RELEVAGE

Nous en avons déjà un peu entendu parler ici: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Mais je relance le sujet ici avec quelques images d'archives de 1°RG.

Le but est assez simple, il faut remonter des charges immergées en utilisant des  ballons gonflés à l'aide des blocs de plongée. Gilles nous parlera sans doute un peu mieux de l'affaire.

Pour cette série d'images prisent lors de l'exercice GERMERSHEIM en 2003, la mission des plongeurs était de débarrasser l'accès aux rives que des véhicules immergés encombraient. Il y avait un risque d’abîmer le PFM.

1) reconaissance et balisage des épaves à l'aide de bouées biconiques:
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Mise en place des ballons
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on aperçoit le narguilé frappé sur la bouée.
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Gonflage
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déplacement et retrait des ballons
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halage du véhicule à l'aide du CLD
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autre véhicule sorti avec la grue du CLD
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Belles photos de François qui illustrent bien un des aspects travaux sous-marins des SAF: le relevage.

Dans l'explication liée à ces photos on parle de ballons de relevage, tout comme dans le reportage sur le relevage du VAB. Seule la couleur change.  
Dans les années 70 début des années 80 nous parlions de parachute de relevage et nous les avions en dotation dans les équipes et ce de différentes capacités de charge. En fait il s'agissait d'une demi sphère en grosse toile caoutchoutée  qui avait la forme d'un parachute et d'un volume variable en fonction de sa puissance de relevage. A la base de la demi sphère un faisceau de suspentes courtes en cordage nylon, reliées par une manille et au sommet une soupape avec une commande manuelle.

Le principe du relevage c'est simple, c'est Archimède qui fait le gros du boulot et je ne vous ferez pas l'affront d'en énoncer le principe. Un parachute ou un ballon d'un volume de 250l=250kg de capacité de relevage, 500l=500kg, 1000l=1t et ainsi de suite. Je n'ai plus le souvenir de ce que nous avions en dotation dans les équipes à l'époque, mais pour ma part j'ai utilisé des parachutes de relevage de2.5m3 pour sortir de l'eau un AMX10P. C'était en 74 à Bouchemaine, EDP bien connue des sapeurs.

Toujours dans ces années là, le relevage était une opération délicate. Il faut imaginer le contexte: dans une eau pas claire du tout, du courant et éventuellement bien froide. Il faut immerger les engins (c'est encombrant et pas très souples), les fixer, les mettre en forme en insufflant de l'air comprimé par en dessous. Pour les petites charges, nous gonflions le parachute avec notre embout buccal et contrôlions la vitesse de remonté avec la commande manuelle de la soupape.
Pour les grosses charges donc avec plusieurs parachutes il vaut mieux utiliser un narguilé et fixer la glène au moyen d'un velcro ou autre à la base du parachute et ce pour des raisons évidentes de sécurités.
Il faut avoir présent à l'esprit que la charge à relever est presque toujours envasée ou ensablée, donc il y a un effet de succion. Quand elle va se libérer, elle va partir brutalement direction la surface, la pression diminuant le volume de gaz dans les parachutes va augmenter, la vitesse s'accélérer et ainsi de suite si la soupape ne joue pas son office.
Un accident de décompression grave est arrivé dans les années 75,76 au lac de Nantua lors du relevage de conteneurs d'armes et ce par une trentaine de mètre de fond. Les plongeurs ont été embarqués par la charge. Fort heureusement il y avait caisson de recompression et médecin sur place.
Autre risque, avec les parachutes de relevage, mais sans conséquences si il n'y a personne en dessous , c'est que la partie toilée du  parachute sorte de l'eau, donc se dégonfle partiellement et que le volume d'air ne soit plus suffisant pour maintenir la charge en surface.

Je n'ai pas utilisé les matériels que nous voyons sur ces photos, mais je pense qu'il s'agit de ballon sur lequel il doit y avoir un dispositif prévu pour la fixation de la glène du narguilé, et la soupape qui est de belle taille doit peut être pouvoir se tarer en fonction des conditions du poids de la charge et de la profondeur. Heureusement les techniques évoluent et la sécurité avec.

Avant les franchissements sur le Rhin nous faisions des reconnaissances de cales et avions parfois des carcasses de voiture ou autres obstacles à dégager.

SAF c'était une sacré spécialité.

Trois photos de relevage qui sont à mettre au crédit de mon ami Francis G......

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Relevage d'un tractopelle, 6 parachutes à priori de 2t5 chacun. L'engin est en surface, après il faut le mettre au sec, une autre manœuvre en perspective.

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Vu d'en dessous, relevage d'une ancre en mer. On distingue à droite le parachute qui a été mis en forme. Phase suivante la remonté: il faut continuer à gonfler progressivement le parachute, sentir quand la charge va décoller pour ne pas se faire emporter, sinon c'est un risque potentiel d'accident de décompression.

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Qu'est-ce qu'il y a en dessous: mystère? en tous cas les plongeurs ont l'air bien joyeux.