rencontrer mon papi...
L'explication serait la suivante : Fin 1914, début 1915, dans la région de Verdun, commence la "guerre des mines". Les soldats sont mal, ou pas, équipés. Les pertes en hommes et en matériel sont énormes. Pour creuser, les poilus "récupèrent" tout ce qu'ils peuvent sur les champs de bataille. C'est ainsi qu'ils se servent des baïonnettes de fusils Mausers allemands (appelées à tort "sabres" à cause de leurs lames plates et longues ?). "Piquer" la terre avec ces "outils" faisait moins de bruit qu'avec une pioche ou une barre à mine (voir illustration en haut de cette page). Les officiers d'artillerie allemands avaient des sabres (dernière photo ci-jointe).
Leur acier (au carbone) était dur. Hors de leurs fourreaux, les lames devaient rouiller facilement.
C'est l'explication, anecdotique, donnée ensuite, par notre instituteur, à titre d'exemple sur la "débrouillardise" des soldats sur les champs de bataille...
Blessé, mon grand père a été évacué à l’hôpital de Beauvais puis en Lot et Garonne (Marmande) jusqu'à la fin de la guerre.
A voir le contexte à cette adresse :
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Bonjour,Au sujet de la Grande Guerre, peut-être pourrais-tu éclairer ma lanterne.
Mon grand-père qui a participé à la guerre des mines (et à même été enterré vivant, bien sûr il s'en est sorti sinon je ne serais par là pour t'en parler) me disait qu'ils utilisaient "des sabres d'officiers rouillés" afin de ne pas être détectés par les allemands quand ils creusaient. As-tu déjà entendu parler de cette astuce techniques ?
Au plaisir de te lire, bien cordialement
JPaul Guis
Moi aussi j'ai eu un grand père qui a creusé des galeries (mines) sous les lignes ennemies, au début de l'année 1915.
Il n'aimait pas parler de ce qu'il avait vécu pendant la guerre. Par contre, quand il s'énervait ou se mettait en colère après quelqu'un qui n'avait pas le bon outil, il le traitait de "planqué" et lançait cette phrase :"C'est avec les sabres rouillés des boches que j'ai fait mon trou, je n'en faisais pas toute une histoire"!
Enfant, je n'y prêtais pas attention. Plus tard, à l'école, aux cours d'histoire, je demandais à notre instituteur si c'était vrai que les poilus avaient des sabres rouillés allemands pour creuser les tranchés. Très étonné, il me demande pourquoi une telle question... Je lui raconte la "guerre" de mon grand-père telle que je la connaissais. Encore plus intrigué, le maître demande à rencontrer mon papi...
L'explication serait la suivante : Fin 1914, début 1915, dans la région de Verdun, commence la "guerre des mines". Les soldats sont mal, ou pas, équipés. Les pertes en hommes et en matériel sont énormes. Pour creuser, les poilus "récupèrent" tout ce qu'ils peuvent sur les champs de bataille. C'est ainsi qu'ils se servent des baïonnettes de fusils Mausers allemands (appelées à tort "sabres" à cause de leurs lames plates et longues ?). "Piquer" la terre avec ces "outils" faisait moins de bruit qu'avec une pioche ou une barre à mine (voir illustration en haut de cette page). Les officiers d'artillerie allemands avaient des sabres (dernière photo ci-jointe).
Leur acier (au carbone) était dur. Hors de leurs fourreaux, les lames devaient rouiller facilement.
C'est l'explication, anecdotique, donnée ensuite, par notre instituteur, à titre d'exemple sur la "débrouillardise" des soldats sur les champs de bataille...
Blessé, mon grand père a été évacué à l’hôpital de Beauvais puis en Lot et Garonne (Marmande) jusqu'à la fin de la guerre.
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pierre du 24- membre
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Age : 80
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Les sabres rouillés
Bonsoir,
En parcourant les différents forums traitant de la 1ère guerre mondiale, j'ai trouvé ce qui pourrait expliquer l'utilisation de "sabres allemands rouillés pour creuser les mines".
Tout d'abord une page d'un ouvrage traitant du sujet. Ensuite, quelques photos de baïonnettes allemandes. On peut voir les baïonnettes à scie. L'acier utilisé était de "Solingen" dont la réputation n'est plus à faire.
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Les Baïonnettes allemandes :
La guerre perdurant, le besoin de matériel est de plus en plus important. Ainsi dès 1915 les allemands décident de fabriquer des baïonnettes simplifiées en plus de la production normales. Ces dernières qu’on appellera ""baïonnettes ersatz doivent être de conception simple pour une fabrication rapide et peu coûteuse. Leur fabrication, en plus des usines spécialisées, seront faites par des petites unités de production qui n’étaient destinées à l’origine qu’à la fabrication de matériel agricole par exemple. Ils existe une multitude de variante de ce genre de baïonnettes tout comme leur fourreau.
