Fortifications du Rhin Supérieur
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Fortifications du Rhin Supérieur
Tête de pont de Neuf-Brisach (1)
Considérations générales sur la place forte de Neuf-Brisach d’après un ouvrage français de 1907.
Il est intéressant de voir l’opinion française concernant les fortifications de Neuf-Brisach en 1907.
Source : Culmann, F. capitaine breveté, commandant la 9e batterie à cheval du 12e régiment d’artillerie : Chose d’Allemagne ; Henri Charles-Lavauzelle, Paris ; vers 1907.
Texte intégral
B) La place de Neuf-Brisach.
La place de Neuf-Brisach a été construite par Vauban de 1699 à 1707 après la perte de Vieux-Brisach, conquise par la France pendant la guerre de Trente ans, mais rendue au traité de Ryswick.
L’enceinte du XVIIIe siècle a la forme d’un octogone régulier bastionné avec contre-gardes, tenailles, demi-lunes. Elle a été remaniée par les Allemands qui semblent avoir consacré les parapets exclusivement à l’artillerie, réservant sans doute à l’infanterie les crêtes des contregardes. Les parapets ont été épaissis, les terre-pleins élargis. Les pièces sont défilées par de nombreuses traverses.
Le fort Mortier, à 2 400 mètres au nord-est de Neuf-Brisach, situé dans les plaines marécageuses de la Giessen, faisait partie autrefois de la place de Vieux-Brisach ; il fut seul conservé après la paix de Ryswick. C’est une demi-lune, à parapets maçonnés visibles sur une très grande hauteur, sans traverses, sauf vers le saillant et à la gorge. Les Allemands l’utilisent encore.
Jusqu’en 1890 la fortification se limitait à l’enceinte de Neuf-Brisach et au fort Mortier ; mais à partir de cette date nos voisins commencèrent la construction d’une vaste tête de pont dont la ville demeura l’un des éléments – cela, dans le but de couvrir les débouchés du Rhin : pont de bateaux, pont du chemin de fer de Colmar à Offenburg, peut-être aussi ponts militaires à établir lors de la mobilisation, en vue du passage des troupes venues de l’Allemagne du Sud.
On trouve maintenant en première ligne, à partir du nord : les ouvrages du cimetière des Juifs, de Biesheim, de l’Ecluse, la place de Neuf-Brisach, les retranchements d’Obersaasheim et de Geiswasser ; en seconde ligne les ouvrages d’Agolsheim, de Rothgern et le fort Mortier.
Au nord et à l’est, les nouveaux travaux ne sont la plupart que des redoutes d’infanterie en terre avec emplacements pour canons de petit calibre en vue de la défense rapprochée. Les ouvrages de Geiswasser et d’Obersaasheim sur le front sud-ouest, tous deux organisés d’une façon très moderne, se composent d’une ligne fortifiée de 600 à 700 mètres de longueur avec batteries bétonnées pour pièces de gros calibre sous coupole, emplacements pour tourelles transportables, observatoires cuirassés, parapets d’infanterie, et locaux à l’épreuve pour les troupes, les munitions et les vivres.
En résumé, l’organisation défensive paraît, dans son ensemble, seulement préparée. A la mobilisation il faudrait créer, entre les points d’appui d’infanterie déjà construits, une série d’emplacements pour batteries dont les munitions trouveraient place, en grande partie, soit dans des dépôts, soit dans les ouvrages existants.
Le développement total de la première ligne est d’une vingtaine de kilomètres.
A bientôt pour la suite.
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