Les chausse trappes.
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Les chausse trappes.
Bonjour à tous
De nos jours, les mines anti personnel sont vouées aux gémonies.
De passage à l’EAG un jour de portes ouvertes, je pu comparer l’état d’esprit d’un sous officier du déminage humanitaire, et le mien, à son âge, quand j’enseignais à de simples citoyens Français l’art de se servir de ces engins. Il y avait virage à 180 °.
Ne nous leurrons pas, si le besoin s’en fait sentir, tout le monde emploiera des engins anti personnels, campagne de presse et grasses levées de fonds ou pas.
Les mines, de nombreux sites Internet en ont fait leur sujet de prédilections.
Chacun sa vérité, mais ce qui m’a frappé c’est que peu de gens s’accordent sur l’historique. Généralement, les mieux informés parlent des fougasses, ce qui nous emmènent aux premières utilisations de la poudre noire.
Hors les dispositifs anti personnels vulnérants ne sont pas forcement pyrotechniques.
Le commun de mortel ayant vu les films de Stallone sait qu’un tronc d’arbre volant peut amocher un monstre descendu de l’espace.
En matière de nuire à autrui, l’esprit de l’homme se révèle des plus fécond.
Nous sapeurs, avons en mémoire notre camarade grièvement électrisé et brûlé, à Beyrouth, par une armoire électrique piégée.
Foin de tronc d’arbre, une pointe quelconque, trempée dans de l’excrément, vachardement dissimulée sur le siège d’un véhicule, peut vous provoquer une septicémie générale.
Les chausses trappes remontent sans doute à l’origine de l’humanité. Ce sont des dispositifs conçus pour la chasse, le gibier humain compris. Ceci implique qu’il ne sera pas possible de dater l’apparition des premiers piéges. Par contre, pour faire solide, on peut en rechercher les premières traces écrites.
J’ouvre le challenge.
En ce qui me concerne, mais j’espère que d’autres feront mieux, voici ce que je propose :
Prenons les « Commentaires sur la guerre des gaules » du général Gaius Julius, dit Caesar. Livre sept paragraphe soixante treize.
Nous sommes au siége d’Alésia. Gaius Julius (Je rappelle que Julius est son nom de famille) commande d’important travaux d’organisation du terrain autour de la place forte qu’il assiège. Je passe. Puis il précise que l’on va semer partout des « Stimulos ». Il s’agit, écrit il, de supports en bois, d’un pied, surmontés d’une pointe métallique barbelée. Le tout enterré et camouflé. Je pense que nous y sommes, il s’agit bien là d’un dispositif anti personnel vulnérant, d’une chausse trappe.
Tout le monde connaît la suite de l’histoire.
L’efficacité de ces piéges ne laisse rien à désirer, comme en témoignèrent, bien plus prêt de nous, nombre de nos anciens, ayant eut à affronter, en extrême orient, les « Panji Pit », chausse trappe formé d’une broche de charpentier, à pointe dégagée d’une barbelle obtenue à chaud, d’un coup de burin. La pointe étant scellée sur une plaquette en ciment. Le tout trempé dans le purin de buffle.
Bref, et pour conclure (provisoirement ?), campagnes de presse ou pas, les chausse trappes ont toujours existé, existent toujours, et vu la conjoncture internationale, ont encore de beaux jours devant elles.
Elles n’ont comme limites que celles de l’imagination du sapeur ; autrement dit, elles n’en ont pas.
Cordialement votre
De nos jours, les mines anti personnel sont vouées aux gémonies.
De passage à l’EAG un jour de portes ouvertes, je pu comparer l’état d’esprit d’un sous officier du déminage humanitaire, et le mien, à son âge, quand j’enseignais à de simples citoyens Français l’art de se servir de ces engins. Il y avait virage à 180 °.
Ne nous leurrons pas, si le besoin s’en fait sentir, tout le monde emploiera des engins anti personnels, campagne de presse et grasses levées de fonds ou pas.
Les mines, de nombreux sites Internet en ont fait leur sujet de prédilections.
Chacun sa vérité, mais ce qui m’a frappé c’est que peu de gens s’accordent sur l’historique. Généralement, les mieux informés parlent des fougasses, ce qui nous emmènent aux premières utilisations de la poudre noire.
Hors les dispositifs anti personnels vulnérants ne sont pas forcement pyrotechniques.
Le commun de mortel ayant vu les films de Stallone sait qu’un tronc d’arbre volant peut amocher un monstre descendu de l’espace.
En matière de nuire à autrui, l’esprit de l’homme se révèle des plus fécond.
Nous sapeurs, avons en mémoire notre camarade grièvement électrisé et brûlé, à Beyrouth, par une armoire électrique piégée.