La baïonnette KS98 est un modèle très particulier qui ressemble beaucoup à une baïonnette de tenue de sortie. C’est un modèle tout en acier avec un pommeau en forme de tête d’aigle. 2 plaquettes qui peuvent être en cuir compressé quadrillé, en bois lisse ou en corne striée, la compose. La lame comporte 2 gouttières rondes avec scie d’origine et n’existe que dans cette configuration. On peut rencontrer des lames à scie meulées mais jamais de lames standards (dans ce cas c’est une tenue de sortie). Le KS98 comporte des poinçons sur le pommeau et des marquages sur le dos de la lame.
Son fourreau quant à lui est métallique.
En parcourant les différents forums traitant de la 1ère guerre mondiale, j'ai trouvé ce qui pourrait expliquer l'utilisation de "sabres allemands rouillés pour creuser les mines".
Tout d'abord une page d'un ouvrage traitant du sujet. Ensuite, quelques photos de baïonnettes allemandes. On peut voir les baïonnettes à scie. L'acier utilisé était de "Solingen" dont la réputation n'est plus à faire.
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Les Baïonnettes allemandes :
La guerre perdurant, le besoin de matériel est de plus en plus important. Ainsi dès 1915 les allemands décident de fabriquer des baïonnettes simplifiées en plus de la production normales. Ces dernières qu’on appellera ""baïonnettes ersatz doivent être de conception simple pour une fabrication rapide et peu coûteuse. Leur fabrication, en plus des usines spécialisées, seront faites par des petites unités de production qui n’étaient destinées à l’origine qu’à la fabrication de matériel agricole par exemple. Ils existe une multitude de variante de ce genre de baïonnettes tout comme leur fourreau.
La baïonnette KS98 est un modèle très particulier qui ressemble beaucoup à une baïonnette de tenue de sortie. C’est un modèle tout en acier avec un pommeau en forme de tête d’aigle. 2 plaquettes qui peuvent être en cuir compressé quadrillé, en bois lisse ou en corne striée, la compose. La lame comporte 2 gouttières rondes avec scie d’origine et n’existe que dans cette configuration. On peut rencontrer des lames à scie meulées mais jamais de lames standards (dans ce cas c’est une tenue de sortie). Le KS98 comporte des poinçons sur le pommeau et des marquages sur le dos de la lame.
Son fourreau quant à lui est métallique.
pierre du 24- membre
- Messages : 57
Date d'inscription : 17/07/2016
Age : 80
Localisation : Périgord pourpre
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Bonjour Pierre,
Merci pour toutes ces precisions. Je suis content de voir que je ne suis pas seul a connaitre ce detail que l'histoire (avec un petit h) semble avoir oublie.
Je pense qu'il est important de rappeler ces petites anecdotes de la vie quotidienne de nos grand-peres poilus, car si on connait beaucoup sur les armes tres mediatisees comme l'infanterie ou l'aviation, le genie ne semble pas trop interresser le grand public. Les sapeurs avaient un role ingrat, souvent passé inapercu dans les communiques, mais qui demandait tellement de courage. Creuser des mines au risqué d'etre enterre vivant et de connaitre une mort atroce!
Mon grand-pere etait sapeur au 7eme Genie d'Avignon. Dans quell regiment etait le tien? Quel formidable hazard s'il avaient servis ensemble et que leurs petits-enfants soient en train de communiquer cent ans après sur ce forum
Bien a toi
Jean-Paul
Merci pour toutes ces precisions. Je suis content de voir que je ne suis pas seul a connaitre ce detail que l'histoire (avec un petit h) semble avoir oublie.
Je pense qu'il est important de rappeler ces petites anecdotes de la vie quotidienne de nos grand-peres poilus, car si on connait beaucoup sur les armes tres mediatisees comme l'infanterie ou l'aviation, le genie ne semble pas trop interresser le grand public. Les sapeurs avaient un role ingrat, souvent passé inapercu dans les communiques, mais qui demandait tellement de courage. Creuser des mines au risqué d'etre enterre vivant et de connaitre une mort atroce!
Mon grand-pere etait sapeur au 7eme Genie d'Avignon. Dans quell regiment etait le tien? Quel formidable hazard s'il avaient servis ensemble et que leurs petits-enfants soient en train de communiquer cent ans après sur ce forum
Bien a toi
Jean-Paul
Jean-Paul Guis- membre
- Messages : 24
Date d'inscription : 12/11/2013
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Localisation : Miami, USA
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Jean-Paul Guis a écrit:Bonjour Pierre,
Merci pour toutes ces précisions. Je suis content de voir que je ne suis pas seul a connaitre ce détail que l'histoire (avec un petit h) semble avoir oublie.
Je pense qu'il est important de rappeler ces petites anecdotes de la vie quotidienne de nos grands-pères poilus, car si on connait beaucoup sur les armes très médiatisées comme l'infanterie ou l'aviation, le génie ne semble pas trop intéresser le grand public. Les sapeurs avaient un rôle ingrat, souvent passé inaperçu dans les communiques, mais qui demandait tellement de courage. Creuser des mines au risqué d’être enterre vivant et de connaitre une mort atroce!