Foin de tronc d’arbre, une pointe quelconque, trempée dans de l’excrément, vachardement dissimulée sur le siège d’un véhicule, peut vous provoquer une septicémie générale.
Les chausses trappes remontent sans doute à l’origine de l’humanité. Ce sont des dispositifs conçus pour la chasse, le gibier humain compris. Ceci implique qu’il ne sera pas possible de dater l’apparition des premiers piéges. Par contre, pour faire solide, on peut en rechercher les premières traces écrites.
J’ouvre le challenge.
En ce qui me concerne, mais j’espère que d’autres feront mieux, voici ce que je propose :
Prenons les « Commentaires sur la guerre des gaules » du général Gaius Julius, dit Caesar. Livre sept paragraphe soixante treize.
Nous sommes au siége d’Alésia. Gaius Julius (Je rappelle que Julius est son nom de famille) commande d’important travaux d’organisation du terrain autour de la place forte qu’il assiège. Je passe. Puis il précise que l’on va semer partout des « Stimulos ». Il s’agit, écrit il, de supports en bois, d’un pied, surmontés d’une pointe métallique barbelée. Le tout enterré et camouflé. Je pense que nous y sommes, il s’agit bien là d’un dispositif anti personnel vulnérant, d’une chausse trappe.
Tout le monde connaît la suite de l’histoire.
L’efficacité de ces piéges ne laisse rien à désirer, comme en témoignèrent, bien plus prêt de nous, nombre de nos anciens, ayant eut à affronter, en extrême orient, les « Panji Pit », chausse trappe formé d’une broche de charpentier, à pointe dégagée d’une barbelle obtenue à chaud, d’un coup de burin. La pointe étant scellée sur une plaquette en ciment. Le tout trempé dans le purin de buffle.
Bref, et pour conclure (provisoirement ?), campagnes de presse ou pas, les chausse trappes ont toujours existé, existent toujours, et vu la conjoncture internationale, ont encore de beaux jours devant elles.
Elles n’ont comme limites que celles de l’imagination du sapeur ; autrement dit, elles n’en ont pas.
Cordialement votre
joe 13/4- membre
- Messages : 148
Date d'inscription : 04/02/2013
Age : 77
Localisation : TOURS
Re: Les chausse trappes.
bonjour JOE,
comme tu as raison de nous rappeler ces petites choses bien vachardes ,rudimentaires certes et ô combien redoutables héritage sans aucun doute de l'époque où l'on chassait pour vivre.
Pour avoir lu pas mal de récits sur l'INDOCHINE ou sur VIETNAM ,il est très élevé le nombre de soldats victimes de ces pointes de bambou contaminées ,qui s'enfonçaient dans une rangers comme un couteau dans une motte de beurre .
C'est pas cher ,efficace à la portée de n'importe qui dans n'importe quelle circonstance ,indétectable bien souvent .
Bien vu .
comme tu as raison de nous rappeler ces petites choses bien vachardes ,rudimentaires certes et ô combien redoutables héritage sans aucun doute de l'époque où l'on chassait pour vivre.
Pour avoir lu pas mal de récits sur l'INDOCHINE ou sur VIETNAM ,il est très élevé le nombre de soldats victimes de ces pointes de bambou contaminées ,qui s'enfonçaient dans une rangers comme un couteau dans une motte de beurre .
C'est pas cher ,efficace à la portée de n'importe qui dans n'importe quelle circonstance ,indétectable bien souvent .
Bien vu .
KRAL DOMINIQUE- membre
- Messages : 1187
Date d'inscription : 28/07/2012
Age : 62
Localisation : ESTREES ST DENIS OISE
Re: Les chausse trappes.
Dans un centre de vacances situé dans une charmante bourgade des Pyrénées Orientales, un GO coiffé d'un bérêt amarante nous serinait à longueur de journée :
"Les pièges à cons n'ont qu'une limite : celle du vice humain. Et ce dernier est sans limite."
Ce Vieux Soldat avait "fait" l'Indochine et l'Algérie, sans compter quelques "promenades de santé" dans de riantes contrées africaines ...
"Les pièges à cons n'ont qu'une limite : celle du vice humain. Et ce dernier est sans limite."
Ce Vieux Soldat avait "fait" l'Indochine et l'Algérie, sans compter quelques "promenades de santé" dans de riantes contrées africaines ...
Jean-François Brillant- membre
- Messages : 789
Date d'inscription : 14/02/2012
Age : 66
Localisation : Un patelin champenois
KRAL DOMINIQUE- membre
- Messages : 1187
Date d'inscription : 28/07/2012
Age : 62
Localisation : ESTREES ST DENIS OISE
joe 13/4- membre
- Messages : 148
Date d'inscription : 04/02/2013
Age : 77
Localisation : TOURS
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