Mon grand-père était sapeur au 7eme Génie d'Avignon. Dans quel régiment était le tien? Quel formidable hasard s'il avaient servis ensemble et que leurs petits-enfants soient en train de communiquer cent ans après sur ce forum
Bien a toi
Jean-Paul
Bonsoir,
Ce n'est pas pour rien que le génie s'appelle "GÉNIE" car il faut en avoir du génie pour accomplir toutes les missions qu'on lui demande...
Mes deux grand-pères, paternel et maternel,) n'étaient pas dans le génie. Mais, en bons paysans, ils étaient "débrouillards" et surtout "braconniers". Cela, parait-il, a permis d'améliorer leur ordinaire...
Mon grand-père maternel,
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avec un de ses frère, était dans le Nord, pas loin de la région d’Hypers (Belgique) ou ils ont été gazés. Survivants, ils ont été évacués vers l'arrière.
Mon grand-père a eu un emploi réservé de garde forestier. Son frère, célibataire, est resté employé par le sanatorium de Monbran (près d'Agen) jusqu'à sa mort.
Mon grand-père paternel
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était dans la région de Verdun, fantassin (ou chasseur à voir le béret ?), il a été mis, quelques temps, à la disposition des "sapeurs" lors de la guerre des mines.
J'ai mis sapeurs entre guillemets car, il semblerait, que c'étaient des fantassins "Ch’timis" ; bien souvent des mineurs habitués à creuser sous terre et à utiliser des explosifs pour extraire le charbon.
Blessé par un éclat d'obus dans une jambe et surtout, ayant perdu un œil il a été évacué, d’hôpital en hôpital vers le Lot et Garonne (son département d'origine) ou il a été employé, en bon paysan, pour s'occuper des chevaux envoyés vers le front. Il était mon parrain. Après la guerre, il a repris son activité d'agriculteur.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
A qui je ressemble le plus ?
Bien amicalement,
Pierre
pierre du 24- membre
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Localisation : Périgord pourpre
Re: Le corps des sapeurs du Génie assyrien
Pierre,
Si tu veux jeter un coup d'oeil aux photos de mon grand-pere maternel sur le site utilise le lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
J'ai aussi ecrit un livre sur sa guerre telle qu'il me la racontee. Utilise ce lien: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Par contre, je ne sais pratiquement rien de mon grand-pere paternel qui etait dans l'infanterie et a ete decore de la Croix de guerre pour "action d'eclat" (je cite).
PS: Je trouve que tu ressembles plus a ton grand-pere paternel
Si tu veux jeter un coup d'oeil aux photos de mon grand-pere maternel sur le site utilise le lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
J'ai aussi ecrit un livre sur sa guerre telle qu'il me la racontee. Utilise ce lien: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Par contre, je ne sais pratiquement rien de mon grand-pere paternel qui etait dans l'infanterie et a ete decore de la Croix de guerre pour "action d'eclat" (je cite).
PS: Je trouve que tu ressembles plus a ton grand-pere paternel
Jean-Paul Guis- membre
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Date d'inscription : 12/11/2013
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Creusement de la mine
Bonjour,pierre du 24 a écrit:Jean-Paul GuisBonjour Gilles,
L'explication serait la suivante : Fin 1914, début 1915, dans la région de Verdun, commence la "guerre des mines". Les soldats sont mal, ou pas, équipés. Les pertes en hommes et en matériel sont énormes. Pour creuser, les poilus "récupèrent" tout ce qu'ils peuvent sur les champs de bataille. C'est ainsi qu'ils se servent des baïonnettes de fusils Mausers allemands (appelées à tort "sabres" à cause de leurs lames plates et longues ?). "Piquer" la terre avec ces "outils" faisait moins de bruit qu'avec une pioche ou une barre à mine (voir illustration en haut de cette page). Les officiers d'artillerie allemands avaient des sabres (dernière photo ci-jointe).
Leur acier (au carbone) était dur. Hors de leurs fourreaux, les lames devaient rouiller facilement.
C'est l'explication, anecdotique, donnée ensuite, par notre instituteur, à titre d'exemple sur la "débrouillardise" des soldats sur les champs de bataille...
A voir le contexte à cette adresse :
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J'ai trouvé quelques "images" concernant le creusement des mines le plus "silencieusement" possible
La méthode dite "Clay_Kicker", utilisée par les anglais. Sur la photo de la reconstitution, on peut voir, appuyé sur la paroi, des baïonnettes fixées au bout de perches. Pourquoi pas des sabres ? Cela devait remplacer les lourdes barres à mines...
Remarquer l'oiseau dans la cage et la bougie allumée. Ils suivaient le sapeur pour détecter les éventuels gaz toxiques ou explosifs...
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pierre du 24- membre
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